Dân Chúa Âu Châu

Une «référence internationale pour les meilleures pratiques et la coopération»

Mgr Auza salue le processus d’élaboration du Pacte mondial de l’ONU pour « une migration sûre, ordonnée et régulière », car il a été fait d’ « échange animé d’idées », de « débats honnêtes » et d’« innombrables conversations et dialogues » ainsi que « le catalogue des meilleures pratiques qui font maintenant partie du Pacte mondial ». Un processus qui, dit-il, « nous a profondément éduqués sur la réalité de la migration internationale ».

Mgr Bernardito Auza, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège, est intervenu à la Séance de clôture des négociations intergouvernementales sur ce Pacte mondial, à New York, le 13 juillet 2018.

« Ce premier cadre global sur les migrations servira de référence internationale pour les meilleures pratiques et la coopération internationale dans la gestion globale des migrations », a souligné le représentant du Saint-Siège, « non seulement pour les gouvernements, mais aussi pour les entités non gouvernementales, parmi lesquelles les organisations confessionnelles ».

Voici notre traduction de la déclaration de Mgr Auza, faite en anglais.

HG

Déclaration de Mgr Bernardito Auza

Monsieur le Président de l’Assemblée Générale,

Madame la Secrétaire générale adjointe,

Mesdames et Messieurs les co-facilitateurs,

Madame la Représentante spéciale pour les migrations internationales et Secrétaire générale de la Conférence intergouvernementale pour adopter un Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière,

Excellences et chers collègues,

Ma délégation voudrait commencer par remercier les co-facilitateurs et leur équipe pour leur dévouement dans la tâche difficile qui consiste à guider l’ensemble du processus depuis le début jusqu’à ce moment. Ce fut un plaisir de travailler avec vous et nous attendons avec impatience le dernier kilomètre de notre voyage ensemble alors que nous nous dirigeons vers l’adoption officielle du Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière à Marrakech en décembre prochain.

Nous aimerions vous remercier, Madame Arbour, ainsi que votre équipe pour votre soutien technique et vos conseils. Votre bureau a été au cœur du discours positif qui a guidé les phases préparatoires et les négociations intergouvernementales du Pacte mondial.

Mesdames et Messieurs les co-facilitateurs,

Ce processus long et complet nous a profondément éduqués sur la réalité de la migration internationale. L’échange animé d’idées sur la question, les débats honnêtes sur certains termes et principes clés, les innombrables conversations et dialogues entre les délégations et les co-facilitateurs et entre les délégations elles-mêmes, et le catalogue des meilleures pratiques qui font maintenant partie du Pacte mondial ont, espérons-le, transformé notre compréhension de la migration internationale pour le meilleur.

Ce premier cadre global sur les migrations servira de référence internationale pour les meilleures pratiques et la coopération internationale dans la gestion globale des migrations, non seulement pour les gouvernements, mais aussi pour les entités non gouvernementales, parmi lesquelles les organisations confessionnelles, qui sont vraiment les mains et les pieds sur terre pour aider les migrants en difficulté. Ce Pacte mondial rendra plus difficile pour qui que ce soit – États, société civile ou n’importe lequel d’entre nous – d’ignorer les défis auxquels sont confrontés les personnes en déplacement et de ne pas assumer nos responsabilités communes envers eux, en particulier envers ceux qui ont le plus besoin de notre solidarité.

Le pape François résume ces responsabilités partagées et la solidarité en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Ma délégation est convaincue que tous ont fait un effort honnête pour construire l’édifice du Pacte mondial sur les fondements solides de ces principes qui garantissent le respect de la dignité humaine de tous les migrants. Le pape François nous a rappelé il y a exactement une semaine que « devant les défis des mouvements migratoires contemporains, la seule réponse raisonnable est celle de la solidarité et de la miséricorde. Une réponse moins soucieuse de calculs que de la nécessité d’une répartition équitable des responsabilités, d’une évaluation honnête et sincère des alternatives et d’une gestion prudente. Une politique juste est une politique au service de la personne, de toute personne impliquée ; une politique qui prévoit des solutions capables d’assurer la sécurité, le respect des droits et de la dignité de tous; une politique soucieuse du bien-être de son propre pays, tout en tenant compte de celui des autres dans un monde de plus en plus interconnecté. » (1)

Tandis que ma délégation souhaite assurer que l’Église catholique continuera à s’engager pleinement au bénéfice des migrants, en respectant toujours leurs droits et leur dignité humaine, le Saint-Siège nourrit l’espoir que le Pacte mondial ne sera pas seulement une question de bonne gestion des migrations, mais sera vraiment, comme l’est son but ultime, un pas important dans le service de la personne, non seulement de chaque migrant, mais pour toute l’humanité.

Je vous remercie.

***

NOTE

  1. Pape François, Homélie lors de la messe des migrants, Basilique Saint-Pierre, Vatican, 6 juillet 2018.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat