Tin Ngoại Ngữ
Tin Ngoại Ngữ
- Viết bởi VIS
Vatican City, 13 May 2015 (VIS) – The Bilateral Commission of the Holy See and the State of Palestine, which is working on a Comprehensive Agreement following on the Basic Agreement, signed on 15 February 2000, has held a Plenary Session in the Vatican to acknowledge the work done at an informal level by the joint technical group following the last official meeting held in Ramallah at the Ministry of Foreign Affairs of the State of Palestine on 6 February 2014.
The talks were chaired by Mgr Antoine Camilleri, Under-Secretary for the Holy See's Relations with States, and by Ambassador Rawan Sulaiman, Assistant Minister of Foreign Affairs for Multilateral Affairs of the State of Palestine.
The discussions took place in a cordial and constructive atmosphere. Taking up the issues already examined at an informal level, the Commission noted with great satisfaction the progress achieved in formulating the text of the Agreement, which deals with essential aspects of the life and activity of the Catholic Church in Palestine.
Both Parties agreed that the work of the Commission on the text of the Agreement has been concluded, and that the agreement will be submitted to the respective authorities for approval ahead of setting a date in the near future for the signing.
The members of the Delegation of the Holy See were Msgr. Antoine Camilleri, under-secretary for Relations with States; Archbishop Giuseppe Lazzarotto, apostolic delegate to Jerusalem and Palestine; Archbishop Antonio Franco, apostolic nuncio; Fr. Luciano Lorusso, under-secretary of the Congregation for the Oriental Churches; Msgr. Alberto Ortega, official of the Section for Relations with States of the Secretariat of State; and Fr. Emil Salayta, judicial vicar of the Latin Patriarchate of Jerusalem.
The members of the Palestinian Delegation were Ambassador Rawan Sulaiman, assistant minister of foreign affairs for multilateral affairs; Ambassador Issa Kassissieh, representative of the State of Palestine to the Holy See; Ammar Hijazi, and deputy assistant minister of foreign affairs for multilateral affairs; and Azem Bishara, legal adviser of the PLO.
VIS
- Viết bởi Vatican Radio
Vatican 2015-05-11) A Press Conference was held at the Holy See Press Office on Tuesday to present details the Caritas Internationalis General Assembly which runs from the 12-17 May in Rome and is held every four years.
The theme for the event is ‘One Human Family, Caring for Creation’ and it brings together over 300 delegates from around the world who will discuss plans for the next 4 years that will entail helping the most vulnerable.
Attending the briefing on Tuesday was the President of Caritas Internationalis, Cardinal Oscar Rodríguez Maradiaga, Michel Roy, the organistion’s Secretary General, Teologian, Fr. Gustavo Gutiérrez, O.P., and Haridas Varikottil, an expert in Agriculture from Caritas India.
During his intervention to journalists, Michel Roy described the Assembly as a unique moment to “celebrate who we are and what we do.” Mr Roy said that Caritas had prepared a 5 point strategic framework that would be discussed over the course of the meeting. The 5 strategic orientations he spoke of are:
“ To help the Church to be a poor Church for the poor.”
The work of Caritas will continue to respond to major emergencies.
Promoting integral human development.
To strengthen global solidarity.
To strengthen and developed the capacity of the weakest or more vulnerable members of the Caritas Internationalis network.
Over the course of the Assembly there will be a number of guest speakers including Cardinal Peter Turkson, President of the Pontifical Council for Justice and Peace, who will speak on the subject of climate change.
Michel Roy also explained that there will be a “new governance coming out of this Assembly” A new President of Caritas Internationalis will be elected as Cardinal Maradiaga will have completed the maximum two terms at the helm of the organization.
Vatican Radio
- Viết bởi Vatican Radio
The Holy Father concluded his session with the children with a call for conversion, which he placed as a request that each and every one of those present – young and old, himself included – make some small change for the better in attitude or behavior. “Whenever we do something together,” said Pope Francis, “something good, something beautiful, everyone changes – all of us change in some way – and this does us good,” he said. “All of us today should leave this encounter changed in some small way: but for the worse, or for the better?” he asked.
“For the better! For the better!” they cried, and Pope Francis agreed. He thanked them and blessed them, and sent them on their way.
- Viết bởi Constance Roques
Rome, 11 mai 2015 (ZENIT.org)
« La paix n’est pas un produit industriel : la paix est un produit artisanal. Elle se construit tous les jours avec notre travail, avec notre vie, avec notre amour, avec notre proximité... La paix est un travail, ce n’est pas rester tranquilles… La véritable paix, c’est de travailler pour que tous aient la solution à leurs problèmes, à leurs besoins », explique le pape François aux enfants.
Le pape François a reçu quelques 7.000 enfants d’écoles primaires provenant de toute l’Italie, sous l'égide de la fondation italienne « La Fabrique de la paix » (« La Fabbrica della Pace »), dans la salle Paul VI du Vatican, ce 11 mai 2015.
Il a répondu d’abondance de cœur aux questions qui lui ont été posées, expliquant notamment ce qu'était la paix : « La paix est avant tout qu’il n’y ait pas de guerre, mais aussi qu’il y ait la joie, qu’il y ait l’amitié entre tous, que tous les jours on fasse un pas en avant pour la justice… ». Car « là où il n’y a pas de justice, il ne peut pas y avoir de paix », a-t-il fait répéter aux enfants.
Il a dénoncé une nouvelle fois l’industrie des armes : « c’est grave ! … C’est l’industrie de la mort !... Vous savez, la cupidité nous fait beaucoup de mal : l’envie d’avoir plus, plus, plus d’argent... on sacrifie beaucoup et on fait la guerre pour défendre l’argent... On gagne de l’argent, mais on perd des vies, on perd la culture, on perd l’éducation, on perd beaucoup de choses. »
Le pape a aussi plaidé pour le pardon et la réinsertion des personnes condamnées : « Il y a toujours le pardon et nous devons apprendre à pardonner en aidant celui qui a fait une erreur à se réinsérer... c’est un travail très difficile, parce que c’est plus facile de rejeter de la société une personne qui a fait une erreur grave et de la condamner à mort, en l’enfermant à perpétuité… »
A.K.
Dialogue du pape François avec les enfants
Chers enfants, bonjour !
Et chers « non-enfants », bonjour !
J’ai entendu les questions que vous avez posées. Je les ai écrites ici, les questions… Il y en a treize. Mais vous êtes forts pour poser des questions ! Je vais parler à partir de vos questions.
Chiara : Je me dispute souvent avec ma sœur. Mais toi, est-ce que tu t’es déjà disputé avec ta famille ?
C’est une question réelle. Je suis tenté de poser cette question : Que lève le doigt ceux qui ne se sont jamais disputés avec leur frère ou avec quelqu’un de leur famille, vraiment jamais !... Cela nous est arrivé à tous ! Cela fait partie de la vie, parce : je veux jouer à un jeu, l’autre veut jouer à un autre, et nous nous disputons… Mais l’important, à la fin, c’est de faire la paix. Oui, nous nous disputons, mais ne finissez pas la journée sans faire la paix. Moi aussi, je me suis disputé souvent, et même maintenant… Je m’échauffe un peu, mais je cherche toujours à faire la paix ensemble. C’est humain de se tromper. L’important est que ça ne reste pas, qu’après, il y ait la paix. Compris ?
Deuxième : Je voudrais réciter une poésie au pape. Le titre de la poésie est « La paix se construit ».
C’est vrai, la paix se construit tous les jours. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de guerre. Malheureusement il y aura des guerres… Nous pensons qu’un jour, il n’y aura pas de guerre, et puis... Pour ne pas tomber dans une autre guerre, la paix se construit tous les jours. La paix n’est pas un produit industriel : la paix est un produit artisanal. Elle se construit tous les jours avec notre travail, avec notre vie, avec notre amour, avec notre proximité, avec notre amour. Compris ? La paix se construit tous les jours !
Sainteté, mais ça ne vous fatigue pas d’être au milieu de tant de gens ? Vous ne voudriez pas un peu de paix ?
Souvent, je voudrais un peu de tranquillité, me reposer un peu plus. C’est vrai. Mais être avec les gens n’enlève pas la paix. Oui, il y a du vacarme, du bruit, ça bouge… Mais cela n’enlève pas la paix. Ce qui enlève la paix, c’est quand on ne s’aime pas. C’est cela qui enlève la paix ! Mais c’est beau d’être avec les gens, cela n’enlève pas la paix ! Cela fatigue un peu parce qu’on se fatigue, je ne suis pas tout jeune… Mais cela n’enlève pas la paix !
Quatrième question, d’un enfant égyptien : Cher pape, nous, nous venons de pays pauvres et avec des guerres. L’école nous aime ; pourquoi les personnes puissantes n’aident-elles pas l’école ?
Pourquoi les personnes puissantes n’aident-elles pas l’école ? On peut poser une question encore un peu plus grande : pourquoi tant de personnes puissantes ne veulent-elles pas la paix ? Parce qu’elles vivent des guerres ! L’industrie des armes : c’est grave ! Les puissants, certains puissants, y gagnent avec les usines des armes et ils vendent des armes à ce pays qui est contre cet autre, et ensuite ils les vendent à celui-là qui est contre celui-ci… C’est l’industrie de la mort ! Et ils y gagnent. Vous savez, la cupidité nous fait beaucoup de mal : l’envie d’avoir plus, plus, plus d’argent. Quand nous voyons que tout tourne autour de l’argent – le système économique tourne autour de l’argent et pas autour de la personne, de l’homme, de la femme, mais de l’argent – on sacrifie beaucoup et on fait la guerre pour défendre l’argent. Et c’est pour cela que tant de gens ne veulent pas la paix. On gagne plus avec la guerre. On gagne de l’argent, mais on perd des vies, on perd la culture, on perd l’éducation, on perd beaucoup de choses. C’est pour cela qu’on ne la veut pas. Un vieux prêtre que j’ai connu il y a longtemps disait cela : le diable entre par le portefeuille. Par la cupidité. C’est pour cela qu’ils ne veulent pas la paix !
Rafael, cela m’a beaucoup ému, ce que tu as dit. [Il le dit en espagnol]. Cela m’a touché. Ta question, tu l’as faite en espagnol. Tu voudrais savoir : Y a-t-il une raison pour laquelle un enfant, sans rien faire de mal, peut venir au monde, naître, avec les problèmes que j’ai eus ? Que suggérez-vous que je fasse pour que les enfants comme moi ne souffrent pas ?
Cette question est une des plus difficiles auxquelles répondre. Il n’y a pas de réponse ! Il y a eu un grand écrivain russe, Dostoievski, qui a posé la même question : pourquoi les enfants souffrent-ils ? On peut seulement lever les yeux vers le ciel et attendre des réponses qui n’existent pas. Il n’y a pas de réponse à cela, Rafael. En revanche, il y en a, oui, pour la seconde partie : « Que puis-je faire pour qu’un enfant ne souffre pas ou souffre moins ? ». Être proche de lui. La société doit chercher à avoir des centres de soin, de guérison, des centres aussi de soins palliatifs pour que les enfants ne souffrent pas ; elle doit développer l’éducation des enfants qui ont des maladies. Il faut beaucoup travailler. Je n’aime pas dire, par exemple, qu’un enfant est handicapé. Non ! Cet enfant a une capacité différente, une capacité différente ! Il n’est pas handicapé ! Nous avons tous des capacités, tous ! Tout le monde a la capacité de nous donner quelque chose, de faire quelque chose. Je n’ai pas répondu à la première question, mais à la seconde, oui.
Cher pape, y a-t-il une possibilité de pardon pour ceux qui ont fait du mal ?
Écoutez bien ceci : Dieu pardonne tout ! Compris ? C’est nous qui ne savons pas pardonner. C’est nous qui ne trouvons pas de voies pour le pardon, souvent par incapacité ou parce que – cette petite fille qui a posé cette question a son papa en prison – c’est plus facile de remplir les prisons que d’aider ceux qui ont fait des erreurs dans la vie à avancer. La voie la plus facile ? Nous allons en prison. Il n’y a pas de pardon. Et le pardon, qu’est-ce que cela signifie ? Tu es tombé ? Relève-toi ! Je vais t’aider à te relever, à te réinsérer dans la société. Il y a toujours le pardon et nous devons apprendre à pardonner, mais comme ceci : en aidant celui qui a fait une erreur à se réinsérer. Il y a une belle chanson que chantent les chasseurs alpins. Ils disent plus ou moins ceci : « Dans l’art de la montée, la victoire ne consiste pas à ne pas tomber, mais à ne pas rester par terre ». Nous tombons tous, nous faisons tous des erreurs. Mais notre victoire sur nous-mêmes et sur les autres – pour nous-mêmes – c’est de ne pas rester « par terre » et d’aider les autres à ne pas rester « par terre ». Et c’est un travail très difficile, parce que c’est plus facile de rejeter de la société une personne qui a fait une erreur grave et de la condamner à mort, en l’enfermant à perpétuité… Le travail doit toujours être de réinsérer, de ne pas rester par terre.
Voici une belle question : « Et si une personne ne veut pas faire la paix avec toi, qu’est-ce que tu ferais ? »
Avant tout, le respect pour la liberté de la personne. Si cette personne ne veut pas parler avec moi, ne veut pas faire la paix avec moi, si elle a à l’intérieur d’elle-même, je ne dis pas de la haine, mais un sentiment contre moi… Respecter ! Prier, mais jamais, ne jamais se venger. Le respect. Tu ne veux pas faire la paix avec moi, j’ai fait tout mon possible pour la faire, mais je respecte ton choix. Nous devons apprendre le respect. Dans le travail artisanal qui consiste à faire la paix, le respect pour les personnes est toujours, toujours à la première place. Compris ? Le respect !
Et un garçon détenu à Casal del Marmo pose cette question : « Pour les jeunes comme moi, la réponse, c’est souvent la prison. Êtes-vous d’accord ? »
Non, je ne suis pas d’accord. Je redis ce que j’ai dit : c’est aider à te relever, à te réinsérer, par l’éducation, par l’amour, par la proximité. Mais la solution de la prison est la plus commode pour oublier ceux qui souffrent ! Je vous donne un conseil : quand on vous dit qu’un tel est en prison, ou que quelqu’un d’autre est en prison, dites-vous à vous-mêmes : « Moi aussi je peux faire les mêmes bêtises que lui ». Nous pouvons tous faire les pires bêtises ! Ne jamais condamner. Toujours aider à se relever et à se réinsérer dans la société.
Cher pape, j’ai neuf ans et j’entends toujours parler de la paix. Mais qu’est-ce que la paix ? Pouvez-vous me l’expliquer ? J’en profite pour te dire qu’en septembre je vais à Lourdes avec l’Unitalsi. Pourquoi ne viens-tu pas conduire le train, comme cela nous n’arriverons pas en retard ?
Tu as été bon, bravo ! La paix est avant tout qu’il n’y ait pas de guerre, mais aussi qu’il y ait la joie, qu’il y ait l’amitié entre tous, que tous les jours on fasse un pas en avant pour la justice, pour qu’il n’y ait pas d’enfants qui aient faim, pour qu’il n’y ait pas d’enfants malades qui n’ont pas la possibilité d’être aidés pour leur santé… Faire tout cela, c’est faire la paix. La paix est un travail, ce n’est pas rester tranquilles… Non, non ! La véritable paix, c’est de travailler pour que tous aient la solution à leurs problèmes, à leurs besoins, qu’ils l’aient sur leur terre, dans leur patrie, dans leur famille, dans leur société. C’est ainsi qu’on fait la paix – comme j’ai dit – ‘artisanale’.
Toi ! : Cher pape, comment la religion peut-elle nous aider dans la vie ?
La religion nous aide parce qu’elle nous fait cheminer en présence de Dieu ; elle nous aide parce qu’elle nous donne les Commandements, les Béatitudes ; elle nous aide surtout – toutes les religions, parce que tous ont un commandement qui est commun – à aimer notre prochain. Et « aimer notre prochain nous aide tous pour la paix. Cela nous aide tous à faire la paix, à avancer dans la paix.
Mais d’après toi, pape, un jour, nous serons tous égaux ?
On peut répondre à cette question de deux manières : nous sommes tous égaux – tous ! – mais on ne nous reconnaît pas cette vérité, on ne nous reconnaît pas cette égalité, et c’est pourquoi certains sont plus – disons le mot, mais entre guillemets – heureux que les autres. Mais ce n’est pas un droit ! Nous avons tous les mêmes droits ! Quand on ne voit pas cela, cette société est injuste. Elle n’est pas selon la justice. Et là où il n’y a pas de justice, il ne peut pas y avoir de paix. Compris ? Disons-le ensemble, voyons si vous êtes forts, j’aimerais qu’on le répète ensemble plusieurs fois… Écoutez bien, c’est comme cela : « Là où il n’y a pas de justice, il n’y a pas de paix ! »… Tous…
[ils répètent plusieurs fois : Là où il n’y a pas de justice, il n’y a pas de paix !]
Voilà. Apprenez bien cela.
Et la dernière question, la treizième : Après cette rencontre, est-ce que cela va vraiment changer quelque chose ?
Toujours ! Quand nous faisons quelque chose ensemble, quelque chose de beau, quelque chose de bon, tout le monde change. Nous changeons tous quelque chose. Et cela nous fait du bien. Avancer avec cette rencontre, cela nous fait du bien. Cela nous fait beaucoup de bien ! Nous tous, aujourd’hui, nous devons sortir de cette rencontre un peu changés : en mieux ou en pire ?
Les enfants : En mieux !
Le pape : Vous avez dit « en pire » ?
Les enfants : En mieux !
Le pape : Un peu changés en mieux.
Chers enfants, merci beaucoup pour vos questions. Ils ont été sages ! Merci beaucoup et priez pour moi.
[Bénédiction]
Le pape : Et travaillez pour la paix ! Compris ?
Les enfants : Oui !
