Tin Ngoại Ngữ
Tin Ngoại Ngữ
Vers la Rencontre mondiale des familles: faire confiance à la Providence
- Viết bởi Vatican News
10ème Rencontre mondiale des familles : 7 catéchèses et 7 témoignages vidéo pour raconter des histoires, des blessures, des renaissances, et la foi. Une proposition du Vicariat de Rome et du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie à l’approche de cette grande fête qui se tiendra à Rome du 22 au 26 juin prochain.
Cinq enfants, une mère et un père. Une maison qui n'existe plus et la nécessité de tout recommencer presque à zéro. C'est l'histoire de Gianluca, Caterina et de leurs trois enfants qui, quelques jours seulement avant Noël dernier, ont vu leur maison dévorée par un incendie. C'était presque l'heure du dîner lorsque les enfants ont crié: «Papa, papa!»; une épaisse fumée se répandait dans l'appartement: «Il y avait déjà des flammes de cette hauteur», se souvient Gianluca. Sa réaction a été immédiate: «J'ai pensé à assurer la sécurité des enfants, c'est tout, je ne me suis pas soucié du reste. En quelques minutes, ils étaient tous dans la rue, sans chaussures ni pulls, "il pleuvait ce jour-là"».
Écouter le témoignage en vidéo
Le chemin de renaissance de la famille a commencé dans cette rue. Ils n'avaient plus rien. «Lorsque les pompiers m'ont dit que rien n'avait été sauvé de l'incendie, je me suis sentie un peu perdue», raconte Caterina. Ils ont passé les premières nuits chez un parent, puis chez les sœurs clarétaines, dans leur propre quartier, jusqu'à ce qu'ils trouvent un appartement à louer. Le SOS a été lancé sur le web, via les réseaux sociaux et Whatsapp. En peu de temps, ils ont été submergés par la générosité de tant de personnes, même de parfaits inconnus, qui ont pris leur histoire à cœur. Des paquets de vêtements sont arrivés, ainsi qu'une aide financière substantielle: «Nous n'avons pratiquement rien eu à acheter».
«La maison est partie, mais beaucoup plus de choses nous sont arrivées, je suis un artisan», dit Gianluca. « Je n'ai pas travaillé pendant cinq mois, mais j'ai plus de temps à passer avec mes enfants. Ce que je peux faire en tant que père, c'est les éduquer, ils feront ce qu'ils veulent, à un moment donné ils prendront leur propre chemin, j'espère avec un bagage que nous avons rempli avec l'exemple. Toute cette affaire, conclut Gianluca, m'a fait beaucoup réfléchir sur mon rôle de père et en même temps de fils de Dieu, car j'ai été soigné et protégé par un Dieu grand, un Père.»
Vatican News
Découvrez les trois actions de la Divine Miséricorde selon le Pape François
- Viết bởi Vatican News
Le dimanche de la Divine Miséricorde, fixé il y a 21 ans par saint Jean-Paul II au deuxième dimanche de Pâques, est célébré ce 24 avril en la basilique Saint-Pierre. Au cours de son homélie, le Pape François est revenu sur les trois actions qu’opère la miséricorde de Dieu en chacun de nous.
Claire Riobé - Cité du Vatican
L’Évangile de ce dimanche 24 avril nous relate l’apparition du Seigneur ressuscité aux disciples. Le Christ vient offrir aux Douze sa miséricorde en leur dévoilant ses plaies, et accompagne sa visite d’une salutation : «La paix soit avec vous !». Cette parole du Ressuscité, répétée trois fois dans cet Évangile, «vient à la rencontre de toute faiblesse et erreur humaine», a expliqué François. Ces mots du Christ nous aident à comprendre trois actions de la miséricorde de Dieu en chacun de nous : donner de la joie, susciter le pardon et consoler dans la peine.
La miséricorde donne la joie
«La miséricorde de Dieu donne une joie spéciale, la joie de se sentir pardonné gratuitement», a indiqué le Saint-Père. Juste avant la visite du Christ, les disciples s’étaient enfermés, par crainte, dans leur maison. Ils étaient également renfermés sur eux-mêmes, abattus par un sentiment d’échec, celui d’avoir abandonné leur maître au jour de son arrestation.
06/04/2018
La Miséricorde Divine vue par les papes
La fête de la Divine Miséricorde est célébrée le premier dimanche après Pâques. Petit rappel des origines de cette dévotion, et de la place qu’elle occupe dans les trois derniers ...
C’est dans ce climat que survient le premier : «La paix soit avec vous !» du Ressuscité. «Les disciples auraient dû éprouver de la honte, mais au contraire, ils se réjouissent. Pourquoi ? Parce que ce visage, cette salutation, ces paroles déplacent leur attention d’eux-mêmes vers Jésus». En effet, «les disciples furent remplis de joie – précise le texte – en voyant le Seigneur». Ils sont détournés de leurs propres échecs et ils sont attirés par le regard de Jésus, où ne se trouve aucune sévérité. «Le Christ ne les réprouve pas pour le passé (...), il leur donne la bienveillance de toujours. Et cela les ranime, répand dans leurs cœurs la paix perdue, fait d’eux des hommes nouveaux, purifiés par un pardon donné sans calculs ni mérites.»
La miséricorde suscite le pardon
Nous pouvons faire nôtre la joie des disciples qui ont retrouvé le Christ, en faisant personnellement l’expérience du pardon. Dans nos moments de chute, par exemple, car «c’est là précisément que le Seigneur fait tout pour nous donner sa paix», a affirmé le Souvrain pontife. «À travers une confession, les paroles d’une personne qui se fait proche, une consolation intérieure de l’Esprit, un événement inattendu et surprenant (..). De diverses manières, Dieu prend soin de nous faire sentir l’étreinte de sa miséricorde, une joie qui naît de la réception "du pardon et de la paix"».
“«Frères, sœurs, chacun de nous a reçu dans le Baptême l’Esprit Saint pour être homme et femme de réconciliation.»”
Ce pardon reçu, les chrétiens sont invités à aller le partager autour d'eux en devenant des artisans de réconciliation. Car non seulement les disciples ont reçu la miséricorde de Dieu, mais deviennent également eux-mêmes des dispensateurs de la miséricorde. «Jésus a fait de toute l’Église une communauté dispensatrice de miséricorde, un signe et un instrument de réconciliation pour l’humanité. Frères, sœurs, chacun de nous a reçu dans le Baptême l’Esprit Saint pour être homme et femme de réconciliation», a ainsi appelé le Successeur de Pierre, face aux fidèles réunis à Saint-Pierre.
«Et demandons-nous : moi, ici où je vis, en famille, au travail, dans ma communauté, est-ce que je promeus la communion, suis-je un tisseur de réconciliation ? Est-ce que je m’engage à désamorcer les conflits, afin d’apporter le pardon là où il y a la haine, la paix là où il y a de la rancœur ? Jésus cherche, en nous, des témoins devant le monde de ces paroles : La paix soit avec vous !», a insité François.
Un outil de consolation dans la peine
La miséricorde du Seigneur vient enfin nous rejoindre losque nous faisons l'expérience du doute ou de l'obscurité, de la même manière qu'elle a rejoint saint Thomas dans l'Évangile. En ce disciple se trouve en réalité «l’histoire de chaque croyant», a affirmé le Saint-Père. «Il y a des moments difficiles, où la vie semble démentir la foi, où nous sommes en crise et où nous avons besoin de toucher et de voir. Mais (...) dans ces situations, Jésus (...) offre des signes chaleureux de miséricorde. Il nous console avec le même style que celui de l’Évangile d’aujourd’hui : en nous offrant ses plaies.»
Nous sommes donc aujourd'hui appelés à devenir des outils de consolation pour les autres, a demandé le Pape François, et à prendre de notre temps pour écouter et accompagner ceux qui, autour de nous, en ont le plus besoin. Car «quand nous le faisons, nous rencontrons Jésus», a conclu, au terme de son homélie, le Souverain pontife.
23/04/2022
François invite les jeunes à être des missionnaires de la joie
Le Pape a reçu dans la matinée du samedi 23 avril des jeunes venus à Rome pour le Congrès
Vatican News
Journée de la Terre, un rappel à prendre soin de la maison commune
- Viết bởi Vatican News
Ce vendredi 22 avril est célébrée la Journée mondiale de la Terre. A l’heure où le réchauffement climatique et les catastrophes météorologiques s’accélèrent, cette initiative soutenue par les Nations unies entend sensibiliser la population mondiale à prendre soin de la Terre nourricière.
Marine Henriot, avec agences – Cité du Vatican
Depuis 1970 et la naissance de la Journée de la Terre aux Etats-Unis, ce jour invite à mettre en lumière les dommages infligés sur la planète et les gestes du quotidien que chacun peut faire pour la protéger. De nombreuses initiatives fleurissent à travers le monde pour l’occasion, par exemple en France, cette Journée de la Terre 2022 est consacrée à l’éco-anxiété.
L’éco-anxiété, également appelée solastalgie est la souffrance ou détresse psychique causés par les changements climatiques actuels. Deux types de solastalgie se distinguent : celle liée à un deuil de ce qui est déjà perdu en matière d’environnement, et celle liée aux catastrophes à venir à cause du réchauffement climatique.
«Plus que jamais, nous devons être des citoyens responsables et protéger notre maison commune», déclare le cardinal Michael Czerny, préfet par intérim du Dicastère pour le développement humain intégral, à l’occasion de cette 52ème journée de la Terre. «Le jour de la Terre est un jour où nous nous rappelons notre appartenance à une famille commune dans cette maison commune» et où nous nous rappelons «notre responsabilité très sérieuse, et je dirais même croissante, de prendre soin de cette maison commune que nous avons», a-t-il estimé, interrogé par la rédaction anglophone de Vatican News.
Des chiffres et rapports alarmants
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30/10/2021
La défense de la maison commune… De Vatican II à Laudato Si’
En février puis avril 2022, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) publiait les deux derniers volets de son rapport. L’un présentant un état des lieux alarmant de la planète, l’autre offrant des solutions pour rester dans les clous de l’accord de Paris et limiter le réchauffement climatique à 1,5° celsius au-dessus de la température moyenne de l'ère préindustrielle. Selon le Giec, les émissions de carbone nocives entre 2010 et 2019 n’ont jamais été aussi élevées dans l’histoire de l’humanité, «la preuve que le monde s’achemine rapidement vers la catastrophe», s’est inquiété le secrétaire général des Nations-unies, Antonio Guterres.
Déjà, près de 3,6 milliards de personnes vivent dans des zones très vulnérables aux changements climatiques. L’impact sur la santé des personnes est visible dans toutes les régions du monde : émergence de nouvelles maladies, développement du choléra, dégradation de la qualité de l’air… Le Giec évoque aussi les conséquences des catastrophes climatiques sur la production alimentaire, comme la hausse du prix des aliments ou encore la malnutrition.
L’année 2021 en Europe est la preuve d'un réchauffement climatique de plus en plus rapide. Selon le rapport annuel sur le climat publié ce vendredi 22 avril, 2021 a été une année d'extrêmes, avec notamment l'été le plus chaud en Europe, des canicules en Méditerranée, des inondations et un manque de vent. Une chaleur accompagnée d'une sécheresse persistante notamment en Méditerranée, créant des conditions propices aux incendies, en particulier en Italie, en Grèce et en Turquie. Une surface totale de 800 000 hectares est ainsi partie en fumée en juillet et en août, faisant de cette saison des incendies l'une des plus intenses en Europe depuis 30 ans.
Laudato si, une encyclique toujours d’actualité
«C’est une opportunité pour renouveler notre engagement à aimer notre maison commune et à prendre soin de celle-ci et des membres les plus vulnérables de notre famille» soulignait le Pape François il y a deux ans lors de l'audience générale alors qu'était célébré le 50e anniversaire de la Journée mondiale de la Terre. «Nous avons failli à prendre soin de la terre, notre maison-jardin, et à prendre soin de nos frères. Nous avons péché contre la terre, contre notre prochain et, en définitive, contre le Créateur, le Père bon qui s’occupe de chacun et qui veut que nous vivions dans la communion et dans la prospérité» poursuivait le Pape.
Depuis sa publication en 2015, l'encylique Laudato Si' a eu une résonnance considérable, bien au-delà de l'Église catholique. Traduite dans de nombreuses langues, l'encylique est l'objet de nombreux colloques sur les cinq continents et des "communautés Laudato Si'" ont essaimé, pour vivre cette transformation écologique et spirituelle au quotidien. La mise en avant de «l'écologie intégrale», cœur de l'encylique, a permis à François de dessiner des pistes de réflexion sur cette idée centrale que «tout est lié».
