Tin Ngoại Ngữ
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Pape François: «La famille est le premier lieu où l'on apprend à aimer»
- Viết bởi Vatican News
Dans son homélie prononcée lors de la clôture de la rencontre mondiale des familles, le Souverain Pontife a souhaiter réaffirmer la beauté de la famille et demandé à ce qu'elle soit protégée des poisons de l'indifférence et de l'individualisme. Le Pape s'est appuyé sur plusieurs figures de l'Écriture Sainte et leur enseignement pour les familles d'aujourd'hui.
Olivier Bonnel-Cité du Vatican
Au cours de cette messe, présidée par le cardinal Kevin Farrell, préfet du dicastère pour la famille, les laïcs et la vie, le Pape François a prononcé une homélie venant clore la X ème rencontre mondiale des familles, «le moment de l’action de grâce» a t-il précisé. «Certains d’entre vous ont participé aux moments de réflexion et de partage, ici, au Vatican. D’autres les ont animés et les ont vécus dans leurs diocèses respectifs, en une sorte d’immense constellation» a souligné le Pape, qui a demandé au Seigneur de soutenir toutes ces familles de sa force et de son amour. «Vous êtes des papas, des mamans, des enfants, des grands-parents, des oncles et tantes ; vous êtes adultes, enfants, jeunes, personnes âgées ; chacun avec une expérience de famille différente, mais tous avec la même espérance devenue prière : que Dieu bénisse et protège vos familles et toutes les familles du monde» a dit le Saint-Père.
La liberté intérieure, la plus grande liberté
Revenant sur l'épitre de Paul où l'apôtre évoque la liberté, François a expliqué combien «chacun veut être libre». «Et pourtant, a t-il poursuivi, combien de personnes manquent de la plus grande liberté : la liberté intérieure !». Saint-Paul nous rappelle au contraire que la liberté est avant tout un don. «Nous naissons tous avec de nombreux conditionnements, intérieurs et extérieurs, et surtout avec la tendance à l’égoïsme, c’est-à-dire à nous mettre au centre et à faire nos intérêts. Mais le Christ nous a libérés de cet esclavage» a encore relevé le Pape.
Le Souverain Pontife s'est adressé directement aux époux: «avec la grâce du Christ, vous avez fait ce choix courageux de ne pas utilisez votre liberté pour vous-mêmes, mais pour aimer les personnes que Dieu a mises à côté de vous». Au lieu de vivre comme des «îlots», ces couples se sont mises au service les uns des autres. «La famille est le lieu de la rencontre, du partage, de la sortie de soi pour accueillir l’autre et lui être proche. Elle est le premier lieu où l’on apprend à aimer» a souligné le Pape.
Défendre la famille
Mais face aux nombreux défis de la vie, «et alors que nous affirmons la beauté de la famille, nous sentons plus que jamais que nous devons la défendre» a t-il poursuivi. «Ne permettons pas qu’elle soit polluée par les poisons de l’égoïsme, de l’individualisme, de la culture de l’indifférence et du rejet, et qu’elle perde ainsi son “ADN” qui est l’hospitalité et l’esprit de service». François s'est appuyé sur les figures de l'Écriture pour y tirer des enseignements pour les familles d'aujourd'hui. Ainsi la relation entre les prophètes Elie et Elisée, rapportée dans la première lecture, qui «nous fait penser, a t-il précisé, à la relation entre les générations, au “passage de témoin” entre parents et enfants».
Élie, dans un moment de crise et de peur pour l’avenir, reçoit de Dieu le commandement d’oindre Élisée comme son successeur. Dieu fait comprendre à Élie que le monde ne finit pas avec lui et il lui commande de transmettre à un autre sa mission. «Tel est le sens du geste décrit dans le texte : Élie jette sur les épaules d’Élisée son manteau, et à partir de ce moment le disciple prend la place du maître pour continuer le ministère prophétique en Israël. Dieu montre ainsi qu’il a confiance en le jeune Élisée».
Aider les enfants à accueillir leur vocation
«Dieu aime les jeunes, mais il ne les préserve pas pour autant de tout risque, de tout défi et de toute souffrance» a encore souligné l'évêque de Rome, Dieu «n’est pas anxieux, ni super protecteur ; au contraire, il a confiance en eux et appelle chacun à la haute mesure de la vie et de la mission». En s'adressant aux parents, François a ainsi expliqué que la Parole de Diue montrait le chemin: ne pas préserver les enfants du moindre malaise et souffrance, mais chercher à leur transmettre la passion pour la vie. «Chers parents, si vous aidez les enfants à découvrir et à accueillir leur vocation, vous verrez qu’ils seront “saisis” par cette mission et qu’ils auront la force d’affronter et de surmonter les difficultés de la vie» a-t-il noté.
Revenant sur l'Évangile de Luc dans lequel Jésus prend la route de Jérusalem, le Pape a souligné combien le Christ avait accepté sa mission, compris quelle était sa vocation. «Ce qui est arrivé à Jésus en Samarie se produit dans toute vocation chrétienne, y compris familiale. Il y a des moments où il faut prendre sur soi les résistances, les fermetures, les incompréhensions qui proviennent du cœur humain et, avec la grâce du Christ, les transformer en accueil de l’autre, en amour gratuit»
Le chemin avec Dieu est dynamique et imprévisible
L'Évangile revient sur plusieurs "appels" a aussi dit François, le premier notamment étant «à ne pas chercher une demeure stable, un logement sûr en suivant le Maître». «Cela est d’autant plus vrai pour vous, époux ! Vous aussi, en accueillant l’appel au mariage et à la famille, vous avez quitté votre "nid"» a poursuivi le Souverain Pontife. Le Pape a d'ailleurs invité les parents à se garder d'être trop protecteurs envers leurs enfants, évoquant avec humour les jeunes qui souhaitent se marier mais dont les mamans "leur repassent encore leurs chemises à 37 ans".
