Tin Ngoại Ngữ
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Le Pape François se rendra sur l’île de Malte début avril
- Viết bởi Vatican News
Le Souverain pontife visitera l’île de Malte lors d’un voyage apostolique prévu les 2 et 3 avril prochain, a officialisé le Bureau de presse du Saint-Siège, ce jeudi 10 février, jour de la fête patronale de saint Paul naufragé sur l'île.
La Salle de presse du Saint-Siège a rendu public ce jeudi 10 février un prochain voyage apostolique du Pape François. Le Saint-Père se rendra sur l’archipel maltais les 2 et 3 avril prochain. Il visitera les villes de La Valette, Rabat, Floriana, ainsi que l'île de Gozo, au nord-ouest de l’archipel. Le programme détaillé de ce premier voyage annoncé pour l'année 2022 sera communiqué ultérieurement.
Ce jeudi 10 février est une fête nationale et religieuse sur l'archipel méditerranéen. Cette date opportunément choisie commémore le jour du naufrage de saint Paul sur les rivages de l'île au retour de Terre sainte, aux alentours de 60 après Jésus-Christ selon les Actes des apôtres. L'anniversaire symbolise ainsi le début de la christianisation de Malte.
Le Souverain pontife répond ainsi favorablement à l'invitation des autorités et de l'Église catholique locales, mais aussi du président de la République maltaise, George Vella, qu'il avait reçu en audience au Vatican en septembre 2019. Une première annonce de ce voyage avait été faite il y a deux ans précisément, pour le 31 mai 2020, mais le déplacement avait finalement été annulé en raison de la pandémie.
La rencontre s'inscrit dans le cadre de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens sur le thème: «Ils nous traitèrent avec une rare humanité (Ac 28,2)».
Le voyage de Benoît XVI en 2010
Le Pape émérite Benoit XVI s’était également rendu sur cette île méditerranéenne durant son pontificat. Les 17 et 18 avril 2010, il y avait célébré les 1 950 ans du naufrage de trois mois de saint Paul sur l’île, en 60 après Jésus-Christ, lors de son dernier voyage pour Rome.
À Malte, plus petit État de l'Union européenne où plus de 93% de la population est catholique, Benoît XVI avait défendu le caractère sacré de la vie et plaidé pour un meilleur accueil des immigrés.
Le naufrage de saint Paul
«De ce naufrage est né, pour Malte, la chance d’avoir la foi, avait expliqué le Pape Benoît XVI aux journalistes pendant le vol, samedi 17 avril 2010. Nous pouvons donc penser nous aussi que les naufrages de la vie peuvent être aussi un projet de Dieu pour nous et peuvent aussi être utiles pour recommencer notre vie sur de nouvelles bases».
Le saint Pape Jean Paul II avait pour sa part visité Malte, deux fois, en mai 1990 et en mai 2001. Le catholicisme est religion d’État sur cette île riche d'histoire, dont saint Paul est le saint patron.
Vatican News
Fraternité humaine: les miraculés de Duékoué
- Viết bởi Vatican News
À l’occasion du troisième anniversaire de la Déclaration pour la Fraternité humaine signé par le Pape et le Grand Imam d’Al-Azhar aux Émirats arabe unis, Vatican News donne la parole à des artisans de paix engagés dans des territoires troublés. Lors des violences post-électorales de 2010 en Côte d’Ivoire, le père salésien Cyprien Ahouré était resté auprès des déplacés de Duékoué.
Marie Duhamel – Vatican News
«Nous, on veut la paix»: en novembre dernier, une quinzaine de musiciens ivoiriens appelaient à la fin des affrontements liés à la présidentielle d’octobre ; tous avaient à l’esprit le spectre des violences post-électorales de 2010 entre les forces du président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, et celles du président sortant, Laurent Gbagbo.
Le 6 avril 2011, après 5 mois d’affrontements dans le pays d’Afrique de l’Ouest, Benoît XVI lance un appel en faveur de la paix devant des milliers de personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre: «Depuis longtemps, ma pensée va souvent aux populations de la Côte d’Ivoire, traumatisées par de douloureuses luttes internes et de graves tensions sociales et politiques. Alors que j’exprime ma proximité à tous ceux qui ont perdu un être cher et souffrent de la violence, je lance un appel pressant afin que soit engagé le plus vite possible un processus de dialogue constructif pour le bien commun. L’opposition dramatique rend plus urgent le rétablissement du respect et de la cohabitation pacifique. Aucun effort ne doit être épargné dans ce sens.»
L’ouest, point névralgique des combats
En Côte d’ivoire, le conflit politique a été doublé d’un conflit interethnique, faisant plus de 3 000 morts, dans l’ouest notamment où Guérés et Allogènes essentiellement Malinkés s’entretuent à proximité de la mission salésienne de Duékoué. «La situation était très tendue et nous savions qu’à un moment donné ça allait dégénérer», se souvient le père Cyprien Ahouré, en poste sur place depuis un an. Invités à quitter les lieux, les salésiens inspirés par le Bon Samaritain refusent de quitter la mission. «On s’est dit que l’Église a toujours joué un rôle d’accueil, de compassion, de soutien à toutes les personnes désespérées et il n’était pas question pour nous de partir». Les religieux tiennent à pouvoir offrir un abri à ceux qui se trouveraient en difficulté. Ils laissent la porte de la mission ouverte. Ils n’ont aucun moyen de sécuriser le lieu mais «le Christ était avec eux» et la mission s’est très vite remplie. «Les gens avaient confiance en nous» se souvient le père Cyprien.
30 000 déplacés à la mission catholique
Baluchons sur la tête, les villageois arrivent par milliers. Ils seront plus de 30 000 -chrétiens, musulmans et animistes- à s’entasser dans les trois hectares de la mission où ils ont trouvé refuge. S’élèvent des tentes et d’autres baraquements, les cris des enfants se mêlent aux pleurs des anciens. La situation humanitaire est intenable.