Vatican News
Le Saint-Siège et le Vietnam consolident leurs relations
- Viết bởi Vatican News
Lors d'une réunion à Hanoï les 21 et 22 avril 2022, un groupe de travail conjoint entre le Vietnam et le Saint-Siège a convenu de renforcer le dialogue et la confiance mutuels entre Hanoï et le Vatican. La 10e rencontre de ce groupe se tiendra au Vatican, a une date communiquée ultérieurement, ont fait savoir les deux délégations.
Vatican News
Dans un communiqué de presse publié le 22 avril, le Bureau de presse du Saint-Siège indique qu'une réunion d'un groupe de travail conjoint Vietnam - Saint-Siège s'est tenue à Hanoï, les 21 et 22 avril 2022. La session a été coprésidée par Mgr Miroslaw Wachowski, Sous-secrétaire pour les relations du Saint-Siège avec les États, et par Ha Kim Ngoc, vice-ministre des Affaires étrangères du Vietnam et chef de la délégation vietnamienne.
Selon le communiqué, la rencontre a permis aux délégations d'avoir une discussion approfondie sur les relations entre les États et d'aborder la question de l'Église catholique au Vietnam. Il a été noté que les relations entre le Vietnam et le Saint-Siège se sont récemment développées. En dépit des mesures d'endiguement de la pandémie de Covid-19, un échange d'idées fréquent et cordial «a toujours eu lieu».
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«Les deux parties ont convenu que les relations entre le Vietnam et le Saint-Siège devaient être maintenues sur la base de principes mutuellement acceptés et d'un dialogue fructueux, dans le but de consolider la confiance réciproque et de renforcer les relations dans l'intérêt commun des deux parties et de la communauté catholique vietnamienne», indique la déclaration.
Développements futurs
Au cours de la réunion, qui s'est tenue dans «une atmosphère cordiale et de respect mutuel», les délégations se sont mises d'accord sur des questions «pertinentes pour élever, dans un avenir proche, le niveau des relations entre le Vietnam et le Saint-Siège (...) et ont convenu des futures mesures à prendre pour établir un bureau du représentant pontifical résident à Hanoï.»
Le Saint-Siège apprécie l'activité dynamique de l'Église au Vietnam
Le groupe de travail a enfin observé que «le Saint-Siège suit avec intérêt la vie profonde et dynamique de la communauté catholique dans le pays et encourage l'Église catholique du Vietnam à contribuer au bien commun et à [sa] prospérité, comme la communauté catholique l'a démontré concrètement durant les périodes les plus critiques de la pandémie, en se portant volontaire dans les hôpitaux et en venant en aide aux plus nécessiteux».
Au cours de son séjour à Hanoï, la délégation du Saint-Siège a également rendu une visite de courtoisie au vice-premier ministre permanent du pays, Pham Binh Minh. Elle prévoit de rencontrer les membres de la Conférence épiscopale vietnamienne lors de leur réunion plénière à Thai Binh, dans les jours à venir.
La 10e rencontre du groupe de travail conjoint entre le Vietnam et le Saint-Siège se tiendra au Vatican, a une date communiquée ultérieurement, ont fait savoir le 22 avril les deux délégations.
Vatican News
Urbi et Orbi: la paix est la responsabilité de tous
- Viết bởi Vatican News
À l’issue de la messe de Pâques célébrée sous le soleil de la place Saint-Pierre, devant 100 000 fidèles, le Pape François a pris le chemin de la loggia centrale de la basilique pour impartir sa bénédiction «Urbi et Orbi», à la ville et au monde, ce dimanche 17 avril. Il a lancé appel à la paix pour toutes les régions du monde qui souffrent de conflits, notamment l’Ukraine martyrisée.
«Nos yeux sont incrédules, en cette Pâque de guerre», a regretté le Souverain Pontife, s’adressant au monde entier et aux dizaines de milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre, après la messe de Pâques. «Nous avons vu trop de sang versé, trop de violence. Nos cœurs aussi se sont remplis de peur et d'angoisse, alors que tant de nos frères et sœurs ont dû s'enfermer pour se protéger des bombes».
Le Christ ressuscité n’est pas une illusion a d’abord expliqué François, et aujourd’hui «plus que jamais, nous avons besoin de lui, à la fin d’un Carême qui ne semble jamais se terminer». En effet, a commenté le Saint-Père, après deux ans de pandémie aux conséquences dramatiques, au lieu de sortir du tunnel main dans la main, «nous montrons que nous avons encore en nous l'esprit de Caïn, qui regarde Abel non pas comme un frère, mais comme un rival, et réfléchit à la manière de l'éliminer». Aujourd’hui plus que jamais, a-t-il répété, «nous avons besoin de Lui, qui vient parmi nous et nous dit à nouveau : "La paix soit avec vous".»
Les blessures de Jésus sont doublement nôtres, a continué l'évêque de Rome, «nôtres parce qu'elles lui ont été infligées par nous, par nos péchés, par notre dureté de cœur, par la haine fratricide ; et nôtres parce qu'il les porte pour nous, il ne les a pas effacées de son Corps glorieux, il a voulu les garder, les porter en lui pour toujours», des plaies qui sont le signe «de la lutte qu'il a menée et gagnée pour nous, avec les armes de l'amour, afin que nous puissions avoir la paix, être en paix, vivre en paix.»
La paix pour l’Ukraine martyrisée
Comme à son habitude, le Souverain Pontife a ensuite égrené les régions du monde en souffrance, en commençant par «l’Ukraine martyrisée»: «Puisse une nouvelle aube d'espoir se lever bientôt sur cette terrible nuit de souffrance et de mort ! Choisissons la paix. Arrêtons de montrer nos muscles pendant que les gens souffrent.». Le Primat d’Italie suit depuis le début de la guerre de la Donbass en 2014 très attentivement la situation en Ukraine, «Allons-nous mettre fin à l'humanité, ou l'humanité renoncera-t-elle à la guerre ?», a-t-il demandé, faisant siens les mots du manifeste Russell-Einstein, paru en 1955 en pleine guerre froide.
Le Pape François lors de la bénédiction Urbi et Orbi du 17 avril 2022.
«Je porte dans mon cœur toutes les nombreuses victimes ukrainiennes, les millions de réfugiés et de personnes déplacées à l'intérieur du pays, les familles divisées, les personnes âgées restées seules, les vies brisées et les villes rasées», a assuré François, avant d’avoir une pensée particulière pour enfants orphelins qui fuient la guerre et pour les enfants du monde entier «ceux qui meurent de faim ou du manque de soins, ceux qui sont victimes d'abus et de violence et ceux à qui on a refusé le droit de naître.»
