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La Secrétaire d'État du Saint-Siège s'est exprimé lors de Coopera, la deuxième conférence nationale sur la coopération au développement, qui s'ouvre jeudi 23 juin à Rome, en présence du président de la République italienne, Sergio Mattarella. Le cardinal italien a rappelé que la paix ne se construisait pas avec l’envoi d’armes en Ukraine, dont il s’est félicité de la perspective d’adhésion à l’UE.

Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican

«La guerre est à nos portes, le conflit en Ukraine, comme d'autres, nous montre comment la guerre aggrave la tragédie de la faim et produit du sous-développement». Le cardinal Pietro Parolin s'est exprimé lors de Coopera, la deuxième conférence nationale sur la coopération au développement qui se tient ce 23 juin à Rome. Le Secrétaire d'État du Saint-Siège a attiré l'attention sur l'une des conséquences les plus dramatiques que la violence en Europe orientale provoque dans le monde: la crise alimentaire.

Une grande volonté politique

«La solution immédiate n'est que diplomatique», a déclaré le cardinal Parolin, en marge de la conférence, appelant à «débloquer le départ de ces céréales et à les distribuer aux populations qui en ont besoin le plus rapidement possible», «Il faut vraiment une grande volonté politique de la part de tout le monde et surtout je dirais qu'il est important de ne pas lier les choses, c'est-à-dire de ne pas utiliser le blé comme une arme politique et militaire.»

L'envoi d'armes à Kiev

Le Secrétaire d’État a également répondu à la question de l'envoi d'armes à Kiev: «Il est certain que la paix ne peut être construite avec des armes. Toutefois, ce discours, comme je l'ai toujours répété, doit s'inscrire dans le contexte de la question de la légitime défense et des conditions dans lesquelles cette légitime défense peut avoir lieu».

L'adhésion de l'Ukraine à l'UE

Le cardinal, qui considère l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'UE comme «un motif d'encouragement et de soutien» pour le pays, regrette ne voir «aucun fait nouveau» dans la perspective de la paix: «Je suis désolé de dire chaque fois qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Nous sommes toujours ouverts et espérons que quelque chose peut bouger, mais pour l'instant, il n'y a aucun signe».

Pas de querelles politiques dans l'Église

Le cardinal a également mis en garde contre l'introduction dans l'Église de «dissensions politiques». Même si, souligne-t-il, «sans entrer sur le terrain politique, partisan, sectaire, l'Église a la liberté, voire le devoir, d'aborder des thèmes fondamentaux concernant l'homme, sa dignité, la défense de ses droits et sa défense anthropologique. Le discours de l'expression de soi est valable».

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