Tin Ngoại Ngữ
Tin Ngoại Ngữ
Consistoire: vingt nouveaux cardinaux créés aujourd'hui
- Viết bởi Vatican News
Le Pape François l’a annoncé le dimanche 29 mai après la prière du Regina Caeli. Sur les 20 nouveaux cardinaux créés ce samedi après-midi, 4 ne seront plus électeurs au jour du Consistoire samedi 27 août.
Les nouveaux cardinaux recevront la barrette cardinalice dans l'après-midi de ce samedi 27 août, à l’occasion du consistoire annoncé le dimanche 29 mai par le Pape François. Ils sont originaires de quatre continents: 7 sont en Europe, 6 en Asie, 2 en Afrique, 1 en Amérique du Nord et 4 en Amérique centrale et latine. Les 29 et 30 août, les cardinaux se réuniront ensuite pour discuter de la Constitution apostolique.
«Prions pour les nouveaux cardinaux qu'en confirmant leur adhésion au Christ, ils pourront m'aider dans mon ministère d'évêque de Rome pour le bien de tout le saint peuple fidèle de Dieu», a déclaré le Pape François, à l’issue de la prière du Regina Caeli.
Voici la liste complète des futurs cardinaux:
- - Mgr Arthur Roche, préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements (Royaume Uni),
- - Mgr Lazarus You Heung sik, préfet de la Congrégation pour le Clergé (Corée),
- - Mgr Fernando Vérgez Alzaga L.C., président de la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican et Président du Gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican (Espagne),
- - Mgr Jean-Marc Aveline, archevêque métropolitain de Marseille (France),
- - Mgr Peter Okpaleke, évêque d'Ekwulobia (Nigeria),
- - Mgr Leonardo Ulrich Steiner, O.F.M. archevêque métropolitain de Manaus (Brésil),
- - Mgr Filipe Neri António Sebastião di Rosário Ferrão - archevêque de Goa e Damão (Inde),
- - Mgr Robert Walter McElroy, évêque de San Diego (U.S.A),
- - Mgr Virgilio Do Carmo Da Silva, S.D.B., archevêque de Dili (Timor oriental),
- - Mgr Oscar Cantoni, évêque de Côme (Italie),
- - Mgr Anthony Poola, archevêque d'Hyderabad (Inde),
- - Mgr Paulo Cezar Costa, archevêque métropolitain de l'archidiocèse de Brasília (Brésil),
- - Mgr Richard Kuuia Baawobr M. Afr, évêque de Wa (Ghana),
- - Mgr William Goh Seng Chye, archevêque de Singapour (Singapour),
- - Mgr Adalberto Martínez Flores, archevêque métropolitain d'Asunción (Paraguay),
- - Mgr Giorgio Marengo, I.M.C., préfet apostolique d'Oulan-Bator (Mongolie), de nationalité italienne, c’est le plus jeune des futurs nouveaux cardinaux. Né en 1974, il est âgé de 48 ans.
Les quatre non électeurs (qui auront atteint la limite d'âge de 80 ans à la date du consistoire, le 27 août):
- - Mgr Jorge Enrique Jiménez Carvajal, archevêque émérite de Cartagena (Colombie),
- - Mgr Arrigo Miglio, archevêque émérite de Cagliari (Italie),
- - Le père Gianfranco Ghirlanda sj., professeur de théologie,
- - Mgr Fortunato Frezza, chanoine de Saint-Pierre.
Lors de la prière du Regina Coeli du 29 mai dernier, le Saint-Père avait également annoncé dans sa liste Mgr Lucas Van Looy sdb, archevêque émérite de Gand (Belgique). Ce dernier a cependant renoncé au pourpre cardinalice dans un communiqué rendu publique le 16 juin dernier.
17/06/2022
Belgique: Mgr Van Looy renonce au cardinalat
L'évêque émérite de Gand figurait sur la liste des cinq prélats de plus de 80 ans qui recevront la pourpre cardinalice lors du Consistoire prévu le 27 août prochain. Mais il a ...