Le pape : C’était comment, déjà ? Là où il n’y a pas de justice, il n’y a pas de paix. C’était comment ?
Les enfants : Là où il n’y a pas de justice, il n’y a pas de paix !
Le pape : Encore une fois !
Les enfants : Là où il n’y a pas de justice, il n’y a pas de paix !
Le pape : Une dernière fois…
Les enfants : Là où il n’y a pas de justice, il n’y a pas de paix !
Traduction de Zenit, Constance Roques
- Viết bởi Anne Kurian
Rome, 11 mai 2015 (ZENIT.org)
Le pape François encourage les catholiques togolais à « des actions communes avec les autres communautés chrétiennes » et à poursuivre le dialogue interreligieux : « vous vivez dans une cohabitation pacifique, notamment avec l’islam, cohabitation qu’il convient de préserver compte tenu du contexte actuel en Afrique occidentale ».
Le pape a en effet reçu les évêques de la Conférence épiscopale du Togo, à l'occasion de leur visite “ad Limina Apostolorum”, ce lundi matin, 11 mai 2015, au Vatican.
Dans le discours qu'il leur a remis, il souligne que « la société togolaise a accompli ces dernières années de notables progrès dans le champ politique et social » : « L’Église catholique y a largement contribué, non seulement par ses œuvres d’évangélisation et de promotion humaine, mais aussi par son engagement pour la justice et la réconciliation. »
Il exhorte « à faire en sorte que l’Église prenne la place qui lui revient dans le processus de réformes institutionnelles en cours », en veillant cependant à « ne pas entrer directement dans le débat ni les querelles politiciennes, tout en ayant à cœur de former, d’encourager et d’accompagner des laïcs capables de s’investir au plus haut niveau dans le service de la Nation et de prendre des responsabilités ».
A.K.
Discours du pape François
Chers frères Évêques,
Je vous souhaite la bienvenue à l’occasion de votre visite ad limina. Je salue Monseigneur Benoît Alowonou, Président de votre Conférence, que je remercie pour les paroles qu’il vient de m’adresser en votre nom. Je salue aussi, à travers vous, les prêtres, les religieux et religieuses, tous les fidèles de vos diocèses, ainsi que tous les habitants du Togo.
Je forme le vœu que vous trouviez, à l’occasion de ce ressourcement spirituel au tombeau des Apôtres, toutes les grâces nécessaires à l’accomplissement de votre ministère pastoral. Notre rencontre d’aujourd’hui manifeste ma proximité et le souci que je porte pour vos diocèses, vous assurant du soutien fraternel de l’Église universelle, dans l’unité de la foi et dans l’amour. Mais cette rencontre manifeste aussi l’intérêt que chacun d’entre vous a envers les autres Églises particulières, celles de votre Conférence épiscopale bien sûr, qui connaissent des situations comparables et des défis communs à relever, mais aussi celles du monde entier, et particulièrement l’Église de Rome qui préside à la communion. Et, à cet égard, je vous suis reconnaissant de prier pour moi et pour mon ministère de successeur de Pierre.
Je sais que vous vivez concrètement cette sollicitude en faisant participer vos diocèses aux réflexions préparatoires au Synode des Évêques sur la famille, qui se réunira en octobre prochain à Rome. Il est important que les aspects positifs de la famille qui sont vécus en Afrique s’expriment et soient entendus. En particulier, la famille africaine est accueillante à la vie, elle respecte et prend en compte les personnes âgées. Cet héritage doit donc être conservé et servir d’exemple et d’encouragement pour les autres. Le sacrement de mariage est une réalité pastorale qui est bien accueillie chez vous, bien que des obstacles d’ordre culturel et légal subsistent encore, empêchant certains époux d’aller au terme de leur désir de fonder leur vie de couple sur la foi au Christ. Je vous encourage à persévérer dans vos efforts pour soutenir les familles dans leurs difficultés, notamment par l’éducation et les œuvres sociales, et préparer les couples aux engagements, exigeants mais magnifiques, du mariage chrétien. Le Togo n’est pas épargné des attaques idéologiques et médiatiques, aujourd’hui partout répandues, qui proposent des modèles d’union et de familles incompatibles avec la foi chrétienne. Je sais la vigilance dont vous faites preuve en la matière, ainsi que les efforts que vous déployez, notamment au niveau des moyens de communication.
Mais l’une des clés qui doit permettre de faire face aux défis qui se présentent à vos communautés et à vos sociétés est certainement la formation de la jeunesse. L’Église-Famille de Dieu au Togo a choisi de se faire proche des enfants et des jeunes, qui bénéficient d’une bonne formation, humaine et religieuse, à travers de nombreux projets et initiatives. Je n’ignore pas les efforts considérables, tant humains que matériels, que cela représente à tous les niveaux. Que tous ceux qui travaillent à cette œuvre éducative, tellement importante pour l’avenir, en soient chaleureusement remerciés – je pense en particulier aux catéchistes dont l’implication est considérable –, qu’ils trouvent toujours auprès de vous les encouragements et les impulsions nécessaires. Il est capital que les jeunes apprennent à vivre leur foi de manière cohérente, afin de pouvoir en témoigner avec authenticité, et en vue de contribuer à une société plus juste et plus solidaire.
Les religieux et les religieuses ont un rôle irremplaçable dans l’annonce et la transmission de la foi au Togo. «Ils sont une aide nécessaire et précieuse à l’activité pastorale, mais aussi une manifestation de la nature intime de la vocation chrétienne» (Africae munus, n. 118). Les Instituts, tant autochtones que missionnaires, sont nombreux, leur apostolat de proximité auprès des populations est apprécié de tous et est exercé dans une bonne entente avec vous. En cette Année de la Vie Consacrée, je tiens à les remercier pour leur engagement désintéressé et généreux au service du Christ et de l’Église, ainsi que de toute la population qui bénéficie de leur dévouement. Je forme le vœu que les personnes consacrées puissent profiter de cette Année de ressourcement et de réflexion, pour s’unir toujours mieux au Christ ressuscité et le servir avec persévérance et courage. Je vous invite à toujours manifester votre paternelle sollicitude envers les divers Instituts. Leurs effectifs croissent rapidement, et il convient que leur développement soit bien accompagné et qu’il soit pris soin de la formation des plus jeunes, notamment pour éviter des amalgames au niveau de la foi et de l’inculturation.
