Tin Ngoại Ngữ
Tin Ngoại Ngữ
Angélus: avancer d’un pas heureux avec espérance, sans s’apitoyer
- Viết bởi Vatican News
En ce quatrième dimanche de l’Avent, dimanche 19 décembre, le Pape François a médité sur l’élan généreux de Marie vis-à-vis d’Élisabeth, sa parente: «Elle se mit en route avec empressement». Avant de réciter l’angélus, l’évêque de Rome a invité à faire de cette attitude un modèle pour regarder toujours «vers le haut» et mener sa journée «d’un pas heureux», en aidant autrui.
L'Évangile de la liturgie du jour, quatrième dimanche de l'Avent, relate la visite de Marie à Élisabeth (cf. Lc 1, 39-45). Après avoir reçu l'annonce de l'ange, la Vierge ne reste pas à la maison, repensant à ce qui s'est passé et considérant les problèmes et les imprévus. Au contraire, la première chose à laquelle elle pense, c'est à ceux qui sont dans le besoin: à sa parente Élisabeth, âgée et enceinte.
Marie s'est mise en route avec générosité, sans se laisser intimider par les désagréments du voyage, répondant à un élan intérieur qui l'appelait à être proche et à aider, a tout d’abord rappelé le Pape, resituant le contexte. «Comment? En partageant sa joie. Marie donne à Élisabeth la joie de Jésus, la joie qu'elle portait dans son cœur et dans son sein», répond le Successeur de Pierre. Marie va donc vers Élisabeth et proclame le Magnificat. Mais pour ce faire, la Vierge -dit le texte– «se mit en route (…) avec empressement» (v.39)
«Se lever et partir»
«Elle se leva et partit. Dans la dernière partie du chemin vers l'Avent, laissons-nous guider par ces deux verbes», a ainsi suggéré François, poursuivant: «Se lever et marcher avec empressement: ce sont les deux mouvements que Marie a fait et qu'elle nous invite à faire dans la perspective de Noël».
Tout d'abord, se lever. Après l'annonce de l'ange, une période difficile s'annonce pour la Vierge: sa grossesse inattendue l'expose à des malentendus et même à de sévères peines: «Imaginez combien de pensées et de tourments elle avait! Pourtant, elle ne s'est pas découragée, elle n'a pas baissé les bras, mais s'est relevée», a remarqué François, insistant sur le fait «qu’elle ne regardait pas vers le bas, vers les problèmes mais vers le haut, vers Dieu». Et surtout, «elle ne pensait pas à qui demander de l'aide, mais à qui apporter de l'aide». «C'est ainsi que Marie est, elle pense toujours aux besoins des autres. Elle fait de même plus tard, aux noces de Cana, lorsqu'elle constate qu'il y a un manque de vin. C'est un problème qui concerne d'autres personnes, mais elle y pense et essaie de trouver une solution», a précisé le Pape.
“Elle ne pensait pas à qui demander de l'aide, mais à qui apporter de l'aide”
Déposer en Dieu les pensées négatives
Apprenons de la Vierge cette façon de réagir, conseille l’évêque de Rome, développant cette invitation à se lever. «Se lever, surtout lorsque les difficultés menacent de nous écraser. Se lever, pour ne pas s'enliser dans les problèmes, sombrer dans l'apitoiement et dans une tristesse qui paralyse. Mais pourquoi se lever? Parce que Dieu est grand et qu'il est prêt à nous élever si nous lui tendons la main. Déposons en Lui les pensées négatives, les peurs qui bloquent tout élan et nous empêchent d'avancer».
Et le Pape d’ajouter: «Faisons comme Marie, regardons autour de nous et cherchons quelqu'un à qui nous pouvons apporter de l’aide! Y a-t-il une personne âgée que je connais à qui je puisse offrir un peu de compagnie, un service, une gentillesse, un coup de téléphone? En aidant les autres, nous nous aiderons nous-mêmes à nous relever des difficultés.»
Mener sa journée d’un pas heureux
Le deuxième mouvement consiste «à marcher avec empressement». Cela ne signifie pas qu'il faut procéder avec agitation, de manière précipitée, a d’emblée précisé le Pape. Mais il s'agit au contraire «de mener nos journées d'un pas heureux, en regardant devant nous avec confiance, sans nous traîner à contrecœur, esclaves des plaintes, cherchant toujours quelqu'un à blâmer».
Le Saint-Père exhorte là à imiter Marie, qui avance d'un pas rapide, comme «ceux qui ont le cœur et la vie plein de Dieu, plein de sa joie», et il encourage à s’interroger: «Demandons-nous donc: comment est mon "pas"? Suis-je proactif ou est-ce que je m'attarde dans la mélancolie? Est-ce que j'avance avec espérance ou est-ce que je m'arrête et m'apitoie sur mon sort? Si nous avançons d’un pas fatigué par les plaintes et les commérages nous n'apporterons Dieu à personne. En revanche, il est si bon de cultiver un sain sens de l'humour, comme le faisaient, par exemple, saint Thomas More ou saint Philippe Néri».
“Suis-je proactif ou est-ce que je m'attarde dans la mélancolie? Est-ce que j'avance avec espérance ou est-ce que je m'arrête et m'apitoie sur mon sort?”
Offrir le sourire et la sérénité à son prochain
Enfin, le Pape a conclu, invitant «à ne pas oublier» que le premier acte de charité que nous pouvons faire pour notre prochain est simplement «de lui offrir un visage serein et souriant et lui apporter la joie de Jésus, comme Marie l'a fait avec Élisabeth». «Que la Mère de Dieu nous prenne par la main, nous aide à nous lever et à marcher avec empressement vers Noël!»
Vatican News
Les évêques chiliens au nouveau président: «Le pays vous a confié une grande mission»
- Viết bởi Vatican News
Dans un message, la conférence épiscopale du pays sud-américain félicite Gabriel Boric pour son élection à la présidence de la République; elle y réitère aussi la volonté de l’Église de contribuer à l’édification d’un société chilienne plus juste et fraternelle.
