Tin Ngoại Ngữ
Tin Ngoại Ngữ
Mgr Shevchuk : en Ukraine, «un fleuve de sang et une mer de larmes»
- Viết bởi Vatican News
L’invasion russe de l’Ukraine est entrée dans son 9e jour. L’archevêque majeur de Kiev-Halyic fait le point sur la situation dans un communiqué publié ce vendredi 4 mars.
«Aujourd'hui, on peut dire qu’en Ukraine coulent des fleuves de sang et une mer de larmes», écrit S.B Mgr Sviatoslav Shevchuk ce vendredi, évoquant dans son communiqué quotidien les intenses bombardements de Soumy, Kharkhiv et Tchernihiv, survenus ces dernières heures et qui ont coûté la vie à quelque 33 personnes.
Le chef de l’Église gréco-catholique parle également de l’incendie de la centrale nucléaire de Zaporojie, la plus grande d’Europe, après avoir été visée par des chars russes. Les flammes ont pu être maitrisées par les pompiers ukrainiens ; aucune fuite radioactive n’a été constatée et la centrale est en état de marche. Il semble donc que le pire ait été évité.
«Je voudrais m'adresser à tous ceux qui se soucient de l'environnement, à ceux qui se soucient de la conscience écologique de l'humanité. Il faut tout faire pour arrêter cette guerre immédiatement. Cela ne devient pas seulement une catastrophe humanitaire sous nos yeux. C'est une attaque irréversible contre la création de Dieu qui, pendant des décennies, pendant des siècles, sera impossible à corriger. L'Ukraine a déjà connu Tchernobyl. Maintenant, elle se tient au seuil d'une nouvelle menace atomique qui peut être dix fois pire», assure à ce propos Mgr Shevchuk.
L’archevêque, qui a choisi de rester à Kiev, dans les souterrains de sa cathédrale, lance également un appel aux centaines de milliers d’Ukrainiens qui ont déjà fui le pays : «nous vous attendons à la maison, nous vous attendons chez vous lorsque l'Ukraine connaitra à nouveau un ciel paisible. Et votre Mère l'Église vous accompagnera, vous aidera là, jusqu’où cette guerre calamiteuse pourrait vous mener.»
Malgré une situation terrible à bien des égards, «l’Ukraine tient debout, l’Ukraine se bat», souligne-t-il encore, saluant avec effusion l’armée ukrainienne, tout comme les fidèles gréco-catholiques répandus à travers le monde qui ont déployé un intense réseau de solidarité pour venir en aide à leurs concitoyens. Et Mgr Shevchuk de confier Kiev à son saint patron, l’archange Michel, avant d’implorer de Dieu le don de la paix : «Ô Dieu, bénis l'Ukraine ! Ô Dieu, arrête la guerre ! Que la puissance de notre prière, renforcée par Ta grâce, devienne un bouclier de foi pour notre patrie !»
Vaican News
Vietnam: l’Église dénonce un grave abus de pouvoir
- Viết bởi Vatican News
L'archevêché de Hanoi dénonce une offense à la foi et appelle le gouvernement à respecter la liberté religieuse. Des fonctionnaires du gouvernement ont interrompu une messe célébrée par Mgr Joseph Vu Van Thien.
Anna Poce – Cité du Vatican
Le père Alfonse Pham Hung, responsable du bureau de l'archevêché à Hanoi, a rapporté à Uca News que deux fonctionnaires de la ville de Vu Ban, dans la province de Hoa Binh, ont fait irruption dans le sanctuaire de Vu Ban le 20 février, en prenant le micro sur le lutrin et en demandant aux personnes assistant à la messe dominicale présidée par l'archevêque de Hanoi, de se disperser. Les responsables de cette interruption, identifiés comme étant le chef du parti et l’adjoint du comité populaire de Vu Ban, ont ignoré les protestations des laïcs et des prêtres.
Grave violation de la liberté de religion
«C'est un acte irréfléchi et inhumain, un abus de pouvoir, une violation grave de la liberté religieuse et du droit à la pratique religieuse de l'archevêque, des prêtres et des laïcs», a déclaré le père Hung dans une déclaration publiée jeudi 24 février. Le prêtre, qui a appelé tous les catholiques de l'archidiocèse à prier pour que les difficultés dans la pratique de la foi soient bientôt surmontées, a considéré l'action des autorités comme une insulte aux rites et à la foi catholiques. «Cette action est inacceptable dans un pays où l'État de droit s'applique, car elle a causé une profonde inquiétude et une grande douleur aux catholiques locaux et à ceux qui voient les images de l'incident circuler sur internet», a-t-il déclaré.
L'archevêché a déposé une plainte officielle contre cet incident malheureux, demandant au Comité populaire de la province de Hoa Binh de respecter la liberté et les activités religieuses des communautés catholiques de la région.
L'incident n'est pas nouveau. Les autorités locales créent souvent des difficultés pour les activités religieuses et l'archevêché a présenté à plusieurs reprises des pétitions pour mettre fin à leur intrusion.
