Tin Ngoại Ngữ
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Pape François: le pardon brise le cercle vicieux du mal et du regret
- Viết bởi Vatican News
Jésus nous pardonne toujours et se fait notre avocat auprès du Père. Apprenons à pardonner pour sortir du cercle vicieux du mal et du regret. Ne pas pardonner, c’est continuer à clouer le Christ dans ceux qui souffrent les conséquences des guerres. C’est ce qu’a déclaré le Pape dans son homélie de la messe du dimanche des Rameaux célébrée place Saint-Pierre.
Stanislas Kambashi,SJ – Cité du Vatican
« Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font ». Jésus a imploré le pardon pour ses bourreaux comme il le demande pour nous auprès du Père, a dit le Pape dans son homélie de la messe du dimanche des Rameaux. En ce dimanche qui a marqué la reprise des célébrations sur la place Saint-Pierre, François a invité à réfléchir sur la différence entre deux mentalités qui s’affrontent et qui s’opposent sur le calvaire : celle de Dieu et celle du monde, qui a crucifié Jésus, celle du «sauve-toi toi-même». « Se sauver soi-même, s’occuper de soi, penser à soi et pas aux autres, seulement à sa santé, à son succès, à ses intérêts ; à l'avoir, au pouvoir, au paraître », a regretté le Saint-Père.
Les blessures du Christ sont les brèches de douleur d’où jaillit le pardon
Alors que ses adversaires sont dans une mentalité égoïste du moi, a poursuivi le Pape, Jésus se préoccupe des autres : il fait miséricorde au bon larron et demande le pardon pour ses bourreaux. C’est au cœur de la douleur atroce, de la souffrance physique aigue de la passion, que Jésus demande pardon pour ceux qui le transpercent. «Fixé à la potence de l'humiliation, il augmente l'intensité du don, qui devient par-don».
Le Pape François a ensuite invité à regarder Jésus sur la Croix pour se rendre compte que Dieu fait de même avec nous : il nous pardonne. Des blessures du crucifié, ces brèches de douleur causées par nos clous, jaillit le pardon.
L’amour des ennemis, le commandement le plus difficile
C’est au moment le plus difficile, celui de la crucifixion, que Jésus vit le commandement le plus difficile, l’amour des ennemis. François a ainsi invité à imiter l’exemple du Maître, plutôt que de suivre notre instinct rancunier. Ne restons pas à «regarder en nous-mêmes et à lécher les blessures qui nous ont été infligées par les autres, par la vie, par l'histoire». Comme Jésus, réagissons en brisant le cercle vicieux du mal et du regret. Aux clous de la vie réagissons avec amour et aux coups de la haine avec la caresse du pardon.
Imitons Dieu qui ne divise pas entre les bons et les mauvais, entre amis et ennemis ; qui accorde compassion et miséricorde à tous. «Pensons à quelqu'un qui nous a blessés, offensés, déçus ; quelqu'un qui nous a mis en colère, qui ne nous a pas compris ou qui n'a pas été un bon exemple. Combien de temps restons-nous à repenser à ceux qui nous ont fait du mal !», s’est-exclamé le Pape.
Jésus avait le pardon sur les lèvres et dans son cœur. Comme lui, «ne nous lassons pas du pardon de Dieu : à nous prêtres de l'administrer, à chaque chrétien de le recevoir et d'en témoigner», a appelé François.
04/04/2020
Les Rameaux, une célébration prophétique de la Semaine Sainte
«Les acclamations de l’entrée à Jérusalem et l’humiliation de Jésus. Les cris festifs et l’acharnement féroce.» Le Pape François relevait dans son homélie des Rameaux en 2019 le ...
Dans le drame de la guerre, le Christ est à nouveau cloué sur la Croix
En s’adressant au Père, Jésus dit : «Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font». C’est ainsi que Jésus se comporte avec nous, il se fait notre avocat. «Quand on utilise la violence, on ne sait plus rien de Dieu qui est Père, ni des autres, qui sont frères. On oublie pourquoi on est dans le monde, et on va jusqu'à commettre des cruautés absurdes». Pour illustrer ces propos, François a évoqué le drame de la guerre, où le Christ est à nouveau cloué sur la Croix et crucifié dans les personnes qui souffrent : «Oui, le Christ est à nouveau cloué à la croix dans les mères qui pleurent la mort injuste de leurs maris et de leurs enfants. Il est crucifié dans les réfugiés qui fuient les bombes avec des enfants dans les bras. Il est crucifié dans les personnes âgées laissées seules pour mourir, dans les jeunes privés d'avenir, dans les soldats envoyés pour tuer leurs frères».
Le miracle de la «canonisation» du bon larron
Évoquant le pardon accordé au bon larron, le Pape l’a désigné comme la première canonisation de l’histoire. C’est le miracle du pardon de Dieu qui a transformé la requête de condamné à mort en grâce, a encore déclaré François, qui a conclu son homélie en invitant à marcher courageusement vers Pâques avec la certitude que Jésus intercède auprès du Père pour que Dieu nous pardonne toujours.
10/04/2022
Angélus : la proximité du Pape envers les populations du Pérou et de l’Ukraine
À la fin de la messe du dimanche des Rameaux célébrée place Saint-Pierre et avant la prière de l'angelus
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Chemin de Croix: les familles partagent leurs difficultés et espoirs
- Viết bởi Vatican News
Le Saint-Siège a publié, ce 11 avril, les méditations pour le Chemin de Croix du Vendredi saint qui sera, comme le veut la tradition, organisé au Colisée. Quinze familles offrent leurs réflexions sur différentes souffrances endurées par les foyers à travers le monde, parmi lesquelles le fait d'être porteur de handicap, de vivre la migration ou encore la guerre actuelle en Ukraine.
Vatican News
Plaintes, incertitudes, besoins, blessures, mais également courage, pardon, prières et espoir. Ces thèmes, liés à la vie de chaque famille à travers le monde, constituent la base des méditations écrites pour le Chemin de Croix que le Pape François présidera le 15 avril, jour du Vendredi Saint, au Colisée à Rome.
Quinze familles liées à des associations et des communautés de bénévoles catholiques ont rédigé les méditations, en cette année de la famille Amoris Laetitia qui célèbre le cinquième anniversaire de l'exhortation apostolique éponyme du Saint-Père.
Progression de la vie familiale
L'ordre des méditations reflète en partie la progression de la vie familiale, passant des difficultés financières des jeunes couples aux épreuves de la parentalité, et de la douleur de la perte à des situations extraordinairement difficiles telles que la guerre.
Un jeune couple entame le Chemin de Croix en réfléchissant à ses difficultés: ils voient le mariage de leurs amis échouer, leur amour n'a pas encore été mis à l'épreuve et ils ont du mal à s'en sortir financièrement. «Le mariage, disent-ils, n'est pas seulement une aventure romantique, c'est aussi Gethsémani: l'angoisse que nous ressentons avant de briser notre corps pour l'autre.»
Une famille missionnaire partage ensuite sa difficulté à faire confiance à la Providence divine, alors qu'elle est témoin des horreurs de la guerre et qu'elle est tentée de recourir à la violence en réponse. Pourtant, elle lutte quotidiennement pour résister à la tentation de trahir le Christ, en s'en prenant à ses frères et sœurs.
L'amour sans et avec enfants
Un couple de personnes âgées sans enfant a écrit la réflexion pour la 3ème station. Elles soulignent combien elles ont souvent fait l'expérience de la condamnation des autres qui les jugent pour leur stérilité. L'amour, ajoute ce couple, remplit leur famille lorsqu'ils marchent main dans la main.
Une famille nombreuse partage le point de vue opposé, notant que les projets personnels et les objectifs de carrière cèdent souvent le pas aux devoirs familiaux, bien qu'ils ne soient pas imposés. «Malgré nos inquiétudes et nos journées bien remplies, disent-ils, nous ne penserions jamais à revenir en arrière.»
