Tin Ngoại Ngữ
Tin Ngoại Ngữ
- Viết bởi Marina Droujinina
ROME, 3 avril 2015 (Zenit.org) - Le « mystère de souffrance » des chrétiens chassés de leurs villages par les djihadistes « est précieux aux yeux de Dieu parce qu'elle est unie à celle du Christ en cette Semaine Sainte », a déclaré le cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l'Évangélisation des Peuples à l’antenne de Radio Vatican.
Il ne faut pas penser que cette souffrance est « inutile » et qu’elle « ne vaut rien », a-t-il ajouté.
Mgr Filoni a apporté 6 000 « colombes » pascales – une grosse brioche italienne typique de Pâques, en forme de colombe - de la part des familles du diocèse de Rome « comme un symbole de paix, mais aussi comme un cadeau autour duquel la famille se réunit » à Pâques. Cela « établit un pont » entre les familles italiennes et celles de réfugiés ici, en Irak, a souligné Mgr Filoni.
En continuant la mission que lui a confiée le pape François en Irak, Mgr Filoni a constaté certains changements positifs dans la situation des réfugiés. Cependant, cette situation reste « difficile et délicate ». Les gens continuent à garder l’espoir même si plusieurs se posent des questions relatives à leur sort. « Plus le temps passe, plus les gens ont la perception que peut-être il n'y a pas d'avenir pour eux », a expliqué le cardinal Filoni.
Mgr Filoni croit que sa présence en Irak ainsi que celle de « plusieurs » autres prêtres c’est un signe de la « solidarité » et de la « proximité » de l’Église qui peut « encourager » les réfugiés. Il ajoute aussi que sa « présence pendant la Semaine Sainte … a un sens d'ordre spirituel: l'exploitation de la souffrance de ces personnes avec le mystère de la souffrance du Christ. »
En rappelant que le pape François a annoncé une Année Sainte de la Miséricorde, le préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples a appelé des musulmans de « vivre » cet événement « ensemble, avec les chrétiens » pour « reconstruire cette fraternité, cette proximité … basées sur le mystère de Dieu, pour la paix, la réconciliation et la miséricorde. »
Marina Droujinina
- Viết bởi Anita Bourdin
ROME, 3 avril 2015 (Zenit.org) - Le pape François préside le Chemin de Croix au Colisée, ce vendredi 3 avril, Vendredi Saint, en mondovision, à 21h15. Les méditations sont disponibles en français à cette adresse:
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/2015/documents/ns_lit_doc_20150403_via-crucis-meditazioni_fr.html
Comme c’est la tradition, parmi les porteurs de la croix seront présents des baptisés venus de pays qui souffrent particulièrement dans le monde: Irak, Syrie, Nigeria, Egypte, Chine, deux Franciscains de la Custodie de Terre Sainte et des religieuses d’Amérique latine.
Mais l'auteur des méditations ajoute un pays: le Pakistan, et il cite les paroles de Shahbaz Bhatti, Ministre pour les minorités, tué par un groupe d’hommes armés, au matin du 2 mars 2011. Il a écrit dans son testament spirituel:
“Je me rappelle d’un vendredi de Pâques quand j’avais seulement treize ans : j’écoutai un sermon sur le sacrifice de Jésus pour notre rédemption et pour le salut du monde. Et je pensai à correspondre à son amour en donnant de l’amour à nos frères et sœurs, en me mettant au service des chrétiens, spécialement des pauvres, de ceux qui sont dans le besoin et des persécutés qui vivent dans ce pays islamique.
Je veux que ma vie, mon caractère, mes actions parlent pour moi et disent que je suis en train de suivre Jésus-Christ. Ce désir est si fort en moi que je me considérerais privilégié si Jésus voulait accepter le sacrifice de ma vie”.
Un prédicateur choisi aussi par Jean-Paul II
Les textes des méditations et des prières ont été préparées par Mgr Renato Corti, évêque émérite de Novare, et prédicateur recherché.
Dès le début de la cause de béatification d’Antonio Rosmini, il a montré un profond intérêt pour sa pensée et il a voulu mettre en valeur cette pensée dans son action pstorale.
Les pères rosminiens lui ont manifesté leur reconnaissance en lui conférant, à Domodossola, l’inscription à l’Institut de la Charité fondé par Rosmini, le 21 février 2009: une forme de lien prévu par Rosmini pour les laïcs qui voudraient suivre le charisme de cet institut.
Mgr Corti réside près de Milan, à Rho, au collège des Oblats des Saints Ambroise et Charles.
En 2005, Jean-Paul II lui avait confié la prédication de la retraite de carême au Vatican.
La croix sera portée par différentes personnes tout au long de la méditation des 14 stations du Chemin de Croix, tandis que deux jeunes Italiens porteront les torches: Irene Gaiardoni et Andrea Marcelletti.
Les chrétiens persécutés représentés au Colisée
Première et quatorzième (dernière) station: le cardinal vicaire du pape pour Rome, Agostino Vallini.
Deuxième station: une famille romaine : Alessandro Faustini et sa femme Rita Angela Fiorentino et leurs six enfants: Diletta, Noemi, Letizia, Miriam, Michele, Gabriele.
Troisième station: une famille adoptive, Francesco et Palma Serra et leurs enfants, Rafaela et Vitor, originaires du Brésil.
Quatrième station: une autre famille italienne : Antonio Langella et Maria Grazia Casalino avec leurs enfants: Alba et Francesco Langella et Antonio Pagano.
Cinquième station: une malade de l’U.N.I.T.A.L.S.I: Marzia De Michele, avec sa soeur, Mariella Trnaquilli et un brancardier, Mario Puglia.
Sixième station: d’Irak, des religieuses dominicaines de Sainte-Catherine de Sienne: Sr Sundus Qasmusa et Sr Susan Sulaiman.
Septième station: de Syrie, Philip Astephan et Wael Salibe.
Huitième station: du Nigeria, Leo Udensi et Charles Nwoke.
Neuvième station: d’Egypte: Malak Gergis et Maikel Hanna.
Dixième station: de Chine, Ivan Zhao et Qi Qiaosu.
Onzième station: de l’Istitut séculier Maria Santissima Annunziata, Sr Silvana Parmegiani et Sr Mariangela Addis.
Douzième station: deux Franciscains de la Custodie de Terre-Sainte: le P. Evenzio Herrera et le P. Gianfranco Pinto Ostuni.
Treizième station: des religieuses d’Amérique latine, de la communauté des Filles de Notre-Dame de la pitié, Sr Francisca Adelaida Rosales Ildefonzo et Sr Ludy Fiorella Corpus Saldaña.
Anita Bourdin
- Viết bởi Vatican Radio
(Vatican 2015-04-03) Pope Francis presided over the liturgy of Our Lord's Passion in St Peter's Basilica on Good Friday. The celebration, recalling the events leading up to Jesus' Crucifixion and death on the Cross, included reflections given by the preacher of the Papal Household, Father Raniero Cantalamessa.Please find below an English translation (by Marsha Daigle Williamson) of Father Cantalmessa’s reflections:“ECCE HOMO!”