À partir du 27 août, le Collège sera composé de 226 cardinaux, dont 132 et 94 non électeurs. Le plus âgé, après la disparition du cardinal Tomko, est Mgr Alexandre do Nascimento, archevêque émérite de Luanda en Angola, qui a fêté des 97 ans le 1er mars dernier.
08/08/2022
Le plus âgé des cardinaux, Jozef Tomko, est décédé à l’âge 98 ans
Créé cardinal par saint Jean-Paul II en 1985, le Slovaque Jozef Tomko a rendu l’âme ce lundi 8 août à Rome dans sa résidence. Celui qui était le plus âgé des cardinaux a été préfet ...
Le vœu pour les canonisations
Le rite de la création d'aujourd'hui sera suivi du Consistoire ordinaire public pour le vœu de canonisation des bienheureux Giovanni Battista Scalabrini, évêque de Piacenza, fondateur de la congrégation des Missionnaires de Saint Charles et de la congrégation des Sœurs Missionnaires de Saint Charles Borromée, plus connues sous le nom de Scalabriniens, et Artemide Zatti, laïc profès des Salésiens. Le cardinal Marcello Semeraro, préfet du Dicastère pour la Cause des Saints présentera brièvement les biographies des bienheureux. Le Pape exprimera ensuite l'évaluation des vœux et annoncera le jour des canonisations. À la fin, il quittera la basilique par la porte de la prière avec les nouveaux cardinaux, pour se rendre - comme chaque année jusqu'à présent - au monastère Mater Ecclesiae dans les jardins du Vatican pour rendre visite et saluer le pape émérite Benoît XVI.
L'évêque belge Van Looy renonce au cardinalat
Lors de l'annonce de l'angélus en mai, 21 noms avaient été énumérés par le Pape: parmi les plus de 80 ans - c'est-à-dire ceux qui ne pourront pas voter lors d'un futur conclave mais qui reçoivent la pourpre cardinalice en signe de gratitude pour leur service à l'Église - se trouvait également Mgr Luc Van Looy, évêque émérite de Gand, en Belgique. Le prélat, moins de 20 jours après l'annonce du Pape, avait demandé à être relevé de son cardinalat en raison de la controverse suscitée par sa nomination. Mgr Van Looy est en effet accusé par les associations de victimes d'abus sexuels commis par le clergé de ne pas avoir agi de manière incisive dans le passé face à de tels crimes.
Vatican News
Rohingyas: il y a 5 ans, le début des exactions de l'armée birmane
- Viết bởi Vatican News
Il y a 5 ans, le 25 août 2017, l’armée birmane lançait une vaste offensive contre la minorité musulmane des Rohingyas, forçant à l’exil plus de 750 000 personnes. Dans quelle situation se trouvent aujourd’hui ces réfugiés ? Entretien avec Olivier Guillard, chercheur au Centre d'études et de recherche sur l'Inde, l'Asie du Sud de l’Université de Québec à Montréal.
Entretien réalisé par Olivier Bonnel – Cité du Vatican
Il y a tout juste 5 ans, la communauté internationale découvrait le drame des Rohingyas, cette minorité musulmane bimane vivant essentiellement dans l’Etat de l’Arakan et depuis longtemps persécutée en Birmanie. Le 25 août 2017, l’armée birmane lançait une vaste offensive faite de bombardements, de massacres et de viols envers la communauté. Plus de 750 000 Rohingyas ont du fuit leurs terres vers le Bangladesh voisin, où se trouvaient déjà plus de 100 000 réfugiés. victimes de précédentes violences.
11/01/2022
Des milliers de Rohingyas sans abri après un incendie dans un camp de réfugiés
Au Bangladesh, le camp de réfugiés de Cox’s Bazar a été ravagé par un incendie le 9 janvier dernier. Des milliers de Rohingyas se retrouvent désormais dépourvus de tout. Ce n’est ...