Le Pape François appelle à la paix en Ukraine
La paix pour le Moyen-Orient
Continuant sa bénédiction, l’évêque de Rome a ensuite appelé à la paix au Moyen-Orient : d’abord pour Jérusalem «Puissent les Israéliens, les Palestiniens et tous les habitants de la Ville Sainte, ainsi que les pèlerins, connaître la beauté de la paix, vivre dans la fraternité et accéder librement aux Lieux Saints dans le respect mutuel des droits de chacun.». Puis, pour les peuples du Liban, de Syrie et d’Irak, en particulier pour toutes les communautés chrétiennes vivant au Moyen-Orient, sans oublier la Libye, et le Yémen «qui souffre d'un conflit oublié de tous, qui continue de faire des victimes : que la trêve signée ces derniers jours redonne espoir à la population», a-t-il souhaité.
Le Pape François a aussi demandé au Seigneur le don de la réconciliation pour la Birmanie et pour l’Afghanistan.
La paix sur le continent africain
Le Souverain Pontife a par la suite déplacé son curseur sur le continent africain, où il est attendu début juillet au Soudan du Sud et en République Démocratique du Congo, «Que la paix règne sur l'ensemble du continent africain, afin que cessent l'exploitation dont il est victime et l'hémorragie provoquée par les attentats terroristes - notamment dans la région du Sahel - et qu'il trouve un soutien concret dans la fraternité des peuples».
Messe de Pâques place Saint-Pierre, dimanche 17 avril 2022.
Dans le cœur du Saint-Père également, l’Éthiopie «touchée par une grave crise humanitaire», la République du Congo, blessée par les violences, et les populations d’Afrique du Sud frappées cette semaine par inondations dévastatrices dans lesquelles sont mortes plus de 400 personnes.
Accompagner l’Amérique
Enfin, François a eu un mot pour les peuples d’Amérique latine, «qui, dans certains cas, ont vu leurs conditions sociales s'aggraver en ces temps difficiles de pandémie, exacerbés également par des cas de criminalité, de violence, de corruption et de trafic de drogue» et également pour le Canada, où il est invité à se rendre: «Demandons au Seigneur ressuscité d'accompagner le chemin de réconciliation que l'Église catholique canadienne suit avec les peuples autochtones», a-t-il déclaré.
01/04/2022
François présente ses excuses aux peuples autochtones du Canada
Concluant une semaine historique de rencontres avec les délégations de Metis, Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) et de l’Assemblée des Premières Nations (APN), le Pape François, lors ...
Enfin, chaque guerre entraîne des séquelles qui touchent toute l’humanité, a rappelé le Saint-Père, du drame des réfugiés en passant par la crise économique et alimentaire «Face aux signes persistants de la guerre, ainsi qu'aux nombreuses et douloureuses défaites de la vie, le Christ, vainqueur du péché, de la peur et de la mort, nous exhorte à ne pas céder au mal et à la violence», a-t-il souligné, avant une conclusion enthousiaste: «Laissons-nous envahir par la paix du Christ ! La paix est possible, la paix est nécessaire, la paix est la responsabilité première de tous !»
Revoir l'intégralité de la bénédiction Urbi et Orbi, commentée en français
Vatican News
Veillée pascale: laissons-nous guider par les femmes de l’Évangile
- Viết bởi Vatican News
Le Pape François a célébré ce samedi 16 avril au soir, en la basilique Saint-Pierre, la liturgie de la Veillée pascale, marquant le passage du Christ de la mort vers la vie et le passage du monde de l’obscurité vers la lumière.
Vatican News
Après deux ans de format restreint à cause de la pandémie de coronavirus, la veillée pascale a cette année retrouvé sa forme traditionnelle, divisée en quatre temps : la liturgie de la lumière, la liturgie de la Parole, la liturgie baptismale et la liturgie eucharistique. Le Pape François, qui a seulement prononcé l'homélie, était entouré de 30 évêques, 30 cardinaux et 200 prêtres. La célébration a débuté avec la bénédiction du feu nouveau par le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du collège des cardinaux qui célébrait cette veillée, dans l’atrium de la basilique, plongée dans la pénombre, avant la transmission de la flamme du cierge pascal portée par le diacre.
L’Exsultet s’est ensuite élevé, symbolisant le passage de la nuit à la lumière.
«De nombreux écrivains ont évoqué la beauté des nuits illuminées par les étoiles. Au contraire, les nuits de la guerre sont striées par les traînées lumineuses de la mort», ainsi a débuté l’homélie du Pape François, depuis l’autel de la confession de Pierre. Il a d’emblée invité les fidèles à se laisser prendre la main par les femmes de l’Évangile, «pour découvrir avec elles l’aube de la lumière de Dieu qui brille dans les ténèbres du monde.» Car ces femmes, tandis que les premières lueurs de l’aube pointaient sans bruit, ont fait une expérience bouleversante : «elles découvrent d’abord que le tombeau est vide; elles voient ensuite deux personnages aux vêtements éblouissants, qui leur annoncent que Jésus est ressuscité; et aussitôt elles courent annoncer la nouvelle aux autres disciples», «elles voient, elles écoutent, elles annoncent», a répeté François, avant de développer, «par ces trois actions, entrons nous aussi dans la Pâque du Seigneur.»
Les femmes voient
La première annonce de la Résurrection n’est pas exprimée comme une formule à comprendre, mais comme un signe à contempler, a expliqué François. «Dans un cimetière, auprès d'un tombeau, où tout devrait être en ordre et tranquille, les femmes trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau», ainsi «La Pâque commence donc par bouleverser nos schémas. Elle est accompagnée par le don d'une espérance surprenante.»
La Veillée pascale dans la basilique Saint-Pierre, le 16 avril 2022.
Mais ce don, il n’est pas facile de l’accueillir, a commenté l’évêque de Rome, car parfois «cette espérance ne trouve pas de place dans notre cœur. Comme les femmes de l'Évangile, les questions et les doutes prédominent en nous, et notre première réaction à ce signe inattendu est la peur, ‘’le visage incliné vers le sol’’ (cf. vv. 4-5).» Trop souvent, a soupiré François, «nous regardons la vie et la réalité avec les yeux tournés vers le bas ; nous ne fixons que l'aujourd'hui qui passe, nous sommes sans illusions quant à l'avenir, nous nous enfermons dans nos besoins, nous nous installons dans la prison de l'apathie, tout en continuant à nous plaindre et à penser que les choses ne changeront jamais.»