«Au nom de la conférence épiscopale du Chili (CEC), nous vous félicitons pour votre victoire électorale, qui vous conduira à assumer la présidence de la République à partir de mars prochain. Le pays vous a accordé sa confiance et vous confie une grande mission, destinée à diriger le destin de notre pays en tant que première autorité et premier serviteur» : ainsi débute le communiqué des évêques à Gabriel Boric. Soutenu par une coalition de gauche, l’ancien leader étudiant âgé de 35 ans a remporté le 2e tour de l’élection présidentielle avec 55,87% des voix contre 44,13% pour son adversaire d’extrême-droite, José Antonio Kast, qui a reconnu sa défaite.
«Nous prions Dieu de vous donner la sagesse et la force, dont vous aurez sans aucun doute besoin», poursuit la note signée par le cardinal Celestino Aós Braco, évêque de Santiago et président de la conférence épiscopale, et Mgr Sergio Pérez de Arce Arriagada, évêque de Chillán et secrétaire général de la CEC. «La mission est toujours plus grande que nos possibilités et nos capacités, mais nous avons confiance qu'avec la collaboration des citoyens, le travail des différents acteurs sociaux et politiques, et la force spirituelle qui vient de la foi et des convictions humaines les plus profondes, vous pourrez affronter votre tâche avec générosité, engagement et prudence».
Et les évêques de conclure : «l'Église chilienne veut continuer à contribuer, à partir de sa mission particulière, à la construction d'une humanité plus juste et plus fraternelle, où surtout les pauvres et ceux qui souffrent sont respectés dans leur dignité. Comptez sur notre soutien et nos prières, ainsi que sur la contribution de notre action pastorale, que nous mènerons toujours dans le respect de l'ordre démocratique de notre pays et de ses autorités légitimement élues».
Depuis octobre 2019, le Chili connaît une période de troubles marquée par des manifestations et des violences qui n'ont pas épargné l'Église. Avec le plébiscite du 25 octobre 2020, les Chiliens ont sanctionné le début du processus de rédaction d'une nouvelle Constitution. Le 21 novembre 2021, des élections présidentielles, législatives et régionales ont été organisées dans un climat fortement polarisé, et le 19 décembre, un second tour a donc eu lieu entre les deux candidats à la présidence. À la veille des élections, les évêques avaient souligné que «celui qui viendra gouverner le pays au cours de la prochaine période aura une tâche difficile et complexe».
Vatican News
ASIA/PHILIPPINES - Christmas of solidarity with the victims of typhoon Odette
- Viết bởi Agenzia Fides
Manila (Agenzia Fides) - The Catholic Church in the Philippines is mobilizing to help millions of people affected by the recent typhoon "Rai", locally called "Odette", and is preparing a Christmas of profound solidarity. "In this time of tragedies such as the disasters caused by typhoon Odette in Visayas and Mindanao, we need to keep the spirit of love alive in our conscience, the spirit of solidarity with those who suffer", wrote in a message Mgr. Pablo David, President of the Philippine Bishops' Conference (CBCP). The Catholic Church in the country has declared December 25, Christmas Day, and December 26 as “National Days of Prayer” for families affected by typhoon "Odette", as communicated by the Bishops' Conference to all dioceses. Bishop David, at the head of the diocese of Kalookan, said that the "Alay Kapwa Solidarity Fund" will be used for the emergency response of Catholic communities. "We encourage everyone to remit all collections to Caritas Philippines that will then plan and implement our overall response", he added. "May this season of giving offer us more opportunities to do consistent acts of Alay Kapwa (offering of oneself)", he said.
The National Secretariat for Social Action (NASSA), which is the Caritas of the Philippines, is currently mobilizing aid for the most devastated dioceses, Bishop David said, hoping that: "We respond with generosity".
Several dioceses in the Visayas Islands were severely damaged by Typhoon Odette. Among these is the diocese of Tagbilaran. In a statement sent to Fides, Bishop Alberto Sy Uy of the diocese of Tagbilaran said: "Our province of Bohol is heavily devastated by typhoon Odette. Based on the first reports, the roofs of houses and infrastructures have been severely damaged, our churches and convents; plants and crops have been uprooted; electrical connections have been interrupted, as well as the water supply. The number of possible victims is yet to be determined".
A humanitarian alarm has been raised: many of the people affected by this disaster are in desperate conditions and are in need of food, water, clothing, temporary shelter and medicine. They are confined in their respective towns and villages as most of the road networks are cut off. Furthermore, the lines of communication are very difficult right now and people are struggling to reach the affected communities.
Bishop Alberto Sy Uy adds: "Given our serious situation, we humbly turn to you for donations of money, including relief items of various kinds. With an increasing number of casualties, deaths, injuries and displaced people, we need urgent help. We ask you to continue to pray for us".
The Archbishop of Cebu, Msgr. Jose S. Palma, asked everyone to show concrete solidarity towards the people severely affected by typhoon Odette. In some parishes in southern Cebu, there are still electric poles and tree debris on the roads. People stand in long lines for supplies of water and gasoline. There is a lack of electricity and communication in southern Cebu. Most families are affected by the typhoon: people need food, clean water and hygiene kits.
Fr Antonio Labiao, executive Secretary of Caritas in the Philippines reports to Fides that several dioceses in the regions of Visayas and Mindanao (in the southern Philippines) are severely affected by the typhoon and that "they urgently need shelter, food, water and medicine". According to a first, rapid assessment, as many as 10 dioceses are devastated by the typhoon. Among these, the archdiocese of Cebu and the dioceses of Tagbilaran, Maasin and Surigao are "seriously damaged".
"We celebrate the birth of Christ through our charity, mercy, compassion and generosity", he said, addressing the appeal of solidarity to all the faithful, to remember "the families and in particular the children affected by typhoon Odette". Yesterday, December 19, several dioceses held a special collection during Sunday masses to increase the response of the Church. The National Disaster Risk Reduction and Management Council (NDRMMC) said that over 1.8 million people have been affected by Odette. To December 20, Philippine National Police said at least 208 people were killed by Typhoon Odette. More than 239 people were injured, while 52 were missing. According to the Philippine Red Cross, the aftermath of the typhoon is "complete destruction" in coastal areas, with "houses, hospitals, school and community buildings torn to pieces". Odette escalated into a "super typhoon" before landing on Siargao Island in Surigao del Norte on December 16, forcing mass evacuation to lowland areas. With maximum sustained winds of up to 195 km, the 15th typhoon that this year entered the Philippine territory has caused the displacement of thousands of families and also the interruption of power and communication lines. Observers compare Odetto with the super typhoon Haiyan in 2013 and left more than 7,300 people dead or missing. The Philippines, ranked among the globe’s most vulnerable nations to the impacts of climate change, is hit by an average of 20 storms and typhoons every year. (SD-PA) (Agenzia Fides, 20/12/2021)
Angélus: utiliser le temps de l’Avent pour contribuer au bien commun
- Viết bởi Vatican News
Lors de sa méditation dominicale, depuis la fenêtre des appartements pontificaux, le Pape François est revenu sur l’importance de se découvrir soi-même pour comprendre vers quels desseins guide la vie et comment faire concrétement sa part.