Je tiens aussi à exprimer ma gratitude et mes encouragements les plus affectueux à tous vos prêtres diocésains. Leur tâche est immense et ils y répondent par un engagement enthousiaste et généreux. Je vous invite à être toujours proche d’eux, à susciter dans le presbyterium un véritable esprit de famille qui favorise la solidarité et la fraternité sacerdotales, au service d’une mission commune. Les vocations sont nombreuses au Togo et les séminaristes reçoivent une bonne formation dans vos séminaires. Il est nécessaire que les futurs prêtres «s’enracinent dans les valeurs évangéliques pour fortifier leur engagement, dans la fidélité et la loyauté envers Christ» (Africae munus, n. 121). Cela doit les aider, par la suite, à lutter contre l’ambition, le carriérisme, la jalousie, la mondanité, la séduction de l’argent et des biens de ce monde, dans un célibat sincère et joyeusement vécu. Je vous recommande d’être particulièrement attentifs à l’accompagnement spirituel et pastoral des jeunes prêtres, et de bien rester à l’écoute de ce qu’ils vivent.
Chers frères, la société togolaise a accompli ces dernières années de notables progrès dans le champ politique et social. L’Église catholique y a largement contribué, non seulement par ses œuvres d’évangélisation et de promotion humaine, mais aussi par son engagement pour la justice et la réconciliation. Je vous remercie très chaleureusement pour les efforts que vous avez déployés dans ce domaine, en particulier pour les travaux de la Commission Nationale Vérité, Justice et Réconciliation. Je vous encourage à continuer à faire en sorte que l’Église prenne la place qui lui revient dans le processus de réformes institutionnelles en cours. En effet, «l’Église en Afrique doit contribuer à édifier la société en collaboration avec les autorités gouvernementales et les institutions publiques et privées engagées dans l’édification du bien commun» (Africae munus, n. 81). Cependant, il demeure nécessaire de veiller à ne pas entrer directement dans le débat ni les querelles politiciennes, tout en ayant à cœur de former, d’encourager et d’accompagner des laïcs – dont c’est le rôle – capables de s’investir au plus haut niveau dans le service de la Nation et de prendre des responsabilités.
Je me félicite que ce service rendu à la société togolaise soit aussi l’occasion d’actions communes avec les autres communautés chrétiennes, comme en témoignent certains appels que vous avez conjointement lancé à la Nation. De même, en matière de dialogue interreligieux, il convient toujours de favoriser, et peut-être développer davantage, la culture du dialogue et de la rencontre, alors que vous vivez dans une cohabitation pacifique, notamment avec l’islam, cohabitation qu’il convient de préserver compte tenu du contexte actuel en Afrique occidentale. «Le dialogue interreligieux est une condition nécessaire pour la paix dans le monde, et par conséquent, un devoir pour les chrétiens, comme pour les autres communautés religieuses» (Evangelii gaudium, n. 250). Il est particulièrement nécessaire que les jeunes prêtres reçoivent une solide formation en ce sens.
Chers frères, les efforts d’évangélisation que vous déployez dans votre ministère pastoral portent de nombreux fruits. Je vous invite à en rendre grâce, et à renouveler le don de vous-même au Christ et au peuple dont vous avez la charge. Je vous confie tous, ainsi que vos diocèses, à l’intercession des saints Patrons de l’Église au Togo, Jean-Paul II et Jean XXIII, et à la protection maternelle de la Vierge Marie. A tous j’adresse, de grand cœur, la Bénédiction apostolique.
Anne Kurian
- Viết bởi Vatican Radio
The meeting between the Pope and the President lasted over 50 minutes, and was very friendly. The President told reporters before leaving the Vatican that he had thanked the Holy Father for the active role he played in favor of improving relations between Cuba and the United States of America, and also presented to the Pope the sentiments of the Cuban people – sentiments of expectation and preparation for the Holy Father’s visit the island in September.
The note also reports a significant exchange of gifts: the President of Cuba gave the Pope a precious commemorative medal of the Cathedral of Havana, and a framed work of contemporary art, which depicts a large Ccross composed of the relics of wrecked barges, before which is present a migrant in prayer. The Cuban artist Kcho, who was present, told the Pope that he was inspired by Francis’ great commitment to bringing the plight of migrants and refugees to the attention of the wider world, especially through the Pope’s visit to the Mediterranean island of Lampedusa.
Castro to attend Papal Cuba Masses
“If the Pope keeps going the way he’s going, I’ll come back to the Catholic Church.” These were just some of the words the President of Cuba, Raul Castro spoke during the course of a press conference following his audience with Pope Francis on Sunday morning.
Regarding the Holy Father’s upcoming visit to Cuba, Castro said that he would be present at all the Masses Pope Francis is to celebrate during his stay on the island.
The session with journalists immediately followed Castro’s meeting with Italy’s Prime Minister, Matteo Renzi, which also took place on Sunday morning.
- Viết bởi Jean-Louis De La Vaissiere/ AFP
The first South American pope played a key role in secret negotiations between the United States and Cuba, which led to the surprise announcement in December that the two countries would seek to restore diplomatic ties after more than 50 years of tensions.During the meeting Castro offered the pontiff a painting by Cuban artist Kcho inspired by the plight of illegal immigrants stranded at sea -- a subject close to the pope's heart.
Francis in turn presented Castro a medal of Saint Martin de Tours, a French saint celebrated for having given his coat to a beggar, and urged others to "clothe and support the poor.
"Vatican City (AFP) - Cuban President Raul Castro met with Pope Francis at the Vatican Sunday, thanking the pontiff for his role in brokering an historic rapprochement between Havana and Washington, a papal spokesman said."
Raul Castro thanked the Pope for his mediation between Cuba and the United States," said Vatican spokesman Federico Lombardi of the exchange that also focused on Francis' upcoming visit to Cuba.Castro, who was accompanied by his Foreign Minister Bruno Rodriguez Parrilla, held a private hour-long meeting with the pontiff in a small room adjoining the Paul VI Audience Hall, where large gatherings are held in the Vatican.
Their discussions, conducted in Spanish, were described by the Vatican as "very cordial".- Castro a Francis fan -Castro said he was "very struck" by the Catholic leader's "modesty and wisdom" and promised to attend all the masses given by Francis on his Cuba visit in September.
"I read all the Holy Father's speeches," Castro said, adding that if the pope "continues to speak in this way, one day I will start praying again and return to the Catholic Church. And I'm not saying that as a joke."Pope Francis arrived ten minutes ahead of Castro.
A dozen uniformed Swiss Guards stood to attention in front of the building when the limousine bearing the Cuban flag arrived.The Holy See has revealed the Argentine pope personally mediated between the US and Cuba, and that the Vatican hosted delegations from the two countries in October.
The Vatican announced last month that Pope Francis would visit the Caribbean island in September, becoming only the third pontiff to do so after John Paul II in 1998 and Benedict XVI in 2012.Jorge Bergoglio, then auxiliary bishop of Buenos Aires and now Pope Francis, accompanied John Paul II on the first papal visit to Cuba, during which John Paul II called for Havana to be brought in from the cold."
Let Cuba open itself to the world, and let the world open itself to Cuba," he urged, two years after hosting Castro's ailing older brother Fidel for talks at the Vatican.
Castro's Vatican visit, announced only Tuesday, followed a visit to Russia, where the Cuban leader attended a grandiose World War II victory parade on Saturday.
He was to meet Italian Prime Minister Matteo Renzi in Rome later on Sunday.The Catholic Church has consistently backed calls for the lifting of the US trade embargo against Cuba, while staunchly supporting Cuban Catholics and pressuring Havana to release political prisoners, many of whom are Catholic activists.
The Vatican has also kept its distance from Cuban exiles based in Miami, Florida, who have long clamoured for Havana's Marxist regime to be ousted.When the now retired Benedict XVI visited Cuba in 2012, he had lengthy, warm talks with Fidel Castro, who is now 88.The Vatican's mediation between Cuba and the US administration was a diplomatic success for the Holy See and had a considerable impact in mainly Catholic Latin America.Other diplomatic efforts have been less successful, including a bid to help resolve the political crisis in Venezuela and a longstanding drive to encourage reconciliation between the Colombian government and guerrilla movements in that country.
Jean-Louis De La Vaissiere/ AFP
(Source: http://news.yahoo.com/vatican-castro-thank-pope-mediation-role-us-045149384.html)
- Viết bởi Marina Droujinina
Rome, 8 mai 2015 (ZENIT.org)
Un représentant du pape François sera donc à Prague en juillet pour les célébrations du 600e anniversaire de la mort de Jean Hus, dans la ligne de ce que voulait saint Jean-Paul II qui avait demandé une étude plus profonde et complète de la vérité historique.
Le cardinal Miloslav Vlk, archevêque émérite de Prague, a été nommé par le pape François comme son envoyé spécial aux célébrations du 600e anniversaire de la mort de Jan Hus, annonce Radio Vatican en anglais. Les célébrations auront lieu les 5 et 6 juillet à Prague, en République tchèque. Une nomination dans le sillage de ce que voulait Jean-Paul II.
Le représentant du pape cardinal Vlk a été l'inspirateur d'une commission, créée en 1993, pour étudier la vie, le travail et la personne de Jean Hus (1369 -1415), réformateur tchèque, condamné pour hérésie et brûlé.
En s’adressant au Colloque international sur Jean Hus en 1999, saint Jean-Paul II a dit que c’était une «figure mémorable », tout particulièrement à cause de « son courage moral face à l'adversité et à la mort ».
Le saint pape a exprimé « son profond regret pour la mort cruelle » de Jean Hus et pour « la blessure résultant, une source de conflit et de division ».
Né dans le royaume de Bohême (aujourd'hui République tchèque), Hus a été ordonné prêtre en 1400, et il a prêché la réforme dans l'Église. Il a finalement été excommunié, condamné pour hérésie et tué. Ses disciples sont connus sous le nom de « hussites ».
« Une figure comme Jean Hus, qui était un point majeur de discorde dans le passé, peut maintenant devenir un sujet de dialogue, de discussion et d'étude commun », a dit le pape Jean-Paul II en 1999. À l’époque, il a appelé « les étudiants » à travailler pour « atteindre une compréhension plus profonde et complète de la vérité historique » qui était d'une «importance cruciale».
«La foi n'a rien à craindre de l'engagement de la recherche historique, puisque la recherche se fait aussi, finalement, pour atteindre la vérité qui a sa source en Dieu», a-t-il dit.
Marina Droujinina
- Viết bởi Eglises d'Asie
Les promoteurs du projet de loi n’auront pas été déçus sur ce point ; ils n’ont pas eu à attendre la fin du délai imparti pour connaître le jugement des responsables catholiques. Le 4 mai, leur parvenait une réponse collective de la Conférence épiscopale. Auparavant, dès le 28 avril, six jours seulement après la réception du texte, le diocèse de Kontum avait réagi avec éclat, suivi de près par le diocèse de Bac Ninh, qui envoyait sa contribution le 1er mai.
Si les évêques ont largement respecté le calendrier imposé par les autorités, il est fort probable que les remarques et propositions qu’ils leur ont fait parvenir ne leur aient pas apporté entière satisfaction. L’évêché de Kontum demande au Bureau des Affaires religieuses d’abandonner purement et simplement ce projet. De son côté, la Conférence épiscopale affiche sans ambages son désaccord avec le projet N° 4 et demande aux fonctionnaires ayant élaboré le projet de revoir entièrement leur copie en tenant compte du mouvement contemporain pour la liberté et la démocratie. La contribution du diocèse de Bac Ninh est également sévère pour un texte dans lequel elle ne relève aucun point positif.