Ainsi, nous restons immobiles devant la tombe de la résignation, a continué le Saint-Père, «Pourtant, le Seigneur, en cette nuit, veut nous donner des yeux différents, éclairés par l'espoir que la peur, la douleur et la mort n'auront pas le dernier mot sur nous.» Alors, a déclaré François, «Grâce à la Pâque de Jésus, nous pouvons faire le saut du néant à la vie».
Les femmes écoutent
Ensuite, les femmes écoutent les deux hommes en vêtements brillants leur dire que le Christ est ressuscité, qu’«Il n’est pas ici». Cela fait du bien d’entendre ces mots, a commenté le Souverain pontife, «Chaque fois que nous prétendons avoir tout compris de Dieu, pouvoir le faire entrer dans nos schémas, répétons-nous : il n'est pas là !».
Puis le Saint-Père a invité à réfléchir sur la question posée aux femmes: «pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?». «Nous ne pouvons pas célébrer Pâques si nous continuons à rester dans la mort; si nous restons prisonniers du passé; si dans la vie nous n'avons pas le courage de nous laisser pardonner par Dieu, de changer, de rompre avec les œuvres du mal, de nous décider pour Jésus et son amour», a dit François, avant d’ajouter qu’«un christianisme qui cherche le Seigneur parmi les reliques du passé est un christianisme sans Pâques». Ainsi, il ne faut pas s’attarder autour des tombes mais aller découvrir le Christ, «Et n'ayons pas peur de le chercher aussi dans les visages de nos frères et sœurs, dans l'histoire de ceux qui espèrent et rêvent, dans la douleur de ceux qui pleurent et souffrent: Dieu est là!»
Les femmes annoncent
Qu’annoncent-elles? a questionné François. La joie de la Résurrection. Car «Pâques n'arrive pas pour consoler le cœur de ceux qui pleurent la mort de Jésus, mais pour l’ouvrir en grand à l'annonce extraordinaire de la victoire de Dieu sur le mal et la mort». Les femmes savent alors qu’elles risquent d’être prises pour des folles, «mais elles ne se soucient pas de leur réputation, de défendre leur image ; elles ne mesurent pas leurs sentiments, elles ne calculent pas leurs paroles.»
«Comme elle est belle, une Église qui court ainsi dans les rues du monde! Sans peurs, sans tactiques et sans opportunismes; seulement avec le désir d'apporter à tous la joie de l'Évangile», s’est exclamé le Saint-Père, avant de préciser que c’était à cela que chacun était appelé: «faire l'expérience du Seigneur ressuscité et la partager avec d'autres; rouler la pierre du tombeau, dans lequel nous avons souvent scellé le Seigneur, pour répandre sa joie dans le monde.»
La Veillée pascale dans la basilique Saint-Pierre, le 16 avril 2022.
Faisons ressusciter Jésus, a invité François, exhortant l’assemblée de 5500 fidèles présents dans la basilique Saint-Pierre à amener Jésus dans leur vie quotidienne, «par des gestes de paix en ce temps marqué par les horreurs de la guerre; par des œuvres de réconciliation dans les relations brisées et de compassion pour ceux qui sont dans le besoin; par des actions de justice au milieu des inégalités et de vérité au milieu des mensonges.» Et surtout, par des œuvres d’amour et de fraternité.
«Notre espérance s’appelle Jésus» a conclu François, «il nous a réveillés à la vie et transformé notre deuil en danse. Célébrons Pâques avec le Christ!», «Parce qu’avec Jésus, le Ressuscité, aucune nuit n'est sans fin; et même dans les ténèbres les plus épaisses, brille l'étoile du matin.»
À l'intention d'une petite délégation ukrainienne présente dans l’assemblée, dont le maire de Melitopol, Ivan Fedorov, que le Pape a brièvement rencontrée peu avant la veillée, François a improvisé quelques mots après son homélie: «Dans l'obscurité que vous vivez, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs, l'obscurité de la guerre, de la cruauté, nous prions tous, nous prions avec vous et pour vous, cette nuit. Nous prions pour tant de souffrance. Nous ne pouvons que vous offrir notre compagnie, notre prière et vous dire: "Courage ! Nous vous accompagnons". Et vous dire la plus grande chose que l'on célèbre aujourd'hui: le Christ est ressuscité!».
Vatican News
Au Vatican, des célébrations pascales au diapason de l'actualité
- Viết bởi Vatican News
Ce vendredi 15 avril, des précisions ont été données sur le déroulement des célébrations de Pâques présidées par le Pape François au Vatican. Après deux ans de pandémie, ce Triduum pascal 2022 signe un retour à la normale.
Vatican News
Cette année, les fidèles sont attendus en grand nombre pour les célébrations de Pâques au Vatican, après deux années de restrictions dues à la pandémie. Mais la joie de ce retour à la normale n’amoindrit pas la compassion envers les populations mises à l’épreuve, comme les Ukrainiens. C'est ce qui a été souligné lors de la conférence de presse sur les célébrations de Pâques présidées par le Pape, qui s'est tenue ce vendredi matin au siège de Radio Vatican, avec Alessandro Gisotti, directeur éditorial adjoint des médias du Vatican, comme modérateur.
Du Vendredi Saint au Dimanche de Pâques
Le rite du chemin de Croix, a-t-il souligné, revient au Colisée après deux ans d’interruption due à la pandémie. Il s’agit du lieu traditionnel où cette pratique a commencé de manière annuelle en 1964 avec Paul VI, bien qu’en 1959, durant le pontificat de Jean XXIII, un premier chemin de Croix y avait déjà eu lieu. Les méditations ont cette année été confiées par le Pape à des familles aux expériences diverses. Cinq stations se tiennent à l'intérieur du Colisée, et neuf à l'extérieur. Le chœur pontifical de la chapelle Sixtine ouvrira et accompagnera la célébration. Plus de 150 organismes internationaux seront connectés en direct pour suivre l'événement, nombre qui sera supérieur pour la bénédiction Urbi et Orbi, dimanche de Pâques. Une grande diffusion est également attendue à travers différentes plateformes en ligne.
11/04/2022
Chemin de Croix: les familles partagent leurs difficultés et espoirs
Le Saint-Siège a publié, ce 11 avril, les méditations pour le Chemin de Croix du Vendredi saint qui sera, comme le veut la tradition, organisé au Colisée. Quinze familles offrent ...
La Veillée pascale, samedi 16 avril, commencera par le rite de la bénédiction du feu dans l'Atrium de la Basilique et de la procession qui s'ensuit pendant le chant du Lumen Christi. Sept catéchumènes de différentes nationalités (italienne, américaine, cubaine et albanaise) seront baptisées par le Saint-Père.