Un retour en Birmanie impossible
En mars 2022, les Etats-Unis ont pour la première fois reconnu que des Rohingyas avaient été victimes d'un «génocide» perpétré par l'armée birmane. Ces derniers survivent aujourd'hui entassés dans des camps insalubres, et refusent de retourner en Birmanie tant qu'ils n'auront pas obtenu des droits de citoyenneté et des garanties de sécurité.
Le gouvernement du Bangladesh refuse cependant de pérenniser la présence de ces centaines de milliers de réfugiés sur son territoire. Pour désengorger les camps, Dacca a déjà fait transférer quelque 30 000 d’entre eux sur Bhashan Char, une île déserte aux conditions naturelles hostiles, située dans le golfe du Bengale. Le ministre des Affaires étrangères, A.K. Abdul Momen, argue ces derniers mois de «problèmes environnementaux, sociaux et économiques» causés par l'afflux de Rohingyas, jugeant que «le rapatriement volontaire et durable est la seule solution à la crise.»
28/12/2019
Une résolution de l’ONU vient au secours des Rohingyas
L’Assemblée générale de l’ONU a voté vendredi à une très large majorité une résolution en faveur des musulmans Rohingyas de Birmanie, une minorité persécutée et vis-à-vis de ...
Vatican News
La Haute-commissaire de l'ONU aux droits humains, Michelle Bachelet, a toutefois prévenu de son côté, la semaine dernière, que «les conditions ne sont pas réunies pour les retours» en Birmanie, régie depuis l'an dernier par une junte militaire à la suite d'un coup d'Etat.
Rencontre avec le Pape François
Le 1er décembre 2017, lors de son voyage à Dacca, capitale du Bangladesh, le Pape François avait rencontré des réfugiés rohingyas et s’était ému en écoutant leurs témoignages. Le Saint-Père leur avait alors demandé pardon «au nom de tous ceux qui les ont persécutés, dans l’indifférence du monde».
04/12/2017
Birmanie et Bangladesh: bilan du voyage du Pape François en Asie
Le Pape François est rentré samedi soir 2 décembre du Bangladesh après avoir passé trois jours dans le pays, et quatre jours dans la Birmanie voisine.
Privés de leur citoyenneté et considérés comme apatrides, les Rohingyas vivent toujours dans le plus grand dénuement. Qu’en est-il aujourd’hui de leurs conditions de vie ? Que peut faire la communauté internationale à leur encontre ? Entretien avec Olivier Guillard, chercheur au Cerias, le Centre d'études et de recherche sur l'Inde, l'Asie du Sud de l’Université de Québec à Montréal.
À Dnipro, la Caritas redonne espoir aux déplacés ukrainiens
- Viết bởi Vatican News
Fuir par peur d'être tué, tout laisser derrière soi et trouver des personnes compatissantes. C'est l'expérience de nombreuses personnes accueillies par les bénévoles de Caritas Donetsk. De plus en plus de ces déplacés ukrainiens sont des personnes âgées, ce qui demande de nouvelles compétences de la part de ceux qui leur viennent en aide.
Svitlana Dukhovych - Cité du Vatican
«Cela serre le cœur de voir comment des personnes, après une trentaine de jours dans les abris, mangent pour la première fois du pain en pleurant; et pour la première fois, prennent une douche chaude. Il est difficile de croire que tout cela se passe au XXIe siècle». Tel est le témoignage de Mila Leonova, responsable de la communication de Caritas Donetsk, dont le siège a été transféré à Dnipro, la capitale de la région de Dnipropetrovsk, après le début de la guerre dans le Donbass il y a huit ans. Dès le 24 février dernier, les volontaires ont commencé à travailler sans relâche pour répondre aux besoins de milliers de personnes fuyant les régions touchées par l'armée russe, notamment celles de Kharkiv, Louhansk et Donetsk.
Caritas Donetsk à Dnipro auprès des déplacés
Une évolution des profils
«Dnipro est devenu une sorte de plaque tournante pour l'accueil des personnes déplacées, explique Mila. Depuis le début de la guerre cette année, quelque 300 000 réfugiés sont arrivés dans la région, et plus de 100 000 dans la ville même. Et ce sont des chiffres officiels, je pense que les chiffres réels sont deux fois plus élevés».