Vatican News
Sous un soleil romain éclatant, après la récitation du rosaire en l’honneur de Notre-Dame de Guadalupe place Saint-Pierre, le Pape François, revenant sur la parole du jour, «Que devons-nous faire ?» (Lc 3, 10-18), a rappelé que l’Evangile contenait un enseignement de niveau supérieur : «la vie a une tâche à accomplir pour nous».
En effet, a expliqué François, la vie n’est pas dénuée de sens ni laissée au hasard, mais «un cadeau que le Seigneur nous fait, en nous disant : découvre qui tu es, et travaille pour réaliser le rêve qu'est ta vie !», car «Chacun d'entre nous - ne l'oublions pas - est une mission à remplir.» Ainsi, a continué le Saint-Père, il ne faut pas avoir peur de questionner le Seigneur sur le destin qui nous attend.
Une question récurrente dans la bible
La question «Que dois-je faire» est d’ailleurs récurrente dans la bible, par exemple, dans les Actes des Apôtres. Alors, «Demandons-nous aussi : qu'est-il bon de faire pour moi et pour les frères ? Comment puis-je contribuer au bien de l'Église, de la société ?», a invité le Souverain pontife, avant de préciser que c’est à cela justement que sert le temps de l’Avent, «s'arrêter et se demander comment se préparer à Noël». «Nous sommes occupés par tant de préparatifs, par des cadeaux et des choses qui passent, mais demandons-nous ce que nous devons faire pour Jésus et pour les autres !», a-t-il expliqué.
La foule rassemblée place Saint-Pierre.
La réponse à cette question est donnée dans l’Évangile par Jean le Baptiste : face à la foule, aux publicains et aux soldats, il «recommande à ceux qui ont deux tuniques de partager avec ceux qui n'en ont pas ; aux publicains, qui collectent les impôts, il dit : "N'exigez rien de plus que ce qui a été déposé pour vous" (Lc 3,13) ; et aux soldats : "Ne maltraitez pas et n'extorquez rien à personne". (v. 14).» Une réponse spécifique est donc donnée à chaque groupe. «Cela nous offre une leçon précieuse : la foi s'incarne dans la vie concrète. Il ne s'agit pas d'une théorie abstraite et généralisée, elle touche la chair et transforme la vie de chaque personne», a commenté François.
Il faut donc se demander concrètement comment peut-on faire notre part. Une solution serait de prendre un engagement concret, «même petit» a conclu l’évêque de Rome : «par exemple : je peux téléphoner à cette personne seule, rendre visite à cette personne âgée ou malade, faire quelque chose pour servir les pauvres, les nécessiteux. Et encore : peut-être ai-je un pardon à demander, une situation à clarifier, une dette à régler. Peut-être ai-je négligé la prière et après un long moment, il est temps d'approcher le pardon du Seigneur. Trouvons quelque chose de concret et faisons-le !»
Au Bahreïn, consécration de la cathédrale Notre-Dame d'Arabie
- Viết bởi Vatican News
Le cardinal Tagle consacrera la cathédrale vendredi 10 décembre. L'église fait partie d'un vaste complexe qui offre de nombreux espaces de culte et d'apostolat.
Tiziana Campisi - Cité du Vatican
Le cardinal Luis Antonio Tagle, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples et président de Caritas Internationalis, consacrera vendredi 10 décembre à Awali, au Bahreïn, la cathédrale de Notre-Dame d'Arabie, patronne du golfe Persique. Le lieu de culte a été conçu par Mgr Camillo Ballin, vicaire apostolique d'Arabie du Nord décédé le 12 avril 2020, pour les 2,5 millions de catholiques de Bahreïn, du Koweït, du Qatar et d'Arabie saoudite, pour la plupart travailleurs migrants de différents pays et cultures.
Le roi Hamad Bin Isa bin Saman Al Khalifa, l'un des principaux soutiens du projet, qui a fait don de 9 000 mètres carrés de terrain, inaugure le nouveau complexe religieux ce 9 décembre. La structure sera le siège du vicariat apostolique d'Arabie du Nord, créé en août 2012, et sera également ouverte aux autres confessions chrétiennes.
Le projet de Notre-Dame d'Arabie
La cathédrale d'Awali, dont la première pierre a été posée le 31 mai 2014, a une capacité de 2 300 places, deux chapelles et deux grandes salles, ainsi que des espaces spécifiques pour les confessions. Sur le plan structurel, sa forme rappelle la tente dans laquelle, selon l'Ancien Testament, Moïse rencontrait son peuple, rapporte l'Aide à l'Église en détresse international, qui a soutenu plusieurs étapes du projet.
La construction de Notre-Dame d'Arabie (la Vierge Marie couronnée tenant un chapelet et l'enfant Jésus) marque un grand pas en avant dans les relations entre l'Église et l'État et témoigne également du nombre croissant de catholiques dans la région, ajoute la Fondation pontificale. Dans la péninsule arabique, jusqu'à présent, seules cinq églises officiellement désignées accueillaient les catholiques.
Catholique au Bahreïn
«Les gens sont très enthousiastes et joyeux, ils attendent le moment historique de l'inauguration et de la bénédiction de la cathédrale», déclare le père Saji Thomas, responsable du projet et curé de la nouvelle cathédrale. Selon lui, ce nouveau lieu de culte est «un modèle d'harmonie religieuse, un signe de la tolérance du Royaume de Bahreïn et un grand exemple de coexistence pacifique pour le monde». Regina Lynch, responsable des projets à l'ACS (Aide à l’Église en détresse), rappelle que Mgr Ballin a travaillé dur pour obtenir la construction de Notre-Dame d'Arabie, relevant de nombreux défis avec une grande détermination.