«Chères familles, vous êtes, vous aussi, invitées à ne pas avoir d’autres priorités, à "ne pas vous retourner", c’est-à-dire à ne pas regretter la vie d’avant, la liberté d’avant, avec ses illusions trompeuses : la vie se fige quand, regrettant le passé, elle n’accueille pas la nouveauté de l’appel de Dieu» a encore expliqué François. Le Pape a conclu son homélie en encourageant toutes les familles à «reprendre avec décision le chemin de l’amour familial, en partageant avec tous les membres de la famille la joie de cet appel» et a lancé un appel aux jeunes en particulier: «L’Église est avec vous, bien plus, l’Église est en vous ! L’Église, en effet, est née d’une Famille, celle de Nazareth, et elle est faite principalement de familles»
Messe de clôture de la journée mondiale des familles
Allegretto grazioso
Le Pape recevant les peuples autochtones du Canada en audience, le 1er avril 2022.
Vatican News
Cardinal Parolin: la guerre aggrave la faim, le blé n’est pas une arme militaire
- Viết bởi Vatican News
La Secrétaire d'État du Saint-Siège s'est exprimé lors de Coopera, la deuxième conférence nationale sur la coopération au développement, qui s'ouvre jeudi 23 juin à Rome, en présence du président de la République italienne, Sergio Mattarella. Le cardinal italien a rappelé que la paix ne se construisait pas avec l’envoi d’armes en Ukraine, dont il s’est félicité de la perspective d’adhésion à l’UE.
Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican
«La guerre est à nos portes, le conflit en Ukraine, comme d'autres, nous montre comment la guerre aggrave la tragédie de la faim et produit du sous-développement». Le cardinal Pietro Parolin s'est exprimé lors de Coopera, la deuxième conférence nationale sur la coopération au développement qui se tient ce 23 juin à Rome. Le Secrétaire d'État du Saint-Siège a attiré l'attention sur l'une des conséquences les plus dramatiques que la violence en Europe orientale provoque dans le monde: la crise alimentaire.
Une grande volonté politique
«La solution immédiate n'est que diplomatique», a déclaré le cardinal Parolin, en marge de la conférence, appelant à «débloquer le départ de ces céréales et à les distribuer aux populations qui en ont besoin le plus rapidement possible», «Il faut vraiment une grande volonté politique de la part de tout le monde et surtout je dirais qu'il est important de ne pas lier les choses, c'est-à-dire de ne pas utiliser le blé comme une arme politique et militaire.»
L'envoi d'armes à Kiev
Le Secrétaire d’État a également répondu à la question de l'envoi d'armes à Kiev: «Il est certain que la paix ne peut être construite avec des armes. Toutefois, ce discours, comme je l'ai toujours répété, doit s'inscrire dans le contexte de la question de la légitime défense et des conditions dans lesquelles cette légitime défense peut avoir lieu».
L'adhésion de l'Ukraine à l'UE
Le cardinal, qui considère l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'UE comme «un motif d'encouragement et de soutien» pour le pays, regrette ne voir «aucun fait nouveau» dans la perspective de la paix: «Je suis désolé de dire chaque fois qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Nous sommes toujours ouverts et espérons que quelque chose peut bouger, mais pour l'instant, il n'y a aucun signe».
Pas de querelles politiques dans l'Église
Le cardinal a également mis en garde contre l'introduction dans l'Église de «dissensions politiques». Même si, souligne-t-il, «sans entrer sur le terrain politique, partisan, sectaire, l'Église a la liberté, voire le devoir, d'aborder des thèmes fondamentaux concernant l'homme, sa dignité, la défense de ses droits et sa défense anthropologique. Le discours de l'expression de soi est valable».
Vatican News
USA: les évêques saluent la décision de la Cour suprême sur l’avortement
- Viết bởi Vatican News
Les juges américains ont aboli l'arrêt Roe v. Wade dans lequel la même Cour avait légalisé l'interruption de grossesse dans tout le pays en 1973. Les différents États seront désormais libres d'appliquer leurs propres lois en la matière. L’épiscopat applaudit la décision : "Pendant près de cinquante ans, l'Amérique a appliqué une loi injuste qui lui a permis de décider qui peut vivre ou mourir".
Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican
Au milieu d'une opinion publique fragmentée, au milieu d'opinions politiques divergentes, et alors que les évêques parlent d'un "jour historique", la Cour suprême des États-Unis a aboli l'arrêt Roe v. Wade par lequel cette même Cour avait légalisé l'avortement aux États-Unis en 1973. Les différents États seront désormais libres d'appliquer leurs propres lois en la matière. "La Constitution ne confère pas un droit à l'avortement", peut-on lire dans l'arrêt, rendu par une Cour divisée avec 6 voix pour et 3 contre. "L'avortement pose une profonde question morale. La Constitution n'interdit pas aux citoyens de chaque État de réglementer ou d'interdire l'avortement." Cette décision a été prise dans l'affaire "Dobbs v. Jackson Women's Health Organisation", dans laquelle les juges ont confirmé la loi du Mississippi interdisant l'interruption de grossesse après 15 semaines. L'appelant avait été la seule clinique de l'État à proposer des avortements.
Déclarations des représentants politiques
Cette décision a suscité des réactions mitigées, entre la présidente de la Chambre des représentants aux États-Unis, la démocrate Nancy Pelosi, d'une part, qui a parlé d'une décision "cruelle et scandaleuse" mettant en jeu les droits des femmes, et Mike Pence, vice-président du président Donald Trump, d'autre part, qui a déclaré : "La vie a gagné", et a exhorté tout le monde à travailler ensemble pour "la défense des enfants à naître et le soutien aux femmes enceintes en crise".
La note des évêques catholiques
Pour sa part, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) - qui s'était divisée l'année dernière sur le débat de l'accès aux sacrements pour les politiciens catholiques qui promeuvent des politiques pro-choix - a parlé d'"un jour historique dans la vie de notre pays". Dans une déclaration longue et articulée, l'archevêque José H. Gomez de Los Angeles et l'archevêque William E. Lori de Baltimore, président de la commission des activités pro-vie de l'USCCB, soutiennent: «Pendant près de cinquante ans, l'Amérique a appliqué une loi injuste qui a permis à certains de décider si d'autres peuvent vivre ou mourir ; cette politique a conduit à la mort de dizaines de millions d'enfants à naître, des générations privées du droit de naître».
"L'Amérique a été fondée sur la vérité que tous les hommes et les femmes sont créés égaux, avec le droit donné par Dieu à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur", souligne la note des évêques. "Nous prions pour que nos élus adoptent des lois et des politiques qui favorisent et protègent les plus vulnérables d'entre nous."