«C’est une immense population. Avec la peur des combats qui ont eu lieu entre lundi et mardi, les gens ont fui et se sont tous rendus à la mission catholique pour chercher la sécurité, trouver refuge et pouvoir se protéger. Il y a eu beaucoup de morts dans les quartiers, surtout les hommes, les jeunes. Dans cette confusion, tout le monde est considéré comme milice. La situation est dramatique à Duékoué. Il y a eu un cas de choléra isolé, la personne est décédée. Il y a un problème d’eau, de nourriture. C’est catastrophique. Nous n’avons qu’un château d’eau ici, notre pauvre château d’eau de la communauté qui ne suffit même pas avec l’eau de pluie. On a pas encore donné de nourriture. Les gens se débrouillent avec ce qu’il ont, un peu de pain, un peu de pâte alimentaire. Mais c’est pas suffisant. Déjà la situation nous dépasse», racontait le père Cyprien le 1er avril 2011.
Le témoin d’un miracle
Il n’y a eu aucun support psychologique mais Médecins sans frontières et la Croix-Rouge ont finalement apporté de la nourriture et des médicaments à la mission catholique, et si certains, parmi les plus faibles ont perdu la vie en raison de la malnutrition ou par manque de soin, les réfugiés de Duékoué, protégés en partie par la force des Nations unies, ont été épargnés par les violences.
«Quelque chose de miraculeux s’est passé, je peux vous le garantir. On a reçu des obus qui sont tombés sur le toit de la communauté sans exploser. On a reçu des balles perdues qui ont eu un impact sur notre maison, mais on pas eu de personnes gravement touchées dans notre paroisse. On s’est dit que le Seigneur nous a protégés. Ceux qui sont restés à la mission catholique ont trouvé la vie», constate aujourd’hui le père Cyprien. Il note également combien l’expérience de la peur partagée a renforcé le sentiment de fraternité entre les déplacés. Il ne l’oubliera pas: «je peux dire que c’était le moment le plus agréable de toute mon existence parce que j’ai vraiment vu la fraternité entre les hommes qu’ils soient musulmans, animistes ou chrétiens. Ils ont su se soutenir, être ensemble, partager ensemble. C’est le plus important. Personnellement, j’ai été très édifié à cette époque-là».
Des efforts qui ont porté leurs fruits
À l’issue de la crise, et fort de cette expérience dramatique mais de grande fraternité entre personnes de toutes confessions, le père Ahouré s’est engagé dans un travail de profondeur afin de permettre aux populations locales de vivre ensemble, en paix.
Il a commencé par rendre visite aux chefs ethniques de Duékoué pour «faire comprendre d’abord aux Guérés que ceux qui sont venus chez vous ont été attirés par votre hospitalité. C’est votre fierté. Et puis, il fallait expliquer aux autres d’abord que si au départ il y avait eu des malentendus, les Guérés aussi sont vos frères, et ensuite que eux aussi sont des citoyens de Duékoué, et que Duékoué est chez eux». Le concept de citoyenneté locale a été développé.
Les dignitaires religieux se sont également mobilisés dans un même élan pour faire comprendre que «musulmans, chrétiens ou animistes, nous sommes tous des créatures de Dieu et appelés à être des artisans d’amour et de paix. Cela a été très long mais cela semble avoir porter des fruit aujourd’hui.
Aujourd’hui, les efforts passés semblent avoir porté leurs fruits. L’an dernier, alors que le Sud et l’Est du pays connaissaient une flambée de violences à l’approche de la présidentielle. La région de Duékoué ne s’est pas embrasée. Beaucoup reste sans doute à faire, mais Guérés, Malinkés, Dozos ou Burkinabés vivent aujourd’hui en paix.
Vatican News
Sommet de Florence: "Presque un synode sur la Méditerranée"
- Viết bởi Vatican News
Dans le sillage de la première rencontre méditerranéenne de Bari en février 2020, la cité toscane des Médicis s’apprête deux ans plus tard à accueillir une soixantaine d’évêques et de maires d'une vingtaine de pays du pourtour méditerranéen, sous l’égide de la conférence épiscopale italienne. Le président des évêques italiens, l’archevêque de Florence et le maire de Florence, ont présenté l’événement «Mediterraneo, frontiera di pace 2» - ‘’Méditerranée, frontière de paix 2’’-, ce jeudi à Rome.
Delphine Allaire – Cité du Vatican
À l’origine de cette rencontre pour la paix et fraternité en Méditerranée, un instigateur italien… Homme d’idées, de foi, ancien maire, Sicilien d’origine, Florentin de cœur, l’ancien maire de la capitale toscane, le Vénérable Giorgio La Pira (1904-1977). Le cardinal Gualtiero Bassetti, président de la conférence des évêques italiens, avait bien connu ce professeur, pionnier de la diplomatie méditerranéenne. C’était en 1956 lorsque l’actuel archevêque de Pérouse n’était qu’encore séminariste à Florence. Deux ans plus tard a lieu le premier colloque méditerranéen de Florence, et plus de 60 ans après, cette rencontre inédite dans l’Histoire entre des évêques et des maires d’un bassin géographique donné, qui aura lieu du 23 au 27 février prochain.
Les Églises sœurs d'une même mer
«Le relief est historique, le contexte providentiel: cette rencontre de dialogue entre Églises sœurs de la Méditerranée s’insère dans le chemin synodal ouvert par le Pape à l’automne 2021 et dans la suite de l’encyclique Fratelli tutti», a d'emblée relevé le cardinal Gualtiero Bassetti, confiant avoir mûri «cette intuition» avec le Saint-Père surtout, mais aussi avec le maire de Florence, Dario Nardella, qui a eu l’idée dès 2020 d’inclure des maires à cette initiative. Présentant l’événement, le président de l’épiscopat italien a aussi implicitement fait allusion à la suggestion de l’archevêque de Marseille en France, Mgr Jean-Marc Aveline, de convoquer un synode sur la Méditerranée. «Ce sera déjà un peu l’ambition de cette rencontre de Florence», a-t-il estimé.