We have just heard the account of Jesus’ trial before Pilate. There is one point in particular in that account on which we need to pause.Then Pilate took Jesus and scourged him. And the soldiers plaited a crown of thorns, and put it on his head, and clothed him in a purple robe; they came up to him, saying, “Hail King of the Jews!” and struck him with their hands. . . . So Jesus came out, wearing the crown of thorns and the purple robe. Pilate said to them, “Here is the man!” [Ecce Homo!] ( Jn 19:1-3, 5)
Among the innumerable paintings that have the Ecce Homo as their subject, there is one that has always impressed me. It is by the sixteenth-century Flemish painter, Jan Mostaert. Let me try to describe it. It will help imprint the episode better in our minds, since the artist only transcribes faithfully in paint the facts of the gospel account, especially that of Mark (see Mk 15:16-20).
Jesus has a crown of thorns on his head. A sheaf of thorny branches found in the courtyard, perhaps to light a fire, furnished the soldiers an opportunity for this parody of his royalty. Drops of blood run down his face. His mouth is half open, like someone who is having trouble breathing. On his shoulders there is heavy and worn-out mantle, more similar to tinplate than to cloth. His shoulders have cuts from recent blows during his flogging. His wrists are bound together by a coarse rope looped around twice.
They have put a reed in one of his hands as a kind of scepter and a bundle of branches in the other, symbols mocking his royalty. Jesus cannot move even a finger; this is a man reduced to total powerlessness, the prototype of all the people in history with their hands bound.
Meditating on the passion, the philosopher Blaise Pascal wrote these words one day: “Christ will be in agony until the end of the world; we must not sleep during this time.”[1] There is a sense in which these words apply to the person of Christ himself, that is, to the head of the mystical body, and not just to its members. Not despite being risen and alive now but precisely because he is risen and alive. But let us leave aside this meaning that is too enigmatic and talk instead about the most obvious meaning of these words. Jesus is in agony until the end of the world in every man or woman who is subjected to his same torments. “You did it to me!” (Matt 25:40).
He said these words not only about believers in him; he also said it about every man or woman who is hungry, naked, mistreated, or incarcerated.For once let us not think about social evils collectively: hunger, poverty, injustice, the exploitation of the weak. These evils are spoken about often (even if it is never enough), but there is the risk that they become abstractions—categories rather than persons. Let us think instead of the suffering of individuals, people with names and specific identities; of the tortures that are decided upon in cold blood and voluntarily inflicted at this very moment by human beings on other human beings, even on babies.How many instances of “Ecce homo” (“Behold the man!”) there are in the world! How many prisoners who find themselves in the same situation as Jesus in Pilate’s praetorium: alone, hand-cuffed, tortured, at the mercy of rough soldiers full of hate who engage in every kind of physical and psychological cruelty and who enjoy watching people suffer. “We must not sleep; we must not leave them alone!
”The exclamation “Ecce homo!” applies not only to victims but also to the torturers. It means, “Behold what man is capable of!” With fear and trembling, let us also say, “Behold what we human beings are capable of!” How far we are from the unstoppable march forward, from the homo sapiens sapiens (the enlightened modern human being), from the kind of man who, according to someone, was to be born from the death of God and replace him! [1]
* * *
Christians are of course not the only victims of homicidal violence in the world, but we cannot ignore the fact that in many countries they are the most frequently intended victims. And today there’s the news that 147 Christians have been slaughtered by the fury of Somali jihadist extremists at a university campus in Kenya. Jesus said to his disciples one day, “The hour is coming when whoever kills you will think he is offering service to God” (Jn 16:2). Perhaps never before have these words found such precise fulfillment as they do today.A third-century bishop, Dionysius of Alexandria, has left us a testimony of an Easter celebrated by Christians during the fierce persecutions by the Roman emperor Decius:First we were set on and surrounded by persecutors and murderers, yet we were the only ones to keep festival even then. Every spot where we were attacked became for us a place for celebrations whether field, desert, ship, inn, or prison. The most brilliant festival of all was kept by the fulfilled martyrs, who were feasted in heaven.[1]
This is the way Easter will be for many Christians this year, 2015 after Christ.There was someone who, in the secular press, had the courage to denounce the disturbing indifference of world institutions and public opinion in the face of all this killing of Christians, recalling what such indifference has sometimes brought about in the past.[1]
All of us and all our institutions in the West risk being Pilates who wash our hands.However, we are not allowed to make any denunciations today. We would be betraying the mystery we are celebrating. Jesus died, crying out, “Father, forgive them; for they know not what they do” (Lk 23:34). This prayer was not simply murmured under his breath; it was cried out so that people could hear it well. Neither is it even a prayer; it is a peremptory request made with the authority that comes from being the Son: ”Father, forgive them!” And since he himself had said that the Father heard all his prayers (see Jn 11:42), we have to believe that he heard this last prayer from the cross and consequently that the crucifiers of Christ were then forgiven by God (not of course without in some way being repentant) and are with him in paradise, to testify for all eternity to what extremes the love of God is capable of going.
Ignorance, per se, existed exclusively among the soldiers. But Jesus’ prayer is not limited to them. The divine grandeur of his forgiveness consists in the fact that it was also offered to his most relentless enemies. The excuse of ignorance is brought forward precisely for them. Even though they acted with cunning and malice, in reality they did not know what they were doing; they did not think they were nailing to the cross a man who was actually the Messiah and the Son of God! Instead of accusing his adversaries, or of forgiving them and entrusting the task of vengeance to his heavenly Father, he defended them.
He presents his disciples with an example of infinite generosity. To forgive with his same greatness of soul does not entail just a negative attitude through which one renounces wishing evil on those who do evil; it has to be transformed instead into a positive will to do good to them, even if it is only by means of a prayer to God on their behalf. “Pray for those who persecute you” (Matt 5:44). This kind of forgiveness cannot seek recompense in the hope of divine punishment. It must be inspired by a charity that excuses one’s neighbor without, however, closing one’s eyes to the truth but, on the contrary, seeing to stop evildoers in such a way that they will do no more harm to others and to themselves.
We might want to say, “Lord, you are asking us to do the impossible!” He would answer, “I know, but I died to give you what I am asking of you. I not only gave you the command to forgive and not only an heroic example of forgiveness, but through my death I also obtained for you the grace that enables you to forgive. I did not give the world just a teaching on mercy as so many others have. I am also God and I have poured out for you rivers of mercy through my death. From them you can draw as much mercy as you want during the coming jubilee year of Mercy.”
***
Someone could say, “So then, does following Christ always mean surrendering oneself passively to defeat and to death?” On the contrary! He says to his disciples, “Be of good cheer” before entering into his passion: “I have overcome the world” (Jn 16:33). Christ has overcome the world by overcoming the evil of the world. The definitive victory of good over evil that will be manifested at the end of time has already come to pass, legally and de facto, on the cross of Christ. “Now,” he said, “is the judgment of this world” (Jn 12:31). From that day forth, evil is losing, and it is losing that much more when it seems to be triumphing more. It has already been judged and condemned in its ultimate expression with a sentence that cannot be appealed.
Jesus overcame violence not by opposing it with a greater violence but by enduring it and exposing all its injustice and futility. He inaugurated a new kind of victory that St. Augustine summed up in three words: “Victor quia victima: “Victor because victim.”[1] It was seeing him die this way that caused the Roman centurion to exclaim, “Truly this man was the Son of God!” (Mk 15:39). Others asked themselves what the “loud cry” emitted by the dying Jesus could mean (see Mk 15:37). The centurion, who was an expert in combatants and battles, recognized at once that it was a cry of victory.[1]
The problem of violence disturbs us, shocks us, and it has invented new and horrendous forms of cruelty and barbarism today. We Christians are horrified at the idea that people can kill in God’s name. Someone, however, could object, “But isn’t the Bible also full of stories of violence? Isn’t God called ‘the Lord of hosts’? Isn’t the order to condemn whole cities to extermination attributed to him? Isn’t he the one who prescribes numerous cases for the death penalty in the Mosaic Law?”