Pensées pour les femmes et les enfants
La "première pensée", écrivent Gomez et Lori, est pour "les petits dont la vie a été enlevée depuis 1973", mais aussi pour "toutes les femmes et tous les hommes qui ont souffert à cause de l'avortement": "En tant qu'Église, nous devons servir ceux qui sont confrontés à des grossesses difficiles et les entourer d'amour".
"Leur travail pour la cause de la vie reflète tout ce qui est bon dans notre démocratie, et le mouvement pro-vie mérite d'être compté parmi les grands mouvements pour le changement social et les droits civils dans l'histoire de notre nation", écrivent-ils encore dans la note. Ils ajoutent: "Il est temps de commencer à construire une Amérique post-Roe. L'heure est venue de panser les blessures et de réparer les divisions sociales ; l'heure est à la réflexion réfléchie et au dialogue civil, et de se rassembler pour construire une société et une économie qui soutiennent les mariages et les familles, et où chaque femme dispose du soutien et des ressources dont elle a besoin pour mettre au monde son enfant avec amour."
Vatican News
Bouddhistes thaïlandais et catholiques, une amitié qui se consolide
- Viết bởi Vatican News
Le Pape a reçu ce vendredi 17 juin une délégation bouddhiste venue de Thaïlande, accompagnée de plusieurs représentants de l'Église catholique locale. François s’est félicité de la «croissance graduelle et régulière du "dialogue amical et de la coopération étroite"» entre les deux religions. Elle est encore plus nécessaire face au «cri d'une humanité blessée et d'une Terre déchirée».
Vatican News
Ce vendredi, le Pape a remercié les 33 «éminents» moines bouddhistes des écoles Theravada et Mahayana, les 60 bouddhistes laïcs et les représentants de l'Église catholique thaïlandaise venus jusqu’au Vatican, dans un «geste gracieux», pour renouveler les liens d'amitié et de coopération mutuelle qui unissent les Bouddhistes de Thaïlande et l’Église catholique, à l’occasion du 50e anniversaire de la rencontre historique entre le Très Vénérable Somdej Phra Wannarat, 17e Patriarche suprême bouddhiste de Thaïlande, et le Pape saint Paul VI le 5 juin 1972. Pour commémorer cette rencontre historique, une conférence intitulée Amitié entre bouddhistes et chrétiens pour une culture de la rencontre a été organisée à l'Université Pontificale Urbanienne. La délégation thaïlandaise y prendra part cet après-midi.
Un dialogue toujours plus amical
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Dialogue interreligieux en Thaïlande: le témoignage d'un prêtre des MEP
Dans son adresse au moine Somdej Phra MahaTheerajarn et à sa délégation envoyée par le patriarche suprême Somdej Phra Sri Ariyavongsagatanana IX et le chef de la Sangha suprême de Thaïlande, le Pape a renouvelé les sentiments exprimés par son prédécesseur il y a cinquante ans: «Nous apprécions profondément les trésors spirituels, moraux et socioculturels qui vous ont été transmis par vos précieuses traditions. Nous reconnaissons les valeurs dont vous êtes les gardiens et partageons le désir qu'elles soient préservées et promues. Nous nous réjouissons d'un dialogue toujours plus amical et d'une coopération étroite entre les traditions que vous représentez et l'Église catholique» (Enseignements, 1972, X, 604-605).
Citant la venue au Vatican d’une délégation bouddhiste en 2018 et le souvenir «joyeux» de son voyage apostolique de 2019 en Thaïlande, François s’est félicité de la «croissance graduelle et régulière du "dialogue amical et de la coopération étroite"» entre les deux traditions religieuses ces cinquante dernières années.
Cultiver ensemble la compassion et l'hospitalité
Un élan qu’il faut encourager. «À l'heure où la famille humaine et la planète sont confrontées à de multiples menaces, un dialogue amical et une coopération étroite sont encore plus nécessaires. Malheureusement, de tous côtés, nous entendons le cri d'une humanité blessée et d'une Terre déchirée», leur a dit François, rappelant que Bouddha et Jésus ont compris la nécessité de surmonter l'égoïsme qui engendre les conflits et la violence. Le Dhammapada résume ainsi les enseignements du Bouddha: "Évitez le mal, cultivez le bien et purifiez votre esprit - tel est l'enseignement du Bouddha" (Dph 183), tandis que Jésus a dit à ses disciples: "Je vous donne un commandement nouveau: vous devez vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous aussi les uns les autres" (Jn 13,34).
«Notre tâche aujourd'hui, a poursuivi le Pape, est de guider nos croyants respectifs vers un sens plus vif de la vérité que nous sommes tous frères et sœurs. Et cela implique que nous devons travailler ensemble pour cultiver la compassion et l'hospitalité envers tous les êtres humains, en particulier les pauvres et les marginalisés».
François a conclu son adresse en remerciant la délégation bouddhiste pour leurs efforts en vue d’approfondir et d’élargir le dialogue et la collaboration avec l'Église catholique. Il invoque sur eux et sur le peuple de «leur noble pays» «l'abondance des bénédictions célestes».
Vatican News
Un document pour accompagner les fiancés, un «don» selon le Pape
- Viết bởi Vatican News
Le Pape François signe la préface d’un document du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie intitulé "Chemins catéchuménaux pour la vie conjugale. Directives pastorales pour les Églises particulières", publié à la fin de l'année consacrée à la famille.
Le Document que le Pape présente avec cette préface - publiée ci-dessous dans son intégralité, est un «don» pour l’Église mais également une «tâche» à accomplir. Ces "Itinéraires catéchuménaux pour la vie conjugale" sont l'un des fruits de l'Année spéciale consacrée à la famille que le Souverain Pontife confie maintenant, comme il l'explique, aux pasteurs, aux époux et à tous ceux qui travaillent dans la pastorale familiale. Il s’agit d’un outil qui répond à la nécessité d'un «nouveau catéchuménat» pour la préparation au mariage.
Vous trouverez ci-dessous le texte intégral de la préface du Pape :
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15/06/2022
De nouveaux chemins pour la préparation au sacrement du mariage
«L’annonce chrétienne qui concerne la famille est vraiment une bonne nouvelle» (Amoris laetitia, 1). Cette déclaration de la relatio finalis du Synode des évêques sur la famille méritait d'ouvrir l'Exhortation apostolique Amoris laetitia. Parce que l'Église, à toutes les époques, est appelée à proclamer à nouveau, surtout aux jeunes, la beauté et l'abondance de la grâce contenue dans le sacrement du mariage et la vie familiale qui en découle. Cinq ans après sa publication, l'«Année de la famille Amoris laetitia» vise à remettre la famille au centre, à inviter à la réflexion sur les thèmes de l'Exhortation apostolique et à animer toute l'Église dans l'engagement joyeux de l'évangélisation pour les familles et avec les familles.
L'un des fruits de cette année spéciale sont les "Itinéraires catéchuménaux pour la vie conjugale", que j'ai maintenant le plaisir de confier aux pasteurs, aux époux et à tous ceux qui travaillent dans la pastorale familiale. Il s'agit d'un outil pastoral élaboré par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, suite à une indication que j'ai exprimée à plusieurs reprises, à savoir «la nécessité d'un "nouveau catéchuménat" pour la préparation au mariage»; en effet, «il est urgent de mettre en œuvre concrètement ce qui a déjà été proposé dans Familiaris consortio (no. 66), c'est-à-dire que, de même que pour le baptême des adultes le catéchuménat fait partie du processus sacramentel, de même la préparation au mariage doit devenir partie intégrante de toute la procédure sacramentelle du mariage, comme un antidote qui empêche la multiplication des célébrations de mariage nulles ou incohérentes» (Discours à la Rote romaine, 21 janvier 2017).
Une sérieuse préoccupation est apparue clairement: avec une préparation trop superficielle, les couples courent le risque réel de célébrer un mariage nul et non avenu ou dont les fondations sont si faibles qu'il "s'écroule" en peu de temps et ne résiste pas aux premières crises inévitables. Ces échecs entraînent de grandes souffrances et laissent des blessures profondes chez les gens. Ils deviennent désabusés, amers et, dans les cas les plus douloureux, finissent même par ne plus croire à la vocation à l'amour, inscrite par Dieu lui-même dans le cœur de l'être humain. Il y a donc avant tout un devoir d'accompagner avec un sens des responsabilités ceux qui expriment l'intention de s'unir par le mariage, afin qu'ils soient préservés des traumatismes de la séparation et ne perdent jamais la foi en l'amour.
Mais il y a aussi un sentiment de justice qui devrait nous animer. L'Église est une mère, et une mère ne fait pas de discrimination entre les enfants. Elle ne les traite pas de manière inégale, elle leur accorde à tous le même soin, la même attention, le même temps. Consacrer du temps est un signe d'amour: si nous ne consacrons pas de temps à une personne, c'est un signe que nous ne l'aimons pas. Cela me vient souvent à l'esprit lorsque je pense que l'Église consacre beaucoup de temps, plusieurs années, à la préparation des candidats à la prêtrise ou à la vie religieuse, mais consacre peu de temps, quelques semaines seulement, à ceux qui se préparent au mariage. Comme les prêtres et les personnes consacrées, les couples mariés sont aussi des enfants de notre Mère l'Église, et une si grande différence de traitement n'est pas juste. Les couples mariés constituent la grande majorité des fidèles, et sont souvent les piliers des paroisses, des groupes de bénévoles, des associations et des mouvements. Ils sont de véritables "gardiens de la vie", non seulement parce qu'ils engendrent des enfants, les éduquent et les accompagnent dans leur croissance, mais aussi parce qu'ils s'occupent des personnes âgées de la famille, se consacrent au service des personnes handicapées et, souvent, aux nombreuses situations de pauvreté avec lesquelles ils sont en contact. C'est dans les familles que naissent les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée ; et ce sont les familles qui constituent le tissu de la société et "réparent ses déchirures" avec patience et sacrifices quotidiens. C'est donc un devoir de justice pour l'Église Mère de consacrer du temps et de l'énergie à préparer ceux que le Seigneur appelle à une mission aussi grande que celle de la famille.
C'est pourquoi, pour donner un caractère concret à cette urgence, «j'ai recommandé de mettre en œuvre un véritable catéchuménat des futurs époux, qui comprendrait toutes les étapes du parcours sacramentel: le temps de la préparation au mariage, sa célébration et les années qui suivent immédiatement» (Discours aux participants au cours sur le processus matrimonial, 25 février 2017). C'est ce que le Document que je présente ici se propose de faire et je lui en suis reconnaissant. Il est structuré selon les trois étapes: la préparation au mariage (lointaine, proche et immédiate) ; la célébration du mariage ; l'accompagnement des premières années de la vie conjugale. Comme vous le verrez, il s'agit de faire un bout de chemin important avec les couples sur le chemin de leur vie, même après le mariage, surtout lorsqu'ils peuvent traverser des crises et des moments de découragement. Nous tenterons ainsi d'être fidèles à l'Église, qui est mère, maîtresse et compagne de voyage, toujours à nos côtés. Je souhaite ardemment que ce premier Document soit suivi le plus rapidement possible d'un autre, dans lequel seront indiquées les modalités pastorales concrètes et les éventuels itinéraires d'accompagnement spécifiquement dédiés aux couples qui ont vécu l'échec de leur mariage et qui vivent une nouvelle union ou sont civilement remariés. L'Église, en effet, veut être proche de ces couples et marcher avec eux le long de la via caritatis (cf. Amoris laetitia, 306), afin qu'ils ne se sentent pas abandonnés et puissent trouver dans les communautés des lieux d'accueil accessibles et fraternels, une aide au discernement et à la participation. Ce premier Document qui vous est proposé aujourd'hui est à la fois un don et une tâche. Un don, car il met à la disposition de tous un matériel abondant et stimulant, fruit de réflexions et d'expériences pastorales déjà mises en œuvre dans divers diocèses/éparchies du monde. Et c'est aussi une tâche, car il ne s'agit pas de "formules magiques" qui fonctionnent automatiquement. C'est une robe qui doit être "taillée sur mesure" pour les personnes qui la porteront. Il s'agit, en effet, d'orientations qui demandent à être reçues, adaptées et mises en pratique dans les situations sociales, culturelles et ecclésiales concrètes que vit chaque Église particulière. Je fais donc appel à la docilité, au zèle et à la créativité des pasteurs de l'Église et de leurs collaborateurs, pour rendre plus efficace cette œuvre vitale et indispensable de formation, d'annonce et d'accompagnement des familles, que l'Esprit Saint nous demande de réaliser en ce moment.