Au cours de ces quatre jours florentins, l’objectif est d’élaborer une Charte d’intention commune à remettre entre les mains du Pape, a précisé Mgr Antonino Raspanti, évêque d’Acireale (Sicile). Le cardinal Bassetti a rappelé aussi la célèbre forumule de Giorgio La Pira «La Méditerranée est un grand lac de Tibériade», haut-lieu d’échanges culturels, commerciaux, ayant alimenté différentes civilisations sur ses quatre rives. En somme, une perspective lapirienne du bien commun méditerranéen.
Quelques 60 évêques et 60 maires
Parmi les nombreux invités à ce sommet, le Saint-Père tout d'abord, qui honorera de sa venue la cité des Médicis pour la troisième fois de son pontificat. Il rencontrera les délégations de maires et évêques tôt le dimanche 27 février au matin, puis célébrera la messe et l'angélus en la basilique Santa Croce.
Évêques et archevêques d’une vingtaine de pays de la Mare nostrum seront présents, mais aussi le cardinal Louis Raphaël Sako, archevêque de Bagdad, au titre de «Patriarche des Chaldéens» vivant en Syrie ou des pays bordés par la Méditerranée.
Du côté des maires, ceux des grandes villes italiennes seront présents -Rome, Milan, Naples, Palerme, Trieste, Bari, Lampedusa-, ceux de Marseille et Bastia en France, des principales villes espagnoles -Grenade, Séville, Valence-, de la ville de Porto, de La Vallette (Malte) où se rendra le Pape les 2 et 3 avril prochain.
Les maires de Tirana (Albanie), Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), Nicosie (Chypre), Zagreb (Croatie), Dubrovnik (Croatie), Amman (Jordanie), Athènes (Grèce), Alexandropoulos (Grèce), tout comme ceux de Terre sainte: Jérusalem, Tel-Aviv, Nazareth, Béthléem, ou encore Beyrouth (Liban), Tripoli (Libye), Misrata (Libye). Pour le Maghreb, Fès au Maroc, jumelée avec Florence, sera représentée, tandis que les maires turcs d’Istanbul et d’Izmir effectueront aussi le déplacement.
Le président du Conseil italien, Mario Draghi, participera à l’inauguration de la rencontre mardi 23 février. Le président de la République italienne, Sergio Mattarella, viendra pour la clôture de l’événement, dimanche 27.
Désir de sérénité spirituelle et sociale
Les travaux des évêques auront lieu au couvent de Santa Maria Novella, lieu symbolique chargé d’histoire puisque s’y se trouve la sépulture du patriarche de Joseph II de Constantinople (1360-1439). Ils seront consacrés, entre autres, aux droits et devoirs des communautés religieuses dans les villes, avec les problèmatiques connexes de dialogue interreligieux pour la plupart des cités méditerranéennes concernées.
Les travaux des maires, qui arriveront sur site le 24 février auront pour thème la coopération culturelle avec ce projet de créer une Université de la Méditerranée, la sécurité sanitaire et la promotion sociale, l’environnement et les migrations.
Vatican News
En février, le Pape prie pour les religieuses et les consacrées
- Viết bởi Vatican News
«Ce mois-ci, nous prions particulièrement pour les femmes religieuses, les femmes consacrées.
Que serait l’Église sans les religieuses et les laïques consacrées ? Sans elles, on ne peut comprendre l’Église.
J’encourage toutes les consacrées à discerner et à choisir au mieux leur mission en tenant compte des défis du monde dans lequel nous vivons.
Je les exhorte à continuer d’œuvrer pour la défense des pauvres, des marginalisés, de tous ceux qui sont réduits en esclavage par des trafiquants. Je leur demande de lutter particulièrement dans ce sens.
Prions pour qu'elles arrivent à montrer la beauté de l'amour et la compassion de Dieu en tant que catéchistes, théologiennes et accompagnatrices spirituelles.
Je les invite à se battre lorsque, parfois, elles sont traitées injustement, y compris au sein de l’Église, quand leur service, si noble, est réduit à de la servitude. Parfois même par des hommes d’Église.
Qu’elles ne se découragent pas. Qu’elles fassent connaître la bonté de Dieu à travers les œuvres apostoliques qu’elles réalisent. Mais surtout par le témoignage de leur consécration.
Vatican News
Journée de la fraternité humaine, un témoignage de foi
- Viết bởi Vatican News
Vivre sa foi comme des frères et sœurs, changer le regard sur l’autre, résister à l’agressivité des discours extrémistes, sont autant d’appels lancés par le Cardinal Michael Czerny, Préfet ad interim du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral, à l’occasion de la célébration de la deuxième Journée mondiale de la fraternité humaine, ce 4 février.
Stanislas Kambashi,SJ – Cité du Vatican
La deuxième journée mondiale de la fraternité humaine aura lieu ce 4 février. En prélude à cette célébration, le Cardinal Michael Czerny, Préfet ad interim du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral, a souligné certains aspects importants en lien avec cette journée, qui est pour lui une occasion de vivre la foi comme un témoignage, dans la réalité de chaque jour.
Pour le Cardinal Czerny, la fraternité nous vient de Dieu. «Nous sommes des frères et des sœurs, car nous sommes fils et filles de notre Père Céleste; et suivre Jésus, c’est traiter les autres en frères et sœurs». Nonobstant quelques obstacles, il est possible de vivre cette fraternité et rendre grâce à Dieu pour les pas déjà accomplis, estime le Préfet ad interim du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral.