Année de l'évangélisation
La messe a été célébrée au cours d'une visite pastorale de deux jours de Mgr Joseph Vu Van Thien dans des paroisses isolées de la province montagneuse. En cette année 2022, déclarée par l'archidiocèse Année de l'évangélisation, le prélat visitera les paroisses et sous-paroisses les plus reculées du territoire tous les troisièmes dimanches du mois, encourageant les fidèles à témoigner de la Parole de Dieu et à traiter toutes les personnes avec amour et bonté.
L'archidiocèse de Hanoi fournit des soins pastoraux à onze paroisses de la province de Hoa Binh dont la paroisse de Vu Ban, à 120 kilomètres de Hanoi, qui compte 450 membres.
L'archevêché de Hanoi dénonce une offense à la foi et appelle le gouvernement à respecter la liberté religieuse. Des fonctionnaires du gouvernement ont interrompu une messe célébrée par Mgr Joseph Vu Van Thien.
Anna Poce – Cité du Vatican
Le père Alfonse Pham Hung, responsable du bureau de l'archevêché à Hanoi, a rapporté à Uca News que deux fonctionnaires de la ville de Vu Ban, dans la province de Hoa Binh, ont fait irruption dans le sanctuaire de Vu Ban le 20 février, en prenant le micro sur le lutrin et en demandant aux personnes assistant à la messe dominicale présidée par l'archevêque de Hanoi, de se disperser. Les responsables de cette interruption, identifiés comme étant le chef du parti et l’adjoint du comité populaire de Vu Ban, ont ignoré les protestations des laïcs et des prêtres.
Grave violation de la liberté de religion
«C'est un acte irréfléchi et inhumain, un abus de pouvoir, une violation grave de la liberté religieuse et du droit à la pratique religieuse de l'archevêque, des prêtres et des laïcs», a déclaré le père Hung dans une déclaration publiée jeudi 24 février. Le prêtre, qui a appelé tous les catholiques de l'archidiocèse à prier pour que les difficultés dans la pratique de la foi soient bientôt surmontées, a considéré l'action des autorités comme une insulte aux rites et à la foi catholiques. «Cette action est inacceptable dans un pays où l'État de droit s'applique, car elle a causé une profonde inquiétude et une grande douleur aux catholiques locaux et à ceux qui voient les images de l'incident circuler sur internet», a-t-il déclaré.
L'archevêché a déposé une plainte officielle contre cet incident malheureux, demandant au Comité populaire de la province de Hoa Binh de respecter la liberté et les activités religieuses des communautés catholiques de la région.
L'incident n'est pas nouveau. Les autorités locales créent souvent des difficultés pour les activités religieuses et l'archevêché a présenté à plusieurs reprises des pétitions pour mettre fin à leur intrusion.
Année de l'évangélisation
La messe a été célébrée au cours d'une visite pastorale de deux jours de Mgr Joseph Vu Van Thien dans des paroisses isolées de la province montagneuse. En cette année 2022, déclarée par l'archidiocèse Année de l'évangélisation, le prélat visitera les paroisses et sous-paroisses les plus reculées du territoire tous les troisièmes dimanches du mois, encourageant les fidèles à témoigner de la Parole de Dieu et à traiter toutes les personnes avec amour et bonté.
L'archidiocèse de Hanoi fournit des soins pastoraux à onze paroisses de la province de Hoa Binh dont la paroisse de Vu Ban, à 120 kilomètres de Hanoi, qui compte 450 membres.
atican News
L'Église polonaise appelle le Patriarche de Moscou à mettre fin à la guerre
- Viết bởi Vatican News
Mgr Stanisław Gądecki, président de la Conférence épiscopale de Pologne, s’est adressé au Patriarche de Moscou et de toute la Russie. Dans une lettre envoyée le 2 mars 2022, il implore ce dernier d’appeler Vladimir Poutine à mettre fin à la guerre en Ukraine.
Claire Riobé – Cité du Vatican
«Un seul homme peut arrêter la souffrance de milliers de personnes avec un seul mot : cet homme est le président de la Fédération de Russie. Je vous demande très humblement d’appeler au retrait des troupes russes de l’État souverain qu’est l’Ukraine.» Les mots du président de la Conférence des évêques de Pologne, Mgr Stanislaw Gądecki, résonnent avec force, une semaine après le début de l’invasion russe en Ukraine. En s’adressant pour la seconde fois à Cyril, Patriarche de Moscou et de toute la Russie, l’archevêque de Poznan tente, de nouveau, d’initier une résolution au conflit qui a plongé le peuple ukrainien dans la souffrance.
«Je vous demande, Frère, de faire appel à Vladimir Poutine pour qu’il mette fin à cette guerre insensée contre le peuple ukrainien, dans laquelle des innocents sont tués et où la souffrance touche non seulement les soldats mais aussi les civils, en particulier les femmes et les enfants », écrit-il à Cyril.
La guerre «est toujours une défaite pour l’humanité»
C’est la seconde fois en l’espace d’un mois que le président de l’épiscopat polonais s’adresse aux chrétiens orthodoxes de Russie. Dans une précédente lettre en date du 14 février, face à l’aggravation du conflit, il avait enjoint les catholiques et orthodoxes de Russie et d’Ukraine à s’unir dans la prière pour la paix.