Bahreïn, qui compte 90 000 catholiques, ne possédait qu'une seule église dans la capitale, Manama, et une petite chapelle en périphérie. «La population est fluctuante, elle va et vient pour des raisons professionnelles», explique le père Saji, évoquant une communauté internationale, avec principalement des personnes originaires d'Inde, des Philippines, du Pakistan, du Sri Lanka, du Liban, de Palestine et de Jordanie, mais aussi de nombreux pays d'Amérique latine et d'Afrique. Les rites latin, syro-malabar, syro-malankar, maronite et copte sont ainsi présents.
Le christianisme dans la péninsule arabique
Le responsable des projets de l'AED rappelle que dans toute la péninsule arabique, mais surtout en Arabie saoudite, la pratique publique du christianisme est sévèrement restreinte et limitée aux terrains des ambassades étrangères et aux maisons privées. Pour cette raison, de nombreux chrétiens vivant dans le pays se rendent au Bahreïn voisin pour recevoir les sacrements et vivre leur foi en communauté. «Les chrétiens au Bahreïn ont une vie très difficile. Non pas à cause du gouvernement, mais parce qu'ils ont quitté leur pays, leur famille et leurs amis. Beaucoup sont seuls», relève Regina Lynch.
«Ils souffrent donc beaucoup et ont besoin d'une formation spirituelle spéciale pour les aider à rester ce qu'ils sont, sinon ils seront perdus». Pour l'Aide à l'Église en Détresse International, surtout en cette période marquée par la pandémie, la crise économique et le manque d'opportunités d'emploi, la nouvelle cathédrale est un signe d'espérance pour tous les chrétiens de la péninsule arabique
Sainte Thérèse de Lisieux honorée par l'Unesco en 2022 et 2023
- Viết bởi Vatican News
Tous les deux ans, l'Unesco choisi de commémorer des personnalités qui ont rayonné dans le monde chacune à leur manière et promeuvent des valeurs d'humanité au service de la paix. Sur proposition du Sanctuaire de Lisieux, la France, avec le soutien de la Belgique et de l’Italie, a choisi de présenter la figure de Thérèse de Lisieux, née en 1873 et décédée en 1897, dont les écrits ont marqué la vie spirituelle de millions de personnes à travers le monde.
Olivier Bonnel-Cité du Vatican
La petite Thérèse mise en valeur par l’Unesco. La sainte de Lisieux, dont le rayonnement spirituel est mondial a en effet été retenue parmi les personnalités célébrées ces deux prochaines années par l’organisation onusienne pour la culture basée à Paris. Sainte Thérèse, dont le 150e anniversaire de la naissance sera célébré en 2023, a été proposée par la France, à l’initiative du sanctuaire de Lisieux. Paris a également présenté Gustave Eiffel, mort en 1923.
«Thérèse de Lisieux est une religieuse qui est décédée à l’âge de 24 ans, connue notamment pour ses publications posthumes, dont Histoire d’une âme. Cette célébration contribuera à apporter une plus grande visibilité et justice aux femmes qui ont promu, par leurs actions, les valeurs de la paix», peut-on lire dans la présentation qui a été faite en mars dernier au comité exécutif de l’Unesco.
Pour l’organisation, «étant donné la célébrité de Thérèse de Lisieux dans la communauté catholique (la ville de Lisieux étant le second lieu de pèlerinage de France après Lourdes), la célébration de son anniversaire peut être une opportunité de mettre en valeur le rôle des femmes au sein des religions dans la lutte contre la pauvreté et la promotion de l’inclusion, en ligne avec les objectifs de développement durable», poursuit l’Unesco, pour laquelle la figure de la sainte peut également renforcer son message «sur l’importance de la culture (poèmes et pièces de théâtre écrites) dans la promotion de valeurs universelles et comme vecteur du dialogue interreligieux».
Un message universel d’amour et de paix
«La reconnaissance par l’Unesco de Thérèse de Lisieux sur proposition de la France ouvre des perspectives nouvelles à la diffusion de son message de vie, de paix et d’amour jusque vers "les îles les plus reculées" comme Thérèse de Lisieux l’exprime elle-même, jusqu’aux "périphéries", selon l’expression du pape François» se réjouit le père Olivier Ruffray, recteur du sanctuaire de Lisieux. «Connue à travers le monde, Thérèse, grâce à ses œuvres et son témoignage, contribue à la promotion de valeurs universelles. Par la qualité et la profondeur de sa vie, elle parle un langage qui dépasse les frontières, celui de l’Amour» souligne pour sa part le père Thierry Hénault-Morel, recteur du sanctuaire Louis et Zélie Martin d’Alençon.
Papst wieder in Rom: Kurz vor 13 Uhr gelandet
- Viết bởi Vatican News
Auf dem Rückweg von seiner apostolischen Reise nach Zypern und Griechenland hat Papst Franziskus an diesem Montagnachmittag in der römischen Basilika Santa Maria Maggiore Halt gemacht und die vielen Begegnungen, Gesichter und schmerzlichen Geschichten, die ihm in den letzten Tagen begegnet sind, der Jungfrau Salus Populi Romani anvertraut, wie der vatikanische Pressesaal mitteilte. Franziskus sei vor deren Ikone stehen geblieben, um zu beten. Am Ende des Besinnungsmomentes kehrte er in den Vatikan zurück.
Der Papst vor der Marienikone
Schwerpunkte der 35. Auslandsreise des Papstes waren der Umgang mit Flüchtlingen in Europa und der Dialog zwischen der katholischen und den orthodoxen Kirchen.
International beachtet wurde der Besuch des Papstes in einem Flüchtlingslager auf der Insel Lesbos am Sonntag. Das sichtlich bewegte Kirchenoberhaupt warf der Weltgemeinschaft vor, das Elend und die Hilflosigkeit von Flüchtlingen und Migranten zu ignorieren. „Ich bitte euch, lasst uns diesen Schiffbruch der Zivilisation stoppen“, sagte Franziskus und beklagte das Mittelmeer als „Spiegel des Todes“.
Der Papst würdigte die Aufnahme von Flüchtlingen in Griechenland. Zugleich ging er hart mit der EU ins Gericht. Es gebe in Europa immer noch Menschen, „die so tun, als ginge sie dieses Problem nichts an“. Immer noch gebe es Hotspots, wo Migranten und Flüchtlinge unter grenzwertigen Umständen lebten, ohne dass sich für sie eine Lösung abzeichne. „Es ist traurig, wenn als Lösung vorgeschlagen wird, mit gemeinsamen Ressourcen Mauern zu bauen, Stacheldrahtzäune zu bauen“, so Franziskus.