Aider l’autre, c’est vivre pleinement notre vocation humaine
Pour le Cardinal Czerny, toutes les fois que l’on aide une personne à vivre pleinement son humanité, on vit aussi soi-même sa vocation. Une attention particulière doit donc être portée à toutes les dimensions de la vie, notamment dans les aspects sociaux, spirituels, etc.
Le Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral, au service de la fraternité humaine
Tout ce sur quoi se penche le Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral peut être interprété dans la ligne de la fraternité humaine, indique le Cardinal Czerny. «Parler d’environnement, des Droits de l’homme, de la paix, de la réconciliation, de tous les aspects du vivre ensemble dans le monde», touche à la fraternité. Le dicastère est là pour aider les Églises locales à mieux répondre aux défis qui se posent dans différents contextes, explique le cardinal.
Changer le regard que l’on porte sur l’«autre»
Pour cheminer vers la fraternité humaine pleinement souhaitée, le cardinal Czerny propose un changement de regard sur l’autre. «Si je peux proposer une chose cette année, c’est de reprendre un conseil du Saint Père: reconnaitre l’autre non pas dans la catégorie de la différence, mais d’abord dans les catégories de l’unité et de la fraternité». Il s’agit d’avoir le cœur ouvert et les mains ouvertes pour reconnaitre l’autre comme un frère ou une sœur, sans préjugés ni autre étiquette.
Résister à l’agressivité du discours extrémiste
Pour le Cardinal Czerny, il est enfin nécessaire de faire attention aux manifestations de l’extrémisme dans nos milieux de vie et d’avoir le courage de résister jusqu’à la dernière énergie aux discours xénophobes et extrémistes qui peuvent être agressifs.
Vatican News
Les vœux du Pape pour le nouvel an lunaire: paix, santé et vie sereine
- Viết bởi Vatican News
Après l'Angélus, le Pape a présenté ses vœux aux peuples qui fêtent le nouvel an lunaire ou «fête du printemps». L’évêque de Rome dit espérer que ces festivités puissent renforcer les liens de paix entre les peuples, en vue de parvenir à la prospérité matérielle et spirituelle.
Antonella Palermo - Cité du Vatican
«Que la nouvelle année apporte à tous la paix, la santé et une vie sereine et sûre» : c'est le souhait exprimé par le Pape après la prière mariale de l’Angélus ce dimanche 30 janvier, rappelant que le nouvel an lunaire est célébré le 1er février en Extrême-Orient, ainsi que dans diverses parties du monde.
François a souligné la beauté qui se crée «lorsque les familles trouvent l'occasion de se réunir et de vivre des moments d'amour et de joie». Et d’ajouter : «de nombreuses familles ne pourront malheureusement pas se réunir cette année en raison de la pandémie. J'espère que nous serons bientôt en mesure de surmonter cette épreuve». «Que, grâce à la bonne volonté des individus et à la solidarité des peuples, la famille humaine tout entière puisse atteindre avec un dynamisme renouvelé des objectifs de prospérité matérielle et spirituelle», a-t-il conclu.
L'année du tigre
Le Tet, le nouvel an lunaire, célébré le 1er février, marque le début de l'année du tigre. C'est la fête traditionnelle la plus importante pour le Vietnam, mais aussi pour la Chine, la Mongolie et la Corée. Sa date change chaque année, mais elle se situe toujours entre le 21 janvier et le 20 février. Le nom chinois du nouvel an est 春节 (Chūn Jié), qui se traduit par “Fête du printemps”, également célébrée en Malaisie, à Singapour et aux Philippines. Les célébrations durent 16 jours, de la veille du nouvel an au festival des lanternes.
Partager avec les plus pauvres
C'est l'occasion pour de nombreuses organisations sociales et religieuses de partager nourriture et argent aux pauvres, dans une atmosphère de convivialité. Une attention particulière est portée aux personnes vulnérables, âgées et seules, aux sans-abris, aux malades. Dans les paroisses et diocèses catholiques du Vietnam, par exemple, le nouvel an lunaire, associé à la foi en Christ, revêt un caractère particulier. Selon la tradition vietnamienne, la fête du Tet est l'occasion de rendre visite aux amis et aux parents. Comme le rapporte l'agence Fides - lors d'une rencontre avec des dignitaires de différentes religions dans la ville de Danang le 24 janvier - le président du Comité populaire de Danang a exprimé ses sincères remerciements aux organisations chrétiennes pour leur contribution dans un moment difficile à cause du Covid-19.
Pour les catholiques de ce pays asiatique, le nouvel an lunaire est comme une extension de l'esprit de la période de Noël, au cours de laquelle les responsables civils et religieux non chrétiens se rendent dans les évêchés et les paroisses pour présenter leurs meilleurs vœux aux fidèles. Les autorités civiles ont souligné à plusieurs reprises que la pleine participation des catholiques à la vie sociale de la nation contribue au bien-être collectif du pays.
Vatican News
Le métavers, promesse de progrès ou de régression de l’humanité ?
- Viết bởi Vatican News
Présenté comme l’avenir d’internet, le métavers est dépeint, selon les mots de ses concepteurs, comme «une nouvelle phase d’expériences virtuelles interconnectées telle que la réalité virtuelle et la réalité augmentée». La perspective de cet univers fictif et parallèle, où temps, distance et corporéité seront abolis, n’est pas sans soulever des questionnements anthropologiques et philosophiques.
Entretien réalisé par Manuella Affejee – Cité du Vatican
Participer, via un avatar, à une réunion de travail, faire ses courses à Dubaï, aller à un concert à Las Vegas ou dans l’espace, faire une croisière sur le Nil ou un safari au Kenya, tout cela sans quitter sa chambre, grâce à un casque de réalité virtuelle: ce sont les ambitieuses promesses du métavers, «plate-forme technologique du futur» relevant, il y a encore quelques années, de la science-fiction et que les grandes entreprises, telles Facebook, Apple et autres, travaillent depuis des années à concrétiser. La société fondée par Mark Zuckerberg a d’ailleurs annoncé la création de quelque 10 000 emplois dans l’Union européenne sur les cinq prochaines années pour y parvenir.