Le jour de Pâques, la messe reviendra sur la place Saint-Pierre, deux ans après le début de la pandémie. Au début de la célébration, le Pape encensera l'icône du Seigneur ressuscité, au cours du rite du Resurrexit. Il s'agit de l'Icône Acheropita du Sauveur, une œuvre de grande valeur historique et artistique. L'une des prières des fidèles sera lue en ukrainien. Après la Messe, le Pape se rendra dans la Salle des Bénédictions, et depuis la Loggia centrale de la Basilique pétrinienne, il donnera la traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi. Le Pape sera accompagné par le cardinal Renato Raffaele Martino et le cardinal Michael Czerny.
Autre signe du retour à la normale: à Pâques, la place Saint-Pierre sera ornée de 40 000 fleurs arrivant directement de Hollande. Le traditionnel hommage floral néerlandais au Pape a débuté avec Jean-Paul II et atteint aujourd'hui sa 35e édition. Avant de quitter la Hollande, les fleurs ont été bénies par l'évêque de Rotterdam.
09/04/2022
La place Saint-Pierre parée de fleurs et palmiers pour Pâques
Les décorations florales de la place Saint-Pierre seront assemblées pendant la Semaine sainte grâce à la généreuse contribution de fleuristes néerlandais et de botanistes de Naklo ...
Retransmissions multilingues et en mondovision
Sur le plan linguistique, il a été souligné que les médias du Vatican proposeront des commentaires non seulement dans les langues habituelles (arabe, français, anglais, italien, portugais, espagnol, allemand), mais aussi en ukrainien et en russe pour le chemin de croix, la veillée pascale et la bénédiction Urbi et Orbi (cette dernière serait également en chinois). Il s'agit là d'un signe - comme l'a été l'extension des émissions en ondes courtes de Radio Vatican à l'Ukraine et à la Russie il y a un mois – de la mission première des médias du Vatican: apporter l'espérance de l'Évangile à travers le Magistère du Pape au monde entier, en particulier à ceux qui souffrent.
Vatican News proposera également, par le biais d'une chaîne You Tube, un service de traduction en langue des signes pour les personnes souffrant de handicaps auditifs et de communication, en collaboration avec TV2000 et coordonné par sœur Veronica Donatello, responsable du Service national de la Conférence épiscopale italienne pour la pastorale des personnes handicapées.
Les célébrations suivantes seront retransmises en mondovision: célébration de la Passion du Seigneur en la Basilique Saint-Pierre et chemin de Croix depuis le Colisée, vendredi saint 15 avril; veillée pascale, samedi saint 16 avril; messe du dimanche de Pâques et bénédiction Urbi et Orbi, dimanche 17 avril.
Vous pourrez également les suivre commentées en français sur notre site internet vaticannews.va, sur la chaîne Youtube «Vatican News – Français», en Facebook live sur la page «Vatican News FR», et via nos chaînes de radio et télévision partenaires.
Vatican News
Les Églises d’Europe demandent un cessez-le-feu pour Pâques en Ukraine
- Viết bởi Vatican News
Les présidents de la Comece et de la Cec, le cardinal Jean-Claude Hollerich et le révérend Christian Krieger, ont envoyé une lettre adressée aux présidents russe et ukrainien, lundi 11 avril. Ils réclament à Vladimir Poutine et Volodymyr Zelenskyy un cessez-le-feu en Ukraine pour Pâques, à partir de minuit, dimanche de Pâques 17 avril, jusqu'à minuit le 24 avril, jour de la Pâques orthodoxe.
Vatican News
Dans leur lettre, les présidents de la Commission des épiscopats de l'Union européenne (Comece) et de la Conférence des Églises européennes (Cec) demandent «un cessez-le-feu général afin de donner aux chrétiens de Russie et d'Ukraine, sœurs et frères en Christ, la possibilité de célébrer Pâques dans la paix et la dignité».
«Une telle trêve serait également bénéfique pour tous les citoyens de vos deux pays, en leur permettant de se reposer de l'incertitude inquiétante concernant la vie de leurs proches qui combattent dans les conflits ou qui sont affectés par ceux-ci», lit-on dans la lettre adressée aux présidents de Russie et d'Ukraine.
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08/04/2022
Ukraine: les responsables des Églises européennes appellent à la paix
Cet appel est lancé durant la Semaine sainte, lorsque les chrétiens du monde entier se souviennent de la passion et de la mort de Jésus-Christ et célèbrent sa résurrection. Ces célébrations pascales sont au cœur de la foi chrétienne et constituent le point culminant de l'année liturgique.
La trêve pascale, une demande du Pape
Cet appel fait écho à celui du Pape François, le 10 avril 2022: «Déposez les armes! Que commence une trêve pascale. Mais pas pour réarmer et reprendre le combat, mais une trêve pour parvenir à la paix par de vraies négociations ouvertes à quelques sacrifices pour le bien du peuple.»
Les présidents de la CEC et de la COMECE ont également informé Kirill, patriarche de Moscou et de toutes les Russies, de leur appel, l'exhortant à soutenir leur initiative. «Vous pourriez démontrer l'importance que vous attachez à donner aux chrétiens de Russie et d'Ukraine, sœurs et frères en Christ, le répit nécessaire pour leur permettre de célébrer Pâques dans la paix et la dignité», peut-on lire dans leur lettre commune au patriarche Kirill.
12/04/2022
Appel du cardinal Tagle après l’attaque d’un centre de la Caritas à Marioupol
Vatucan News
Au Colisée, les familles du monde rassemblées sous la Croix du Christ
- Viết bởi Vatican News
Le chemin de Croix du Vendredi Saint, présidé par le Saint-Père, s’est déroulé au Colisée ce 15 avril au soir en présence d’environ 10 000 fidèles. Plusieurs familles ont porté la Croix au long des 14 stations, au rythme des méditations qu’elles avaient rédigées, en témoignant de situations d’épreuve telles que le handicap, la stérilité, le deuil. La guerre en Ukraine fut également évoquée, avec une famille ukrainienne et une famille russe priant en silence avec l'assemblée.
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
La Passion du Christ se prolonge à travers les souffrances des familles du monde. C’est ce dont ont témoigné quatorze d’entre elles lors de ce chemin de Croix qui s’est tenu au Colisée ce Vendredi Saint. Après deux années sur la Place Saint-Pierre en raison de la pandémie de Covid-19, le Via Crucis a en effet retrouvé le lieu où il se tient traditionnellement depuis 1964, à l’époque du pontificat de saint Paul VI.