Continuant sa lettre à destination de Cyril, le président de l’épiscopat a insisté sur l’absurdité de la guerre, qui est toujours une défaite pour l’humanité. «Aucune raison, aucun raisonnement ne pourra jamais justifier la décision de lancer une invasion militaire d’un pays indépendant, en bombardant des zones résidentielles, des écoles ou des jardins d’enfants», affirme-t-il. «La guerre est toujours une défaite pour l’humanité », déplore l’archevêque polonais.
«Refuser de suivre les ordres est une obligation morale »
Une guerre d’autant plus insensée en raison de la proximité des deux nations et de leurs racines chrétiennes. «Est-il admissible de détruire le berceau du christianisme sur le sol slave, le lieu où Rus a été baptisé ?», interpelle Mgr Gądecki. Il demande à Cyril d’appeler les soldats russes à «ne pas participer à cette guerre injuste, à refuser d’exécuter des ordres qui, comme nous l’avons déjà vu, conduisent à de nombreux crimes de guerre». Il enjoint également «refuser de suivre les ordres dans une telle situation est une obligation morale», a-t-il noté dans la lettre.
Appel au jeune et à la prière
Concluant sa lettre, Mgr Gądecki a proposé au Patriarche de Moscou d’appeler tous les frères et sœurs orthodoxes de Russie à jeûner et à prier pour «l’établissement d’une paix juste en Ukraine».
Vatican News
En Ukraine, un demi-million d'enfants réfugiés selon l’Unicef
- Viết bởi Vatican News
Plus d'une semaine après le début du conflit en Ukraine, le 24 février, au moins 17 enfants ont été tués et 30 autres blessés. L’organisation onusienne alerte sur le lourd tribut que fait payer la guerre aux enfants du pays.
Claire Riobé – Cité du Vatican
Sur le million d’Ukrainiens qui ont été poussés à l’exil depuis le 24 février, la moitié sont des enfants. Le dernier rapport de l’Onu en date alerte ainsi sur les conséquences du conflit pour les plus jeunes ukrainiens, pris dans la tourmente de ce qui est en passe de devenir l'une des plus grandes crises de réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Depuis le 24 février, qui a marqué l'invasion des troupes russes dans le pays, 17 enfants auraient par ailleurs été tués et 30 autres blessés, indique un dernier rapport de l’ONU, Ce chiffre serait probablement largement sous-estimé, a cependant noté l'organisation.
LIRE AUSSI
03/03/2022
Élan de solidarité avec les réfugiés ukrainiens en Moldavie
L’intensification des combats dans, et autour des principales villes du pays, laisse craindre que des millions d'enfants ukrainiens deviennent les victimes directes de cette violence. L'utilisation d'armes explosives dans les villes pourrait ainsi rapidement transformer le conflit en une catastrophe humanitaire pour les enfants d'Ukraine, alerte l’Unicef. «Il n'existe pas d'opérations armées de cette envergure qui ne causent pas de dommages aux enfants. Les conséquences seront tragiques», déclarait ainsi Afshan Khan, directrice régionale de l'UNICEF pour l'Europe et l'Asie centrale, le 3 mars dernier.
Les écoles, orphelinats et centres de santé
Les besoins humanitaires dans le pays se multiplient d'heure en heure. Des centaines de milliers de personnes manquent d’eau potable, en raison des dommages causés aux infrastructures du système d'approvisionnement en eau. Beaucoup n'ont également plus accès à d'autres services essentiels tels que les soins de santé. «Les tirs d’armes lourdes ont déjà endommagé plusieurs infrastructures d’eau et établissements scolaires du pays », rapportait sur son compte Twitter Afshan Khan ces derniers jours , mobilisée à la frontière roumaine.
Des centaines de maisons ont également été endommagées ou détruites, et plusieurs écoles, orphelinats et des centres de santé ont subi de graves dommages, alerte l'Unicef.
Le 3 mars, l’organisation a lancé un appel aux dons de 276 millions de dollars (251 millions d'euros) pour ses programmes d’aide dans le pays. Elle a besoin de 73 millions de dollars (69 millions d'euros) supplémentaires pour fournir une assistance aux enfants des pays voisins. Des actions qui comprennent l'installation d'espaces sécurisés appelés «Blue Dot» («Points bleus») le long des voies de transit, afin que les enfants et les mères puissent accéder aux services.
Vatican News
Guerre en Ukraine: réactions et appels des Églises dans le monde
- Viết bởi Vatican News
[En direct] Le président russe Vladimir Poutine a annoncé jeudi à l'aube dans une déclaration à la télévision une opération militaire en Ukraine pour défendre les séparatistes de l'est du pays. De puissantes explosions ont retenti dans plusieurs villes. Les dernières réactions des conférences épiscopales, institutions ou organismes liés aux Églises.