Tugdual Derville est porte-parole de l’association Alliance Vita et co-initiateur du Courant pour une écologie humaine. Il analyse les implications possibles de ce projet où réel et virtuel seront plus que jamais difficiles à démêler.
Comment définiriez-vous le métavers ?
C’est une sorte d’univers qui dépasserait le réel de nos corps et de nos rencontres, et qui, grâce au digital, permettrait d’avoir une autre forme de vie que ses promoteurs imaginent riche, libérée de toute sorte de conditionnement lié à nos corps, aux distances géographiques, etc. C’est une promesse d’univers virtuel qui n’est pas sans interroger sur progrès ou régression.
L’on nous promet de vivre une «vie meilleure» d’une certaine manière, de faire des choses qu’il serait impossible de faire dans la «vraie vie». Comment expliquer ce besoin que l’on ressent parfois de vouloir échapper, justement, à la «vraie vie» ?
L’être humain, et c’est tout à sa dignité et à son honneur, a toujours besoin de se dépasser. Nos cœurs sont sans repos tant que l’on n’atteint pas cette transcendance et c’est là le propre de notre humanité. Si cette transcendance est oubliée, on va essayer de se réfugier dans d’autres formes de quête de dépassement, c’est le mythe d’Icare sans cesse renouvelé. Nous avons donc à la fois cette belle pulsion vers cette insatisfaction propre à l’homme, car nous avons besoin d’aller au-delà, et en même temps, il y a le risque de se «crasher», car cet univers infini de richesses que l’on nous promet est, en fait, un rabougrissement. À partir du moment où l’être humain pense à s’affranchir de son corps, il s’affranchit de ce qui est le fondement même de sa personne, et il perd énormément en capacité de relations.
«S’affranchir des contraintes physiques, de son corps». On présente presque la désincarnation comme une libération…
Il faudrait pouvoir regarder les choses de manière équilibrée. En ce moment, nous nous parlons grâce à des outils technologiques qui permettent de porter ma voix hors de la pièce où je me trouve. Le Seigneur lui-même, sur le lac de Tibériade, utilisait la réverbération pour parler à des milliers de personnes. Donc, vive la technique et vive l’intelligence humaine !
Par contre, là où l’on dérape, c’est lorsque l’on s’imagine nouer des relations d’une grande richesse en s’affranchissant totalement du corps. Là, nous nous parlons, et vous ne voyez pas mon visage – c’est la grâce de la radio et cela a d’autres avantages- mais c’est un appauvrissement de la relation lorsqu’il n’y a que la voix.
Nos corps sont tellement beaux et riches dans leurs inter-relations que l’on ne peut pas digitaliser nos relations. Ce serait les appauvrir. Nous avons besoin de tendresse, de miséricorde corporelle, nous avons besoin de revenir au corps si nous voulons progresser en humanité.
Entrevoyez-vous des raisons autres qu’économiques qui président à la création de cet univers parallèle ?
Nous ne sommes pas très loin du transhumanisme, de l’idée d’affranchir l’être humain de ses fameuses limites -le corps, le temps, la mort-, qui conditionnent l’humanité, faisant de nous des mortels qui avons envie de mieux vivre, car nous savons que la mort interviendra un jour ou l’autre. Cette négation des limites est une compulsion prométhéenne extrêmement risquée dans cette idolâtrie de la science et de la technique, considérée non plus comme un moyen, mais comme une fin. C’est, d’une certaine manière, le mépris du corps.
S’agit-il d’une rupture anthropologique ?
Je pense que oui. Devant le corps diplomatique, le Pape a parlé de «crise anthropologique» ; et son prédécesseur a affirmé, dans Caritas in veritate, que la question sociale est «radicalement devenue anthropologique». C’est-à-dire: qui est l’homme ? (…) Il y a là une double dimension, paradoxale: il est poussière et, à la fois, il est appelé à plus grand que lui. C’est ce qui l’inscrit dans l’Histoire.
La culture du métavers est, au fond, très individualiste ; chacun se fait son rêve, son monde, coupe ses amitiés ou les crée de manière factice dans un univers où il ne s’engage pas, où il n’engage pas son corps. Cela ne correspond pas à la réalité, c’est une illusion, pour ne pas dire une idéologie.
La foi peut-elle habiter le métavers ?
Il faut dire qu’on est encore loin de tout cela, ce n’est pas encore la réalité ; il est vrai qu’internet, prémices du métavers, est un lieu où l’on peut évangéliser, où l’on peut découvrir l’Évangile, où l’on peut dialoguer et s’exprimer. Donc, ne jetons pas le bébé de la technique avec l’eau du bain. C’est l’intention qui compte.
Mais il est vrai aussi que je prie avec mon corps ; quand nous prions, nous adoptons, chacun, une posture. Nous commençons par nous situer à un endroit précis, à savoir ce que nous faisons de notre regard ou de nos gestes. Et donc, l’idée d’une dimension spirituelle qui serait désincarnée se trouve aux antipodes de ce que propose le christianisme, qui est la religion de l’incarnation.
Vatican News
Birmanie: un an après le coup d'État, les chrétiens appelés à être des «guérisseurs blessés»
- Viết bởi Vatican News
Dans un entretien accordé à Vatican News à l'approche du premier anniversaire du coup d'État militaire en Birmanie, le cardinal Charles Bo, archevêque de Rangoun, rapporte le sentiment du peuple birman et de l'Église locale. Il lance également un appel à la junte et à la communauté internationale.
Robin Gomes – Cité du Vatican
Alors que la Birmanie marque le premier anniversaire du coup d'État militaire ce mardi 1er février, les évêques catholiques du pays réaffirment leur proximité avec le peuple qui souffre, exhortant l'Église et les chrétiens à être «les guérisseurs blessés» et «un instrument de paix».