If they had addressed those same objections to Jesus during his life, he would surely have responded with what he said regarding divorce: “For your hardness of heart Moses allowed you to divorce your wives, but from the beginning it was not so” (Mt 19:8). The same is true for violence: “at the beginning it was not so.” The first chapter of Genesis presents a world where violence is not even thinkable, neither among human beings themselves nor between people and animals. Not even to avenge the death of Abel, and therefore punish a murderer, is it permissible to kill (see Gen 4:15).
God’s true intention is expressed by the commandment “You shall not kill” more than by the exceptions to that command in the law, which are concessions to the “hardness of heart” and to people’s practices. Violence, along with sin, is unfortunately part of life, and the Old Testament, which reflects life and must be useful for life as it is, seeks through its legislation and the penalty of death at least to channel and curb violence so that it does not degenerate into personal discretion and people then tear each other apart.[1]
Paul speaks about a period of time that is characterized by the “forbearance” of God (see Rom 3:25). God forbears violence the way he forbears polygamy, divorce, and other things, but he is preparing people for a time in which his original plan will be “recapitulated” and restored in honor, as though through a new creation. That time arrived with Jesus, who proclaims on the mount, “You have heard that it was said, ‘An eye for an eye and a tooth for a tooth.’ But I say to you, Do not resist one who is evil. But if anyone strikes you on the right check, turn to him the other also. . . . You have heard that it was said, ‘You shall love your neighbor and hate your enemy.’ But I say to you, Love your enemies and pray for those who persecute you” (Matt 5:38-39, 43-44).
The true “Sermon on the Mount” that changed history is not, however, the one spoken on a hill in Galilee but the one now proclaimed, silently, from the cross. On Calvary Christ delivers a definitive “no” to violence, setting in opposition to it not just non-violence but, even more, forgiveness, meekness, and love. Although violence will still continue to exist, it will no longer—not even remotely—be able to link itself to God and cloak itself in his authority. To do so would make the concept of God regress to primitive and crude stages in history that have been surpassed by the religious and civilized conscience of humanity.
* * *
True martyrs for Christ do not die with clenched fists but with their hands joined in prayer. We have had many recent examples of this. Christ is the one who gave the twenty-one Coptic Christians beheaded in Libya by ISIS this past February 22 the strength to die whispering the name of Jesus.Lord Jesus Christ, we pray for our persecuted brothers and sisters in the faith and for all the Ecce Homo human beings who are on the face of the earth at this moment, Christian and non-Christian. Mary, at the foot of the cross you united yourself to your Son, and you whispered, after him, “Father, forgive them!”
Help us overcome evil with good, not only on the world scene but also in our daily lives, within the walls of our homes. You “shared his sufferings as he died on the cross. Thus, in a very special way you cooperated by your obedience, faith, hope and burning charity in the work of the Savior.”[1] May you inspire the men and women of our time with thoughts of peace and mercy. And of forgiveness. Amen.
Vatican Radio
- Viết bởi Eglises d'Asie
Après la Semaine Sainte et les fêtes de Pâques, le Congrès philippin reprendra ses travaux. Un projet de loi visant à légaliser le divorce a été déposé par deux députées d’un petit parti et l’ordre du jour prévoit l’examen prochain de ce texte à la Chambre des représentants et au Sénat. Après avoir échoué à empêcher, en 2012, le vote d’une loi « sur la santé reproductive et la parentalité responsable », l’épiscopat philippin entend lutter contre la perspective de voir le divorce être légalisé aux Philippines. Le 25 mars 2015, le président de la Conférence des évêques catholiques des Philippines (CBCP) a rendu public le texte ci-dessous, intitulé « CBCP Position against the Divorce Bill and against the Decriminalization of Adultery and Concubinage ».
La traduction est de la Rédaction d’Eglises d’Asie.Soyez sobres, veillez : votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer. (I Pierre 5,8)
A propos du divorce
Un sénateur de la République a récemment déclaré que le fait que les Philippines étaient le seul pays sans loi sur le divorce n’était pas un fait dont nous devrions nécessairement être fiers. A cela, je m’empresse d'ajouter : ce n’est pas non plus quelque chose dont nous devrions être honteux. Que tous les pays dans le monde à part le nôtre aient une loi sur le divorce n’est pas une raison suffisante pour que nous en ayons une. Notre Constitution est la seule au monde à inclure le mot ‘amour’, un terme d’essence non juridique. Ce n’est pas une raison pour l’en extirper de notre loi fondamentale !Les raisons avancées jusqu’à maintenant pour légaliser le divorce peinent à convaincre.
Le divorce, plaident ses avocats, est une solution adaptée aux unions qui s’avèrent tyranniques et déshumanisantes. Ces termes sont forts mais ils relèvent davantage d’une réaction viscérale que rationnelle.L’échec d’un mariage n’est pas une raison suffisante pour divorcer. C’est davantage la preuve que seules des personnes dûment informées peuvent s’y engager. Cela prouve la sagesse de l’Eglise dans la mise en place d’une préparation au mariage sérieuse et le respect de certaines conditions canoniques. Cela prouve la complète inadéquation de la procédure actuelle prévue par la loi philippine qui ne conditionne le mariage qu’à l’enregistrement civil d’un certificat de mariage et à la participation à une préparation civile sur le planning familial.
Si en effet un conjoint s’avère non seulement être autoritaire mais tyrannique et cruel, il existe suffisamment de dispositions dans le Code de la famille, notamment celles qui régissent la séparation légale des conjoints et, dans certains cas, celles qui organisent l’annulation du mariage. Il y a en outre les dispositions bénéfiques de la loi n° 9262 relative à la protection des femmes et des enfants contre les violences conjugales.
Si, d’un autre côté, un conjoint réalise que l’autre – ou lui-même / elle-même – est psychologiquement incapable de remplir les obligations du mariage, le recours parfois abusif à l’article 36 du Code de la famille sur l’incapacité psychologique, ironiquement écrit à partir d’une disposition similaire du droit canon, est disponible.
En d’autres termes, la souffrance supposée d’un conjoint obligé de subir un mariage raté est davantage imaginaire que réelle, et ne concerne que ceux qui ne font pas appel aux solutions aujourd’hui disponibles en fonction des lois existantes.Aussi, on doit se demander pourquoi quelqu’un souhaiterait-il un divorce si une séparation légale, une annulation ou une déclaration de nullité sont des options juridiques possibles ? La réponse est simple : le divorce permet à une personne qui a déjà été mariée de recommencer, même si elle a raté sa première expérience.
Alors qu’une personne peut essayer une voiture et la remplacer par une meilleure si l’essai n’est pas concluant, il est clairement inhumain pour les deux conjoints de permettre un « essai » à l’occasion d’un premier mariage puis d’accorder la possibilité d’un changement de conjoint si l’essai échoue. L’ironie de la situation est que les avocats du divorce sont aussi les champions des droits de l’homme – et il ne peut y avoir de violation des droits de l’homme plus claire que de traiter des êtres humains de la même manière que des voitures ou des biens ménagers !Le divorce dissuade de travailler sur les différences. Le mariage est et devrait être une œuvre en perpétuel devenir. Il n’existe pas, sauf dans l’imagination médiocre d’écrivains à l’eau de rose, de « couple fait l’un pour l’autre » ou bien de couple où l’homme et la femme sont « parfaitement accordés ». Les unions se travaillent sur terre ; elles ne sont pas préfabriquées au Ciel ! Dès lors que le divorce sera rendu possible, les couples seront moins enclins à travailler sur leurs différences, à dialoguer et à travailler à imaginer des solutions, car il y aura une solution à portée de main pour résoudre leurs « incompatibilités ». Travailler à faire que des tempéraments différents, des attitudes éventuellement opposées et des perspectives divergentes s’harmonisent constitue un véritable défi, mais lorsque l’Etat offrira la possibilité de mettre fin à une union, on peut s’attendre à ce que les efforts mis en œuvre pour faire en sorte qu’un mariage « fonctionne » seront réduits à la portion congrue.