07/04/2022
Les méditations du chemin de croix au Colisée confiées cette année à des familles
Le Vendredi Saint approche, et le Bureau de presse du Saint-Siège a donné ce jeudi 7 avril de premières informations sur les textes qui nourriront la prière du Souverain Pontife et ...
Jugement et maladie
Les méditations des stations suivantes donnent la parole à d'autres modèles familiaux. Un couple raconte que leur fils handicapé a été jugé avant même de venir au monde, puisque les médecins leur ont dit qu'il serait «un fardeau pour vous et la société: 'crucifiez-le'». Mais cet enfant n'avait rien fait de mal, et ils ont choisi pour lui la vie.
Une famille, qui a transformé sa maison en un foyer pour de nombreuses autres personnes, souligne que la douleur a le pouvoir de transformer, et de rappeler la simplicité de la dignité humaine. Un homme dont la femme a été atteinte d'une grave maladie, propose également une réflexion sur la 7e station. Cette épreuve inattendue, exprime-t-il, chemin du Golgotha, les a mis lui et sa femme sur la croix, mais en a aussi fait le socle de leur famille.
La guerre en Ukraine
Les deux dernières stations du Chemin de Croix sont des récits sur la violence causée par la guerre et sur la migration forcée au sein des foyers de notre époque. Une famille ukrainienne et une famille russe décrivent tout ce que la guerre change, «l'existence, les jours, l'insouciance de la neige en hiver, aller chercher les enfants à l'école, le travail, les embrassades, les amitiés». Ils demandent à Dieu pourquoi, au milieu des larmes qui ont coulé et de la colère qui «a fait place à la résignation». Conscients de la difficulté de la réconciliation, ils invoquent le Seigneur pour qu'Il parle «dans le silence de la mort et de la division», en enseignant «à faire la paix, à être frères et sœurs, à reconstruire ce que les bombes auraient voulu détruire».
Les espoirs des migrants
Enfin, à la 14e station, une famille de personnes éxilées confie, après de durs périples, être perçue comme un fardeau dans son pays d'accueil. «Ici, nous sommes des chiffres, des catégories, des simplifications. Pourtant, nous sommes bien plus que des immigrants. Nous sommes des personnes». «Le corps de Jésus est déposé dans le tombeau», avec leurs sacrifices et leur passé. Leur parole, loin d'être résignée, est emprunte d'espoir: «Nous savons que la grande pierre à la porte du tombeau sera un jour roulée», concluent-ils, en se réjouissant de Pâques et de la vie nouvelle du Christ.
Vatican News
Au sanctuaire de Ta’Pinu, «retrouver l’esprit des premiers chrétiens»
- Viết bởi Vatican News
Après sa rencontre avec les autorités maltaises dans la matinée du samedi 2 avril, le Pape François s’est rendu au sanctuaire de Ta'Pinu, sur l’île maltaise de Gozo. Malte, petite île au grand cœur, est un trésor pour l’Église, a affirmé le Saint-Père à l'occasion du moment de prière. Son histoire nous appelle à retrouver l’esprit des premières communautés de chrétiens, centré sur la relation au Christ et l’annonce de son Évangile.
Claire Riobé – Cité du Vatican
Célèbre lieu de pèlerinage marial, le sanctuaire de Ta'Pinu est perché en haut du village de Gharb, au nord-ouest de l'île de Gozo. Son église de style gothique, une rosace ancrée sur la façade, abrite de nombreuses offrandes, témoins de la grande dévotion populaire des habitants depuis la construction du sanctuaire, en 1920.
Ta'Pinu, terre mariale au cœur de la Méditerranée, accueille pour la seconde fois un descendant de saint Pierre, après la visite de saint Jean-Paul II le 26 mai 1990. Au cours de la veillée de prière, organisée ce 2 avril deant 3000 fidèles, le Pape François a médité sur l'histoire de «la petite île au grand cœur». À l’image des premiers chrétiens de la région, le sanctuaire porte au monde un message de foi et d’espérance, a-t-il exprimé.
Revenir à l'Église des origines
L'Église maltaise, évangélisée par l’apôtre Paul, peut se prévaloir d’une histoire précieuse dans laquelle elle a su puiser de nombreuses richesses spirituelles et pastorales. Cette Église n’est pas seulement «une histoire passée à se rappeler», a noté François, mais avant tout un «vaste avenir à construire». Le Saint-Père a noté le danger d’une foi vieillissante et d’une «apathie de la pratique religieuse», tendance dont l’île n'est pas exempte. Il a invité tous les chrétiens à exprimer une foi vivante, ouverte, et répandre la joie de l'Évangile: «N'ayez pas peur de vous engager, comme vous le faites déjà, sur des chemins nouveaux, voire risqués, d'évangélisation et d'annonce qui touchent à la vie», a-t-il exhorté.
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02/04/2022
Ta’Pinu, le sanctuaire marial de Malte
«Revenir à l'Église des origines ne signifie pas regarder en arrière pour copier le modèle ecclésial de la première communauté chrétienne», a également indiqué François. Un tel mouvement est avant tout une invitation à retrouver l'esprit de la première communauté chrétienne, «c'est-à-dire revenir au cœur et redécouvrir le centre de la foi: la relation avec Jésus et l'annonce de son Évangile au monde entier».
L'art de l'accueil, un défi permanent
Le Pape François a ensuite enjoint les Maltais à développer «l’art de l’accueil» à Ta'Pinu. «Parmi les dernières paroles de Jésus sur la Croix, celles adressées à sa Mère et à Jean nous exhortent à faire de l'accueil le style pérenne de la vie de disciple», a-t-il souligné. Malte, entre la Sicile et la Tunisie, est aujourd’hui un pôle d'attraction et un port de salut pour de nombreuses personnes exilées.
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L’accueil réciproque de ces personnes, «un défi permanent» pour les communautés de Malte et de Gozo, est également «le test décisif pour vérifier dans quelle mesure l'Église est (…) imprégnée de l'esprit de l'Évangile», a relevé le Successeur de Pierre. Le Souverain pontife a ainsi invité les Maltais à relever le défi qui leur est présenté: accueillir, être experts en humanité et «allumer des feux de tendresse quand le froid de la vie pèse sur ceux qui souffrent».
Malte, petite île au grand cœur, est un trésor de l’Église et pour l’Église, a conclu le Pape François. Trésor qu’il convient de préserver en revenant à l'essence du christianisme: «L'amour de Dieu, moteur de notre joie, qui nous fait sortir et parcourir les routes du monde; et l'accueil du prochain, qui est notre plus simple et plus beau témoignage dans le monde».
02/04/2022
L’humanité passe avant tout, rappelle le Pape à Malte
«Que Malte continue à faire palpiter l’espérance»: le Pape François, lors de son discours aux autorités maltaises, a salué l’exemple que représente l’archipel pour de nombreux ...
Vatican News
L’humanité passe avant tout, rappelle le Pape à Malte
- Viết bởi Vatican News
«Que Malte continue à faire palpiter l’espérance»: le Pape François, lors de son discours aux autorités maltaises, a salué l’exemple que représente l’archipel pour de nombreux peuples. Le Saint-Père a souligné les problèmes qui caractérisent la société et rappelé l’urgence d’une action commune pour la sauvegarde de l’environnement, avant de critiquer durement la guerre en cours en Ukraine et la course aux armements.
Xavier Sartre – Malte
Malte, «cœur de la Méditerranée», au carrefour des vents qui battent cet archipel à la croisée des routes maritimes. Le Pape François, dans son discours aux autorités maltaises et au corps diplomatiques au sein du palais présidentiel, le palais des Grands Maîtres, a utilisé l’image de la rose des vents pour évoquer les «quatre influences essentielles à la vie sociale et politique» du pays.