«Nous ressentons votre douleur, votre souffrance, votre faim ; nous comprenons votre déception ; nous comprenons votre résistance», a déclaré l’archevêque de Rangoun dans un message adressé au peuple birman et envoyé à Vatican News à l’approche de l'anniversaire du coup d’État. «Mais à ceux qui ne croient qu'en une résistance violente, nous disons 'il y a d'autres moyens'», a ajouté le cardinal, qui est également président de la Conférence des évêques catholiques de Birmanie (CBCM).
Lors du coup d'État de 2021, les militaires dirigés par le général Min Aung Hlaing ont déposé le gouvernement élu et emprisonnée Aung San Suu Kyi, ainsi que d'autres dirigeants élus de la Ligue nationale pour la démocratie. Le coup d'État a déclenché des manifestations et des grèves généralisées, appelant à la libération de la prix Nobel et au rétablissement du processus démocratique.
Les forces de sécurité de la junte ont répondu par une répression sanglante des opposants au coup d'État, tuant près de 1 500 manifestants et en arrêtant plus de 11 700 à ce jour. Le coup d'État a marqué la fin de dix années de réformes en faveur d'un régime démocratique, après près de cinq décennies d'un dur régime militaire.
Un «chemin de croix» prolong
Le cardinal Bo, qui a lancé de nombreux appels en faveur d'un retour pacifique à un régime civil et du respect des droits de l'homme et de la liberté, a exprimé sa profonde inquiétude face à la situation désastreuse dans laquelle se trouve la population. Il a décrit les souffrances humaines endurées pendant un an sous le régime militaire comme «un chemin de croix étendu, le jardin d'Eden devenant le Mont Calvaire».
Selon les dernières estimations du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), les troubles en Birmanie auraient plongé près de la moitié des 54 millions d'habitants du pays dans la pauvreté, réduisant à néant les progrès réalisés depuis 2005. On estime aujourd'hui que 14 États et régions sur 15 se situent en deçà du seuil critique de malnutrition aiguë.
L'OCHA estime que sur les 54 millions d'habitants du pays, 25 millions vivent dans la pauvreté et 14,4 millions ont besoin d'une aide humanitaire sous une forme ou une autre. Ce chiffre comprend 6,9 millions d'hommes, 7,5 millions de femmes et 5 millions d'enfants.
Avant le coup d'État, il y avait déjà quelque 340 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays. Le coup d'État a poussé 321 000 autres personnes sur les routes. Les personnes déplacées sont très nombreuses, surtout dans les régions chrétiennes.
Le cardinal Bo, qui est également président de la Fédération des conférences épiscopales d'Asie (FABC), qualifie la situation actuelle de période de «chaos, de confusion, de conflit et d'agonie humaine en spirale». La population vit dans la peur, l'anxiété et la famine, «l'ensemble de la Birmanie est une zone de guerre», a-t-il déclaré.
Un conflit qui s'élargit
Le cardinal, âgé de 73 ans, a déclaré que les évêques continuent d'accompagner leur peuple, «en plaidant pour un accès humanitaire et en exhortant toutes les parties à s'engager sur la voie de la paix et de la réconciliation.»
L'offensive de l'armée contre les manifestants a ravivé de vieux conflits avec les groupes rebelles armés du pays, en particulier dans les régions à prédominance chrétienne habitées par les groupes ethniques Kachin, Chin, Karen et Kayah. En outre, de nombreux groupes indépendants de résistance civile ont vu le jour pour se défendre contre les atrocités commises par la junte.
Les chrétiens pris pour cible
Parmi les régions les plus touchées par le conflit armé figurent les États de Chin, Kayah et Karen. Les églises qui accueillent les personnes déplacées fuyant les affrontements entre l'armée et les groupes armés sont prises pour cible, perquisitionnées et bombardées par les militaires. Des prêtres et des pasteurs sont arrêtés, tandis que de nombreux civils non armés, y compris des chrétiens, ont été tués.
Le conflit entre l'armée et les groupes armés a entraîné un grand nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays et au-delà de ses frontières. Les experts des Nations unies ont exprimé la crainte que le pays ne bascule dans une véritable guerre civile aux conséquences dramatiques.
Le cardinal Bo a déploré les attaques contre les lieux de culte où des personnes cherchant refuge ont été tuées. La Conférence des évêques catholiques de Birmanie a dénoncé avec force le massacre d'au moins 35 civils, dont 4 enfants et des travailleurs humanitaires, qui ont été brûlés et tués à la veille de Noël dans le village de Mo So, dans l'état de Kayah.
Guérisseurs et artisans de paix
Les chrétiens ont «lourdement souffert» à cause du coup d'État, affirme le cardinal Bo qui leur a exprimé la proximité de l'Église dans leur «chemin de croix».
«Mais en tant qu'Église et en tant que chrétiens, nous suivons la direction du pape François», poursuit le cardinal qui propose aux chrétiens de devenir «guérisseurs blessés», «soyons un instrument de paix ; allumons une bougie d'espoir au milieu de l'obscurité frustrante.»
Le respect nécessaire des droits fondamentaux
S'adressant aux dirigeants militaires, le président des évêques de Birmanie les a assurés de l'engagement de l'Église pour le bien du peuple et pour la résolution pacifique de tous les problèmes.
«Nous n'avons cessé d'appeler au dialogue, à la libération des personnes détenues, à une plus grande liberté d'expression et au respect des droits fondamentaux de tous», a déclaré le cardinal, qui a lancé un appel urgent pour que l'aide humanitaire parvienne aux millions de personnes touchées.