Höhepunkte auf Zypern
Ähnlich hatte sich der Papst bereits in Zypern, der ersten Station seiner Reise, geäußert. Bei einem ökumenischen Gebet mit Migranten in der Hauptstadt verurteilte er den Umgang mit Flüchtlingen und Migranten in der „entwickelten Welt“ als eine „schwere Krankheit“. Franziskus kündigte an, in den kommenden Wochen 50 Migranten nach Rom ausfliegen zu lassen.
Die Bewohner Zyperns rief Franziskus während seines Aufenthalts zum Dialog mit der Türkei auf. Dies sei nicht einfach, aber der einzige Weg zur Versöhnung. Die 1960 von Großbritannien unabhängig gewordene Republik Zypern ist seit 1974 geteilt. Der Norden wurde nach teils gewaltsamen Spannungen von türkischen Truppen besetzt.
Einen weiteren Schwerpunkt der Reise bildete der Austausch mit Vertretern der orthodoxen Kirchen. Sowohl auf Zypern als auch in Griechenland warb der Papst dafür, angesichts der großen politischen und gesellschaftlichen Herausforderungen, vor denen die Welt stehe, verstärkt mit einer Stimme zu sprechen. Bei einem Treffen mit Spitzenvertretern der griechisch-orthodoxen Kirche in Athen bat Franziskus „Gott und meine Brüder und Schwestern“ um Vergebung für Fehler der Vergangenheit. "Das Unkraut des Misstrauens hat unsere Distanz vergrößert, und wir haben aufgehört, Gemeinschaft zu pflegen", sagte der Papst wörtlich.
Sowohl in Athen als auch in Nikosia feierte Franziskus Gottesdienste mit der katholischen Minderheit vor Ort. Auf Zypern warb er vor und 10.000 Gläubigen im größten Stadion der Insel für eine Erneuerung christlicher Geschwisterlichkeit. „Wenn wir unter uns gespalten bleiben; wenn jeder nur an sich selbst oder an die Seinen denkt; wenn wir uns nicht zusammentun, nicht miteinander reden, nicht gemeinsam gehen, können wir von unserer Blindheit nicht vollständig geheilt werden“, sagte Franziskus. „Als 'Wir' zu denken, zu sprechen und zu handeln und dabei den Individualismus und die Anmaßung der Selbstgenügsamkeit hinter sich zu lassen“, sei charakteristisches Merkmal einer kirchlichen Gesinnung.
Vatican News
Depuis Athènes, le Pape s'inquiète de la montée d'un «scepticisme démocratique»
- Viết bởi Vatican News
S'adressant aux autorités grecques, dans le premier discours qu'il a prononcé après son arrivée à Athènes, le Pape les a exhortées à ne pas céder aux séductions de l'autoritarisme et à protéger la démocratie. Il a également demandé à la communauté européenne d’être un moteur de solidarité dans l’accueil des personnes réfugiées.
La présidente grecque a d’abord pris la parole lors de la cérémonie de bienvenue qui s’est tenue au palais présidentiel d’Athènes dans la matinée du samedi 4 décembre. Ekateríni Sakellaropoúlou a chaleureusement salué le Saint-Père, parlant du message «fort de foi et de fraternité» qu’il transmet, «En des temps difficiles, avec de grandes épreuves pour l'humanité, comme la crise migratoire avec les nombreux réfugiés, la pauvreté, le changement climatique et la pandémie, la contribution de la religion et de l'Église n'a pas seulement une importance existentielle et ne se limite pas aux seuls croyants», a-t-elle déclaré.
Le Pape François a ensuite rejoint le pupitre pour livrer un dense discours. «C'est un honneur pour moi d'être dans cette ville glorieuse. Je fais miennes les paroles de saint Grégoire de Nazianze : ‘’Athènes, ville d’or et dispensatrice de bienfaits… alors que je cherchais l'éloquence, j'ai trouvé le bonheur’’», a d’emblée commencé François, «Je viens en pèlerin dans ces lieux riches de spiritualité, de culture et de civilisation, pour puiser à ce même bonheur qui enthousiasmait ce remarquable Père de l'Église : la joie de cultiver la sagesse et d’en partager la beauté.»
Devant les autorités locales, le Saint-Père a rappelé l’importance de la Grèce dans la construction de l’humanité : «Sans Athènes et sans la Grèce, l'Europe et le monde ne seraient pas ce qu'ils sont. Ils seraient moins sages et moins heureux.» L’Acropole, visible de loin par les voyageurs, est «une référence incontournable à la divinité, un appel à élargir les horizons vers le haut.» Un lieu unique qui, en ces temps où nous sommes piégés par «la frénésie de mille courses terrestres et par l'avidité insatiable d'un consumérisme dépersonnalisant», invite à «nous laisser émerveiller par l'infini, la beauté de l'être, la joie de la foi. Les chemins de l'Évangile sont passés par ici, unissant l'Orient à l'Occident, les Lieux Saints à l'Europe, Jérusalem à Rome.»
A Athènes, a continué François, le regard est donc tourné vers le haut mais également vers l’autre. «La mer, qu'Athènes domine, nous le rappelle. Elle oriente la vocation de cette terre placée au cœur de la Méditerranée pour être un pont entre les peuples. De grands historiens ont ici raconté avec passion les histoires des peuples voisins ou éloignés.» Ici est né la démocratie, a rappelé l’évêque de Rome, «Le berceau, des millénaires plus tard, est devenu une maison, une grande maison de peuples démocratiques : je pense ici à l'Union européenne et au rêve de paix et de fraternité qu'elle représente pour tant de peuples.»
Le Pape François au palais présidentiel d'Athènes, le 4 décembre 2021.
Plaidoyer pour la démocratie
«On ne peut cependant que constater avec inquiétude un recul de la démocratie», s’est ensuite inquiété le Saint-Père, «et pas seulement sur le continent européen. La démocratie exige la participation et l'implication de chacun, elle demande donc des efforts et de la patience». La démocratie est complexe, a-t-il rappelé, «alors que l'autoritarisme est expéditif et que les assurances faciles offertes par les populismes semblent tentantes.». «Dans de nombreuses sociétés, préoccupées par la sécurité et anesthésiées par le consumérisme, la fatigue et le mécontentement conduisent à une sorte de "scepticisme démocratique". Mais la participation de tous est une exigence fondamentale ; non seulement pour atteindre des objectifs communs, mais parce qu'elle répond à ce que nous sommes: des êtres sociaux, uniques et en même temps interdépendants», a détaillé François.