Mise à jour: 24.02.2022 à 17h44
«Immense inquiétude» des évêques de France
La Conférence des Évêques de France s’est exprimé ce jeudi dans un communiqué signé par Mgr Éric de Moulin-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEF. «La décision du Président de la Fédération de Russie d’intervenir militairement en Ukraine enclenche un processus de guerre qui suscite en nous une immense inquiétude», déclarent les évêques, au yeux desquels la Russie «brise unilatéralement un processus de paix engagé depuis des années et viole le droit international». «Les Ukrainiens défendent leur pays, avec ce qu’il représente d’histoire et culture, de marche dans la dignité vers la liberté. Les Européens savent que la guerre n’est jamais une solution, affirme la CEF Ils savent aussi qu’il ne peut y avoir de paix sans justice ; de nos jours, la justice passe par le respect du droit international», est-il rappelé.
Le président de la CEF appelle les catholiques de France à prier pour les Ukrainiens et pour le retour de la paix en Ukraine, pour toutes les victimes de la violence aveugle que porte la guerre. «Prions aussi pour le peuple russe tout entier, dans sa diversité, ajoute Mgr de Moulin-Beaufort. Dans notre prière, n’oublions pas les soldats, les familles qui seront endeuillées, les personnes qui seront blessées. N’oublions pas non plus les populations civiles et, parmi elles, les plus fragiles et les pauvres qui sont trop souvent les premières victimes des conflits. La responsabilité des dirigeants qui décident la guerre est immense à leur égard».
La CEF s’unit enfin à l’appel du Pape François à une journée spéciale de prière pour la paix, le 2 mars prochain, Mercredi des Cendres. «Nous offrirons cela pour la paix et la justice, en communion avec tous ceux qui en Ukraine et en Russie aspirent à la paix, à la vérité et à la justice», assure l’épiscopat français qui invitent les fidèles à suivre cette initiative.
Les évêques péruviens s’unissent à l’appel du Pape François
Outre-Atlantique, l’Église s’inquiète aussi des perspectives potentielles d’un conflit armé entre l’Ukraine et la Russie. «Tout au long de l'histoire, il y a eu des conflits sanglants, où ceux qui souffrent le plus sont les populations civiles, les victimes innocentes des guerres. Si cette violence se poursuit, de nombreux foyers seront laissés en deuil et il y aura une crise de réfugiés et de déplacements de centaines de milliers de personnes», écrit Mgr Miguel Cabrejos, président de la Conférence épiscopale péruvienne, dans un message diffusé ce 24 février.
Au nom des évêques de son pays, Mgr Cabreros invite toute l’Église péruvienne et les personnes de bonne volonté à se joindre à la journée de jeûne et de prière demandée par le Pape François pour le Mercredi des Cendres, le 2 mars.
Vatican News
Cardinal Parolin: que le monde soit épargné des horreurs de la guerre
- Viết bởi Vatican News
Le Cardinal Secrétaire d'État lance un appel après l'attaque russe en Ukraine: «Il est encore temps de faire preuve de bonne volonté et de négocier».
Alors que la crise en Ukraine dégénère en conflit, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État, a fait ce jeudi 24 février la déclaration suivante aux médias du Vatican:
«Face aux développements actuels de la crise en Ukraine, les paroles du Saint-Père François à la fin de l'audience générale d'hier sont encore plus claires et plus sincères. Le Pape a évoqué une "grande douleur", "angoisse et inquiétude". Et il a appelé toutes les parties concernées à "s'abstenir de toute action qui causerait encore plus de souffrance aux populations", "déstabiliserait la coexistence pacifique" et "discréditerait le droit international". Cet appel revêt une urgence dramatique suite au début des opérations militaires russes sur le territoire ukrainien. Les scénarios tragiques que tout le monde craignait deviennent malheureusement réalité.
Mais il est encore temps de faire preuve de bonne volonté, il est encore possible de négocier, il est encore possible d'exercer une sagesse qui empêche les intérêts partisans de prévaloir, qui protège les aspirations légitimes de chacun et épargne au monde la folie et les horreurs de la guerre. Nous, les croyants, ne perdons pas l’espérance d’une lueur de conscience de la part de ceux qui tiennent les destinées du monde entre leurs mains. Et nous continuons à prier et à jeûner - nous le ferons le prochain mercredi des Cendres - pour la paix en Ukraine et dans le monde entier».
Vatican News
Ukraine: la douleur du Pape face à des scénarios alarmants
- Viết bởi Vatican News
Au terme de l’audience générale de ce mercredi 23 février, le Saint-Père a lancé un appel à la paix en Ukraine, invitant notamment les responsables politiques à un «sérieux examen de conscience». François a aussi annoncé que le 2 mars prochain, mercredi des Cendres, serait un «jour de jeûne pour la paix».
Adélaïde Patrignani - Cité du Vatican
Alors que la crise s’accentue de jour en jour en Ukraine, le Pape François a fait part de sa «grande douleur» à ce sujet lors de l’audience générale de ce mercredi. «Malgré les efforts diplomatiques de ces dernières semaines, des scénarios de plus en plus alarmants s'ouvrent» a-t-il souligné. «Une fois de plus, la paix de tous est menacée par des intérêts partisans. Je voudrais lancer un appel à ceux qui ont des responsabilités politiques pour qu'ils fassent un sérieux examen de conscience devant Dieu, qui est le Dieu de la paix et non de la guerre, le Père de tous et non de quelques-uns, qui veut que nous soyons frères et non ennemis», a déclaré le Souverain Pontife depuis la salle Paul VI.