En toute logique, le divorce place ses partisans face au dilemme qui consiste à choisir entre faire du mariage une farce ou le lieu de l’arbitraire. En effet, une loi sur le divorce en effet donnera soit la possibilité de divorcer pour n’importe quel motif – auquel cas le mariage est réduit à n’être qu’une farce –, soit il sera accordé pour certains motifs bien précis. Mais s’il est prononcé pour des motifs précis – des différences irréconciliables entre époux, par exemple –, qui pourra dire qu’une personne est plus mise en danger par telle ou telle différence irréconciliable qu’une épouse peut l’être par les ronflements incessants de son mari la nuit ? Fixer les motifs par lesquels un divorce peut être prononcé s’avère toujours extrêmement délicat, sinon carrément fantaisiste, pour la simple raison que cela revient à assumer que quelqu’un est en position de mesurer le degré de misère ou de difficulté, pour dire qu’au-delà de tel ou tel niveau de difficulté, un divorce vaut mieux mais qu’en-deçà de ce niveau, le divorce ne peut pas être accordé. Mais comment s’y prend-on pour établir une telle hiérarchie des misères ?
Le divorce fait des enfants des victimes. La séparation des parents est toujours un acte traumatisant pour les enfants dans la mesure où ils doivent choisir entre leur père et leur mère lorsque la justice se prononce sur la question du droit de garde. La garde partagée ou les droits de visite sont de bien pauvres substituts en regard d’une vie commune sous le même toit. De plus, le divorce ouvre sur un nouveau traumatisme dès lors qu’il permet à une personne parfaitement étrangère aux enfants – le nouveau conjoint – de partager ce qui est leur quotidien.La société devrait pouvoir compter sur des engagements irrévocables.
La promesse d’un médecin de servir la vie et de ne pas la détruire, la promesse d’un fonctionnaire de servir et de défendre la Constitution, la promesse des époux d’être fidèle l’un à l’autre, la promesse d’un prêtre de refléter sur terre l’amour du Bon Pasteur pour ses brebis – toutes ces promesses sont des engagements sur lesquels la société a le droit de s’appuyer et qui interdisent à ceux qui les ont pris de les trahir. Si vous n’êtes pas en mesure de tenir vos engagements, n’en prenez pas ! Ne revendiquez pas les droits qui sont attachés à ces promesses tout en refusant les devoirs qui y sont tout autant attachés !
Dépénaliser l’adultère et le concubinage ?
L’Etat envoie des signaux à l’opinion publique et éduque les citoyens par les encouragements qu’il offre aussi bien que par les matières qu’il pénalise. En punissant les conduites offensantes, l’Etat indique où se situe son idéal de cohésion sociale et de vie en commun. Dans l’article II de la Constitution, on peut lire : « Section 12. L’Etat reconnaît le caractère sacré de la vie de famille ; il protège et renforce la famille comme institution sociale autonome fondamentale. »L’adultère et le concubinage sont inscrits dans notre Code pénal depuis des siècles. Les rayer de la liste des crimes et délits, cela ne signifierait-il pas que le message envoyé à la société philippine est désormais que les relations et le marivaudage sexuel avec une autre personne que son époux sont permis ? Comment un tel projet de loi pourrait « protéger et renforcer la famille comme institution fondamentale de la société » ? Même s’il est vrai que l’article II de la Constitution ne fait qu’énoncer des grands principes, les directions qu’il donne orientent la législation et charpentent la jurisprudence.
Si ce n’était pas le cas, ces grands principes n’auraient pas lieu de se trouver dans notre Constitution.Selon notre loi VAWC [Anti-Violence Against Women and their Children Act, loi de 2004 - NdT] – votée pour inscrire dans le droit national les pactes internationaux tels que la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ou le Pacte sur les droits des enfants –, nous considérons la violence non seulement sous son acception physique mais aussi psychologique. Peut-il y avoir violence plus grande pour un conjoint que de voir l’autre conjoint engagé dans une relation sexuelle et entrer dans une relation intime avec une autre personne ? Comment peut-on considérer que la cohérence de notre droit sortira renforcée du fait que nous dépénalisons d’un côté ce que nous considérons comme une violence criminelle et cruelle de l’autre ?
En revanche, ce qui pourrait être fait est de supprimer la distinction, à caractère discriminatoire, qui existe entre l’adultère et le concubinage. Cela fait longtemps en effet qu’il a été noté que limiter la qualification de l’adultère uniquement aux femmes présente un indéniable caractère discriminatoire. Le concubinage, défini comme le crime par lequel un mari peut être poursuivi pour s’être engagé dans une relation extra-maritale, est plus difficile à prouver car il est défini comme étant « la cohabitation avec une autre personne dans des circonstances scandaleuses » ; quant à l’adultère, il est défini par le seul fait pour une épouse d’être surprise à avoir des relations sexuelles avec un homme autre que son mari. Il y a là une asymétrie qui devrait être corrigée.Nous avons fait des progrès considérables en ce qui concerne la protection des femmes et des enfants. La proposition visant à voter une loi sur le divorce et à dépénaliser l’adultère et le concubinage va dans le sens contraire. Nous ne devrions pas nous prêter à la manœuvre qui consiste à soutenir une telle incohérence morale et juridique !
Que la Parole de Dieu nous guide
Des Pharisiens s’approchèrent de lui pour le mettre à l’épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour n’importe quel motif ? » Il répondit : « N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme, et dit : À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d’un acte de divorce avant la répudiation ? » Jésus leur répond : « C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi. Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – et qu’il en épouse une autre, il est adultère. » (Matthieu 19, 3-9)De la Conférence des évêques catholiques des Philippines (CBCP),
25 mars 2015, Solennité de l’Annonciation.
Mgr Socrates B. Villegas,
archevêque de Lingayen-Dagupan, président de la CBCP.
(Source: Eglises d'Asie, le 3 avril 2015)
- Viết bởi Anne Kurian
ROME, 1 avril 2015 (Zenit.org) - Une délégation du Conseil pontifical Cor Unum – dicastère "de la charité du pape" – s'est rendue en Irak et a apporté aux réfugiés une icône de « Marie qui défait les noeuds », bénie par le pape.
De retour du voyage, le sous-secrétaire Mgr Segundo Tejado Muñoz donne son témoignage au micro de Radio Vatican, le 31 mars : « il s'agissait avant tout de rencontrer les personnes et familles réfugiées, chassées de leurs terres ».
Appel à la solidarité des catholiques
Les participants à la mission, parmi lesquels M. Michel Roy, secrétaire général de Caritas Internationalis, ont également encouragé les organisations humanitaires catholiques travaillant sur le terrain : « ils sont les bras de l’Église... et ils travaillent vraiment dans des situations très difficiles ».