Le Pape a également invité à «un changement de rythme», «alors que des peurs, amplifiées par la communication virtuelle, se propagent chaque jour davantage, et que des théories sont élaborées pour s’affronter aux autres», «aidons-nous à passer de l’esprit partisan à la participation; d’un engagement à soutenir uniquement son propre parti, à une implication active pour la promotion de tous».
Face aux nombreux défis actuels, de la pandémie au changement climatique, l'humanité a besoin d'«un multilatéralisme qui ne soit pas étouffé par des prétentions nationalistes excessives. La politique a besoin de cela pour faire passer les exigences communes avant les intérêts privés. Cela peut ressembler à une utopie, à un voyage sans espoir sur une mer agitée, à une odyssée longue et irréalisable». La traversée de la mer agitée est animée par le désir d’aller de l’avant, a ajouté François, profitant de l’occasion pour saluer l’Accord de Prespa signé entre la Grèce et la Macédoine du Nord. Ce texte, signé en juin 2018 entre les deux pays, a permis de résoudre un conflit de longue date entre les deux pays à propos du nom de la Macédoine depuis l’indépendance du pays en 1991.
Les fruits de l’olivier
L’olivier unit les différentes terres qui bordent la mer Méditerranée. «Il est triste de voir comment, ces dernières années, de nombreux oliviers centenaires ont brûlé, consumés par des incendies souvent provoqués par des conditions météorologiques défavorables, elles-mêmes causées par le changement climatique. Face au paysage meurtri de ce merveilleux pays, l'olivier peut symboliser la volonté de lutter contre la crise climatique et ses ravages.», a déclaré le Souverain pontife.
Après le déluge, l’olivier fut le symbole d’un nouveau départ, «En ce sens, j'espère que les engagements pris dans la lutte contre le changement climatique ne seront pas qu’une façade, mais qu’ils seront de plus en plus partagés, et sérieusement mis en œuvre.», a ajouté François, avant d’ajouter : «Qu’aux paroles succèdent les faits, pour que les fils ne paient pas l’énième hypocrisie de leurs pères. C’est en ce sens que résonnent les paroles qu'Homère met sur les lèvres d'Achille: ’’Celui qui cache sa pensée dans son âme et ne dit point la vérité m'est plus odieux que le seuil d'Hadès’’ (Iliade, IX, 312-313).»
Pour continuer, l’olivier représente dans les Écritures une invitation à la solidarité, «’’Lorsque tu auras récolté tes olives, tu ne retourneras pas chercher ce qui reste. Laisse-le pour l’immigré, l’orphelin et la veuve’’ (Dt 24, 20). Ce pays, disposé à l’accueil, a reçu sur certaines de ses îles un nombre de frères et sœurs migrants plus élevé que celui des habitants eux-mêmes, augmentant ainsi leurs difficultés, alors qu’ils ressentent encore les conséquences de la crise économique.»
Pourtant, l’Europe persiste à tergiverser, a déploré le Pape.
“La Communauté européenne, déchirée par les égoïsmes nationalistes, apparaît parfois bloquée et non coordonnée, au lieu d'être un moteur de solidarité. Si, à une certaine époque, les différences idéologiques ont empêché la construction de ponts entre l'Est et l'Ouest du continent, aujourd'hui, la question migratoire a ouvert des brèches entre le Sud et le Nord.”
Les personnes réfugiées sont «les protagonistes d’une terrible odyssée moderne», a-t-il continué. «J'aime rappeler que lorsqu'Ulysse débarqua à Ithaque, il ne fut pas reconnu par les seigneurs locaux, qui avaient usurpé sa maison et ses biens, mais par ceux qui avaient pris soin de lui. Sa nourrice comprit que c’était lui en voyant ses cicatrices. Les souffrances nous réunissent, et reconnaître que nous appartenons à la même humanité fragile nous aidera à construire un avenir plus intégré et plus pacifique.» François a invité à transformer «en une audacieuse opportunité ce qui semble être une épreuve malheureuse !»
La grande épreuve de la pandémie
Par ailleurs, la pandémie «nous a fait redécouvrir que nous sommes fragiles et que nous avons besoin des autres», a poursuivi le Saint-Père. La lutte contre la Covid-19 a demandé beaucoup d’efforts de la part des citoyens, «au milieu de tant d'efforts, cependant, un remarquable sens de la solidarité a émergé, auquel l'Église catholique locale est heureuse de pouvoir continuer à contribuer, convaincue qu’il s’agit là d’un héritage à ne pas perdre, alors que la tempête se calme lentement.»
Rappelant le Serment d’Hippocrate, le Pape a ajouté que «le droit aux soins et aux traitements pour tous doit toujours être privilégié, afin que les plus faibles, notamment les personnes âgées, ne soient jamais rejetés. La vie est en effet un droit, et non la mort, qui doit être accueillie et non administrée.»
Bicentenaire de la Grèce
Les oliviers, centenaires et durables, qui résistent à l’épreuve du temps, rappellent «l'importance de préserver des racines solides, irriguées de mémoire. Ce pays peut être défini comme la mémoire de l'Europe, et je suis ravi de le visiter vingt ans après la visite historique du pape Jean-Paul II, et à l'occasion du bicentenaire de son indépendance.» François a rappelé les mots du gouvernement provisoire de l’époque, s’adressant aux catholiques : «Le Christ a commandé l'amour du prochain. Mais qui est plus proche de nous que vous, nos concitoyens, même s'il y a quelques différences dans les rites ? Nous avons une seule Patrie, nous sommes d'un seul peuple ; nous, chrétiens, sommes frères par la Sainte Croix», avant de commenter, «Être frères sous le signe de la Croix, dans ce pays béni par la foi et par ses traditions chrétiennes, est un appel pour les croyants au Christ à cultiver la communion à tous les niveaux, au nom de ce Dieu qui étreint chacun de sa miséricorde.»
Le Pape François au palais présidentiel d'Athènes, le 4 décembre 2021.