Il y a d’abord le vent du Nord qui vient de l’Europe, de «la maison commune qu’est l’Union européenne» qui permet de vivre «unis afin de préserver la paix». «La paix suit l’unité et en découle», ce qui doit nous rappeler «de faire passer la cohésion avant la division, de renforcer les racines et les valeurs communes qui ont forgé l’unité de la société maltaise».
02/04/2022
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Les plaies de la société maltaise
François évoque alors quelques maux qui caractérisent Malte: «l’illégalité et la corruption». «Il faut renforcer les fondements de la vie commune, basée sur le droit et la loi», souligne le Pape avant de poursuivre: «L’honnêteté, la justice, le sens du devoir et la transparence sont les piliers essentiels d’une société civilement avancée». «Que le droit et la transparence soient toujours cultivés, car ils permettent d’éradiquer les brigandages et criminalité».
Autre caractéristique de l’île qui saute aux yeux quand on y circule: la fièvre immobilière. Afin de protéger l’environnement, il faut le préserver de «l’avidité insatiable, de l’appétit d’argent et de spéculation immobilière qui compromettent non seulement les paysages, mais aussi l’avenir» assène-t-il. Et de préciser qu’au contraire, c’est «la protection de l’environnement et la justice sociale» qui «préparent l’avenir».
Protéger la vie
Le vent d’Ouest, largement positif, comporte cependant quelques risques dont il faut se prémunir afin que «la soif de progrès ne conduise pas à un détachement des racines». Pour obtenir un sain développement, Malte, qualifié par le Saint-Père de «laboratoire de développement organique», doit «préserver la mémoire» et «tisser respectueusement l’harmonie entre les générations, sans se laisser prendre par les approbations artificielles et les colonisations idéologiques».
Le Pape rappelle la centralité de la personne humaine, le respect de la vie et de la dignité de chacun. François encourage alors les Maltais à «continuer à défendre la vie de son début jusqu’à sa fin naturelle, mais aussi à la protéger à tout moment contre le rejet et le mépris». Et d’évoquer les travailleurs, les personnes âgées et les malades, les jeunes également, confrontés aux «mirages qui laissent un si grand vide en eux», provoqués par «le consumérisme exacerbé, la fermeture aux besoins des autres et le fléau de la drogue qui étouffe la liberté en créant la dépendance».
30/03/2022
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L’autre n’est pas un virus
Du Sud, le Pape évoque les frères et sœurs «en quête d’espérance» et remercie Malte de les accueillir, malgré le «découragement» et «frustation» nés des «craintes» et des «insécurités». François souligne un fait: «le phénomène migratoire n’est pas une circonstance du moment mais il marque notre époque». Nous payons les conséquences des «dettes des injustices passées, des exploitations, du changement climatique, des conflits aventureux» explique-t-il, et rien n’y changera, surtout pas «les fermetures anachroniques». Pas d’intégration ni de prospérité dans l’isolement !
Revenant sur un des aspects majeurs qui a caractérisé la crise migratoire en Méditerranée ces dernières années, le Pape a fustigé «l’indifférence» des pays qui ne participent pas à la prise en charge des migrants et les «accords obscurs avec des criminels qui asservissent des personnes pour leurs propre bénéfice». Il espère au contraire «une coresponsabilité européenne» afin que la Méditerranée redevienne «le théâtre de la solidarité» et non «l’avant-poste d’un tragique naufrage de la civilisation».
«L’humanité passe avant tout, est première sur tout» s’exclame le Pape qui invite à élargir nos cœurs et à redécouvrir la beauté de servir ceux qui sont dans le besoin. «Aidons nous à ne pas voir le migrant comme une menace et à ne pas céder à la tentation d’installer des pont-levis et d’ériger des murs. L’autre n’est pas un virus dont il faut se défendre mais une personne à accueillir», invite le Saint-Père. Et d’exhorter: «ne laissons pas l’indifférence éteindre le rêve de vivre ensemble».
Redonner de la beauté au visage de l’homme défiguré par la guerre
Il y a enfin le vent d’Est. Et là, le Pape ne pouvait pas manquer d’évoquer «les ténèbres de la guerre», le conflit en Ukraine. L’occasion de fustiger «quelques puissants, tristement enfermés dans leurs prétentions anachroniques d’intérêts nationalistes» qui «provoquent et fomentent des conflits».
Dans ce contexte, «Malte (…) peut nous inspirer car il est urgent de redonner de la beauté au visage de l’homme défiguré par la guerre». Les femmes ont un rôle à jouer, estime le Pape puisqu’elles sont «la véritable alternative à la logique contre-nature du pouvoir qui conduit à la guerre». Nous n’avons pas besoin de «visions idéologiques» mais de «compassion et d’attention», et de «redéfinir les règles d’une mesure où l’homme laissé au délire et à la démesure puisse se reconnaître».
François regrette les grands investissements dans les achats d’armes qui ont pris le pas sur la recherche de solutions aux problèmes communs, comme la faim et les inégalités. «La solution aux crises de chacun consiste à s’occuper de celles de tous, car les problèmes mondiaux appellent des solutions mondiales», rappelle-t-il.
Le Saint-Père n’oublie pas le Proche-Orient: Malte est la preuve que l’on peut vivre dans «une sorte de convivialité des différences». «Que Malte, cœur de la Méditerranée, continue à faire palpiter l’espérance, le soin de la vie, l’acceptation des autres, l’aspiration à la paix», a-t-il conclu.
L'intégralité de la rencontre, avec commentaires en français
Vatican News
Le Pape François est arrivé sur l'île de Malte
- Viết bởi Vatican News
Le Pape François a quitté le sol italien ce samedi matin pour se rendre sur l’île de Malte, où il accomplira son 36e voyage apostolique. Avant son départ de la maison Sainte-Marthe, il a rencontré des familles de réfugiés ukrainiens.
Vatican News
L’Airbus A320 à bord duquel sont montés le Pape François et les journalistes sous un ciel pluvieux a décollé de l’aéroport de Rome Fiumicino vers 8h35 ce samedi 2 avril. Son atterrissage a eu lieu un peu avant 10h00 à l'aéroport international de Malte, à Luqa, après un vol de 686 km au-dessus de la Méditerranée.
Échanges avec les journalistes
Dans l'avion, le Souverain Pontife a pris le temps de saluer les journalistes. En répondant à la question de l'un d'entre eux, François a expliqué qu'un éventuel voyage à Kiev, la capitale ukrainienne, est une proposition mise sur la table.
Il a également reçu de la part d'un migrant, Daniel, par l'intermédiaire de la journaliste Eva Fernández, une peinture et un texte du jeune homme, où celui-ci explique ne pas avoir pu sauver les autres. Le Pape, qui avait déjà reçu un autre de ses tableaux, a immédiatement reconnu son auteur et s'est souvenu de Daniel.
02/04/2022
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Ce samedi 2 avril le Pape François arrive à Malte pour un voyage apostolique de deux jours sur les traces de saint Paul. L’hospitalité, la culture de la rencontre, la paix et la ...
Après une cérémonie de bienvenue à l’aéroport, le Saint-Père a pris la direction du Palais du Grand Maître, situé à La Valette, la capitale maltaise, pour une rencontre avec le président et son Premier ministre. Il rencontrera ensuite les autorités et le corps diplomatique, à 11h50, prononçant devant eux un discours.
En milieu d’après-midi, le Souverain Pontife se rendra du port de La Valette à celui de Mgarr, sur l’île de Gozo, en catamaran. La traversée devrait durer 1h10. À 17h30 est prévue son arrivée au sanctuaire national de Ta’Pinu, lieu de pèlerinage le plus célèbre de l’archipel. François y célèbrera une rencontre de prière, au cours de laquelle il prononcera une homélie. Il y aura aussi des témoignages, des prières et des chants, et une prise de parole de l’évêque de Gozo, Mgr Teuma. Environ 3000 fidèles sont attendus.