Mgr Tejado Muñoz détaille le contexte de l'accueil des réfugiés, alors que certaines familles vivent « une rancœur » qui s'exprime en « violence », et que nombre d'hommes, sans travail, « restent tout le jour sans rien faire ».
Soutenus par l’Église, les volontaires sont appelés non pas à se contenter de « donner à manger ou chercher un logement », mais à « apporter la présence du Seigneur, dans cette situation absurde et complètement injuste ».
La mission du dicastère s'est rendue à Erbil, dans le Kurdistan irakien, puis à Duhok, qui abrite une grande partie des réfugiés – chrétiens et d'autres minorités – de la plaine de Ninive. Caritas Irak y organise des aides dans les domaines de l’éducation, de la santé et du logement.
A Erbil, la délégation a visité des camps et a rencontré entre autres le représentant des Nations-Unies, qui a exprimé la préoccupation de l'ONU, constatant une diminution des fonds alloués aux aides : « Je profite de cette occasion pour faire appel à la solidarité des catholiques, afin qu'aucun projet ne soit interrompu par manque de fonds », car « la situation humanitaire est très grave », souligne Mgr Tejado Muñoz.
Marie qui défait les noeuds en Irak
La veille du départ, le 25 mars, le sous-secrétaire et Mgr Khaled Ayad Bishay, official de la Congrégation pour les Églises orientales, ont demandé au pape de bénir une icône de « Marie qui défait les nœuds » : « Il y a tant de nœuds à défaire dans cette situation en Irak... Nous avons apporté cette Vierge bénie par le pape aux évêques, aux représentants de ces Églises, de ces organisations, de ces réfugiés. »
« Le pape nous a encouragés, nous sommes partis avec sa bénédiction. En ce temps pascal, nous avons apporté la nouvelle que le Christ est ressuscité et que même dans une situation aussi difficile il y a toujours une lumière : la Résurrection du Christ, qui a vaincu la mort », ajoute-t-il.
Mgr Tejado Muñoz évoque l'avenir très incertain : « il ne sera pas facile aux familles de retourner chez elles... C'est ce qu'ils désirent, mais il confient aussi : “Ce ne sera pas facile, car souvent nous avons été menacés par nos propres voisins, qui nous disaient que quand daesh arriverait ils nous dénonceraient”. C'est vraiment une situation dramatique ! »
« On estime aujourd'hui à 2,5 millions les réfugiés rien qu'en Irak... Même si nous ne sommes restés que quelques jours, nous avons touché de nos mains la souffrance de ces personnes, de ces familles », conclut-il.
Anne Kurian
- Viết bởi Constance Roques
ROME, 1 avril 2015 (Zenit.org) - « Comme ce sera beau lorsqu’à la fin de notre vie, avec nos erreurs, nos péchés, et aussi avec nos bonnes œuvres, avec notre amour du prochain, nous pourrons dire à notre Père, comme Jésus : "Tout est accompli !" », déclare le pape François lors de l'audience générale de ce 1er avril 2015, place Saint-Pierre.
Le pape a consacré la catéchèse de ce Mercredi Saint au Triduum pascal, « sommet de toute l’année liturgique et sommet de notre vie chrétienne ».
Méditant notamment sur la Dernière Cène, il a souligné : « chaque fois que nous faisons le mémorial du Seigneur dans l’Eucharistie, nous communions au Christ serviteur pour obéir à son commandement, celui de nous aimer comme il nous a aimés. Si nous nous approchons de la sainte communion sans être sincèrement disposés à nous laver les pieds les uns aux autres, nous ne reconnaissons pas le Corps du Seigneur. »
Évoquant également le Vendredi Saint, il a rendu hommage aux martyrs, qui encore aujourd'hui « offrent leur vie avec Jésus pour confesser leur foi... C’est le service du témoignage chrétien jusqu’au sang, le service que Jésus nous a rendu ».
A.K.
Catéchèse du pape François
Chers frères et sœurs, bonjour !
Demain sera le Jeudi saint. Dans l’après-midi, avec la messe du « Repas du Seigneur », commencera le Triduum pascal de la passion, la mort et la résurrection du Christ, qui est le sommet de toute l’année liturgique et aussi le sommet de notre vie chrétienne.
Le Triduum s’ouvre avec la commémoration du Dernier repas. La veille de sa passion, Jésus offrit à son Père son corps et son sang sous les espèces du pain et du vin et, les donnant en nourriture à ses apôtres, il leur commanda d’en perpétuer l’offrande en mémoire de lui. L’Évangile de cette célébration, qui rappelle le lavement des pieds, exprime la même signification que l’Eucharistie dans une autre perspective. Jésus, comme un serviteur, lave les pieds de Simon Pierre et des onze autres disciples (cf. Jn 13, 4-5). Par ce geste prophétique, il exprime le sens de sa vie et de sa passion, comme un service rendu à Dieu et à ses frères : « car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir » (Mc 10,45).
C’est aussi ce qui s’est passé lors de notre baptême, quand la grâce de Dieu nous a lavés du péché et que nous avons revêtu le Christ (cf. Col 3,10). Cela se produit chaque fois que nous faisons le mémorial du Seigneur dans l’Eucharistie : nous communions au Christ serviteur pour obéir à son commandement, celui de nous aimer comme il nous a aimés (cf. Jn 13,34 ; 15,12). Si nous nous approchons de la sainte communion sans être sincèrement disposés à nous laver les pieds les uns aux autres, nous ne reconnaissons pas le Corps du Seigneur. C’est le service de Jésus qui se donne lui-même, totalement.
Puis, après-demain, dans la liturgie du Vendredi saint, nous méditons sur le mystère de la mort du Christ et nous adorons la Croix. Dans les derniers moments de sa vie, avant de remettre l’esprit à son Père, Jésus dit : « Tout est accompli ! » (Jn 19,30). Que signifie cette parole que dit Jésus : « Tout est accompli ! » ? Cela signifie que l’œuvre du salut est accomplie, que toutes les Écritures trouvent leur plein accomplissement dans l’amour du Christ, l’Agneau immolé. Par son sacrifice, Jésus a transformé la plus grande iniquité dans le plus grand amour.
Au cours des siècles, des hommes et des femmes, par le témoignage de leur existence, reflètent un rayon de cet amour parfait, plein, non contaminé. J’aime rappeler un témoin héroïque de notre époque, le père Andrea Santoro, prêtre du diocèse de Rome et missionnaire en Turquie. Quelques jours avant d’être assassiné à Trébizonde, il écrivait : « Je suis ici pour habiter au milieu de ce peuple et permettre à Jésus de le faire en lui prêtant ma chair… On ne devient capables du salut qu’en offrant sa propre chair. Le mal qui est dans le monde doit être porté et la souffrance doit être partagée, en l’absorbant dans notre propre chair jusqu’au bout, comme l’a fait Jésus » (A. Polselli, Don Andrea Santoro, les héritages, Città Nuova, Rome 2008, p. 31). Que cet exemple d’un homme de notre époque, et tant d’autres, nous soutiennent dans l’offrande de notre vie comme un don d’amour pour nos frères, à l’imitation de Jésus. Et aujourd’hui aussi, il y a tant d’hommes et de femmes, de vrais martyrs, qui offrent leur vie avec Jésus pour confesser leur foi, uniquement pour cette raison. C’est un service, le service du témoignage chrétien jusqu’au sang, le service que Jésus nous a rendu : il nous a rachetés jusqu’au bout. Et c’est cela, la signification de la parole : « Tout est accompli ! ». Comme ce sera beau lorsqu’à la fin de notre vie, avec nos erreurs, nos péchés, et aussi avec nos bonnes œuvres, avec notre amour du prochain, nous pourrons dire à notre Père, comme Jésus : « Tout est accompli ! » ; non avec la perfection avec laquelle lui-même a pu le dire, mais de dire : « Seigneur, j’ai fait tout ce que j’ai pu. Tout est accompli. » En adorant la Croix, en regardant Jésus, pensons à l’amour, au service, à notre vie, aux martyrs chrétiens, et cela nous fera du bien de penser à la fin de notre vie. Personne d’entre nous ne sait quand cela arrivera, mais nous pouvons demander la grâce de pouvoir dire : « Père, j’ai fait tout ce que j’ai pu. Tout est accompli. »
Le Samedi saint est le jour où l’Église contemple le « repos » du Christ dans la tombe après le combat victorieux de la croix. Le Samedi saint, l’Église, une fois encore, s’identifie avec Marie : toute sa foi est recueillie en elle, la première et parfaite disciple, la première et parfaite croyante. Dans l’obscurité qui enveloppe la création, elle reste seule à garder allumée la flamme de la foi, espérant contre toute espérance (cf. Rm 4,18) dans la résurrection de Jésus.
Et pendant la grande Vigile pascale où résonne à nouveau l’Alléluia, nous célébrons le Christ ressuscité, centre et fin du cosmos et de l’histoire ; nous veillons, pleins d’espérance, dans l’attente de son retour, quand la Pâque sera pleinement manifestée.
Parfois, l’obscurité de la nuit semble pénétrer dans l’âme ; parfois nous pensons : « désormais il n’y a plus rien à faire » et notre cœur ne trouve plus la force d’aimer… Mais c’est précisément dans cette obscurité que le Christ allume le feu de l’amour de Dieu : une lueur perce l’obscurité et annonce un nouveau commencement, quelque chose commence dans l’obscurité la plus profonde. Nous savons que la nuit est « plus nuit », plus obscure juste avant que le jour ne commence. Mais c’est précisément dans cette obscurité que le Christ est vainqueur et qu’il allume le feu de l’amour. La pierre de la souffrance est renversée, laissant place à l’espérance. Voilà le grand mystère de Pâques ! En cette sainte nuit, l’Église nous remet la lumière du Ressuscité, pour qu’il n’y ait pas en nous le regret de celui qui dit « désormais… », mais l’espérance de celui qui s’ouvre à un présent plein d’avenir : le Christ a vaincu la mort, et nous avec lui. Notre vie ne finit pas devant la pierre du tombeau, notre vie va au-delà avec l’espérance dans le Christ qui est ressuscité justement de ce tombeau. En tant que chrétiens, nous sommes appelés à être des sentinelles du matin, qui sachent distinguer les signes du Ressuscité, comme l’ont fait les femmes et les disciples accourus au tombeau à l’aube du premier jour de la semaine.
Chers frères et sœurs, en ces jours du Triduum saint, ne nous limitons pas à commémorer la passion du Seigneur, mais entrons dans le mystère, faisons nôtres ses sentiments, ses attitudes, comme nous invite à le faire l’apôtre Paul : « Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus » (Ph 2,5). Alors nous ferons une « bonne Pâque ».
Traduction de Zenit, Constance Roques
- Viết bởi Anita Bourdin
ROME, 1 avril 2015 (Zenit.org) - "Jésus, par son sacrifice, a transformé la plus grande iniquité en plus grand amour", a affirmé le pape François au cours de sa catéchèse en italien, ce mercredi 1er avril, place Saint-Pierre, en présence de 20 000 visiteurs, avant de citer don Andrea Santoro (1945-2006) comme un exemple de l'imitation du Christ aujourd'hui.
Don Andrea Santoro, prêtre catholique originaire de Rome, a été assassiné, à 60 ans, le dimanche 5 février 2006, à Trébizonde, en Turquie, où il était missionnaire "Fidei donum" depuis cinq ans: il était en prière dans l'église Sainte-Marie lors qu'il a été abattu. Un lycéen de 16 ans, Oguzhan Akdin, a été condamné en octobre 2006 à plus de 18 ans de prison: il disait avenir été motivé par la protestation contre les caricatures de Mahomet.
"Après demain, a expliqué le pape François, dans la liturgie du Vendredi Saint, nous méditons le mystère de la mort du Christ et nous adorons la Croix. Aux derniers instants de sa vie, avant de remettre l'esprit au Père, Jésus dit: "Tout est accompli!" (Jn 19, 30). Que signifie cette parole?"
L'offrande de notre vie comme don d'amour
"Elle signifie, a répondu le pape, que l'oeuvre du salut est accomplie, que toutes les Ecritures trouvent leur plein accomplissement dans l'amour du Christ, l'Agneau immolé. Jésus, par son sacrifice, a transformé la plus grande iniquité en plus grand amour."
"Au cours des siècles, a expliqué le pape, il y a des hommes et des femmes qui, par le témoignage de leur existence, reflètent un rayon de cet amour parfait, plein, non contaminé. J'aime à rappeler un témoin héroïque de notre époque, don Andrea Santoro, prêtre du diocèse de Rome missionnaire en Turquie. Quelques jours avant d'être assassiné à Trébizonde, il écrivait: "Je suis ici pour habiter au milieu de ces personnes et de permettre à Jésus de le faire en lui prêtant ma chair… On ne devient capable de salut qu'en offrant sa propre chair. Le mal du monde doit être porté, et la douleur partagée, en l'absorbant à fond dans sa propre chair, comme Jésus l'a fait" (A. Polselli, Don Andrea Santoro, le eredità, Città Nuova, Roma 2008, p. 31). Que cet exemple d'un homme de notre époque, et tant d'autres, nous soutiennent dans l'offrande de notre vie comme don d'amour à nos frères, à l'imitation de Jésus."
Silencieux et courageux
Le pape émérite Benoît XVI avait souhaité que « le Seigneur accueille l’âme de ce serviteur silencieux et courageux de l’Evangile et qu’Il fasse que le sacrifice de sa vie contribue à la cause du dialogue entre les religions et de la paix entre les peuples ». Il a aussi évoqué le "témoignage" d'Andrea Santoro dans son homélie à la maison de la Vierge Marie à Ephèse, le 29 novembre de la même année: "C'est avec une profonde confiance que nous chantons, avec Marie, le «magnificat» de la louange et de l'action de grâce à Dieu, qui s'est penché sur l'humilité de sa servante. Nous le chantons avec joie, même lorsque nous sommes éprouvés par les difficultés et les dangers, comme l'atteste le beau témoignage du prêtre romain don Andrea Santoro, que j'ai plaisir à rappeler au cours de cette célébration."
Anita Bourdin
- Viết bởi Anita Bourdin
ROME, 1 avril 2015 (Zenit.org) - Le pape François invoque l’intercession de Jean-Paul II pour toute l’Eglise afin que “la lumière de la résurrection resplendisse sur toutes les ombres de notre vie”.
Le pape a évoqué le 10e anniversaire de la mort de Jean-Paul II – le 2 avril 2005 - à deux occasions, en s’adressant aux Polonais et puis aux Italiens, lors de l’audience générale de ce mercredi 1er avril, place Saint-Pierre, en présence de quelque 20.000 visiteurs du monde entier.
Aux Polonais, le pape a rappelé le souvenir de Jean-Paul II comme “un grand témoin du Christ souffrant, mort et ressuscité”.
Puis le pape a invoqué l’intercession de saint Jean-Paul II: “Nous lui demandons d’intercéder pour nous, pour les familles, pour l’Eglise, afin que la lumière de la résurrection resplendisse sur toutes les ombres de notre vie et nous remplisse de joie et de paix. Loué soit Jésus-Christ.”
“C’est demain le 10e anniversaire de la mort de saint Jean-Paul II, a dit le pape en italien: son exemple et son témoignage sont toujours vivants parmi nous.”
“Chers jeunes, a-t-il ajouté, apprenez à affronter la vie avec son ardeur et avec son enthousiasme; chers malades, portez avec joie la croix de la souffrance comme il nous l’a enseigné; et vous, chers nouveaux mariés, mettez toujours Dieu au centre, afin que votre histoire conjugale ait plus d’amour et de bonheur.”
Anita Bourdin
- Viết bởi +Archbishop Bernardito Auza
(Vatican 2015-03-28) The Holy See delegation at the United Nations on Friday co-sponsored a panel on “The Relevance of Interreligious and Inter-Civilizational Dialogue to the Post-2015 Sustainable Development Goals.
”During the discussion, the Permanent Observer of the Holy See to the United Nations, Archbishop Bernardito Auza, spoke about the role of religions and faith-based play in the eradication of poverty.“Though primarily inspired by a spiritual and moral mission, religions and faith-based organizations care for the flourishing of the entire human person,” Archbishop Auza said.“Because human progress is an integral part of their vision and mission, besides places of worship they also construct community-building centers, hospitals, schools and universities. Locally rooted, they have first-hand knowledge of the many forms of poverty and inequalities,” he continued.
Archbishop Auza said religious organizations have both “grassroots-level credibility” and the advantage of being “universally networked.”In working to lift peoples out of poverty, religions and faith -based organizations fight to remedy the structural causes of poverty, injustice and exclusion,” the Archbishop said. “To cite just one example, Pope Francis exhorts us to say no to a financial system that rules rather than serves, a system that produces inequalities rather than shared prosperity.
”Remarks of H.E. Archbishop Bernardito Auza
Permanent Observer of the Holy See to the United Nations
at the Consultation on “The Relevance of Interreligious and Inter-Civilizational Dialogue to the Post-2015 Sustainable Development Goals” United Nations, New York, March 27, 2015
Excellencies, Distinguished Panelists, Friends, Ladies and Gentlemen,
I would like to join the organizers of this Consultation and our fellow co-sponsors in thanking you for your attendance today, as we consider the importance of interreligious, intercultural and inter-civilizational dialogue in fostering human and social development. I would like to focus my remarks on the theme in connection with the first and the sixteenth sustainable development goals. Thus:
First, I would talk on the role of religions and faith-based organizations in the achievement of the first and overarching goal of the eradication of poverty; and, then, I would comment on the nexus between interreligious, intercultural and intercivilizational dialogue and development in the promotion of just and peaceful societies, without which sustainable development will not be able to be achieved. I was recently invited to two speak on two events that had religion and sustainable developments goals in their titles. The first was the Special Event of the General Assembly entitled “World Interfaith Harmony: Multi-religious Partnership for Sustainable Development,” which was held on February 6 at the Economic and Social Council Chamber.
The second was a roundtable on the role of religions and faith-based organizations in the eradication of extreme poverty, organized by the World Bank Group on February 18 at its headquarters in Washington, D.C.I was wondering why a huge financial institution like the World Bank, or a huge international organization like the United Nations, would turn to religions and their organizations to better assure the realization of sustainable development goals. I would daringly suppose that these conferences were a recognition of the contributions of religions and their organizations to the life of individuals and of societies, in particular the help they provide those who are trying to emancipate themselves from various forms of extreme poverty.
In fact, according to the World Bank President, Dr. Jim Kim, even with the rosy growth forecasts for the next 15 years, with growths like those between 2000 and pre-crisis 2008, still the world could not eradicate extreme poverty. From the present 14.5% of the world’s population extremely poor, the number could only be reduced to 7% by 2030. However, with the collaboration of faith-based and other civic organizations, we can bring down that number down to just 3% by 2030.
In real numbers, that is a significant contribution.In spite of their contributions, religions and faith-based organizations do not pretend to be what they are not. From the Catholic perspective, religions and faith-based organizations are not economic or political entities; they are neither a parallel World Bank nor a parallel United Nations, nor identical with non-faith-based NGOs. Their strength does not lie in material resources or scientific expertise — which are, indeed, very useful in the fight to eradicate extreme poverty — but in their being a spiritual force and a moral compass, in their being “enablers” of individuals and societies to recognize and respect the inherent dignity of each and every human person.
Though primarily inspired by a spiritual and moral mission, religions and faith-based organizations care for the flourishing of the entire human person. Because human progress is an integral part of their vision and mission, besides places of worship they also construct community-building centers, hospitals, schools and universities. Locally rooted, they have first-hand knowledge of the many forms of poverty and inequalities. They have grassroots-level credibility and evidence-based expertise. Their local presence favors dialogue among grassroots groups. Universally networked, they are effective advocates for causes like the eradication of extreme poverty and the promotion of just and peaceful societies.
In working to lift peoples out of poverty, religions and faith -based organizations fight to remedy the structural causes of poverty, injustice and exclusion. To cite just one example, Pope Francis exhorts us to say no to a financial system that rules rather than serves, a system that produces inequalities rather than shared prosperity.
Dear friends,
The nexus between interreligious dialogue and the fostering of peaceful and just institutions and societies reminds me of a book entitled Religion, The Missing Dimension of Statecraft. It attempts to restore religion to its rightful place in the conduct of international diplomacy, in particular in resolving conflicts. I won’t give you more details about the book lest you accuse me of marketeering… especially considering that I won’t get a percentage in advertising it! But I do urge you to read it. And, albeit taking the opposite side of the argument, who would not remember today Samuel Huntington’s The Clash of Civilizations and the Remaking of the World Order?
We are here, because we believe in “dialogue” and not in “clash”. The good news that it describes is that religious leaders and believers play leading roles in the fight for peace and justice; in defending human rights; in welcoming the marginalized; in ending various forms of exploitation, trafficking and violence; and in building ways to achieve stable situations crucial for long-term development.
The bad news is that there are glaring exceptions. Sadly we continue to witness violent cases that demonstrate the dark side of religious passion divorced from reason, of zeal for one’s belief at the expense of fundamental human rights. The thesis of my remark is simple: namely, development can only thrive in the context of peaceful societies. The evaluations on the Millennium Development Goals clearly demonstrate the direct relation between the two: Countries in conflict have lagged far behind in the realization of the MDGs; indeed, many have suffered regressions.
I believe that fostering the action of religious bodies and the fruitful cooperation among religions is essential to forming and consolidating peaceful, just, accountable and inclusive societies, without which the sustainable development goals cannot be achieved. The strength of religions and their cooperation to foster peaceful and inclusive societies essential for development rests on their capacity to raise and nurture prophets and builders who are able to inspire concrete action, develop rapport of immediacy with individuals and communities, and rally people to work together for something greater than themselves.
The work of building the types of societies and institutions needed for sustainable development requires patience and perseverance. The construction takes place through thousands of daily actions that are building blocks of just and peaceful societies. It’s expedited when people are able to transcend selfishness, a spirit of vengeance, and the phobia that if others are helped to advance, you lose rather than win. In bringing about these factors key to genuine development, the contributions of religious believers working together cannot be overstated.