Enfin, «de cette ville, de ce berceau de la civilisation, un message a surgi et surgira toujours, un message qui oriente vers le Haut et vers l'autre ; qui répond aux séductions de l'autoritarisme par la démocratie ; qui oppose à l'indifférence individualiste l'attention à l'autre, au pauvre et à la Création, qui sont les pierres angulaires essentielles d'un humanisme renouvelé, dont notre époque et notre Europe ont besoin», a conclu le Saint-Père.
«O Theós na euloghi tin Elládha ! (Que Dieu bénisse la Grèce !)», a terminé François en langue grecque, avant de signer le livre d’or du palais présidentiel puis de rejoindre la nonciature apostolique.
Vatican News
En Grèce, les cris du Pape pour les migrants et l'unité des chrétiens
- Viết bởi Vatican News
C’est donc la fin de ce 35e voyage apostolique de 5 jours en Méditerranée, d’abord à Chypre, puis en Grèce. Deux étapes reliées par de mêmes thématiques, même si les contextes sont différents: la question migratoire, le dialogue œcuménique avec l’orthodoxie et le statut minoritaire de l’Église catholique sur ces terres chargées d’Histoire et de culture.
Manuella Affejee - Athènes
Tout d’abord, une colère, et la puissance d’un cri lancé depuis Lesbos : «Arrêtons ce naufrage de la civilisation!», «ne permettons pas que la Méditerranée ne devienne un miroir de mort, une mer de l’oubli». Car cinq ans après sa première venue sur l’ile égéenne, le Pape ne constate aucune avancée sur la question migratoire. Et c’est avec une rare fermeté qu'il a mis l’Europe devant ses échecs et ses atermoiements, fustigeant une absence de vision et de politique commune face à ce défi mondial. Une remontrance d’autant plus percutante qu’elle a été lancée depuis le berceau même de la civilisation occidentale: la Grèce, sans laquelle l’Europe et l’humanité ne seraient pas ce qu’elles sont. La force et même la dureté des paroles de François sur ce thème qui lui est si cher auront décidément marqué ce voyage.
Sur le terrain œcuménique ensuite, François s’est inscrit dans les pas de Jean-Paul II en renouvelant la demande de pardon de l’Église catholique aux grecs-orthodoxes pour les erreurs commises par le passé. Ce faisant, le Pape a pointé le véritable enjeu des relations complexes entre latins et grecs: la purification nécessaire de la mémoire, comme préalable à un dialogue sincère et en vérité. Car la réconciliation est possible.
Successeur de Pierre venu confirmer ses frères dans la foi, François a tenu aussi à encourager une Église catholique ultra minoritaire sur cette terre orthodoxe. À ces fidèles grecs et étrangers, il a souligné que la petitesse ne veut pas dire insignifiance, au contraire. Comme le dit saint Paul, c’est en effet à travers elle que la grâce de Dieu se déploie en vue de la Metanoia et de la martyria: la conversion du cœur et la cohérence du témoignage chrétien.
Vatican News
Saint Paul à Athènes : un tournant dans l’annonce de l’Évangile
- Viết bởi Vatican News
L’île de Chypre et la Grèce se préparent à accueillir le Pape François. Sur ces terres méditerranéennes, la diffusion de l’Évangile et la constitution des premières communautés chrétiennes sont le fruit de la prédication de Paul et Barnabé. Si l’évangélisation de Chypre reste attachée au passage de Barnabé, celle de la Grèce est liée à l’apôtre des Gentils. À Athènes, Paul se verra toutefois confronté à un échec, qui le conduira à revoir sa manière d'annoncer la Bonne Nouvelle du Christ.
Entretien réalisé par Manuella Affejee – Cité du Vatican
Chantal Reynier, docteure en théologie biblique, a longtemps été professeure d’exégèse au Centre Sèvres (Paris) ; elle dirige aujourd’hui la collection des “ABC de la Bible” aux Éditions du Cerf. Spécialiste de saint Paul et de ses écrits, elle lui a consacré de nombreux ouvrages dont : Paul de Tarse en Méditerranée (2006), Pour lire saint Paul (2008), ou encore Saint Paul sur les routes du monde romain (2009).
Entretien avec Chantal Reynier, professeure d'exégèse biblique
Alors qu’il se trouve en Asie mineure, Paul décide de traverser la mer Égée et d’aller en Grèce pour y annoncer l’Évangile. Qu’est-ce qui le pousse à le faire ?
C’est l’Esprit-Saint d’abord, puis la vision d’un Macédonien, d’après le texte des Actes, qui l’y poussent. En fait, Paul a pris la route de l’Ouest après son impossibilité à entrer en Bithynie, qui est le domaine de saint Pierre, qu’il respecte. Il se trouve donc à Alexandrie de Troade, face à l’Égée, où le franchissement du détroit est relativement facile. Donc, bien sûr nous avons cette vision qui est, semble-t-il, à l’origine de son passage de l’autre côté, mais il faut prendre aussi en compte les facilités de communication : Alexandrie de Troade est l’un des principaux ports de l’Égée, qui se trouve à l’aboutissement des routes terrestres -la via Initia qui relie l’Occident et l’Orient. Il ne faut pas oublier non plus un troisième facteur qui joue en faveur de ce saut de l’autre-coté, c’est l’attraction qu’exerce sur Paul l’Occident de l’époque. Peut-être que le désir d’aller jusqu’à Rome n’est pas tout à fait éloigné. Il y a donc aussi une stratégie de l’apôtre, dans sa manière d’annoncer l’Évangile.
Les Actes dressent un itinéraire précis du périple de l’apôtre. Peut-on le retracer brièvement ?
Il est vrai que les Actes des Apôtres nous donnent des éléments informatifs de grande qualité et vérifiés par les historiens de l’Antiquité, notamment ceux de l’histoire maritime. Paul va s’appuyer sur les îles, les vents favorables, le trafic maritime intense dans ce secteur, déjà à cette période. Et donc, de Troade, il passe par Samothrace, Thasos, Néapolis, en cinq jours. Un peu comme Ovide qui, lui, a fait le voyage dans l’autre sens, Paul rejoint le continent européen en arrivant à Philippes, qui est un lieu important de Macédoine.
Athènes constitue une étape-clé du voyage de Paul. Quel regard porte-t-il sur la cité de Périclès et de Platon ?