Rencontre à Sainte-Marthe
Avant de quitter sa résidence vaticane ce 2 avril pour se rendre à l’aéroport, le Pape François a rencontré quelques familles de réfugiés venant d’Ukraine, accueillies par la Communauté de Sant'Egidio, et accompagnées par l’Aumônier apostolique, le cardinal Konrad Krajewski, tout juste revenu d’Ukraine.
Parmi ces quinze réfugiés, une mère de 37 ans avec deux petites filles de 5 et 7 ans, arrivées de Lviv il y a environ 20 jours. La petite fille a subi une chirurgie cardiaque et est sous surveillance médicale à Rome; deux mères, belles-sœurs, avec leurs quatre enfants, âgés de 10 à 17 ans. Hébergés dans un appartement offert par une dame italienne, ils viennent de Ternopil et sont arrivés à Rome il y a un peu plus de 20 jours. Les mineurs des deux familles sont scolarisés à Rome.
La troisième famille est arrivée à Rome il y a trois jours via la Pologne. Ils sont 6, originaires de Kiev: une mère et un père, avec trois enfants de 16, 10 et 8 ans, et une grand-mère de 75 ans. Ils vivent eux aussi dans une maison offerte par une Italienne pour accueillir des réfugiés.
Vatican News
Le Pape François: «la guerre d'agression contre l'Ukraine est inhumaine et sacrilège»
- Viết bởi Vatican News
A l'issue de la prière de l'Angélus, le souverain pontife a de nouveau dénoncé la guerre qui frappe l'Ukraine, déplorant en particulier les missiles et les bombes qui touchent les civils et exhortant «tous les acteurs de la communauté internationale afin qu’ils s’engagent vraiment à faire cesser cette guerre répugnante».
Olivier Bonnel-Cité du Vatican
Une nouvelle fois, le Pape François a lancé un appel pour dénoncer la guerre qui déchire l'Ukraine et demander que cessent la violence insensée de ces derniers jours. D'une voix grave, l'évêque de Rome a regretté que «la violente agression contre l’Ukraine, malheureusement ne s’arrête pas». François a dénoncé «un massacre insensé, où chaque jour se répètent des horreurs et des atrocités. Il n’y a pas de justification pour cela» a t-il ajouté.
Le Pape une nouvelle fois s'est tourné vers la communauté internationale: «Je supplie tous les acteurs de la communauté internationale afin qu’ils s’engagent vraiment à faire cesser cette guerre répugnante» a t-il lancé.
«Cette semaine encore, des missiles et des bombes sont tombées sur des civiles, des personnes âgées,des enfants et des femmes enceintes», a encore expliqué le souverain pontife, rappelant que la veille il s'était rendu dans un hôpital pédiatrique de Rome pour y rencontrer des enfants ukrainiens blessés.
Une grande douleur pour ceux qui n’ont pas la possibilité de fuir
«Je pense aux millions de réfugiés ukrainiens qui doivent fuir laissant tout derrière eux ! Je ressens une grande douleur pour ceux qui n’ont pas la possibilité de fuir» a aussi dit François. «De nombreux grands-parents, des malades et des pauvres, séparés de leur propre famille. De nombreux enfants et personnes fragiles meurent sous les bombes sans pouvoir recevoir de l’aide et sans se trouver en sécurité, pas meme dans les refuges anti aériens. Tout cela est inhumain ! C’est un sacrilège ! Car c’est contre la sacralité de la vie humaine» a t-il dénoncé.
Dans cet océan de violence, le Pape s'est dit malgré tout «réconforté de savoir que les personnes restées sous les bombes ne manquent pas de la proximité des Pasteurs qui, en ces jours tragiques, vivent l'Évangile de la charité et de la fraternité», confiant avoir eu plusieurs d'entre eux au téléphone ces derniers jours. François a notamment cité le nonce apostolique en Ukraine, Mgr Visvaldas Kulbokas, «resté à Kiev avec ses collaborateurs depuis le début de la guerre et qui, par sa présence, me rend chaque jour plus proche du peuple ukrainien martyr».
Le Pape a enfin rappelé les millions de réfugiés ukrainiens qui ont fui leur pays. «Ne nous lassons pas de les accueillir avec générosité, a t-il plaidé, comme nous le faisons : non seulement maintenant, dans l'urgence, mais aussi dans les semaines et les mois à venir»
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Consécration de la Russie et de l'Ukraine: le Pape invite les évêques à s'unir à lui
- Viết bởi Vatican News
La prière de la consécration au Cœur Immaculé de la Vierge sera prononcée par le Pape le vendredi 25 mars dans la basilique Saint-Pierre. L'acte sera réalisé en communion avec les Églises de tous les continents.
«Le Pape François a invité les évêques du monde entier et leurs prêtres à se joindre à lui pour prier pour la paix et pour consacrer et confier la Russie et l'Ukraine au Cœur Immaculé de Marie.» C’est ce qui a été confirmé ce vendredi 18 mars par le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, répondant aux questions des journalistes.
Le Pape prononcera la prière le 25 mars prochain, fête de l'Annonciation, dans la basilique Saint-Pierre au cours de la célébration de la pénitence à 17 heures. Le même acte, le même jour, sera ainsi accompli par tous les évêques du monde. Le cardinal Konrad Krajewski, aumônier du Pape, l'effectuera à Fatima en tant qu'envoyé du Pape.
Déjà à l'angélus du 13 mars dernier, le Pape avait invité toute l'Église à prier: «Je demande à toutes les communautés diocésaines et religieuses de multiplier les moments de prière pour la paix». Lors de l'audience générale du 23 février, il a appelé à une journée de prière et de jeûne pour la paix en Ukraine le mercredi des cendres, en disant : «Que la Reine de la Paix préserve le monde de la folie de la guerre».
Les papes et la consécration au Coeur de Marie
Lors de l'apparition du 13 juillet 1917 à Fatima, la Vierge avait demandé la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé, déclarant que si cette demande n'était pas accordée, la Russie répandrait «ses erreurs dans le monde entier, favorisant les guerres et les persécutions de l'Église». «Les bons, avait-elle ajouté, seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites».
Après les apparitions de Fatima, il y a eu divers actes de consécration au Cœur Immaculé de Marie : Pie XII, le 31 octobre 1942, a consacré le monde entier et le 7 juillet 1952, il a spécifiquement consacré la Russie au Cœur Immaculé de Marie par la Lettre Apostolique Sacro vergente anno, face à la situation difficile des chrétiens contraints de vivre dans un régime athée.
Paul VI en 1964 et Jean-Paul II en 1981, 1982 et 1984 ont renouvelé cette consécration pour tout le genre humain. Le Pape polonais, se référant à la demande de la Vierge à Fatima, le 25 mars 1984 sur la place Saint-Pierre, en union spirituelle avec tous les évêques du monde, a confié au Cœur Immaculé de Marie tous les peuples et «de manière spéciale... les hommes et les nations qui ont particulièrement besoin de cette consécration».
En juin 2000, lorsque le Saint-Siège a révélé la troisième partie du secret de Fatima, l'archevêque Tarcisio Bertone, alors secrétaire de la congrégation pour la Doctrine de la Foi, a souligné que sœur Lucie avait personnellement confirmé que l'acte de consécration accompli par Jean-Paul II en 1984 correspondait à ce que la Vierge avait demandé.
Le 25 mars prochain, le Pape François consacrera la Russie et l'Ukraine au Cœur Immaculé de Marie, en communion avec les évêques du monde entier.
Vatican News
Guerre en Ukraine: les appels des Églises à travers le monde
- Viết bởi Vatican News
[En direct] Depuis le 24 février dernier, la guerre fait rage entre l'Ukraine et la Russie sur le sol ukrainien. Retrouvez ci-dessous les dernières réactions des conférences épiscopales, institutions ou organismes liés aux Églises, mises à jour quotidiennement.