Au sein des milieux catholiques, la première réaction au projet de loi sur les croyances et la religion aura donc été celle de l’évêché du diocèse de Kontum, une région où les chrétiens issus des minorités ethniques sont placés sous haute surveillance par les cadres administratifs. Une lettre ouverte envoyée au Bureau provincial des Affaires religieuses rassemble les opinions du clergé et des fidèles de ce diocèse des hauts plateaux du Centre-Vietnam. La critique du projet y est particulièrement franche et le jugement porté sur lui sans détour et sans appel. La lettre commence par affirmer que la rapidité de la réponse du diocèse n’est due qu’à la volonté d’exprimer son désaccord avec le texte proposé, le Bureau ayant déclaré que l’absence de réponse serait considérée comme valant approbation du projet.
Selon la lettre, la première réaction du clergé a été de déclarer que la contribution du diocèse serait tout à fait inutile, comme avait été inutile la contribution proposée par les évêques à la Constitution mise en vigueur en 2013. En outre, les signataires de la lettre refusent que le gouvernement impose aux religions sa propre réglementation, chacune d’entre elles ayant son droit canon et ses règles. Il est paradoxal de constater, ajoute la lettre, que des dirigeants « sans croyances religieuses » établissent ainsi les lois réglementant le fonctionnement interne de la religion.
Une autre opinion recueillie dans la lettre affirme que cette demande de contribution de la part des autorités n’est qu’une parodie de démocratie. En réalité, les cadres continueront de penser que les religions, opium du peuple, sont destinées à dépérir. D’autres font remarquer que la nouvelle loi ne fait que prolonger le système en vigueur en matière religieuse, à savoir l’obligation pour chaque religion de demander une autorisation à l’Etat pour chacune de ses activités.
Enfin, in cauda venenum, la lettre se termine par une conclusion cinglante. Plutôt que de vous occuper des affaires religieuses, suggère la lettre, efforcez-vous d’assurer la défense du pays assailli de toutes parts, aujourd’hui, par son voisin du Nord. Le clou est enfoncé encore davantage par la question embarrassante posée au Parti communiste vietnamien : « Que s’est-il vraiment passé lors des entretiens qui ont eu lieu en 1990, à Thanh Do [transcription vietnamienne de la ville de Chengdu – NDLR], en Chine entre dirigeants chinois et vietnamiens ? » Le contenu de l’accord conclu entre les deux Partis communistes n’a jamais été rendu public. Pourquoi un tel secret ?, interroge la lettre.
Il y a moins d’humeur et d’emportement dans la lettre envoyée au ministère de l’Intérieur par le Bureau permanent de la Conférence épiscopale en réaction au projet de loi, mais le ton n’est pas moins ferme. Contrairement à la tradition historique du Vietnam où la loi a toujours été conçue en référence au bonheur et à la satisfaction du peuple, le projet de loi N° 4 ne vise qu’à satisfaire les intérêts des gouvernants. Le projet tourne le dos à la liberté de croyance et de religion et suscite davantage d’inquiétudes dans la population qu’il n’apporte de satisfaction. La lettre relève ensuite quatorze articles ou paragraphes qui font difficulté ou qui sont contraires aux lois internationales.
La conclusion est très sévère. Le projet N° 4 est en opposition avec la Déclaration universelle des droits de l’homme et même avec la Constitution en vigueur du Vietnam. En outre, si on le compare à l’Ordonnance sur les croyances et la religion de 2004, ce texte constitue un retour en arrière. En conséquence, la Conférence épiscopale propose aux autorités d’élaborer un autre projet plus conforme à la démocratie.
Les opinions sur le projet de loi, émanant de l’évêque, des prêtres et des laïcs du diocèse de Bac Ninh, recueillies dans une lettre envoyée aux autorités, témoignent de la même insatisfaction à l’égard d’un texte jugé prétentieux et envahissant. La lettre souligne, comme la lettre du Bureau permanent de la Conférence épiscopale, le retard du projet par rapport à la Déclaration universelle des droits de l’homme, à la Constitution de la République socialiste du Vietnam et aux déclarations des évêques du Vietnam. Après avoir relevé de nombreux manques, avoir souligné l’opposition de nombreux articles au droit international, la lettre du diocèse de Bac Ninh propose aux autorités de refondre leur document pour le bonheur de la population du Vietnam. (eda/jm)
(Source: Eglises d'Asie, le 8 mai 2015)
- Viết bởi Eglises d'Asie
Selon Radio Free Asia (RFA) qui rapporte la nouvelle dans une dépêche datée du 7 mai, huit cents personnes âgées ont manifesté en présence d’un important déploiement policier. Elles portaient des pancartes où l’on pouvait lire les inscriptions suivantes : « Si vous voulez que le rêve chinois devienne réalité, soulagez la peine des parents endeuillés ! » ou bien « Qui doit supporter les conséquences des politiques gouvernementales ? ». Des manifestants portaient un T-shirt où était inscrite la phrase : « Notre lignée familiale a été interrompue par la politique de l’enfant unique ! »
Outre les policiers, des bus avaient été amenés sur place par les autorités pour ramener chez elles les personnes âgées. Plusieurs bus étaient ainsi programmés pour partir à Shenyang, distante de 700 kilomètres de la capitale chinoise.
Selon un manifestant interrogé par RFA, toutes les personnes âgées rassemblées ce mercredi ont été contraintes d’adhérer à la politique de l’enfant unique, politique édictée le 25 septembre 1980, il y a presque trente-cinq ans, et ont eu le malheur de voir leur enfant décéder depuis. « Nous n’avons personne pour prendre soin de nous ou nous soutenir. Nous avons perdu nos enfants et le montant que nous percevons de nos retraites est bien insuffisant pour ne serait-ce que survivre, explique ce manifestant. Si nous devons aller à l’hôpital, il nous faut débourser des sommes très importantes. »
Selon les estimations des milieux proches de ces manifestants, le nombre des personnes âgées qui ont perdu leur unique enfant et qui ne disposent pas du minimum vital aujourd’hui s’élève à un million. Ces personnes âgées s’estiment en droit de revendiquer des moyens de subsistance au gouvernement car, font-elles valoir, elles ont obéi à la politique de l’enfant unique non par choix personnel mais par sens du devoir envers la communauté nationale.
