Dân Chúa Âu Châu

Revenant sur l’Évangile du jour, celui des noces de Cana (Jn 2, 1-11), le Pape s’est arrêté sur la signification du «signe» selon les Saintes Écritures : un indice «qui révèle l’amour de Dieu», lequel agit toujours avec tendresse et dans la discrétion.

Il est intéressant de noter que pour Cana, l’évangéliste Jean ne parle pas de «miracle», mais bien de «signe», qui «suscite la foi des apôtres». Le signe peut ainsi se concevoir comme un «indice qui révèle l’amour de Dieu, qui n’attire pas l’attention sur la puissance du geste, mais sur l’amour qui l’a provoqué». Celui que narre aujourd’hui l’Évangile se produit donc à Cana, lors d’un mariage qui risque d’être gâché par le manque de vin, «élément essentiel» à la fête. La Vierge Marie s’en aperçoit et en fait part à Jésus, qui intervient «sans clameur, presque sans se montrer», «en coulisses». Car c’est ainsi que Dieu agit, avec proximité et dans la discrétion, souligne le Pape. Quant aux disciples, ils constatent que, grâce au Seigneur, les noces sont encore plus belles. «Ainsi la semence de la foi commence à se développer en eux, c’est-à-dire qu’ils croient que Dieu, l’amour de Dieu, est présent en Jésus».

Le premier signe accompli par le Christ n’est pas «une guérison spectaculaire ou un miracle dans le temple de Jérusalem, mais un geste qui répond à un besoin simple et concret de gens ordinaires», pointe ensuite l’évêque de Rome. C’est là le mode d’action privilégié de Dieu, «et si nous l’interpellons, Il est prêt à nous aider, à nous relever».

Pour une joie pleine et sans calcul

Habituellement, le vin donné à la fin d’une fête était le moins bon, le plus dilué, fait encore observer le Pape, pour qui le second trait distinctif de Cana tient précisément à ce fait : Jésus, lui, veille à ce que le festin se termine avec le bon vin. «Cela nous dit que Dieu veut le meilleur pour nous, Il veut que nous soyons heureux», sans fixer de limites ou de conditions. «Dans le signe de Jésus, il n’y a pas de place pour les arrière-pensées, pour des exigences envers le couple. Non, la joie que Jésus laisse dans nos cœurs est pleine et désintéressée. Cette joie n’est jamais diluée !», s’exclame François.

Et de conclure en invitant les fidèles, réunis Place Saint-Pierre sous un radieux soleil, de rechercher dans leurs souvenirs tous les signes que Dieu a accomplis dans leur vie «pour nous montrer qu’Il nous aime». «Demandons-nous : avec quels signes, discrets et attentionnés, m’a-t-il fait sentir sa tendresse ? Comment ai-je découvert sa proximité et ai-je ressenti une grande joie dans mon cœur ?». Le Pape appelle enfin à relire ces moments sous le regard de la Vierge Marie, pour qu’elle «aide à garder précieusement les signes de Dieu dans nos vies».

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