Mise à jour: 18.03.2022 à 16h30
Les Chevaliers de Colomb face aux défis d'une «catastrophe humanitaire»
Si l’aide internationale se mobilise en Ukraine, plusieurs réseaux de volontaires locaux sont eux-aussi actifs en interne depuis le début du conflit. Parmi ces réseaux, l’Ordre des Chevaliers de Colomb en Ukraine, qui tente de continuer la distribution de l’aide humanitaire dans des villes à l’Est du pays, où se concentrent les combats. Son représentant Yuriy Moleski est à Lviv. Au micro de Claire Riobé, il raconte comment l’organisation chrétienne fait face à la guerre en cours.
Témoignage de Yuriy Moleski
Tomasz Szopa, recteur du sanctuaire Saint-Jean-Paul II de Cracovie
(16/03/22) «La réponse des fidèles qui viennent ici au Sanctuaire a été très généreuse. On a de nombreux volontaires qui souhaitent offrir quelque chose, ou venir travailler pour aider les réfugiés. Ici à la maison du pèlerin nous sommes actifs depuis deux semaines et nous avons pu aider environ 200 personnes tout au long de cette période, car ici, c’est une maison pour les pèlerins. Cependant, on n’a pas d’appartement pour héberger les gens sur le long terme, mais pour deux ou trois jours seulement. Ensuite nos hôtes ukrainiens repartent. Ils vont plus loin peut-être dans de la famille ailleurs en Pologne, à Varsovie, ou en Italie, en Allemagne, ou encore chez des amis.»
À Lviv, la reconnaissance pour la solidarité de l'Église
(15/03/22) L'archevêque métropolite de Lviv, Mgr Mieczyslaw Mokrzycki, a rencontré notre envoyé spécial Luca Collodi. Il lui a confié sa reconnaissance envers l'aide que les chrétiens européens apportaient aux Ukrainiens. "Nous tenons à remercier toute l'Église catholique, dans le monde entier, pour les prières et la solidarité, et pour chaque geste de bonté. Grâce à vous, nous pouvons survivre avec l'espoir de vaincre le mal qui s'est emparé de l'Ukraine, et grâce à la prière et aux efforts diplomatiques, cette guerre prendra bientôt fin."
En France, catholiques et protestants interpellent le patriarche de Moscou
Le président de la conférence des évêques de France, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, et le président de la Fédération protestante de France, le pasteur François Clavairoly, ont remis chacun une lettre destinée au Patriarche russe Kirill aux responsables de la cathédrale de la Sainte Trinité de Paris, siège épiscopal du diocèse de Chersonèse et centre de l’exarchat d’Europe occidentale du Patriarcat de Moscou. Ils s'expliquent sur le sens de cette démarche dans un communiqué publié jeudi 10 mars et intitulé : "Le nationalisme religieux est-il une menace pour la paix?". «Le protestantisme et le catholicisme français ne peuvent rester sans agir auprès des représentants concernés de l’orthodoxie présente en France et ils décident d’agir. Cette initiative veut contribuer au dialogue mais aussi et surtout à l’interpellation du Patriarche de Moscou et de toutes les Russies sur l’importance du sens de sa responsabilité dans ce conflit», écrivent-ils.
En Hongrie, la mobilisation à la frontière de l'Ordre de Malte
Barbara Piazza Georgi est membre de l’Ordre de Malte en Hongrie. Elle raconte comment l’organisation se mobilise en Transcarpatie, région ukrainienne située à l'extrême-ouest du pays, où se maintient encore aujourd’hui un semblant de paix. Elle a vu affluer ces derniers jours des centaines de milliers de réfugiés Ukrainiens.
«Les gens [qui arrivent ici] sont terriblement stressés et fatigués. Il y a vraiment des flots énormes de population», témoigne-t-elle. À la frontière entre l'Ukraine et la Hongrie, l'Ordre de Malte est mobilisé 24h/24 et 7j/7 pour assister les réfugiés en transit. «Nous préparons [les réfugiés] à traverser la frontière vers la Hongrie. La plupart ne parle qu'ukrainien, ils auront de gros problèmes de communication. Donc on leur prépare une feuille de route, où nous écrivons pour eux ce qu'ils veulent faire ou s'ils ont des problèmes médicaux», explique-t-elle.
L'Ordre de Malte se mobilise également pour les réfugiés ukrainiens qui envisagent de s'installer en Transcarpatie. «Nous faisons des distribution de denrées alimentaires, d'hygiène, nous stockons tout ce dont nous aurons besoin dans les prochains mois, car nous avons peur que les fronières ferment et que nous commencions à avoir des carences en tout.»
Barbara Piazza Georgi interpelle sur l’immense défi que va représenter l’accueil des réfugiés ukrainiens dans les mois à venir, pour l'Etat hongrois comme le reste des Etats Européens. «Nous allons être confrontés au défi de tous ceux qui restent [en Hongrie]. Le gouvernement, les ONG, les gouvernements locaux... et pas seulement en Hongrie mais dans l'Europe toute entière. L'Europe doit en être consciente. Nous avons des millions de réfugiés qui vont venir et dont il faudra s'occuper.» Elle appelle à la générosité de tous les gouvernements et citoyens Européens, afin que les réfugiés retrouvent le plus tôt possible un logement ou une école pour les enfants.
Lettre ouverte du métropolite Jean de Doubna au Patriarche orthodoxe russe Cyrille
Le métropolite Jean de Doubna (Archevéché des églises orthodoxes de tradition russe, en Europe occidentale) a fait parvenir, le 9 mars, une lettre ouverte au patriarche Cyrille de Moscou. «Notre unité même est menacée» par la situation qui s’est ainsi créée, a-t-il tenté d'alerter le chef de l'Eglise orthodoxe russe. Dénonçant une guerre «monstreuse» et «insensée», il a imploré Cyrille de participer à la fin de ce conflit, qui «il y a encore si peu de temps semblait impensable entre deux peuples et deux nations unies par des siècles d’histoire et leur foi commune en Christ». Il lui a expréssement demandé d'intercéder «auprès des autorités de la Fédération de Russie pour que cesse le conflit».
«Rien jamais ne peut justifier que les "bons bergers" que nous devons être cessions d’être "des artisans de paix" et cela quelles que soient les circonstances», a-t-il conclu.
Cyrille, Patriarche de l'Eglise orthodoxe de Moscou et de toute la Russie, à la cathédrale Saint-Sauveur de Moscou le 27 février 2022. (Igor Palkin/AFP)
Au séminaire orthodoxe russe en France, «nous prions pour que le pardon rétablisse la paix entre deux peuples frères»
Dans un communiqué publié le 9 mars, le séminaire orthodoxe russe en France, l'unique établissement de formation des membres du clergé orthodoxe russe en Europe, s'exprime sur le conflit en Ukraine. «Le Séminaire (...) où Russes et Ukrainiens vivent en harmonie depuis plus d’une décennie, n’a d’autre camp dans cette guerre que celui de ses innocentes victimes», exprime-t-il. «Nous croyons que c’est la paix et non la guerre qui établit la justice. Et à l’inverse nous voyons dans toute déclaration de guerre un progrès de l’injustice», indique le séminaire.
Le séminaire russe en France condamne ensuite toute forme d'impérialisme et d'idolatrie, mise en avant par l'invasion russe en Ukraine. «Nous croyons exclusivement en l’Église une, sainte, catholique et apostolique, et pour cela nous faisons profession de ne croire à aucun empire humain, comme de récuser toute forme d’impérialisme. Nous ne reconnaissons l’existence des nations que pour la paix et la sécurité qu’elles procurent aux hommes dont la véritable citoyenneté est à nos yeux céleste. Pour cette raison nous voyons en tout nationalisme une forme d’idolâtrie», écrit-il.