Les premières personnes qui sont arrivées, poursuit-elle, «étaient les personnes ayant de plus grandes possibilités financières. La deuxième vague était constituée de ceux qui avaient hésité, passant environ un mois dans des sous-sols, sous les bombardements, avant d'arriver à Dnipro. Ils viennent à nous dans des conditions terribles. Nous disposons ici d'un abri où nous accueillons les réfugiés pendant un à cinq jours, au cours desquels nous leur offrons les premiers soins, une possibilité de se reposer et de décider de ce qu'ils veulent faire. Nous les aidons également à retrouver un peu de leurs forces spirituelles pour aller de l'avant».
Une autre vague, plus récentes, est composée en majorité de personnes âgées de plus de 70 ans. «Ce sont des personnes aux revenus assez faibles, explique Mila, dont toute la vie tourne autour de leur maison ou de leur quartier. Ils n'avaient aucune envie de partir et ont été emmenés par des volontaires. Ils ont été forcés de venir ici et se sentent fragiles, désorientés, ils ont du mal à se socialiser. Et nous essayons de les aider aussi».
07/07/2022
En Ukraine, Caritas Marioupol continue de secourir la population
Le père Rostyslav, prêtre gréco-catholique, a dû déménager à Zaporijia, et il témoigne de son service auprès des habitants en détresse. Le prêtre, explique-t-il, «doit aller là où ...
Le choix de rester
Dnipro n'est pas une ville entièrement sûre : les sirènes de raid aérien retentissent presque tous les jours, les missiles russes frappent périodiquement les entreprises industrielles et les bâtiments civils. «Dans les premiers jours de l'invasion, alors que beaucoup de personnes partaient vers l'ouest du pays ou à l'étranger, il était compliqué pour moi de décider si je devais partir ou rester», confie la responsable de la communication de Caritas Donetsk, qui était alors «inquiète pour la sécurité de [son] fils de cinq ans. Nous avons entendu les explosions de près: ce son est unique, on ne l'oublie jamais. Mais quand j'ai vu le nombre de personnes qui arrivaient à Dnipro et qui avaient besoin de notre soutien, j'ai décidé de rester. Notre équipe comprend beaucoup de personnes qui ont fui le Donbas encore en 2014, elles sont donc très sensibles aux besoins des personnes évacuées. À Dnipro, ils ont également dû évacuer les bureaux de Caritas d'autres villes, comme Severodonetsk et Rubizhne (région de Louhansk)».
Caritas Donetsk à Dnipro auprès des déplacés
Apprendre à gérer la crise
Au cours de ces six derniers mois, plus de 60 000 personnes ont reçu l'aide de Caritas Donetsk. En plus de fournir une aide de base, les membres de l'organisation tentent de créer un environnement dans lequel chacun se sent respecté dans sa dignité. «Par exemple, au début, il y avait tellement de gens qui venaient nous voir tous les jours, les gens arrivaient à quatre heures du matin pour faire la queue dans une file d'attente qui était très longue. Et nous n'étions pas en mesure d'aider tout le monde», se souvient Mila. «C'est pourquoi nous avons immédiatement invité des spécialistes de situations de crise pour nous aider à résoudre les problèmes qui se posaient dans les longues files d'attente, et à faire baisser la tension afin que chacun ne se sente pas comme un "déplacé" mais simplement comme une personne venue demander de l'aide et qui en a reçu. C'est très important pour nous: il ne s'agit pas seulement de donner quelque chose de matériel, mais aussi de les aider à retrouver la foi et l’espérance».
Solennité de l’Assomption: la Vierge Marie, icône du Salut du peuple ukrainien
Depuis son baptême en 988, l'Ukraine manifeste sa fervente dévotion à la Mère de Dieu. La première église érigée à Kiev, trois ans après le baptême de la ville, le fut en l'honneur ...