Pope Francis has emphasized that true interreligious dialogue is not so much a conversation but a mutual journey. It’s about building bridges rather than walls. It begins with a conviction that others have something good and valuable to say, with a focus on what one has in common rather than with differences, with embracing rather than excluding. It doesn’t ignore differences, because differences matter; but it seeks to understand those differences and treat the persons who hold them with respect.
Interreligious dialogue is a dialogue of life in which different parties have the courage to encounter others as they are, recognize the values they have in common and begin to work together to have those shared values reflected in society. Among those values are the conviction that religious faith is a good for society, that it should be part of the solution and not of the problem, a deep respect for human dignity and religious freedom, a commitment to peaceful coexistence and, most of all, love for others based on love for God.
I would like to conclude my remarks by citing Pope Francis, who affirms that “interreligious dialogue is a necessary condition for peace in the world” and that such “a dialogue that seeks social peace and justice is in itself, beyond all merely practical considerations, an ethical commitment that brings about a new social situation.”
Thank you for the kind attention.
+Arbishop Bernardito AUZA
- Viết bởi +Archbishop Bernardito Auza
Vatican 2015-03-28 The Vatican on Friday told the United Nations Security Council that Christians are facing an “existential fear” in the Middle East.The Security Council was hosting an open debate on “The victims of attacks and abuses on ethnic or religious grounds in the Middle East”.
Archbishop Bernardito Auza, the Permanent Observer of the Holy See to the UN, said urged the international community to do all it can to prevent further victims of attacks and abuses for ethnic and/or religious grounds.“Faced with the unbearable situation of living in a conflict zone controlled by terrorist and extremist organizations who constantly threaten them with death, and with a deep sense of feeling abandoned to their fate, by the legitimate authorities and the International Community, entire communities of Christians, especially from Northern Iraq, have been brutally forced to flee their homes and they have sought refuge in the Kurdistan region of Iraq and in the neighbouring countries of the region,” said Archbishop Auza.
He called on all “leaders and people of goodwill in the region and throughout the world to act before it’s too late” to prevent genocide, war crimes, crimes against humanity and ethnic cleansing and their incitement.Archbishop Auza reminded the Security Council “when a State is unable or unwilling to uphold this primary responsibility [to protect its population from these crimes], the International Community must be prepared to take action to protect populations in accordance with the Charter of the United Nations.”The full text of the intervention by Archbishop Auza is below
Intervention of H.E. Archbishop Bernardito Auza,
Apostolic Nuncio and Permanent Observer of the Holy See to the UN
United Nations Security Council Open Debate on
“The victims of attacks and abuses on ethnic or religious grounds in the Middle East”New York, 27 March 2015
Mr. President,At the very outset, the Holy See wishes to express its sincere gratitude to your Presidency for having convened today’s Open Debate on “the victims of attacks and abuses on ethnic or religious ground in the Middle East”. This debate is not only timely but it is most urgent, especially when we call to mind those who have already lost their lives, for whom this Open Debate has come too late. Their fate urges us to do all that we can to prevent further victims of attacks and abuses for ethnic and/or religious grounds. Christians and other religious minorities of the Middle East seek to be heard by this Council and other International fora, not in some abstract form, but in a manner that is truly conscious of their pain and suffering and their existential fear for their survival in the Middle East and beyond.
We must acknowledge that the problem exists and that the hour is grave. Ethnic and religious communities --- including Turkmen, Shabaks, Yazidi, Sabaeans, Kaka’e, Faili Kurds, Shi’ite Arabs and even Sunni Arabs and Kurds --- face extreme pressures, abuses of human rights, torture, killing and all forms of persecution purely for the faith they profess or for the ethnic group to which they belong.
The Christians in the Middle East have been specifically targeted, killed or forced to flee from their homes and countries. We have helplessly watched Assyrian Christians kidnapped in Iraq by the so-called “Islamic State” group, Egyptian Coptic Christians beheaded by ISIL-affiliated organizations in Libya, and the near elimination of Christians in Mosul. Only 25 years ago, there were nearly two million Christians living in Iraq; while the most recent estimates are less than a quarter of this figure. Faced with the unbearable situation of living in a conflict zone controlled by terrorist and extremist organizations who constantly threaten them with death, and with a deep sense of feeling abandoned to their fate, by the legitimate authorities and the International Community, entire communities of Christians, especially from Northern Iraq, have been brutally forced to flee their homes and they have sought refuge in the Kurdistan region of Iraq and in the neighbouring countries of the region.
The Holy See expresses profound gratitude to countries and leaders in the region who openly defend the Christians as an integral part of the religious, historical and cultural fabric of the region. For 2,000 years, Christians have called the Middle East ho me; indeed, as we all know, the Middle East is the cradle of Christianity. Thus, it pains us so deeply that these ancient Christian communities in the region --- many of whom still speak Aramaic, the language of Jesus Christ --- are among those threatened with extinction. Their uninterrupted existence in the region is testimony of many centuries of coexistence, side by side, with Muslims and other religious and ethnic communities. These communities are an integral part of the cultural religious identity of the Middle East, thus their disappearance from the Middle East would not only be a religious tragedy but a loss of a rich cultural-religious patrimony that contributes so much to the societies to which they belong, and which the whole world has much interest to preserve.
The Holy See, therefore, calls on all the leaders and people of goodwill in the region and throughout the world to act before it’s too late. In 2005, at the United Nations World Summit, the entire International Community agreed that every State has the primary responsibility to protect its populations from genocide, war crimes, crimes against humanity and ethnic cleansing and their incitement. Moreover, the International Community recognizes its responsibility to assist States in fulfilling their primary responsibility. However, when a State is unable or unwilling to uphold this primary responsibility, the International Community must be prepared to take action to protect populations in accordance with the Charter of the United Nations.
As Pope Benedict XVI underlined in his Address to the United Nations General Assembly in 2008, this responsibility to protect is not a novel creation in international law, but rather is rooted in the ancient ius gentium as the foundation of every action taken by those in government with regard to the governed.Building on this ancient tradition and its reiterations in the international humanitarian law and in today’s United Nations fora, Pope Francis has repeatedly called upon the International Community “to do all that it can to stop and to prevent further systematic violence against ethnic and religious minorities.
”The Holy See avails of this opportunity to convey its deep appreciation to countries in the region and to all those who work tirelessly, even risking their lives, to provide assistance to some two and a half million internally displaced persons in Iraq, to 12 million Syrians in need of humanitarian assistance, of which four million are living as refugees and seven and a half million are internally displaced. Let us help these neighbourly countries as they care for and welcome the refugees.Mr. President,Delay in action will only mean more people will die, be displaced or persecuted. Pope Francis exhorts us all to join our efforts to support a Middle East that will continue to be a welcoming home for all its ethnic and religious groups.
Thank you, Mr. President.
- Etats-Unis : le pape François à la Maison-Blanche le 23 septembre
- La vie, un trésor qui se donne
- Italie : le pape à Florence et à Prato le 10 novembr
- Pope Francis in Scampia: Good politics against the stink of corruption
- Pope: a society can be judged by the way it treats its children
- Fête de saint Joseph: le pape François téléphone au pape émérite
- ONU : l'obligation de protéger les minorités du Moyen-Orient
- Nigeria : le pape exprime son soutien aux évêques
- "Le grand cadeau que sont les enfants pour l'humanité"
- Vietnam: Le rapporteur spécial des Nations Unies met en cause l’attitude de l’Etat vietnamien à l’égard des communautés religieuses non reconnues par lui