«N'oubliez pas le Myanmar»
Le cardinal a par ailleurs déploré qu'après l’intérêt initial «la Birmanie semble avoir disparu du radar du monde». Il a donc exhorté la communauté internationale à ne pas oublier le pays et à l'aider dans sa lutte pour le rétablissement de la paix. Il a ajouté qu'elle pouvait le faire notamment en mettant fin à l'approvisionnement en armes et en accordant un meilleur accès humanitaire à la population.
Le Pape François et la Birmanie
À plusieurs reprises, le Pape François qui s'est rendu en Birmanie en novembre 2017 a joint les appels lancés dans le monde entier pour une résolution pacifique de la crise birmane.
Son premier appel a été lancé le 7 février 2021. Lors de la prière de l'Angélus, le Saint-Père a évoqué avec émotion sa visite de 2017, assurant le peuple de sa proximité spirituelle, de ses prières et de sa solidarité.
«Et je prie pour que ceux qui ont des [postes de] responsabilité dans le pays se mettent avec une volonté sincère au service du bien commun, en promouvant la justice sociale et la stabilité nationale, pour une coexistence harmonieuse et démocratique», a déclaré le Pape, invitant les fidèles à un moment de prière silencieuse.
À une autre occasion, François a été profondément ému par le témoignage d'une religieuse xavérienne de 45 ans, sœur Ann Roda Nu Tawng, qui, le 28 février, a osé s'approcher d'un bataillon de forces de sécurité armées à Myitkyina, la capitale de l'État Kachin. Tombant à genoux, elle les a suppliés, les mains croisées, de ne pas faire de mal aux manifestants pacifiques qui s'abritaient dans la clinique où elle officiait.
«Moi aussi, je m'agenouille dans les rues de Birmanie et je dis: arrêtez la violence !», a déclaré le Pape François, dans une référence évidente à la religieuse. «Moi aussi, je tends les bras et je dis: laissez le dialogue prévaloir», a ajouté le Saint-Père, déplorant les nombreuses vies perdues, notamment celles des jeunes.
Dans son dernier message Urbi et Orbi, le Pape a prié pour ce pays, où «l'intolérance et la violence ne sont pas rares à l'encontre de la communauté chrétienne et de ses lieux de culte, assombrissant le visage pacifique de ce peuple».
Et plus récemment, s'adressant au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, le 10 janvier dernier, le Souverain Pontife a estimé que «le dialogue et la fraternité sont des plus urgents pour affronter avec sagesse et efficacité la crise qui, depuis près d'un an, touche la Birmanie.» «Ses rues, autrefois lieux de rencontre, sont désormais le théâtre de combats qui n'épargnent même pas les maisons de prière», a déploré le Saint-Père.
Vatican News
Semaine de prière pour l'unité des chrétiens: les réflexions des Églises d'Orient
- Viết bởi Vatican News
Ce mardi débute la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens avec une attention toute particulière dédiée aux chrétiens d’Orient. Les méditations ont été cette année confiées au Conseil des Églises du Moyen-Orient, avec comme thème général: «Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage». Au centre de ces réflexions, la situation des chrétiens aujourd’hui en Orient, et la nécessité toujours plus grande d’œuvrer à leur unité.
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Les chrétiens du Proche-Orient sont au cœur des réflexions de cette Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Au cours de ces huit jours, le Conseil des Églises du Moyen-Orient (CEMO), dont le siège est à Beyrouth, au Liban, et qui a été chargé de la rédaction des réflexions par le conseil pontifical pour la Promotion de l’unité des chrétiens et du Conseil œcuménique des Églises, rappelle le besoin d’une lumière qui brille en ces temps difficiles, marqués par la mal-gouvernance dans la plupart des pays de la région et la pandémie de Covid-19.
«Quand le mal nous entoure, nous aspirons au bien» écrivent les six auteurs des réflexions. «Malgré les vicissitudes de l’histoire et les circonstances qui ne sont plus les mêmes, le Ressuscité continue de resplendir, apparaissant dans le flux de l’histoire comme un phare nous guidant tous dans cette lumière parfaite, prévalant sur l’obscurité qui nous sépare les uns des autres», confient-ils au premier jour.
Un besoin de bons dirigeants
Pour le CEMO, «notre monde a besoin de bons dirigeants et cherche constamment quelqu’un qui puisse répondre à cette attente». Un besoin d’autant plus grand qu’aujourd’hui, «une partie des habitants du Moyen-Orient est contrainte à l’exil car la justice et la droiture sont devenus des denrées rares, non seulement dans cette région mais dans le monde entier.» Un peu plus loin, les auteurs insistent : «pris au piège de l’instabilité politique, d’une croissante culture de la cupidité et des abus de pouvoir de ce monde, les chrétiens, comme d’autres au Moyen-Orient, sont victimes de persécutions et se sentent mis en marge de la société, vivant dans la crainte de la violence et de l’injustice». «Pourtant, écrivent-ils, notre espérance demeure immuable, même si autour de nous des nations grondent et des royaumes sont ébranlés».
Et de rappeler que «les dirigeants, tant dans le monde que dans l’Église, ont la responsabilité de rassembler plutôt que de disperser ou diviser le peuple de Dieu». Cette responsabilité, les chrétiens la partagent car plus ils imiteront fidèlement le Christ serviteur, «plus les divisions dans le monde et dans l’Église seront surmontées. En oeuvrant en faveur de l’équité, de la justice et de la paix pour le bien de tous, nous témoignons humblement du roi berger et amenons d’autres êtres humains à vivre en sa présence».
Les chrétiens, estiment les auteurs des réflexions, sont invités à se mobiliser de manière constructive «afin que l’amour et la justice deviennent réalité dans le monde». Leur engagement n’aura que plus de «puissance» s’ils agissent ensemble. «Par nos paroles et nos actions, nous pouvons apporter la lumière de l’espérance à tant de personnes qui vivent encore dans les ténèbres de l’instabilité politique, de la pauvreté et des discriminations d’ordre structurel».