Le Successeur de Pierre a prié «toutes les parties concernées de s'abstenir de toute action qui causerait encore plus de souffrances à la population, déstabiliserait la coexistence entre les nations et discréditerait le droit international».
Journée de jeûne le 2 mars
Il a également lancé un appel à tous, «croyants et non-croyants». «Jésus nous a appris qu'à l'insistance diabolique, à l'absurdité diabolique de la violence, on répond avec les armes de Dieu : par la prière et le jeûne», a rappelé François. Le Saint-Père a donc annoncé que le 2 mars prochain, mercredi des Cendres, serait un jour de jeûne pour la paix. «J'encourage tout particulièrement les croyants à se consacrer intensément à la prière et au jeûne ce jour-là. Que la Reine de la Paix préserve le monde de la folie de la guerre», a-t-il conclu.
Le Pape François avait déjà fait part de son inquiétude concernant l'Ukraine lors de l'angélus du 13 février dernier.
13/02/2022
Une prière silencieuse pour l'Ukraine
À la fin de la prière de l'angélus, dimanche 13 février, le Pape François a invité à prier en silence pour la crise en Ukraine, pays d'Europe de l'Est d'où arrivent des «nouvelles ...
Craintes d’une escalade militaire
Dans la nuit de lundi à mardi, en dépit des efforts diplomatiques, le président russe Vladimir Poutine a reconnu l'indépendance des républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk, dans l'est de l’Ukraine. Il a également décidé d’envoyer sur place une force de «maintien de la paix» en soutien aux séparatistes, mesure approuvée par le Sénat russe.
De nombreux pays, dont les États-Unis, l'Union européenne et le Royaume-Uni, ont déjà annoncé des sanctions contre la Russie. Vladimir Poutine a assuré de son côté être disposé à trouver des «solutions diplomatiques» à la crise, tout en insistant sur le caractère «non négociable» des intérêts et de la sécurité de son pays.
Les forces armées ukrainiennes ont annoncé ce mercredi un plan de mobilisation dès aujourd’hui des réservistes, sur fond de craintes d'une escalade militaire par Moscou. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a appelé quant à lui ses ressortissants à quitter la Russie au plus vite.
Vatican News
Le Pape confie aux prêtres sa vision de la vie sacerdotale
- Viết bởi Vatican News
Proximité avec Dieu, proximité avec l’évêque, proximité au sein du presbyterium, proximité avec le Peuple de Dieu : tels sont les quatre «points de repère» indispensables de la vie du prêtre, a rappelé le Saint-Père dans une longue et dense prise de parole à l’occasion du Symposium sur le sacerdoce, qui s’ouvre ce 17 février à Rome.
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
«Je ne sais pas si ces réflexions sont le “chant du cygne” de ma vie sacerdotale, mais je peux vous assurer qu'elles proviennent de mon expérience», a d'emblée confié le Pape, assis aux côtés du cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques et organisateur de ce Symposium sur le sacerdoce. «Chant du cygne»: une formule rare de la part de François, pour qualifier une solide réflexion aux accents personnels. Il y propose non pas une théorie sur le sacerdoce, mais une «“petite synthèse” afin que le prêtre d'aujourd'hui, quel que soit le moment qu'il est en train de vivre, puisse connaître la paix et la fécondité que l'Esprit veut lui donner».
La crise des vocations commence dans les paroisses
Le Symposium, qui s’ouvre ce 17 février au Vatican, se déroule dans un contexte de «changement d’époque», rappelle le Pape, et face à cela, deux attitudes sont à éviter: «la recherche de formes codifiées, très souvent ancrées dans le passé», autrement dit un conservatisme rigide, ou au contraire un «optimisme exagéré», incapable de tenir compte de la complexité du présent et de la sagesse du passé.
Le Successeur de Pierre invite plutôt à une «prise en charge confiante de la réalité, ancrée dans la sage, vivante et vivifiante Tradition de l'Église qui nous permet de prendre le large sans peur». Et surtout à des actions et à un changement qui aient «la saveur de l'Évangile».
Le sacerdoce traverse également une crise vocationnelle, a reconnu François. cette dernière est souvent due «à l'absence dans les communautés d'une ferveur apostolique contagieuse lesquelles, en conséquence, n'inspirent pas l'enthousiasme et ne sont pas attrayantes», étant aussi souvent prisonnières du «fonctionnalisme». «D’authentiques vocations naissent là où il y a de la vie, de la ferveur et un désir d'apporter le Christ aux autres. Même dans les paroisses où les prêtres ne sont pas très engagés ni joyeux, c'est la vie fraternelle et fervente de la communauté qui suscite le désir de rencontrer entièrement Dieu, et l'évangélisation, surtout si cette communauté vivante prie avec insistance pour les vocations et a le courage de proposer un chemin de consécration spécifique à ses jeunes», a analysé le Saint-Père.