Venue du Jilin, province du Nord-Est, une manifestante qui ne s’identifie que sous le pseudonyme de A Fang précise qu’à titre personnel, elle ne remet pas en cause la politique de l’enfant unique, mais qu’elle reproche au gouvernement de se dérober à ses responsabilités en refusant de faire face aux conséquences induites par cette politique. « Le problème ne va pas disparaître, met-elle en garde. Plus ils essaieront d’esquiver leurs responsabilités, plus l’esprit de rébellion grandira. »
Zhao Min vient elle du Hebei, la province qui entoure Pékin. Son fils unique est mort à l’âge de 16 ans, au cours d’une rixe provoquée par cinq jeunes sous l’emprise de l’alcool – qui, par ailleurs, ont réussi à échapper à toute condamnation. « Chacun sait la place qu’un enfant décédé peut occuper dans le cœur de ses parents. Aucune douleur n’est plus lourde à porter. Nous ne demandons pas grand-chose ; nous pensons que la législation est juste, mais nous avons perdu nos enfants et nous réclamons justice. »
En manifestant ainsi le 6 mai, les parents endeuillés soulignent certaines des contradictions des politiques démographiques et sociales menées par les autorités depuis 1980. Les raisons qui ont présidé à la mise en place de la politique de l’enfant unique sont connues : au tournant des années 70 et 80, Deng Xiaoping lance le pays sur la voie des réformes économiques, et les planificateurs mettent en garde contre le risque de voir les efforts en termes d’accroissement de la richesse grignotés par une augmentation démographique jugée excessive. Des experts étrangers sont consultés et préconisent la mise en place d’un système de retraite et de sécurité sociale pour inciter les couples à réduire leur fécondité. Mais la haute direction chinoise tranche, estimant que la mise en place d’un tel système est trop coûteuse et sa réussite hasardeuse. En décrétant la politique de l’enfant unique, elle décide d’opter pour une politique volontariste et coercitive de maîtrise de la croissance de la population.
Trente-cinq ans plus tard, la politique de l’enfant unique est toujours en place, même si elle a été, timidement, remise en cause récemment. En revanche, l’Etat a progressivement mis en place un système de retraites. Toutefois, la difficulté est que ce programme est à la fois inégalitaire, incomplet et très nettement sous-financé.
Selon le site Question Chine.net, les inégalités sont flagrantes et se lisent dans le montant des pensions : après une augmentation décidée en 2011, les retraites mensuelles payées aux fonctionnaires ou assimilés s’élèvent à 2 175 yuans (300 euros) contre seulement 1 500 yuans (210 euros) dans le privé. Mais, pour les moins bien lotis (ouvriers agricoles ou travailleurs occasionnels des grands centres urbains), les sommes sont dérisoires et dépassent rarement 100 yuans (14 euros). Par ailleurs, à partir de 1997, plusieurs réformes pilotes ont été lancées qui aboutirent à pensionner plus de 300 millions de travailleurs urbains et près de 500 millions de ruraux dans deux systèmes de retraite séparés. Mais les sommes versées restent maigres et aucune inégalité n’a été corrigée. Surtout, la question du financement n’a pas été réglée. Il y a peu, suivant les conseils des sociologues chinois, l’idée a été avancée d’allonger la durée du travail à 65 ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes (actuellement, l’âge de la retraite est de 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes). Le projet a suscité un tel tollé que le Conseil des Affaires d’Etat, i.e. le gouvernement central, l’a abandonné.
En comparaison, par exemple, de la France où les plus de 65 ans représentent 18 % de la population, la Chine ne compte encore qu’une proportion limitée de personnes âgées : 9,4 % de plus de 65 ans en 2013 (soit 126 millions de personnes, dont 35 millions ont de très faibles revenus). Toutefois, le déficit des caisses de retraite est déjà considérable et les démographes indiquent que le vieillissement de la population chinoise s’accélère. Les statistiques gouvernementales montrent qu’en 2050, un tiers de la population chinoise sera âgé de plus de 60 ans.
Dans ce contexte qui promet une exacerbation des tensions sociales, l’Etat tente de réagir et légifère pour inscrire dans la loi des comportements culturels ancrés dans le confucianisme et caractérisés par le respect des plus jeunes envers les aînés mais que les évolutions sociales récentes semblent avoir affaibli. Pour ce faire, les dirigeants de la Chine populaire, qui ont pour habitude de regarder de très près ce que leurs homologues de Singapour font, se sont inspirés de mesures en vigueur dans la cité-Etat. Depuis le début des années 1990, les autorités singapouriennes peuvent poursuivre les enfants qui abandonnent leurs parents nécessiteux pour les obliger à contribuer financièrement à leur soutien. Depuis juillet dernier en Chine populaire, une nouvelle disposition oblige les enfants devenus adultes à rendre visite à leurs parents âgés. Un amendement à la Loi sur la protection des droits et intérêts des personnes âgées stipule ainsi que les enfants, parvenus à l’âge adulte, sont responsables du soin, tant affectif qu’économique, de leurs parents âgés. L’amendement criminalise par ailleurs les violences domestiques faites aux personnes âgées et précise qu’un veuf ou une veuve, ou bien encore une personne divorcée, est libre de se remarier avec la personne de son choix, et que ce remariage n’enlève pas aux enfants préexistants leur devoir d’assistance envers leurs parents âgés.
Une des difficultés posées par cet amendement, font valoir les juristes chinois, est qu’il ne définit pas la fréquence appropriée des visites que doivent les enfants à leurs parents, pas plus qu’il ne fixe de sanctions en cas de non-observation de cette obligation filiale. Il ne dit rien, de plus, des parents qui ont perdu leurs enfants. Les critiques disent que, plutôt que de légiférer, le gouvernement devrait s’attacher à rendre réellement équitables, efficaces et pérennes les systèmes de protection sociale et de retraite qui ont été progressivement institués ces quinze à vingt dernières années. (eda/ra)
(Source: Eglises d'Asie, le 8 mai 2015)
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