Un prêtre célèbre une messe dans la cathédrale grecque-catholique ukrainienne de Saint Volodymyr le Grand, à Paris, le 4 mars 2022. (Sameer Al-Doumy/AFP)
Appel à la solidarité des évêques hongrois
Dans une déclaration du 1er mars 2022, la Conférence épiscopale hongroise partage la douleur de ceux qui souffrent et exprime sa compassion. Elle éprouve une «peine accrue», d’autant plus que la guerre en Ukraine touche aussi «nos frères et sœurs hongrois vivant dans ce pays». Les évêques demandent à leurs fidèles de faire preuve de générosité afin d'aider tous les réfugiés «en leur donnant tout ce qu'ils veulent», notamment par le biais de dons à Caritas Hongrie. Enfin, ils font leur l’appel du Pape à prier et jeûner demain pour la paix, et invite les prêtres hongrois à relayer l’initiative dans «chaque église» du pays.
L'Église slovaque aux côtés des réfugiés ukrainiens
La Slovaquie prie ardemment pour l'Ukraine et accueille les nombreux réfugiés qui arrivent. La Caritas locale organise une aide aux postes frontières depuis jeudi 24 février. De jour comme de nuit, des prêtres et séminaristes de l'Église catholique latine et byzantine, ainsi que des bénévoles laïcs, dont des scouts catholiques, prêtent main forte. De nombreux croyants et non-croyants veulent eux aussi aider.
La plupart des réfugiés sont des mères avec des enfants. Des bénévoles et des travailleurs sociaux leur fournissent une aide matérielle et alimentaire, y compris un repas chaud en ces jours de gel. D’autres bénévoles offrent un transport gratuit depuis les frontières. Les réfugiés sont hébergés par Caritas en coopération avec de nombreuses paroisses, centres pastoraux, écoles, municipalités et autres organisations. Outre les travailleurs sociaux et les prêtres, des psychologues bénévoles se sont également mis à disposition.
Comme de nombreux Slovaques ont exprimé leur volonté d'accueillir des réfugiés chez eux, Caritas Slovaquie a organisé à la fois l'enregistrement des structures d'hébergement et une collecte spéciale pour aider les réfugiés. D’autres organisations à but non lucratif, ainsi que l'Église évangélique (ECAV) en Slovaquie, ont également annoncé des collectes de nourriture et d'autres matériaux. Le service national de transfusion sanguine de la République slovaque organise quant à lui des dons de sang pour l'Ukraine.
L'appel de Sant’Egidio pour les présidents russe et ukrainien
La Communauté de Sant'Egidio a rendu public vendredi 25 février un manifeste proposant de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et de proclamer d'urgence Kiev "ville ouverte".
«Kiev, capitale européenne de trois millions d'habitants, est aujourd'hui un champ de bataille, alerte Sant’Egidio. Kiev est une ville dotée d'un grand patrimoine culturel. On ne peut penser la culture européenne, l'histoire de l'Europe, sans Kiev, tout comme on ne peut penser la culture russe, l'histoire de la Russie, sans Kiev. La ville abrite, parmi de nombreux monuments, des sites classés au patrimoine mondial», est-il rappelé. Par ailleurs, la capitale ukrainienne est aussi un «sanctuaire pour de nombreux chrétiens, en premier lieu pour les chrétiens orthodoxes du monde entier. L'histoire de la foi des peuples ukrainien, biélorusse et russe a commencé à Kiev. Le monachisme ukrainien et russe est né à Kiev. (…) Kiev est une ville précieuse pour l'ensemble du monde chrétien», est-il affirmé.
«Après Sarajevo, après Alep, nous ne pouvons plus assister au siège d'une grande ville. Le peuple de Kiev demande un sursaut d'humanité», déclarent la communauté et son fondateur Andrea Riccardi, avant de lancer leur appel à la cessation immédiate des combats et à la proclamation de Kiev comme "ville ouverte". Cette déclaration, informe Sant’Egidio ce 26 février, sera remise dans les prochaines heures au président russe Poutine et au président ukrainien Zelensky, par l'intermédiaire de leurs ambassades respectives.
Caritas Hongrie se prépare à l’accueil de réfugiés
Le Conseil permanent de la Conférence épiscopale hongroise a annoncé samedi 26 février avoir chargé Caritas Hongrie «d'aider et d'assister avec une attention particulière» les réfugiés arrivés en Hongrie en provenance d'Ukraine, en coopération avec les organismes publics hongrois et d'autres organisations caritatives. La CEU a déjà déposé 10 millions de forints sur le compte courant de Caritas Hongrie. Celle-ci a lancé une collecte pour soutenir le travail qu'elle réalise en coopération avec Caritas Ukraine.
Un couple ukrainien franchit la frontière avec la Hongrie - 25 février 2022. Attila Kisbenedek/AFP
L’archevêque de Lyon préoccupé par de sombres perspectives
Dans une déclaration publiée vendredi 25 février, Mgr Olivier de Germay s’inquiète du risque «d’une guerre longue et meurtrière et déstabilise les équilibres de paix en Europe et dans le monde. Cette initiative unilatérale et irresponsable replonge l’Europe dans l’engrenage absurde de la violence», écrit-il, évoquant aussi «des dizaines de milliers de victimes» potentielles.
«Face au mal, la prière est puissante», affirme l’archevêque de Lyon, enjoignant tous les fidèles du diocèse – dont certains sont Ukrainiens d’origine - à prier pour la paix en Ukraine et en Europe, «avec le chapelet ou d’une autre manière». Il rejoint l’appel du Pape pour le mercredi des Cendres, et invite également à être disponible «pour soutenir les initiatives concrètes en faveur des Ukrainiens». «Ainsi que le Christ nous l’a enseigné, soyons vainqueurs du mal par le bien», conclut Mgr de Germay.
Les attentes de Justice et Paix Europe
Le Comité exécutif de Justice et Paix Europe appelle à la paix et à un cessez-le-feu immédiat en Ukraine. Dans un communiqué daté du 25 février, le comité émet plusieurs demandes : que tous les gouvernements européens soutiennent «les pays voisins de l'Ukraine dans leurs efforts pour accueillir et héberger les réfugiés», que l’Union européenne mette en place «un régime de sanctions encore plus sévère à l'encontre des autorités russes», que le Patriarche Kirill et toutes les autorités orthodoxes de Russie interviennent auprès des dirigeants politiques «afin d'obtenir un cessez-le-feu immédiat et le retrait de toutes les troupes russes du territoire ukrainien».
Justice et Paix Europe assure s’engager «pour une nouvelle culture de la paix en Europe, en nous souvenant dans nos prières de toutes les victimes civiles et militaires et de leurs familles».
Jeûne et prière pour les Églises d’Amérique
«Nous faisons nôtre l'appel du Saint-Père et invitons les 22 Conférences épiscopales d'Amérique latine et des Caraïbes, ainsi que les institutions et organisations ecclésiales de notre continent, et tous nos frères et sœurs de bonne volonté, à vivre le 2 mars, mercredi des Cendres, une journée de prière et de jeûne pour la paix», écrit la présidence du Conseil des Évêques d'Amérique latine (CELAM) dans un message publié le 25 février.
Les évêques du Pérou, le conseil permanent de la Conférence épiscopale du Chili, la Conférence épiscopale argentine, et l’épiscopat mexicain ont eux aussi appelé à la prière et au jeûne dans des déclarations, unissant leurs voix à celle du Pape François pour mettre en garde contre «les horreurs de la guerre». Les évêques du Mexique demandent par ailleurs qu’à la fin de l'Eucharistie du dimanche 27 février, «la bénédiction solennelle avec le Saint Sacrement soit donnée», tout en demandant l’intercession de Notre-Dame de Guadalupe, sainte patronne des Amériques, «afin que la paix règne toujours dans notre pays et dans le monde».
Prière sur la place de l'Indépendance à Zakopane (Pologne), le 25 février 2022 - Grzegorz Momot/EPA
«Jésus est venu apporter le don de la paix» rappellent les évêques canadiens
Le Bureau de direction de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) condamne l’escalade de la violence en Ukraine provoquée par l’invasion de la Russie, dans un message daté du 24 février.