Ce qu’il est intéressant de relever, c’est qu’une fois arrivé à Philippes, il fonde une communauté avant d’être fait prisonnier. Après sa libération, il quitte la cité pour aller à Thessalonique, d’où il est également chassé. Il rencontre beaucoup d’obstacles. Et c’est comme cela qu’il arrive à Athènes, par la mer.
Bien sûr, Athènes ne peut qu’éblouir Paul qui a été formé à Tarse, dans une double culture. À cette époque, Athènes gardait encore toute une aura intellectuelle même si elle avait perdu de son importance politique et économique. Là, Paul observe la multiplicité des idoles, il va au contact de tous les passants, les Juifs comme les non-Juifs, et c’est là qu’il va rencontrer les épicuriens, les stoïciens, les intellectuels. Mais, malheureusement sa conduite est étrange et il se fait remarquer, une fois de plus ! Il va donc se faire conduire à l’Aréopage, où il se fait taxer de picoreur, c’est-à-dire non pas celui qui raconte n’importe quoi, mais celui qui colporte des nouvelles étranges - dans le monde antique, ce qui est étrange fait toujours difficulté.
Paul est donc invité à s’exprimer devant l‘éminent Aréopage athénien. Quels sont les principaux axes de ce discours magistral, qui constitue l'une des premières annonces de la foi en Europe ?
Ce sont les Actes qui rapportent ce discours, il s’agit donc d’une composition, mais elle s’avère intéressante du point de vue de l’approche que Paul peut faire dans ce contexte culturel. Il n’hésite pas à partir de l’Ancien Testament, et à se référer à ce qu’il voit, c’est-à-dire le fameux “autel au Dieu inconnu”. Il montre à travers cela que la conscience humaine est un état de recherche ; même les Grecs peuvent honorer des dieux qu’ils ne connaissent pas. Cela veut dire que la culture grecque est en quête de quelque chose. Et Paul, qui ne manque jamais d’audace, ose dire à ces membres de l’Aréopage -qui est quand même un organe de gouvernement, un tribunal suprême chargé de la pérennité de l’État-, «nous sommes de la race de Dieu». Il emploie un «nous» inclusif. Il ajoute le fond du Kérygme, en annonçant la résurrection. Mais quand cette résurrection est entendue d’un point de vue culturel par les auditeurs comme un mot étrange -féminin du reste-, ils en déduisent que Paul annonce une divinité, et que finalement, un événement de ce genre, que Paul présente comme transcendant à l’Histoire, ne peut pas être reçu par ceux qui s’appuient sur la seule raison humaine. Ce discours s’achève un peu brutalement, dans les Actes. Il y a bien quelques personnes qui suivront Paul, mais d’Athènes on n’en entendra plus parler, et Paul quittera la cité pour aller à Corinthe.
Son discours recueille donc essentiellement de l’indifférence et de la moquerie. Quelles leçons Paul va-t-il en tirer ?
La leçon principale est précisément qu’aucune culture, ni juive, ni grecque, ni romaine, ne peut déduire de sa réflexion le fait que le crucifié soit ressuscité, qu’il soit le sauveur du monde et qu’il soit le fils de Dieu. Devant cet échec à Athènes, il va recentrer l’annonce de l’Évangile sur le fait que : «je n’ai voulu connaitre parmi vous que Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié». C’est-à-dire que ce crucifié sera toujours scandale et folie pour les cultures. Scandale pour les Juifs car la crucifixion leur rappelle l’exécution sommaire faite par l’occupant romain, donc la plus pitoyable des morts. Cela leur rappelle aussi, selon le livre du Deutéronome (2, 21) que celui qui pend au gibet est «maudit de Dieu».
C’est la même chose pour les Grecs, car dans leur culture, la condamnation au supplice de la croix est le pire des supplices, indigne même d’un citoyen romain. Donc, pour les païens, pour les nations, l’annonce de l’Évangile est toujours une folie. C’est ce que Pline appellera plus tard la «superstition des raisonnables».
Paul l’a bien compris ; lorsqu’il dit que Dieu a frappé de folie la sagesse du monde, il ne veut pas dire que la sagesse est folle, ou que la philosophie est folle et qu’il faut s’en tenir loin, pas du tout. Mais il déduit que la connaissance de Dieu ne peut pas découler de la quête que nous en faisons. C’est un événement transcendant que nous devons accueillir par la force de l’Esprit. Parce que Celui qui mesure le monde ne peut pas être mesuré par Lui. La connaissance que nous pouvons avoir de l’Évangile repose sur une illumination du cœur, ce qui ne veut pas dire qu’elle est en dehors de toute rationalité. Parce qu’une fois que l’on accepte que Dieu se révèle dans l’Histoire, à travers le crucifié, il va être possible de l’annoncer de manière argumentée et rationnelle.
L’échec apparent de Paul à Athènes va-t-il déterminer ensuite l’évangélisation de toute la Grèce?
Naturellement. En quittant Athènes, il se rend à Corinthe, qui en est le contrepoint, d’une certaine manière. Paul entre là dans un univers nouveau qui est celui des commerçants, des hommes d’affaires, des esclaves, des prostituées, etc. C’est une mégapole de 80 000 habitants à l’époque, avec deux ports, donc une ville extrêmement importante, plus qu’Athènes même, du point de vue vital au sein de l’Empire romain. Et donc, il va y annoncer l’Évangile en disant : «Je ne suis pas venu chez vous avec les mots de la sagesse mais je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié». Là, il fonde deux communautés chrétiennes, l’une à Corinthe et l’autre à Cenchrées, dans le port.
Il va découvrir un monde nouveau, où l’Évangile va se heurter à une pâte humaine, qui n’est pas si accueillante que cela ! Il va devoir aussi développer, par rapport au message, les implications de ce que représente la résurrection de Jésus. C’est-à-dire : comment la résurrection touche la nature, notre regard sur Dieu, même les relations entre l’homme et la femme, la dignité de la sexualité, comment elle implique aussi un type d’insertion dans la vie publique, comment elle implique que la communauté soit une communauté de frères, qui est le corps du Christ. Il y a un déploiement du Kérygme que Paul opère à la suite de cette expérience d’Athènes. Il ne le dit pas de manière explicite, mais il est clair que l’expérience d’Athènes le fait pivoter sur une autre manière d’annoncer l’Évangile.
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