La vocation est aussi étroitement liée à la grâce baptismale, a rappelé François. Ainsi donc, «chacun, en regardant sa propre humanité, sa propre histoire, son propre caractère, ne doit pas se demander si un choix de vocation convient ou non, mais si, en conscience, cette vocation révèle en lui ce potentiel d'Amour qu’il a reçu le jour du Baptême». Un prêtre peut oublier son baptême, c'est-à-dire la mémoire que notre premier appel est celui à la sainteté. Alors le sacerdoce ministériel verse dans le fonctionnalisme, a prévenu François.
09/02/2022
Un symposium sur le sacerdoce organisé au Vatican
Pendant trois jours, du 17 au 19 février, des experts et théologiens du monde entier se pencheront sur le thème: «Pour une théologie fondamentale du sacerdoce». Entretien avec le ...
Sans prière, une vie stérile
Après cette introduction, le Souverain pontife a souhaité «partager les attitudes qui donnent de la solidité à la personne du prêtre, les quatre piliers constitutifs de notre vie sacerdotale, que nous appellerons les “quatre proximités” parce qu'elles suivent le style de Dieu, qui est fondamentalement un style de proximité».
Face aux participants rassemblés en salle Paul VI, François a d’abord évoqué la proximité avec Dieu. Une relation essentielle dans laquelle le prêtre puise «toute la force nécessaire à son ministère. La relation avec Dieu est, pour ainsi dire, la greffe qui nous maintient dans un lien de fécondité. Sans une relation sérieuse avec le Seigneur, notre ministère devient stérile», a averti le Pape.
Maintenir cette proximité s’apparente souvent à combat, mais sans cet effort, les prêtres courent de grands risques. «De nombreuses crises sacerdotales ont pour origine une vie de prière pauvre, un manque d'intimité avec le Seigneur, une réduction de la vie spirituelle à une simple pratique religieuse», a mis en garde le Saint-Père, confiant combien la prière et les sacrements l’avaient lui-même profondément soutenu dans les périodes difficiles.
«Mais tout cela est difficile si l'on ne s'est pas habitué à avoir des espaces de silence dans la journée ; si l'on ne sait pas mettre de côté le “faire” de Marthe pour apprendre le “demeurer” de Marie», a-t-il précisé, demandant aux prêtres de renoncer à l’activisme et de cultiver l'intimité avec le Seigneur. Ce qui ne veut pas dire fuir la réalité. Comme l’a assuré le Souverain pontife, «dans sa proximité avec Dieu, le prêtre renforce sa proximité avec son peuple. Et inversement, dans sa proximité avec son peuple, il expérimente aussi la proximité avec son Seigneur».
L’obéissance à l’évêque, un art de l’écoute
La deuxième proximité mentionnée par François est celle du prêtre avec son évêque, l’amenant à aborder la notion d’obéissance. «L'obéissance n'est pas un attribut disciplinaire mais la caractéristique la plus profonde des liens qui nous unissent dans la communion. Obéir signifie apprendre à écouter et se rappeler que personne ne peut se dire détenteur de la volonté de Dieu. Celle-ci ne peut être comprise que par le discernement. L'obéissance est donc l'écoute de la volonté de Dieu, discernée précisément dans une relation», a expliqué le Pape. Mais «l'évêque lui-même ne peut être un instrument de ce discernement que s'il est lui aussi à l'écoute de la réalité de ses prêtres et du peuple saint de Dieu qui lui est confié». L'évêque doit se révéler un «père» et non un «surveillant d'école».
Le Saint-Père a invité prêtres et évêques à prier les uns pour les autres, et à prendre soin du lien qui les unit, malgré d’inévitables confrontations. «Ce n'est pas un hasard si le mal, pour détruire la fécondité de l'action de l'Église, cherche à saper les liens qui nous constituent. Défendre les liens du prêtre avec l'Église particulière, avec l'institut auquel il appartient et avec l'évêque, rend la vie sacerdotale solide», a-t-il assuré.
Un «don que l'Église latine conserve»: le célibat des prêtres
La troisième proximité concerne les prêtres entre eux. Elle revêt la forme d’une fraternité sacerdotale. Et le Pape de proposer l’hymne à la charité de saint Paul (1Cor 13) comme modèle des relations au sein du presbyterium. Un amour qui ne connaît pas l’envie - «comportement destructeur», ni la vantardise, ni les mensonges ou les bavardages.
«Il ne faudrait cependant pas croire que l'amour fraternel serait une utopie, ou encore un “lieu commun” pour susciter de beaux sentiments ou des paroles de circonstance dans un discours lénifiant», a estimé l’évêque de Rome. Elle est la manière de chercher à être saint avec d'autres compagnons de route.
Cette troisième proximité a aussi permis à François de parler du célibat. Là où «la fraternité sacerdotale est mise en pratique, et là où il y a des liens d’amitié véritable, il est possible aussi de vivre avec plus de sérénité le choix du célibat», a-t-il déclaré. Le célibat est «un don que l’Église latine conserve, a souligné le Saint-Père, mais il est un don qui, pour être vécu comme sanctification, nécessite des relations saines, des rapports d’estime véritable qui trouvent leurs racines dans le Christ. Sans amis et sans prière, le célibat peut devenir un poids insupportable et un contre-témoignage à la beauté même du sacerdoce», a-t-il averti.