Un chemin pas toujours rectiligne
Si le Seigneur marche avec son peuple, «le chemin n’est pas toujours direct : tantôt, nous sommes amenés à revenir sur nos pas, tantôt à revenir par une autre route». Le chemin vers l’unité n’est quant à lui pas toujours «visible», et il est «hélas facile de perdre de vue le message fondamental des Écritures».
En effet, «dans notre vision étroite, trop souvent nous ne percevons que nos désaccords confus, oubliant qu’un seul Seigneur a accordé à tous sa grâce salvatrice et que nous avons part à l’unique Esprit qui nous conduit à l’unité. Fréquemment rendus sourds par notre orgueil, nous obéissons à nos propres lois et traditions humaines et négligeons l’amour que nous sommes appelés à partager en tant que peuple justifié par le sang du Christ». Autre cause de désunion : «notre fixation aveugle sur les règles et les rituels, et notre intérêt pour les choses du monde». Or, soulignent les auteurs des réflexions de cette Semaine de prière, «le Seigneur désire que nos cœurs battent et aiment : des cœurs pleins d’amour pour lui et pour nos frères et sœurs en Christ dont nous sommes séparés ; des cœurs débardant d’actes de miséricorde ; des cœurs vraiment pénitents et désireux de changement».
«Un nouveau départ est toujours possible» estime le CEMO, «le passé des Églises peut être éclairant et nous regardons vers l’avenir en quête de nouvelles voies». «Les chrétiens sont appelés à marcher ensemble et à devenir des compagnons de pèlerinage», conclue-t-il.
L'appel du Pape François
Au terme de la prière de l'Angélus, dimanche 16 janvier, le Souverain Pontife a mentionné cette Semaine de prière pour l'unité des chrétiens. «Nous aussi, chrétiens, dans la diversité de nos confessions et de nos traditions, nous sommes des pèlerins sur le chemin de la pleine unité, et nous nous rapprochons de notre but lorsque nous gardons le regard fixé sur Jésus, notre unique Seigneur. Au cours de la Semaine de prière, offrons également nos peines et nos souffrances pour l'unité des chrétiens», a-t-il demandé.
L'appel du Pape à prier pour l'unité des Chrétiens - 16 janvier 2022
Valzer
Madagascar : La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens à Toamasina
- Viết bởi Vatican News
Comme à l’accoutumée, la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens a lieu cette année du 18 au 25 janvier. L’archidiocèse de Toamasina, à Madagascar a prévu de vivre une Semaine particulièrement œcuménique, avec les églises d’autres dénominations chrétiennes. C’est ce que nous explique le Père Pâques Adoré, chargé de l’œcuménisme au sein de l’archidiocèse.
Stanislas Kambashi,SJ – Cité du Vatican
Le Père Pâques Adoré Lebamisaina est prêtre de l’archidiocèse de Toamasina, curé de la Cathédrale Saint Joseph de Tamatave, responsable de la Radio et Télévision diocésaines ; et chargé de l’œcuménisme à Toamasina, archidiocèse situé sur la côte orientale, à 360 kilomètres de la capitale malgache Antananarivo.
Pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, Toamasina, comme chaque diocèse, suit les directives du Conseil Œcuménique des Eglises Chrétiennes de Madagascar, tout en organisant des activités particulières au niveau local.
Une collaboration significative entre les chrétiens de Toamasina
Pour le Père Pâques Adoré, depuis quatre ans, il y a à Toamasina une collaboration significative entre l’église catholique et les autres églises chrétiennes, particulièrement au niveau des autorités. L’archevêque, le Cardinal Désiré Tsarahazana, encourage les fidèles catholiques à s’engager dans l’œcuménisme, dans les relations avec les chrétiens d’autres dénominations.
Prière commune, partages et des moments de convivialité
Pour l’année 2022, une prière commune sera organisée, à laquelle prendront part toutes les églises membres du Conseil Œcuménique des Eglises Chrétiennes de Madagascar, présentes dans la ville de Toamasina et dans ses environs. Il s’agit des fidèles des églises catholiques, anglicane, protestante et luthérienne. Tour à tour, un culte, auquel suivront un partage et un moment de convivialité, sera organisé dans chacune des églises. Seront également invités les autorités étatiques locales. Les différents médias sont déjà à pied d’œuvre pour la sensibilisation, afin d’obtenir une large participation des fidèles.
« Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus l’adorer » est le thème choisi cette année pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Pour le Père Pâques Adoré, ce thème est particulièrement significatif pour l’œcuménisme à Madagascar, car « près de 30% de malgaches pratiquent la religion traditionnelle et beaucoup de chrétiens vivent dans le syncrétisme. L’étoile est alors pour Toamasina un signe d’espérance qui conduit vers la lumière qui est le Christ, c’est un don pour les chrétiens qui aspirent à la présence aimante de Dieu. L’étoile que les mages ont vu à l’est est aussi un guide pour les chrétiens comme pour ceux qui pratiquent l’animisme ou les religions traditionnelles ; c’est un symbole qui guide vers cette vraie lumière », a-t-il déclaré.
Syncrétisme, animisme, réticence… des défis pour l’œcuménisme
Outre le syncrétisme, un autre défi pour l’œcuménisme à Toamasina, en particulier, est la réticence constatée, de la part des catholiques, de participer aux activités d’ordre œcuméniques. Ce problème touche aussi certains prêtres. Selon le Père Pâques Adoré, cela est peut-être dû au passé, à l’histoire politique du pays.
Mais depuis près de trois ans, grâce à une grande sensibilisation, il y a des signes d’espérance. Pour cette année, les prêtres et responsables de communautés ont été particulièrement sensibilisés à participer à la prière commune. « Pour nous catholiques, l’œcuménisme n’est pas une option, mais une obligation ». Un autre défi de l’œcuménisme est l’animisme, Madagascar étant une Terre de mission, a indiqué le prêtre malgache.
Vatican News
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