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Ce samedi s’ouvre le chemin en vue du synode sur la synodalité qui aura lieu en 2023. Dans chaque diocèse, le peuple de Dieu est invité à participer aux débats pour donner son avis et proposer des solutions. Le diocèse de Clermont-Ferrand, comme tant d’autres, se lance dans cette aventure comme nous le confie Mgr Kalist, son archevêque.

Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican

Le coup d’envoi du long chemin synodal en vue de la prochaine réunion des évêques convoquée par le Pape François l’année prochaine sera lancé ce samedi 9 octobre. Un moment de réflexion aura lieu dans la matinée dans la salle du Synode du Vatican avec la participation de représentants du peuple de Dieu, des délégués des réunions internationales des conférences épiscopales et des organismes assimilés, des membres de la Curie romaine, des délégués fraternels, de ceux de la vie consacrée et des mouvements laïcs ecclésiaux, ainsi que du conseil des jeunes. Le Pape François sera présent au début de ces travaux qui prévoient des débats en session plénière et en groupes linguistiques.

Mais le vrai chemin se déroulera dans les diocèses à travers le monde. Chaque évêque est invité par le Pape à consulter le peuple de Dieu pour l’impliquer comme jamais auparavant dans ce processus. Mgr François Kalist, l’archevêque de Clermont-Ferrand, dans le centre de la France, va donc animer pendant quatre mois, un temps trop court hélas selon lui, des réunions pour rassembler les idées autour de la notion abstraite de synodalité, «un mot qui fait peur», reconnaît-il.

Réflexion déjà entamée à Clermont-Ferrand

Pour les fidèles du diocèse de Clermont, la démarche n’est pas nouvelle puisqu’il y a trois ans, l’archevêque a organisé une année des Actes des Apôtres pour relire ce passage de la Bible sur les premiers temps de l’Église et deux ans de réflexion sur la synodalité au niveau local. «Il y a une certaine attente», remarque Mgr Kalist pour débattre de l’avenir de l’Église. Cette fois, pendant les prochains mois, la parole sera donnée aussi à ceux qui sont en dehors de l’Église et à ceux dont l’Église n’a pas l’habitude d’entendre la voix comme les plus pauvres, les malades, les plus vulnérables et les plus éloignés. Une exigence du Pape François bien comprise par Mgr Kalist.

«L’un des défis sera de vivre cette synodalité sans forcément la nommer. Il ne faut pas que ce soit un slogan, une idée. On fera de la synodalité sans le savoir», estime-t-il.

Ce synode, et son étape diocésaine sera l’occasion pour l’archevêque de renouveler les appels car «l’Église est en grande attente de sang neuf et de renouvellement. L’évangélisation n’est pas confiée à quelques responsables, à quelques militants qui sont en place depuis des temps immémoriaux qui seraient toujours les mêmes parce que si c’était le cas cela conduirait à l’étiolement et à la mort»«Il faut donc saisir cette occasion» affirme Mgr Kalist comme une occasion «d’annonce et de mission»