«Je n’ai rien négligé de ce qui était utile, pour vous annoncer l’Évangile et vous donner un enseignement en public ou de maison en maison». (Ac 20, 20). J'invite tous ceux qui travaillent dans la pastorale familiale à faire leurs ces paroles de l'apôtre Paul et à ne pas se décourager face à une tâche qui peut sembler difficile, exigeante, voire au-delà de leurs possibilités. Courage ! Faisons les premiers pas ! Engageons des processus de renouvellement pastoral ! Mettons nos esprits et nos cœurs au service des futures familles, et je vous assure que le Seigneur nous soutiendra, nous donnera sagesse et force, fera grandir l'enthousiasme de chacun d'entre nous, et surtout nous fera expérimenter la «joie douce et réconfortante de l'évangélisation» (Evangelii gaudium, 9), alors que nous annonçons l'Évangile de la famille aux nouvelles générations.
FRANÇOIS
Vatican News
Le clergé de Donetsk restera «avec le peuple, même sous les bombes»
- Viết bởi Vatican News
Mgr Stepan Meniok, qui a fui à Zaporijia après 2014, tente d’accompagner les fidèles alors que le conflit se poursuit avec intensité dans la ville et sa région. Il témoigne de la situation sur place.
Svitlana Dukhovych - Cité du Vatican
L'exarchat de Donetsk de l'Église grecque-catholique d'Ukraine couvre le territoire des régions ukrainiennes de Donetsk, Zaporizhia, Dniepropetrovsk et Louhansk. Certains de ces territoires étaient déjà occupés en 2014, lorsque les républiques séparatistes se sont déclarées indépendantes. Une autre partie l’a été après le 24 février de cette année, lorsque la Fédération de Russie a commencé la guerre à grande échelle. Dans certaines zones passe la ligne de front.
L'exarque de Donetsk, Mgr Stepan Meniok, rédemptoriste, a été ordonné évêque il y a vingt ans, en février 2002, après avoir été nommé exarque de Donetsk-Kharkiv. En avril 2014, le territoire de l'exarchat a été divisé en deux, et il dirige depuis lors celui de Donetsk. C’est aussi en avril 2014 qu’a commencé la guerre dans le Donbass. L'exarque se trouvait alors dans le sanctuaire marial de Tsarvanytsia, en Ukraine occidentale. Sur le chemin du retour vers Donetsk, apprenant que sa maison avait été occupée par des séparatistes, il a compris qu’il ne pouvait pas revenir et a choisi de rester à Zaporijia, où il réside toujours et d'où il exerce son ministère de responsable de l'exarchat.
10/06/2022
Sœur Svitlana supplie Dieu d'aider l'Ukraine
Alors que la guerre en Ukraine fait rage, Sœur Svitlana Matsiuk se tient aux côtés de son peuple à Matkivtsi, où la missionnaire servante du Saint-Esprit se réveille régulièrement ...
Les prêtres tiennent bon
«Quatre de nos prêtres sont restés à Donetsk et continuent d'y servir», déclare au micro de Vatican News Mgr Meniok. «Il y en a aussi un à Louhansk. Ils ont conservé la possession des paroisses et les gens viennent, même si plus de la moitié de la population a quitté la région. Avant le 24 février, ces prêtres pouvaient aller et venir, mais maintenant ils ne peuvent plus partir, et ils restent là pour servir». Depuis le début de l'invasion russe, l'exarchat de Donetsk est à nouveau frappé. Le prêtre qui servait à Marioupol a réussi de justesse à s'échapper. «Récemment, nous avons perdu trois autres paroisses. Les prêtres ont dû quitter celles de Kreminna, qui est déjà occupée par les militaires russes, de Severodonetsk, où se déroulent des combats très violents, et de Lysychansk, qui est sous le contrôle de l'armée ukrainienne», explique l'exarque, ajoutant que «les tactiques de guerre de l'armée russe sont très féroces: d'abord ils bombardent et détruisent les villes ou les villages, tandis que les civils meurent, puis ils avancent». «Le danger existe dans toutes les parties de l'exarchat, mais les prêtres, qui sont au nombre de 53, continuent à servir dans leurs communautés», ajoute-t-il.
Missionnaire dans son propre pays
Mgr Meniok est né dans la région de Lviv, en Ukraine occidentale. «Bien que j'aie la mentalité des Ukrainiens de l'Ouest, j'aime ces gens. J'ai demandé à être envoyé dans l'Est de l'Ukraine parce que je suis missionnaire, je suis rédemptoriste, et notre charisme est d'aller vers les personnes les plus abandonnées, confie-t-il. Ces personnes ont un cœur très bon et ouvert. Parfois, nous fondions des paroisses à partir de rien et au début, il n'y avait que 10 personnes. Déjà au bout d'un ou deux ans, toute l'église était pleine de monde. Ce phénomène est très intéressant».
L'évêque gréco-catholique constate également que l'aide humanitaire arrive à Zaporijia de toutes les parties du monde. Jour et nuit, elle est distribuée par la Caritas locale et les religieuses basiliennes (de l'ordre de Saint-Basile le Grand) aux nécessiteux, notamment aux déplacés. Caritas Marioupol, dont le siège a été touché à la mi-mars - sept personnes, dont deux membres du personnel, ont alors perdu la vie - a également déménagé à Zaporijia. L’organisation caritative s'occupe des réfugiés de cette ville, qui a été prise par l'armée russe.
Prière et espérance
«Notre attitude envers ceux qui nous ont envahis doit être chrétienne: comme celle envers les enfants de Dieu, qui se sont égarés. Eux aussi sont à l'image de Dieu, mais ternie par les péchés et par les informations négatives. Avec nos prières, nous pouvons leur ouvrir les yeux sur la vérité», déclare Mgr Meniok. «J'espère que Dieu me permettra de retourner à Donetsk, déclare l'exarque, et je sais déjà que lors de mon premier sermon, je ne pourrai pas prononcer un mot et ne ferai que pleurer. La vérité doit vaincre le mensonge et le mal. Il n'en a jamais été autrement».