Le cléricalisme ou le danger de l’éloignement
Enfin, le quatrième pilier des proximités proposées par le Saint-Père est celui de la proximité avec le Peuple de Dieu. Ce n’est pas un «devoir, mais une grâce». «Je suis convaincu que, pour comprendre à nouveau l’identité du sacerdoce, il est aujourd’hui important de vivre en rapport étroit avec la vie réelle des gens, à côté d’elle, sans la fuir d’aucune manière», a confié François en conseillant la (re)lecture de Lumen Gentium. Plus qu’ailleurs, il s’agit pour le prêtre d’adopter «le style du Seigneur», un «style de proximité, de compassion et de tendresse, qui donne de marcher non pas comme un juge mais comme le Bon Samaritain reconnaissant les blessures de son peuple».
Les prêtres ne sont pas «des “clercs d’état” ou des “professionnels du sacré”», mais «des pasteurs», sachant «faire preuve de compassion, de pertinence» ; des hommes à la fois «courageux» et «contemplatifs», a insisté l'évêque de Rome.
Cette proximité permet de développer un sens d’appartenance au sein de la communauté – paroissiale par exemple. Un point essentiel, car «si le pasteur s’égare, s’éloigne, les brebis se dispersent et sont à la merci du premier loup venu».
Cette appartenance constitue aussi un rempart contre le cléricalisme, causé par «l’oubli du fait que la vie sacerdotale est destinée aux autres ; au Seigneur et aux personnes qu’il a confiées». «Le cléricalisme est une perversion parce qu’il se forme sur des “éloignements”. (...) Quand je pense au cléricalisme, je pense aussi à la cléricalisation du laïcat : cette promotion d’une petite élite qui, autour du prêtre, finit aussi par dénaturer sa mission fondamentale», a une nouvelle fois dénoncé le Pape.
Comment vont mes proximités ?
En jésuite, François a terminé son discours en invitant prêtres et évêques à un exercice de discernement : se demander régulièrement «“comment vont mes proximités”, comment suis-je en train de vivre ces quatre dimensions qui configurent mon être sacerdotal de manière transversale et qui me permettent de gérer les tensions et les déséquilibres auxquels je suis confronté chaque jour».
Après ce discours en forme de manuel pratique pour la vie sacerdotale, le Successeur de Pierre a évoqué Celui qui en met à part quelques-uns pour les envoyer au milieu de son peuple. «Devant la tentation de nous enfermer dans des discours et des discussions interminables sur la théologie du sacerdoce ou sur les théories de ce qu’il devrait être, le Seigneur regarde avec tendresse et compassion et offre aux prêtres les repères à partir desquels ils peuvent reconnaître et maintenir vivante l’ardeur pour la mission : proximité (...), proximité avec Dieu, avec l’évêque, avec les frères prêtres et avec le peuple qui leur a été confié. Proximité avec le style de Dieu, qui est proche, avec compassion et tendresse», a résumé François en guise de conclusion.
Vatican News
Cardinal Sandri: «Rien n'est perdu avec la paix, tout est perdu avec la guerre»
- Viết bởi Vatican News
Dans un discours à l’Assemblée plénière de la Congrégation pour les Églises orientales, ce 18 février au Vatican, le Cardinal Sandri a lancé un vif appel aux dirigeants internationaux, les exhortant à maintenir la paix en Ukraine.
Claire Riobé - Cité du Vatican
Au cours de son intervention durant l'Assemblée plénière, le Cardinal Sandri, Préfet de la Congrégation des Eglises orientales, s’est exprimé sur la situation particulièrement préoccupante des chrétiens d'Ukraine. Le pays est en proie ces dernières jours à une montée de violences, sur fond de craintes d’une attaque de Moscou.
La Congrégation, actuellement chargée de mettre en lien le Pape avec les Églises orientales catholiques, dispose d’une autorité exclusive sur les catholiques d’Albanie méridionale, de Bulgarie, de Chypre et de Grèce. Dans son allocution en présence du Saint Père, le cardinal Sandri a d'emblée souhaité exprimé sa solidarité envers ses «frères et sœurs en Ukraine», violemment affectés par les tensions en cours.
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Reprenant des mots de Benoit XVI, le Cardinal Sandri s’est ensuite exprimé sur l’avenir de l’Europe en cas de conflit. «Le monde civilisé devra-t-il se réduire à un champ de mort ? Et l’Europe, si glorieuse et florissante, courra-t-elle, presque submergée par une folie universelle, jusqu’au gouffre, face à un véritable suicide ?», a-t-il lancé.
«Rien n’est perdu avec la paix, tout est perdu avec la guerre »
Face aux menaces de nouvelles souffrances et de nouveaux conflits pour les catholiques d’Europe orientale, le cardinal Sandri a ensuite exhorté les dirigeants mondiaux être animés par un devoir de conscience et refuser la guerre. «Réfléchissez à votre très grave responsabilité devant Dieu et devant les hommes», a-t-il avertit. «De vos résolutions dépendent la quiétude et la joie d’innombrables familles, la vie de milliers de jeunes, le bonheur même des peuples, que vous avez le devoir absolu de procurer.»