«Conscients des leçons regrettables sur la violence que nous avons tous apprises tout au long de l’histoire humaine, nous implorons tous les intervenants à trouver des solutions non violentes pour résoudre les différends et les désaccords, écrivent les évêques canadiens. L’usage de la force militaire ne favorise pas le dialogue et la paix; au contraire, il met en danger la vie humaine innocente, la dignité de la personne humaine, ainsi que la sécurité des personnes prises dans ce conflit».
L’épiscopat rappelle que «Jésus est venu apporter le don de la paix, et c’est par lui que de nouvelles voies de dialogue peuvent s’ouvrir, même lorsque toutes les autres voies semblent fermées». Il demande enfin à la Vierge Marie «par sa puissante intercession, d’ouvrir les cœurs afin que la colère, le ressentiment et la division puissent être guéris et que toute nouvelle montée de violence inutile puisse être évitée».
La Lituanie se prépare à un afflux de réfugiés
Mgr Gintaras Grusas, archevêque de Vilnius et président du Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe, s’est exprimé ce 25 février depuis Florence où se tient la rencontre «Méditerranée, frontière de paix 2». «L'Église et les maires de plusieurs villes lituaniennes travaillent ensemble pour accueillir les réfugiés qui commencent à arriver», a-t-il témoigné. Déjà plusieurs Ukrainiens vivant en Lituanie «accueillent des amis et des parents qui avaient déjà fui l'Ukraine».
Au total, une «centaine de milliers de personnes sont attendues en Lituanie, selon les dernières projections, ajoute Mgr Grusas. Lorsque je suis parti, les chiffres étaient d'environ 5 000, 25 000, 50 000 au maximum ; maintenant, nous parlons déjà d'une centaine de milliers de personnes. Nous essayons de nous organiser au mieux, et différentes actions ont déjà été mises en place pour soutenir les Ukrainiens. Hier, une manifestation a également eu lieu en Lituanie, à laquelle ont participé environ dix mille personnes appelant à la fin de la guerre et au rétablissement de la paix», a conclu le président du CCEE dans son intervention.
Rome s'illumine pour la paix
Ce vendredi 25 février à 18h00, les Romains sont invités par leur maire, Roberto Gualtieri, à participer à une procession aux flambeaux pour la paix, en solidarité avec le peuple ukrainien. La rencontre aura lieu sur la Piazza del Campidoglio (le Capitole, siège de la mairie de Rome), d'où partira une marche symbolique pour la paix en direction du Colisée. Hier soir, le célèbre monument a été illuminé aux couleurs du drapeau ukrainien.
Le drapeau ukrainien projeté sur le Colisée, le 24 février 2022 - photo ANSA/Angelo Carconi
Par ailleurs, un temps de prière pour la paix aura lieu également ce vendredi soir en la cathédrale Santi Sergio e Baco des Ukrainiens, l'église de la communauté gréco-catholique ukrainienne à Rome. L'office de vêpres y sera récité à 19h00, en présence du cardinal-vicaire de Rome Angelo De Donatis, de l'évêque Dionisio Lachovicz, exarque apostolique pour les fidèles catholiques ukrainiens de rite byzantin résidant en Italie, de l'évêque auxilaire Benoni Ambarus, et du curé de la cathédrale don Taras Ostafiiv. Une récolte de fonds pour aider la population ukrainienne sera organisée par la Caritas.
Des évêques suisses invitent à la prière
Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, souhaite que des animations, veillées de prières, intentions de prières et autres initiatives soient organisées, ce week-end notamment, en faveur de la paix en Ukraine et dans le monde. «N’oublions pas que la racine de nos actions se trouve dans notre cœur, et prions pour que le Seigneur convertisse les cœurs portés à la violence», déclare l'évêque, relayé par le site cath.ch.
«Je suis consterné de constater qu’après de nombreuses années de relative raison, les intérêts égoïstes entraînent à nouveau de grandes souffrances pour les peuples concernés et deviennent une menace pour la paix mondiale», a quant à lui confié Mgr Felix Gmür, évêque de Bâle, après l’annonce des attaques russes contre l’Ukraine.
Le président de la Conférence des évêques suisses a lancé un appel aux fidèles de la confédération helvétique «pour prier avec moi pour la paix».
Lourdes prie pour la paix
Du 25 février au 2 mars, chaque soir à 18h30, une prière internationale pour la paix se tient à la Grotte des apparitions, en présence du Père Romaniuk, curé de la paroisse greco-catholique ukrainienne de Lourdes, a fait savoir ce vendredi le sanctuaire marial de Lourdes dans un communiqué.
Prière à la grotte de Massabielle, le 11 février 2022 - Photo Lionel Bonaventure/AFP
Prière spéciale à Taizé ce vendredi
Ce vendredi à 20h (heure de Paris), les frères et tous les jeunes qui sont présents à Taizé prieront en silence pour la paix, annonce la communauté œcuménique sur son site internet. Celles et ceux qui souhaitent participer à cette prière pourront s’y associer grâce à la diffusion en direct vidéo.
Frère Alois, prieur de Taizé, a par ailleurs récité cette prière jeudi depuis Taizé, au cours d'un office:
«Dieu d’amour, nous sommes déconcertés par les violences dans le monde, et en particulier à présent par les actes de guerre en Ukraine. Donne-nous de nous tenir en solidarité aux côtés de celles et ceux qui souffrent, et qui vivent aujourd’hui dans la peur et l’angoisse. Soutiens l’espérance de tous ceux qui, dans cette région du monde tant aimée, cherchent à faire prévaloir la justice et la paix. Envoie l’Esprit Saint, l’Esprit de paix, qu’il inspire les responsables des nations et tous les humains».
Les évêques italiens demandent d’arrêter la «folie de la guerre»
Dans une déclaration publiée depuis Florence jeudi 24 février, la Conférence épiscopale italienne condamne «fermement la mauvaise décision de recourir aux armes» et dit sa solidarité avec les Ukrainiens. «Chaque conflit apporte la mort et la destruction, déchire le tissu social et menace la coexistence des nations. Le souvenir de ce qui s'est passé sur le Vieux Continent au siècle dernier doit nous amener à désavouer tout discours de haine et toute référence à la violence, en nous incitant au contraire à cultiver les relations amicales et les résolutions de paix», poursuivent-ils.
Réunis dans la capitale toscane pour la rencontre "Méditerranée, frontière de paix", les prélats italiens en appellent «à la conscience de ceux qui ont des responsabilités politiques pour qu'ils arrêtent au plus vite la folie de la guerre». Ils invitent enfin tous les fidèles de la Péninsule à prier pour la paix et à jeûner, en particulier le 2 mars prochain, mercredi des Cendres, comme l’a demandé le Pape François lors de la dernière audience hebdomadaire.
«Immense inquiétude» des évêques de France
La Conférence des Évêques de France s’est exprimée ce jeudi dans un communiqué signé par Mgr Éric de Moulin-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEF. «La décision du Président de la Fédération de Russie d’intervenir militairement en Ukraine enclenche un processus de guerre qui suscite en nous une immense inquiétude», déclarent les évêques, au yeux desquels la Russie «brise unilatéralement un processus de paix engagé depuis des années et viole le droit international». «Les Ukrainiens défendent leur pays, avec ce qu’il représente d’histoire et culture, de marche dans la dignité vers la liberté. Les Européens savent que la guerre n’est jamais une solution, affirme la CEF Ils savent aussi qu’il ne peut y avoir de paix sans justice ; de nos jours, la justice passe par le respect du droit international», est-il rappelé.