Vatican News
L’approche intégrale du Saint-Siège dans la protection des océans
- Viết bởi Vatican News
Chaque 8 juin, depuis 2008 a lieu la Journée mondiale de l'océan, instaurée par les Nations-Unies. Une initiative suivie de près par le Saint-Siège, lequel a toujours plaidé pour une administration harmonieuse, respectueuse et soutenable, des océans, en tant que «patrimoine commun de l'humanité».
Vatican News
Ce 8 juin est célébrée la journée mondiale de l'océan. Lancée lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, en 1992, elle tente depuis de sensibiliser chaque année le grand public à une meilleure gestion et protection de ces eaux.
Océans et réchauffement planétaire
Les océans représentent la principale source de protéines pour 3 milliards de personnes dans le monde, qui dépendent pour leur subsistance de la biodiversité marine et côtière.
L'océan absorbe également 30% du dioxyde de carbone (CO2) produit par les humains, réduisant ainsi fortement l'impact de ce gaz à effet de serre, et donc le réchauffement planétaire. Sa protection est une préoccupation d’importance pour le Saint-Siège.
Soin et responsabilité
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27/07/2019
Le Saint-Siège invite à un soin responsable des océans
Mgr Bernadito Auza, lorsqu’il était encore observateur permanent du Saint-Siège pour les Nations-Unies à New York, exprimait fréquemment la voie vaticane à ce sujet. Selon lui, il s’agissait d’aborder l’océan «dans une perspective de soin et responsabilité», et non «de simple usage et exploitation».
Les océans constituent en effet un «patrimoine commun de l’humanité», un «don qui nous a été confié» pour une gestion éthique. Une approche qui viserait uniquement à garantir «des droits et bénéfices économiques sans imposer pleinement les obligations relatives» ne garantirait «ni la soutenabilité, ni la conservation de nos océans et des ressources marines, ni en conséquence un bénéfice économique durable», expliquait-il par exemple, lors de la 25e session de l’Assemblée de l’Autorité internationale des fonds marins, organisée en Jamaïque à l’été 2019.
Protéger les pêcheurs
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22/11/2019
Le cardinal Turkson appelle à une meilleure protection des pêcheurs
Par ailleurs, la pêche représente également l’un des thèmes phares appuyés par le Saint-Siège dans la protection des océans. Ainsi le cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le développement humain intégral, exhortait à une «approche intégrale», dénonçant la mise en péril des océans à cause de «comportements négligents, pilleurs et pollueurs».
Citant l’encyclique Laudato Si’, il rappelait en novembre dernier, dans son Message à l'occasion de la Journée mondiale de la Pêche, que «la pêche illégale, non déclarée et non réglementée» mettait en danger «notre maison commune».
Rôle des organisations internationales
Le message du cardinal s’adressait avant tout aux gouvernants puisqu’il concluait en appelant à «créer une synergie entre les diverses autorités gouvernementales et maritimes afin qu’elles veillent de façon responsable à la tutelle des droits de l’homme».
Chaque année aussi, à l’occasion du Dimanche de la mer, célébré lui chaque 8 juillet, essentiellement dans le monde anglo-saxon, le Saint-Siège appelle les Organisations internationales, ainsi que les gouvernements et les différents acteurs de la scène maritime, à «faire un effort supplémentaire pour protéger et sauvegarder les droits des travailleurs en mer».
Vatican News
Evêque de Kharkiv: «Parfois, il suffit d’embrasser et de rappeler que le Seigneur est proche»
- Viết bởi Vatican News
Le diocèse de Kharkiv est l’un des plus grands du pays, et parmi les zones les plus touchées par le conflit. Mgr Pavlo Honcharuk, ancien aumônier militaire et à la tête du diocèse, témoigne de son quotidien auprès des habitants, entre exigences matérielles et besoin de réconfort. «Parfois, il suffit d’embrasser et de rappeler que le Seigneur est proche», affirme-t-il.
Svitlana Dukhovic – Cité du Vatican
«Mon diocèse est très grand, il s’étend sur un territoire de 196 000 km2 et une grande partie de celui-ci est déjà occupé par les troupes russes». Mgr Pavlo Honcharuk est évêque du diocèse latin de Kharkiv-Zaporizhia, actuellement traversé par la ligne de front. Le cœur de son diocèse - qui s’étend sur sept des vingt-cinq régions de l’Ukraine - se trouve entre Kharkiv et Zaporizhia, deux villes clés dans le conflit qui dure désormais depuis plus de cent jours.
À Kharkiv, «des gens reviennent, mais sont sans maison et sans emploi»
«Dans les zones où l’on combat», raconte Mgr Honcharuk, «la situation humanitaire est tragique car il est très dangereux d’y aller et d’y apporter de la nourriture ou des médicaments (…)». À 10 ou 20 km de la ligne de front, comme à Kharkiv, la situation, plus vivable, a poussé de nombreus habitants à revenir. «Il y a déjà beaucoup de gens dans la ville, mais le problème est que beaucoup ont perdu leur maison. Beaucoup aussi sont sans emploi : certaines entreprises ont été complètement détruites, des marchés brûlés ou endommagés (…). Ces personnes n’ont même pas d’argent pour acheter du pain, elles ont besoin de vêtements, de chaussures, de nourriture, de médicaments (...) et ont besoin de compréhension et de soutien. Il y a énormément de besoins», souligne-t-il.
L’Eglise et différentes organisations humanitaires se mobilisent pour aider les habitants qui ont fait le choix de revenir. Le diocèse de Kharkiv-Zaporizhia se mobilise grâce aux aides en provenance de Pologne et des paroisses de l’ouest de l’Ukraine. Des denrées alimentaires et des médicaments sont ensuite distribués par l’intermédiaire de la Caritas diocésaine. De nombreux volontaires sont aidés de la police locale, qui achemine les aides de la Caritas chez ceux qui sont le plus en difficulté.
