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Dans son intervention lors de la 54e session du Conseil des droits de l'homme de l’ONU, Mgr Ettore Balestrero, nouvel observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies et des institutions spécialisées à Genève a fait savoir que «notre monde a une grave dette sociale envers les pauvres qui n'ont pas accès à l'eau potable, car ils se voient refuser le droit à une vie conforme à leur dignité inaliénable».

S’exprimant le 14 septembre dernier, dans le cadre du point 3 (Dialogue avec le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement), l’observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies et des institutions spécialisées à Genève, a fait part de la «préoccupation» du Saint-Siège, selon laquelle «environ 2 milliards de personnes dans le monde n'ont pas d'accès régulier à l'eau potable».

Des populations n'ayant pas accès à l'eau 

«Il est encore plus inquiétant de constater que la majorité de ces personnes n'ont pas accès à l'eau et à l'assainissement en raison de causes humaines, notamment les pratiques minières toxiques, l'irrigation non durable et la surexploitation des aquifères», a déclaré Mgr Ettore Balestrero.

Un droit essentiel à l'homme 

L'accès à l'eau potable demeure un droit de l'homme fondamental et universel, a-t-il poursuivi, car il est essentiel à la survie de l'homme et, à ce titre, constitue une condition de l'exercice des autres droits humains.

Une dette envers les pauvres 

Pour le nouvel observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU, «notre monde a une grave dette sociale envers les pauvres qui n'ont pas accès à l'eau potable, car ils se voient refuser le droit à une vie conforme à leur dignité inaliénable». Il a déploré le fait que trop souvent, la gestion de l'eau n'est pas basée sur le respect de ce droit pour tous, mais est plutôt guidée par les intérêts économiques de quelques-uns.

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Mgr Balestrero a, dans son discours, a exhorté à unir «les efforts de toutes les parties prenantes dans un esprit de solidarité internationale», car – ce n’est que grâce à des efforts concertés – que «la communauté internationale sera en mesure de garantir la disponibilité, l'accessibilité, et la durabilité de l'eau potable et des installations sanitaires pour tous».

Un droit à défendre 

Comme l'a déclaré le Pape François, a-t-il rappelé pour conclure: «notre droit à l’eau engendre un devoir indissociable. Nous sommes obligés de proclamer ce droit humain essentiel et de le défendre - comme nous l'avons fait - mais nous devons aussi travailler concrètement pour susciter des engagements politiques et juridiques à cet égard». Chaque État est «appelé à mettre en œuvre, par le biais d'instruments juridiques également, les résolutions approuvées par l'Assemblée générale des Nations unies depuis 2010 concernant le droit de l'homme à un approvisionnement sûr en eau potable. De même, les acteurs non étatiques sont tenus d'assumer leurs propres responsabilités à l'égard de ce droit».

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