Le président de la CEF appelle les catholiques de France à prier pour les Ukrainiens et pour le retour de la paix en Ukraine, pour toutes les victimes de la violence aveugle que porte la guerre. «Prions aussi pour le peuple russe tout entier, dans sa diversité, ajoute Mgr de Moulin-Beaufort. Dans notre prière, n’oublions pas les soldats, les familles qui seront endeuillées, les personnes qui seront blessées. N’oublions pas non plus les populations civiles et, parmi elles, les plus fragiles et les pauvres qui sont trop souvent les premières victimes des conflits. La responsabilité des dirigeants qui décident la guerre est immense à leur égard».
La CEF s’unit enfin à l’appel du Pape François à une journée spéciale de prière pour la paix, le 2 mars prochain, Mercredi des Cendres. «Nous offrirons cela pour la paix et la justice, en communion avec tous ceux qui en Ukraine et en Russie aspirent à la paix, à la vérité et à la justice», assure l’épiscopat français qui invitent les fidèles à suivre cette initiative.
Les évêques péruviens s’unissent à l’appel du Pape François
Outre-Atlantique, l’Église s’inquiète aussi des perspectives potentielles d’un conflit armé entre l’Ukraine et la Russie. «Tout au long de l'histoire, il y a eu des conflits sanglants, où ceux qui souffrent le plus sont les populations civiles, les victimes innocentes des guerres. Si cette violence se poursuit, de nombreux foyers seront laissés en deuil et il y aura une crise de réfugiés et de déplacements de centaines de milliers de personnes», écrit Mgr Miguel Cabrejos, président de la Conférence épiscopale péruvienne, dans un message diffusé ce 24 février.
Au nom des évêques de son pays, Mgr Cabreros invite toute l’Église péruvienne et les personnes de bonne volonté à se joindre à la journée de jeûne et de prière demandée par le Pape François pour le Mercredi des Cendres, le 2 mars.
VaticanNews
Cardinal Parolin: le bombardement d'un hôpital pédiatrique en Ukraine est inacceptable
- Viết bởi Vatican News
Le secrétaire d'État du Saint-Siège, répondant aux questions des journalistes en marge d'une conférence à Rome mercredi 9 mars, a exprimé son désarroi face au bombardement d'un hôpital pour enfants à Marioupol, en Ukraine. Le cardinal Parolin a réaffirmé que le Saint-Siège était disposé à jouer un rôle de médiateur dans le conflit s'il y était invité.
Vatican News
«Le bombardement d'un hôpital pédiatrique est inacceptable. Il n'y a pas de motivations». C'est ce qu'a déclaré le cardinal Pietro Parolin en marge d'une conférence à Rome mercredi 9 mars, exprimant aussi son inquiétude face à une guerre totale. La déclaration du secrétaire d'État du Saint-Siège est intervenue après un raid aérien russe qui, selon le chef de l'administration militaire régionale de Donetsk, a détruit un hôpital de Marioupol doté de services de maternité et de pédiatrie, faisant au moins 17 blessés.
Le cardinal Parolin a par ailleurs reconnu que l'espace pour les négociations reste limité, mais il a espère qu'une position négociée pourra être atteinte. Faisant référence à l'appel téléphonique qu'il avait eu la veille avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, le Secrétaire d’État du Saint-Siège a déclaré que la conversation n'avait fourni aucune garantie, en particulier sur les corridors humanitaires.
08/03/2022
Le cardinal Parolin téléphone à Sergueï Lavrov: «que les combats cessent»
Une conversation téléphonique a eu lieu ce mardi matin entre le Secrétaire d'État du Saint-Siège et le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. Le cardinal ...
Le Saint-Siège disponible pour une médiation
Le prélat italien a toutefois réaffirmé que le Saint-Siège avait montré sa volonté de prendre des mesures sur le front diplomatique afin de trouver des solutions pour mettre fin à la guerre. Le Saint-Siège a notamment demandé l'arrêt du conflit et la poursuite des négociations, en se rendant disponible pour une médiation, si celle-ci est jugée utile.
07/03/2022
Deux cardinaux auprès des réfugiés, un voyage de compassion
L’un se rend à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine, l’autre à Budapest, la capitale hongroise. Les cardinaux Konrad Krajewski et Michael Czerny s’apprêtent à rendre visite, ...
Comme l’a expliqué le cardinal Parolin, la présence en Ukraine de deux cardinaux, l'aumônier apostolique Konrad Krajewski et le préfet par intérim du Dicastère pour le service du développement humain intégral, Michael Czerny, est un signe que le Pape veut apporter sa contribution non seulement sur un plan proprement diplomatique et spirituel, mais aussi sur celui de l'aide humanitaire. Enfin, se référant aux propos du patriarche orthodoxe russe Kirill, le cardinal Parolin a déclaré que ces déclarations n'encouragent pas et ne favorisent pas l'entente. Au contraire, elles risquent d'enflammer encore plus les esprits et de conduire à une escalade qui ne permettra pas de résoudre la crise de manière pacifique.
07/03/2022
Cardinal Parolin: en Ukraine, le Saint-Siège est prêt à aider pour mettre fin à la guerre
Dans un entretien accordé à la chaîne italienne Tv2000, le cardinal Secrétaire d'État au
Hôpital pédiatrique de Marioupol en Ukraine, bombardé par l'armée russe
Vatican News
Le cardinal Hollerich exhorte Kirill à appeler à la fin de la guerre en Ukraine
- Viết bởi Vatican News
Le président de la Comece a écrit au patriarche de Moscou et de toute les Russies pour qu’il apporte de l'espoir et demande aux autorités russes de cesser les hostilités, en recherchant une solution diplomatique et en encourageant l'ouverture de couloirs humanitaires.
Benedetta Capelli - Cité du Vatican
Le cardinal Jean-Claude Hollerich, président de la Comece, la Commission des épiscopats catholiques de l'Union européenne, implore le patriarche Kirill «dans un esprit de fraternité» de lancer «un appel urgent aux autorités russes pour qu'elles cessent immédiatement les hostilités contre le peuple ukrainien et fassent preuve de bonne volonté pour rechercher une solution diplomatique au conflit, fondée sur le dialogue, le bon sens et le respect du droit international, permettant la mise en place de couloirs humanitaires sûrs et un accès illimité à l'aide humanitaire».
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27/02/2022
Ukraine: le cardinal Hollerich appelle à créer des corridors humanitaires
De sombres moments pour l'humanité
Le cardinal Hollerich, «le cœur brisé», évoque les conséquences dramatiques de la «folie de la guerre en Ukraine». «Des milliers de personnes, soldats et civils, ont déjà perdu la vie et plus d'un million de personnes - déclare le président de la Comece - ont été déplacées ou ont fui leur pays ; la plupart d'entre elles sont des femmes et des enfants vulnérables». Face à des efforts diplomatiques «infructueux», à des attaques violentes, «on ne peut exclure - lit-on dans la lettre - la possibilité d'un conflit européen, voire mondial, aux conséquences catastrophiques». «En ces moments sombres pour l'humanité, accompagnés d'intenses sentiments de désespoir et de peur, explique le cardinal, beaucoup se tournent vers vous, Votre Sainteté, comme vers quelqu'un qui pourrait apporter un signe d'espoir pour une solution pacifique à ce conflit».
L'Église, une force de paix
On se souvient qu'en 2016, le Pape François et Kirill avaient tous deux déploré, dans une déclaration commune, les hostilités en Ukraine, qui avaient fait des victimes, infligé des blessures à la population et provoqué une grave crise économique et humanitaire. Tous deux ont appelé à «une action visant à construire la paix et la solidarité sociale». Se rappelant le poids de ces paroles et dans le sillage des sentiments d'angoisse, le cardinal Hollerich a rappelé les mots que Kirill a adressé au nonce en Fédération de Russie : «l'Église peut être une force de paix», surtout en ce temps de Carême, où nous prions «le Dieu de la paix et non de la guerre». «Faisons de notre mieux pour contribuer à mettre un terme à cette guerre insensée, afin que - conclut le président de la Comece - la réconciliation et la paix puissent à nouveau habiter le continent européen».
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