Dân Chúa Âu Châu

Messe de veillée de Pentecôte avec le pape François

« Ouvrir ses yeux et ses oreilles, mais surtout son cœur », pour écouter le « cri caché du Peuple » dans les cités : c’est l’appel du pape François en cette veille de Pentecôte, 8 juin 2019. Comme Dieu, le chrétien est invité à avoir un cœur « attentif et sensible aux souffrances et aux rêves des hommes ».

Célébrant une messe place Saint-Pierre, le pape a souhaité que l’Eglise soit « une “mère au cœur ouvert” pour tous » : « Comme je voudrais que ceux qui habitent à Rome reconnaissent l’Eglise… pour ce ‘plus’ de miséricorde, pour ce ‘plus’ d’humanité et de tendresse, dont nous avons tant besoin ! Pas pour d’autres choses… L’on se sentirait chez soi, la “maison maternelle” où l’on est toujours bienvenus et où l’on peut toujours retourner. »

Dans son homélie, il a encouragé les Romains à se laisser « prendre par la main par l’Esprit et conduire au cœur de la cité pour en écouter le cri, le gémissement ». Le Christ, a-t-il insisté, « nous invite à descendre au milieu du peuple pour écouter son cri, nous envoie pour frayer un passage sur des chemins de liberté ».

Et le pape d’inviter à abandonner « les projets humains… faits au service d’un “moi” toujours plus grand, vers un ciel où il n’y a plus de place pour Dieu » ; à se défaire de « toutes nos constructions qui croient toucher le ciel », convaincues « d’avoir tout compris, d’avoir pris en considération toutes les variables, d’avoir prévu ce qui arrivera et comment cela arrivera ».

« Nous sommes toujours un peu “étroits” de regard et de cœur », a-t-il constaté, et « Dieu nous laisse un peu faire, a-t-il expliqué, afin de nous faire expérimenter jusqu’à quel degré de mal et de tristesse nous sommes capables d’arriver sans Lui… Mais l’Esprit du Christ, Seigneur de l’histoire, attend impatiemment de tout mettre par terre, pour nous faire recommencer ! »

Le pape a aussi invité à être « au service des merveilles que Dieu fait » et à « apprendre à écouter avec le cœur ». « Que célébrons-nous aujourd’hui, tous ensemble, dans notre ville de Rome ? » s’est-il demandé. « Nous célébrons le primat de l’Esprit, qui nous rend muets face au caractère imprévisible du plan de Dieu, et puis nous fait tressaillir de joie », et « fait toutes choses nouvelles ».

Au terme de la célébration, les fidèles romains ont prononcé un « engagement missionnaire », et différents représentants – grands-parents, migrants, famille, étudiants, catéchistes – ont symboliquement allumé des brasero.