Le Préfet pour la Congrégation des Eglises orientales a enfin exprimé son désir de voir le Seigneur «inspirer des décisions sages pour l’humanité» aux dirigeants. «Rappelez-vous que rien n’est perdu avec la paix, tout est perdu avec la guerre ! (…) Dans le temps présent et futur, puissiez-vous être appelés bienheureux, parce que vous avez construit la paix, et vous avez transformé les lances et les armes d’aujourd’hui en faucons et instruments de prospérité et de bien-être pour les peuples.», a-t-il conclu.
Ce 18 février, des bombardements sont en cours à l'est de l'Ukraine sous contrôle des forces gouvernementales, ont indiqué des sources sur place à l'AFP, dans la matinée.
Vatican News
Le Pape transfère aux évêques des compétences réservées au Saint-Siège
- Viết bởi Vatican News
Avec la publication d’un Motu proprio ce mardi 15 février, le Pape François établit que les ordinaires des Églises locales pourront intervenir dans la gestion des séminaires, la formation des prêtres, la rédaction des catéchismes et dans d'autres domaines sans avoir besoin de l'approbation du Vatican, mais d'une confirmation plus simple.
Alessandro De Carolis – Cité du Vatican
Plus besoin d'une «approbation». Une «confirmation» du Saint-Siège suffira. Telle est la nouveauté essentielle apportée par le motu proprio publié ce mardi; un texte par lequel le Pape a décidé de modifier l'attribution de certaines compétences prévues par les Codes de droit canonique de l'Église latine et des Églises orientales, afin de de favoriser une «saine décentralisation» qui dynamise les décisions dans le domaine ecclésial, tel que défini dans l'introduction du motu proprio.
Ne plus attendre l'approbation de Rome, mais la confirmation
Cela concerne par exemple la compétence des conférences épiscopales pour la publication de catéchismes sur leur territoire si elles le jugent opportun. Autre point saillant: le transfert du Saint-Siège à l'évêque diocésain de la faculté de créer un séminaire sur son territoire sans avoir à attendre l'approbation de Rome mais simplement une confirmation.
Les évêques disposent de possibilités similaires en ce qui concerne la formation des prêtres (les évêques peuvent l'adapter «aux besoins pastoraux de chaque région ou province») et leur incardination. Les prêtres peuvent désormais être incardinés non seulement dans une Église particulière ou dans un Institut religieux, mais aussi dans une «association cléricale publique» reconnue par le Saint-Siège, afin d'éviter des «clercs acéphales et errants».
Décentralisation et proximité
Le critère de décentralisation, mais aussi de «proximité», se reflète également dans l'allongement de 3 à 5 ans de la période d'«exclaustration», c'est-à-dire la possibilité qui autorise un religieux à vivre hors de son Institut pour des raisons graves. Le motu proprio, comme sur la compétence des Conférences épiscopales pour la publication des catéchismes, intervient en transférant du Saint-Siège à la responsabilité des Églises locales les décisions sur les éventuelles réductions du nombre de messes à célébrer en fonction des intentions reçues.
Mgr Marco Mellino, secrétaire du Conseil des cardinaux et membre du Conseil pontifical pour les textes législatifs, explique les principes généraux qui ont inspiré le motu proprio du Pape:
Le Motu proprio, par lequel certaines normes des deux Codes de l'Église catholique -le Code de droit canonique pour l'Église latine et le Code des canons des Églises orientales pour l'Église orientale- sont modifiées, est une pièce qui rejoint le travail de réforme que le Pape François a commencé depuis le début de son pontificat et qu'il poursuit.
Elle répond à l'esprit de "saine décentralisation" indiquée dans l'Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, n° 32, visant à favoriser et à valoriser la dynamique de proximité dans l'Église, sans pour autant compromettre la communion hiérarchique.
L'intention qui l'anime est profondément pastorale et est bien exposée dans le chapeau introductif du texte, dans lequel il est dit que, compte tenu de la culture ecclésiale et de la mentalité juridique propre à chaque Code, certaines compétences jusqu'alors attribuées au Saint-Siège, et donc exercées par le gouvernement central, sont en train d'être "décentralisées", c'est-à-dire confiées aux évêques (diocésains/épiscopaux ou réunis en Conférences épiscopales ou selon les structures hiérarchiques orientales) et aux Supérieurs majeurs des Instituts de vie consacrée et des Sociétés de vie apostolique, avec l'intention précise de favoriser avant tout le sens de la collégialité et de la responsabilité pastorale, ainsi que de favoriser les principes de rationalité, d'efficacité et d'efficience.
Il est évident, en effet, que lorsque l'autorité a une connaissance directe et plus proche des personnes et des cas qui nécessitent une action de gouvernance pastorale, cette action, en vertu de sa proximité même, peut être plus rapidement efficace.
En ce sens, donc, les changements normatifs qui sont effectués avec ce Motu Proprio reflètent encore plus l'universalité partagée et plurielle de l'Église, qui inclut les différences sans les homologuer, garantie, en ce qui concerne son unité, par le ministère pétrinien propre à l'Évêque de Rome.
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