L’année de la famille – Amoris Laetitia que vit actuellement l’Église universelle à l’initiative du Pape François a motivé ce choix de confier la rédaction des méditations à des familles.
11/04/2022
Chemin de Croix: les familles partagent leurs difficultés et espoirs
Le Saint-Siège a publié, ce 11 avril, les méditations pour le Chemin de Croix du Vendredi saint qui sera, comme le veut la tradition, organisé au Colisée. Quinze familles offrent ...
Dans la pénombre qui enveloppait la Ville éternelle – la célébration ayant commencé vers 21h15 – les derniers moments de la vie terrestre du Christ, de Gethsémani jusqu’au Golgotha, ont donc été reparcourus par des familles et couples aux situations variées: jeunes mariés, missionnaires, parents adoptifs, familles traversant le deuil, la maladie, confrontées au handicap, à la migration, à la guerre, au veuvage... Autant de témoignages délivrés avec pudeur, simplicité et profondeur, qui ont rendu ce chemin de Croix tout aussi incarné que poignant. L’assemblée, très nombreuse aux abords du Colisée, suivait les prières et méditations à la lueur de flambeaux, formant vu d’en-haut un parterre de lueurs rouges. Pendant ce temps cheminait la procession, partie de l'enceinte de l’amphithéâtre Flavien jusqu’à rejoindre l’extérieur après quelques stations. Autour de la Croix, des parents, des enfants, et des représentants du clergé romain. Le Souverain Pontife écoutait avec recueillement, assis à proximité d'une croix illuminée par des bougies.
La fécondité après le dépouillement
«Nous sommes en train de nous rendre compte que le mariage n'est pas seulement une aventure romantique, mais que c'est aussi Gethsémani, c'est aussi l'angoisse avant de briser ton corps pour l’autre», a d’abord expliqué un couple de jeunes mariés, lancés sur le chemin du mariage dont, lucides, ils n’ignorent pas les embûches. Mais à l’heure de l’épreuve, le Christ est là à Gethsémani qui implore le Père avec eux.
«Puis la vie nous a découverts plus fragiles et, en même temps, elle nous a dépouillés de nos attentes, nous faisant cheminer sur une route bien souvent ardue, au bout de laquelle nous nous sommes retrouvés face à l'impossibilité de devenir parents ; en faisant souvent l’expérience douloureuse de jugements sur notre stérilité», ont confié quant à eux un couple sans enfant. Mais ces regards acrimonieux, semblables à ceux reçus par le Seigneur au Prétoire, ne les empêchent pas de «marcher chaque jour, en nous tenant par la main, en prenant soin d'une communauté de frères et d'amis qui, dans la solitude et la tendresse, est devenue au fil du temps une maison et une famille».
Car au milieu des ténèbres venues menacer ou submerger la vie de ces familles, des rayons de lumière percent et viennent ouvrir un chemin de vie. «Malgré les pensées et la densité de nos journées, qui semblent ne jamais suffire, nous ne reviendrions jamais en arrière», a expliqué une famille bousculée par l’arrivée de plusieurs enfants. «Nous ne sommes pas à l'abri de la croix du doute ou de la tentation de nous demander comment ça aurait été si les choses avaient été différentes. Mais, en réalité, le handicap est une condition, pas une caractéristique, et l'âme, grâce à Dieu, ne connaît pas de barrières», ont assuré des parents aux côtés de leur enfant handicapé.
Transformés par l’amour
L’épreuve endurée par Jésus il y a deux mille ans, puis sa Résurrection, donnent aux familles d’aujourd’hui une espérance plus forte que les nuits du quotidien. Dans le mystère du mal brille par contraste la plus grande dignité de l’être humain.
«Par cette maladie, sur cette croix, nous sommes devenus le pilier sur lequel les enfants savent qu'ils peuvent s'appuyer. Il n’en était pas ainsi auparavant. Je pourrais presque dire qu'aujourd'hui, avec ses yeux pénétrants dans leur douleur glabre, elle est pleinement mère et épouse. Sans fioritures, dans l'essentiel d'une vie plus difficile et nouvelle», a ainsi déclaré le mari d’une femme gravement malade.
Les parents d’un enfant adopté l’ont reconnu aussi: «il n'y a pas un jour où nous ne nous réveillons en pensant que cela en valait la peine, que tous ces efforts ne sont pas vains, que cette croix, bien que douloureuse, cache un secret de bonheur».
Ce secret de bonheur donné par la Croix est aussi un secret d’amour, qui «se multiplie parce qu'il est gratuit», a expliqué une jeune veuve. En Jésus crucifié, «l'Amour est rendu tangible, car dans notre abîme et nos difficultés, nous ne sommes pas abandonnés», a-t-elle poursuivi. Une foi qui soutient, ou qui travaille les cœurs, comme en ont témoigné avec humilité les parents d’une personne consacrée: «nous avons compris qu'on ne peut pas lutter contre Toi. Nous sommes un vase, et tu es la mer. Nous sommes une étincelle et tu es le feu. Et donc, comme le bon larron, nous Te demandons de Te souvenir de nous lorsque tu entreras dans ton Royaume».
Silencieux dans une même douleur
Au sommet du Calvaire, lors de la 13e station, celle de la mort du Christ, une infirmière russe et une infirmière ukrainienne ont tenu ensemble la Croix. Une image forte de ce via Crucis, alors que la guerre continue de faire rage en Ukraine. «Face à la mort, le silence est plus éloquent que les mots. Restons donc debout dans le silence de la prière, et que chacun de nous prie dans son cœur pour la paix dans le monde», a-t-il été déclaré sobrement, avant que la foule ne se recueille quelques instants, dans un saisissant silence.
Enfin, spirituellement à côté du tombeau du Christ, une famille de migrants originaires de République Démocratique du Congo a parlé de son exil et de sa nouvelle condition sur le sol italien. «Nous qui étions importants chez nous, nous sommes ici des numéros, des catégories, des simplifications. Pourtant, nous sommes bien plus que des immigrés. Nous sommes des personnes», a plaidé le couple. «Nous sommes catholiques, mais même cela semble parfois passer au second plan par rapport au fait que nous sommes des migrants», ont regretté Raoul et Irène. Mais là aussi, l’espérance a eu le dernier mot: «Si nous ne nous résignons pas, c'est parce que nous savons que la grande pierre devant la porte du tombeau sera un jour roulée».