Aumônier militaire : «D’une certaine manière, Dieu m’a préparé à tout cela».
À 44 ans, Mgr Pavlo Honcharuk fait partie des évêques catholiques les plus jeunes du monde. Lui a été nommé évêque de Kharkiv-Zaporizhia en janvier 2020, deux ans avant que la guerre n’éclate. Parmi ses services, il occupait auparavant le poste d’aumônier militaire. «Cette expérience m’aide certainement», souligne-t-il, «car lorsque les combats, les explosions et tout le reste ont commencé, le choc n’était pas assez fort pour me faire dérailler. Je pouvais accomplir normalement mes tâches, prendre des décisions et me mettre au service des gens, sans avoir besoin d’un processus d’adaptation (…). J’avais déjà vécu tout cela en tant qu’aumônier».
Son expérience lui a également appris à communiquer avec les militaires, particulièrement nombreux dans la région de Kharkiv. «Il y a beaucoup de gens ici qui vivent sous un stress continu. En tant qu’aumônier, j’ai appris à les aider : à quoi prêter attention, quoi dire, quand dire quelque chose de plus fort, et quand simplement les embrasser... . J’ai appris ce que je devais faire et, surtout, ce qu’il ne faut pas faire. Parce que vous pouvez être d’une grande aide, parfois, en évitant de faire les mauvaises choses. Donc je pense que dans sa Providence, d’une certaine manière, Dieu m’a préparé à tout cela».
Avoir foi en Dieu «aide à supporter le fardeau de la guerre»
La souffrance morale provoquée par la guerre soulève, chez certains habitants, de rpofonds questionnements de foi. «De mon expérience de conversation avec les gens - confie Mgr Honcharuk - je peux dire que, face aux questions : "Pourquoi ? Qui est à blâmer (…) ? Où est Dieu ? Où regarde-t-il ?", celui qui a la foi comprend où est la cause. C'est le péché, et l’Homme à travers le péché permet au pouvoir des ténèbres d’en obtenir l’accès.»
“«La présence de Dieu donne la force de résister aux coups. (...) Parfois, il suffit d’embrasser cette personne, de la laisser pleurer, de se défouler, car il y a beaucoup de douleur.»”
L’évêque de Kharkiv affirme que la foi en Dieu fournit une base solide, qui aide à supporter le fardeau de l’injustice, et à survivre non seulement pendant la guerre, mais dans le reste du quotidien. «C'est ce que nous pouvons témoigner ici avec les prêtres», considère-t-il. «Cette présence de Dieu est "vraiment, vraiment nécessaire, elle donne de la force pour résister aux coups. Parce que nous ne pouvons pas tout expliquer, et quand bien même, l’explication ne réduit pas le poids [de la souffrance]. Mais quand Dieu donne de la force à mon cœur, alors ce poids peut être supporté.»
Face à la détresse de ceux qui viennent le voir, qui ont perdu un être cher ou ont traversé de graves épreuves, «il faut de l’écoute et de la compassion», témoigne Mgr Pavlo Honcharuk. «Parfois, il suffit d’embrasser cette personne, de la laisser pleurer, de se défouler, car il y a beaucoup de douleur».
La prière de l'Eglise universelle, un soutien
Le 31 mai dernier, le Pape François a présidé la prière pour la paix dans le monde, à laquelle a également participé la communauté ukrainienne de Rome. «Avoir conscience que toute l’Église prie nous nous aide à nous rendre compte que nous sommes impliqués dans quelque chose de très grand», conclut le jeune évêque. «C’est l’unité. Il m’est difficile de trouver les mots justes pour l’exprimer, mais ce soutien augmente la foi, et permet finalement à Dieu de donner sa grâce qui apporte la force, la paix et le courage intérieur. La signification de cette prière universelle de l’Église est très profonde».
Vatican News
AMERICA/BRAZIL - The Catholic Church organizes “Week of Migrants”: The focus is on the topic of listening
- Viết bởi Agenzia Fides
Brasilia (Agenzia Fides) - The Catholic Church in Brazil will celebrate the 37th "Week of Migrants" from June 12th to 19th. Bishop of the Diocese of Pesqueira and President of the Pastoral Service for Migrants (SPM), stressing that the theme of this year's Week reaffirms the importance of listening as a pastoral method, as has already been the case with the annual Campaign of Fraternity of the Brazilian Bishops' Conference.
Working materials for the preparation and celebration of the Week include a basic text that addresses the theme of listening as a way of liberating pastoral action, emphasizing that wisdom comes from listening and that the power of words is legitimate only when they are accompanied by practical action.
"People's life stories, dreams and their struggles help us to see that the phenomenon of migration is also due to the social exclusion, lack of prospects and misery of the many caused by the accumulation and wealth of the few", it says in the text.
The program offered by the organizers of the Week includes two meetings to exchange experiences on the themes of the week and an ecumenical celebration, guided by the objectives of the week, knowledge sharing, interaction and meeting of cultures for a common experience to strengthen the common good. (SL) (Agenzia Fides 9/6/2022)
Les vœux du Pape pour le jubilé d'Élisabeth II
- Viết bởi Vatican News
Le Pape François a exprimé ses meilleures vœux à la reine Élisabeth II au jour de son jubilé de platine, jeudi 2 juin. Retour sur les relations historiques entre la reine Élisabeth II et les Papes.
À 96 ans, Elizabeth II célèbre jeudi 2 juin ses 70 ans de règne. Un jubilé de platine historique, le plus long de l'histoire de la monarchie britannique, la reine dépassant le record de son arrière-arrière-grand-mère Victoria, qui avait régné 63 ans.
Le Pape François a salué pour l'occasion la gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre: «Alors que vous célébrez cette année de jubilé de platine, je vous adresse mes cordiales salutations et mes bons vœux», a-t-il exprimé dans un télégramme publié ce jour. François a assuré Elisabeth II de ses prières renouvelées, «pour que le Dieu tout-puissant vous accorde, ainsi qu’aux membres de la famille royale et à tout le peuple de la nation, des bénédictions d’unité, de prospérité et de paix.»