15/04/2022
Une famille de réfugiés de RDC portera la Croix au Colisée
Raoul et Irène sont congolais et font partie des familles qui ont rédigé les méditations du chemin de Croix du Pape au Colisée, ce vendredi 15 avril. Réfugiés en provenance de la ...
La prière du Pape François
Ce chemin de Croix au Colisée s’est conclu par la prière suivante, lue par le Souverain Pontife:
«Père miséricordieux,
Toi qui fais lever le soleil sur les bons et les méchants,
n'abandonne pas le travail de tes mains,
pour lequel tu n'as pas hésité
à livrer ton Fils unique,
né de la Vierge,
crucifié sous Ponce Pilate,
mort et enseveli au cœur de la terre,
ressuscité des morts le troisième jour,
apparu à Marie Madeleine,
à Pierre, aux autres Apôtres et aux disciples,
toujours vivant dans la sainte Église,
son Corps vivant dans le monde.
Garde allumée dans nos familles
la lampe de l'Évangile.
Qu’elle illumine les joies et les peines,
les efforts et les espérances :
que chaque foyer reflète le visage de l'Église,
dont la loi suprême est l'amour.
Par l'effusion de ton Esprit
aide-nous à nous dépouiller du vieil homme
corrompu par des passions trompeuses,
et à nous revêtir de l'homme nouveau
créé dans la justice et la sainteté.
Tiens-nous par la main comme un Père,
pour que nous ne nous éloignions pas de Toi.
Convertis nos cœurs rebelles à ton cœur,
pour que nous apprenions à suivre des projets de paix.
Conduis les adversaires à se serrer la main,
afin qu'ils puissent goûter le pardon mutuel.
Désarme la main levée du frère contre le frère,
pour que là où il y a de la haine, fleurisse la concorde.
Fais que nous ne nous comportions pas en ennemis de la croix du Christ,
afin de participer à la gloire de sa résurrection.
Lui qui vit et règne avec toi,
dans l'unité du Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.»
Revoir l'intégralité du chemin de Croix, commenté en français
Vatican News
L'évêque auxiliaire de Kiev: «Nous espérons la paix, Dieu ne veut pas ce sang»
- Viết bởi Vatican News
Mgr Oleksandr Jazlovec'kyj parle de l'aide de l'Église aux personnes restées en Ukraine qui vivent dans la peur et avec la faim. Il remercie ensuite le Pape pour ses gestes et ses paroles : «Il est devenu le père de toutes les confessions. Il est très écouté et respecté».
Fabio Colagrande et Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican
«Les mots prononcés par le Saint-Père et le drapeau venant de Boutcha, déployé dans la salle Paul VI, ont été un grand soulagement pour nous tous». Mgr Oleksandr Jazlovec'kyj, évêque auxiliaire du diocèse de Kiev-Žytomyr, au téléphone avec Radio Vatican - Vatican News, commente le geste fort du Pape à la fin de l'audience générale du 6 avril. «La position du Pape est connue dans le monde entier, même en Ukraine, qui est un pays à majorité orthodoxe. Le Pape François est entendu et très respecté pour ce qu'il fait et ce qu'il dit depuis que cette guerre a éclaté.» Cela se voit aussi sur les réseaux sociaux où, dit l'évêque, «il y a beaucoup d'Ukrainiens qui postent des photos du Saint-Père». Surtout maintenant, «face à certains silences», dit Mgr Jazlovec'kyj, «le Pape est devenu un peu le père de toutes les confessions : catholiques, orthodoxes, protestants, tous l'apprécient tant».
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06/04/2022
Le Pape déplore le massacre de Boutcha et l’impuissance de l’ONU
Émotion pour les enfants
Se remémorant encore la dernière audience générale, le prélat a dit avoir été frappé par l'accolade du Pape à un groupe d'enfants qui avaient fui l'Ukraine et avaient été accueillis en Italie. «C'était émouvant. Surtout le petit qui sautait... Je suis reconnaissant à Dieu qu'ils aient réussi à s'échapper, accueillis en Italie ou dans d'autres pays. Beaucoup n'ont pas réussi à partir et on dit que plus de 200 enfants sont morts. Plus encore sont ceux qui vivent dans la faim et la peur ou sans parents : Aujourd'hui encore, j'ai lu la lettre qu'un garçon de 9 ans a écrite pour sa mère qui a été tuée dans la voiture. Il a été sauvé à l'hôpital... Il a écrit une petite lettre dans laquelle il remerciait beaucoup sa mère et disait : Je souhaite que tu sois au ciel, je te verrai au ciel».
L'Église est proche de ces personnes. «Lentement, nous essayons aussi de faire quelque chose avec ceux qui sont restés à Kiev-Žytomyr, l'un des trois diocèses les plus endommagés par les Russes. Maintenant qu'ils sont partis, nous essayons d'apporter de l'aide aux familles, aux quelques personnes qui restent. Je regarde autour de moi dans les communautés paroissiales ou dans les églises pendant la messe, elles sont pleines mais il y a peu d'enfants. Dieu merci, ils ont réussi à s'échapper».
Les gens fuient à nouveau
Au cours de ces 40 jours de guerre, Mgr Jazlovec'kyj a vu de nombreux groupes de personnes traverser Kiev pour se rendre dans l'ouest de l'Ukraine ou dans les pays européens : «De nombreux petits et grands bus organisés par l'État, des voitures, des volontaires les accompagnaient. Ils dormaient partout : chez les gens ou dans les paroisses». «Après, rappelle le prélat, les villes ont été vidées, fermées par les Russes qui ont laissé sortir de petits groupes. Ils disent qu'ils se préparent maintenant à un combat final et le président Zelensky a demandé d'épargner les civils des zones où ce combat pour les régions aura probablement lieu. Nous attendons à nouveau les personnes qui vont maintenant fuir».
Espoirs de paix
Les bâtiments s'effondrent, mais pas l'espoir : «Notre espoir, c'est le Seigneur qui nous aide. Nous sommes encouragés par le grand soutien des pays européens. Nous pensons que petit à petit, la Russie dira non à cette guerre. Nous voyons maintenant qu'ils ne sont pas prêts à s'arrêter. À Boutcha, dans les maisons qu'ils ont vidées, ils ont écrit : "Nous vous apprendrons à respecter les Russes". Là, on ne voit pas cette volonté... Mais les miracles, on le sait, existent. Si nous prions tous ensemble, Dieu nous donne la paix, Dieu ne veut pas voir ce sang et cette grande souffrance du peuple. Nous espérons... Nous demandons de nombreuses prières pour nous».
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