Un cèdre de Liban en cadeau
Dans une seconde lettre publiée à l'occasion de ce jubilé, le Saint-Père a rendu hommage à l'engagement constant et fidèle d'Elisabeth II pour le Royame-Uni. «Je me joins volontiers à ceux qui expriment leur appréciation pour votre service persévérant et inébranlable pour le bien de la nation, le progrès de son peuple et la préservation de son illustre patrimoine spirituel, culturel et politique», écrit-il.
François a ensuite fait don à la reine d'un cèdre du Liban, destiné à l'organisation Queen's Green Canopy, lancée en 2021 par la reine pour lutter contre la déforestation. Un cadeau vert «en reconnaissance de votre engagement à prendre soin de la création de Dieu comme d'un don à cultiver pour le bien des générations futures», estime François. «Que cet arbre, qui dans la Bible symbolise l'épanouissement de la force, de la justice et de la prospérité, soit un gage d'abondantes bénédictions divines sur votre royaume», conclut la missive.
Première visite, en tant que reine
Née en 1926, Elizabeth Alexandra Mary monte sur le trône en 1953 à l'âge de 25 ans après la mort de son père, le roi George VI. Elle visite le Vatican pour la première fois en 1951. C’est en tant de que princesse qu’elle rencontre le Pape de l’époque, Pie XII.
Sa deuxième visite au Vatican a lieu le 5 mai 1961. Devenue reine, elle et son mari le prince Philip sont reçus en audience par le Pape Jean XXIII. Ce dernier lui confie alors son admiration pour «la grande et noble nation britannique avec sa richesse de courage, son esprit d'initiative et sa ténacité» qui se bat pour réaliser «le grand idéal chrétien de paix, de charité et de fraternité».
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40 ans de pleines relations entre le Saint-Siège et le Royaume-Uni
Cette visite royale est relatée dans les Mémoires de Mgr Charles Burns, conseiller ecclésiastique auprès de l’ambassade britannique près le Saint-Siège. Voici ce qu’il écrit
«En mai 1961, Sa Majesté la Reine Elisabeth II a effectué une visite d'État officielle en Italie, sa première en tant que monarque. Sans aucun doute, sa visite a marqué le point culminant de mes quatre années d'études supérieures au Collège pontifical écossais de Rome, quelque chose d'exceptionnel, de mémorable, d'inoubliable. Ma thèse en était au stade final, avec des lecteurs de l'Université pontificale grégorienne, ce qui m'a donné une plus grande liberté pour être témoin oculaire de plusieurs événements.
Le point culminant de la visite d'État pour nous a été l'audience avec Sa Sainteté le Pape Jean XXIII le 5 mai, dans la matinée. Les supérieurs et toute la communauté du Scots College ont été admis dans la Salle Clémentine au Vatican, tout comme les supérieurs et les composantes du vénérable collège anglais et du collège pontifical Beda, pour acclamer le couple royal, après leur audience avec le Pape. Les accents de l'hymne national joué par l'orchestre des gardes suisses pontificaux et les voix des laïcs qui chantaient "God Save The Queen" sont montés vers les fenêtres de la Prima Loggia et ont accru notre émotion. Tout cela était galvanisant.
De vibrants applaudissements ont salué le couple royal lorsqu'il est entré dans la Salle Clémentine, escorté par les gentilhommes de Sa Sainteté dans leurs uniformes baroques. Une occasion historique. Le moment a été immortalisé pour les générations futures par un photographe».
Visite à Jean-Paul II
En 1980, la reine Elizabeth entre dans l'Histoire en devenant le premier monarque britannique à effectuer une visite d'État au Vatican. C'est au cours de cette rencontre avec le Pape Jean-Paul II que la chef de l'Église d'Angleterre salue publiquement le projet du Pape de se rendre en Grande-Bretagne en 1982, soulignant que cette visite aurait un caractère pastoral (et ne serait donc pas une visite d’État).
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21/04/2021
La gratitude des évêques britanniques à la reine Elizabeth II
«Nous soutenons l'unité croissante entre les Églises chrétiennes dans le monde entier et nous prions pour que la visite de votre Sainteté en Grande-Bretagne nous permette à tous de voir plus clairement ces vérités qui nous unissent et nous divisent sous un jour nouveau et constructif», déclare-t-elle à cette occasion.
Jean-Paul II en Grande-Bretagne
À peine deux ans plus tard, comme prévu, le Pape polonais effectue sa visite pastorale en Grande-Bretagne. Le pays est alors en guerre avec l'Argentine, qui vient de débarquer dans les îles Malouines dont la souveraineté est revendiquée par Londres. Dans l'un de ses discours, le Saint-Père lance un appel à la paix et prie la Grande-Bretagne et l'Argentine à «mettre de côté les armes de la mort» dans cette région.
«Ma visite se déroule à un moment de tension et d'angoisse, un moment où l'attention du monde entier a été focalisée sur la situation délicate du conflit dans l'Atlantique Sud. (...) Cette situation tragique m'a beaucoup préoccupé, et j'ai demandé à plusieurs reprises aux catholiques du monde entier et à toutes les personnes de bonne volonté de se joindre à moi pour prier en faveur d'un règlement juste et pacifique». Puis, 18 ans plus tard, en octobre de l’an 2000, la reine se rend de nouveau au Vatican. Elle y rencontre le Pape Jean-Paul II pour la troisième fois. Ils échangent leurs discours dans des enveloppes.
Benoît XVI en Grande-Bretagne
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16/09/2020
Il y a dix ans, Benoît XVI visitait la Grande-Bretagne
En septembre 2010, Benoît XVI effectue un voyage apostolique en Grande-Bretagne, à l'occasion de la béatification du cardinal John Henry Newman -canonisé le 13 octobre 2019. À Édimbourg, en Écosse, il rencontre la reine Elizabeth et lui exprime à cette occasion toute sa gratitude pour lui avoir «tendu une main d'amitié».
Rencontre avec François
Enfin, en avril 2014, la souveraine effectue une nouvelle visite d'État en Italie et, après avoir été reçue par le président Napolitano, se rend au Vatican où elle est accueillie par le Pape François, cinquième Souverain pontife qu’elle rencontre.
Sa visite coïncide également avec le 32e anniversaire du début de la guerre des Malouines, îles contrôlées par le Royaume-Uni mais revendiquées par l'Argentine, pays natal du Pape François
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