Retrouver une dignité
Mila explique qu'auparavant, le mot «dignité» n'était pas souvent entendu, mais qu'aujourd'hui les personnes l'utilisent parce qu'elles en sont souvent privées, et sentent immédiatement lorsque leur dignité leur est rendue. De nombreux projets de Caritas Donetsk ont précisément cet objectif. Dans le cadre de l'un de ces programmes, des psychologues, des animateurs et des pédagogues sociaux aident les réfugiés - enfants et adultes - à s'intégrer dans leur nouvel environnement. «Ici, il est important d'aider les gens à reprendre confiance en leurs propres forces, à ne pas rester longtemps dans le rôle de la victime, ce qui les empêche de reprendre le dessus et d’avancer», conclut Mila.
Vatican News
Angélus de l'Assomption: Marie, symbole du renversement des valeurs
- Viết bởi Vatican News
En ce lundi 15 août de la Solennité de l’Assomption, lors de la prière de l’angélus, François a axé sa méditation autour du Magnificat, «un hymne de louange et d’exultation» et le sens de ce cantique.
Après avoir salué la foule rassemblée ce lundi 15 août place Saint-Pierre, le Pape a commenté le dialogue entre Marie et sa cousine Elisabeth. Marie, touchée par les paroles d’Elisabeth, «Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de tes entrailles est béni» (Lc 1,42), offre en réponse à sa cousine le Magnificat, «le chant de l’espérance», «C'est un hymne de louange et d'exultation pour les grandes choses que le Seigneur a accomplies en elle, mais Marie va plus loin : elle contemple l'œuvre de Dieu dans toute l'histoire de son peuple», estime François.
Le cantique n’est pas un récit descriptif du temps, a développé le Souverain pontife, mais il dit quelque chose de beaucoup plus important: Dieu, à travers Marie, «a inauguré un tournant historique, qu’il a définitivement établi un nouvel ordre des choses. Elle, petite et humble, a été élevée et - nous le célébrons aujourd'hui - emmenée dans la gloire du Ciel, alors que les puissants de ce monde sont destinés à rester les mains vides». La Vierge, a continué François, annonce alors «un changement radical, un renversement des valeurs».
La Vierge prophète
Ensuite, la Vierge prophétise. Elle anticipe ce que dira son Fils, «quand il proclamera bénis les pauvres et les humbles et mettra en garde les riches et ceux qui comptent sur leur propre autosuffisance», a détaillé François. Marie «prophétise que ce ne sont pas le pouvoir, le succès et l'argent qui prévalent, mais le service, l'humilité et l'amour». C’est donc «En la regardant dans la gloire, nous comprenons que le vrai pouvoir est le service et que régner, c'est aimer. Et que c'est là le chemin vers le ciel.», a éclairé l’évêque de Rome.
Ainsi, il faut se demander en quoi ce renversement prophétique touche la vie de chacun, «est-ce que je me laisse piéger par le pessimisme ou, comme la Vierge, est-ce que je suis capable de discerner l'œuvre de Dieu qui, par la douceur et la petitesse, accomplit de grandes choses ?», invite à se questionner François.
Enfin, en Solennité de l’Assomption, Marie ravive l’espérance, «Elle nous montre que le paradis est à portée de main, si nous aussi ne cédons pas au péché, si nous louons Dieu dans l'humilité et servons les autres avec générosité.» La Vierge prend par la main et accompagne vers la gloire, «nous invite à nous réjouir en pensant au paradis».
Après la prière de l'angélus, François a salué les jeunes de différents diocèses italiens qui ont fait le déplacement en ce lundi 15 août, il a dit également penser avec gratitude à ceux qui ce jour dédié à la Sainte Vierge, travaillent à faire fonctionner la société. Il a conclu en demandant une nouvelle fois de prier pour la paix en Ukraine.
Vatican News
Le Pape a consacré l’Ukraine et la Russie au Cœur Immaculé de Marie
- Viết bởi Vatican News
Aujourd'hui, les projecteurs sur la guerre s'éteignent un peu, certains craignent que le monde ne l'oublie. Quelle est la situation humanitaire dans le pays ?
Humainement parlant, il est compréhensible que les projecteurs s'éteignent un peu dans le monde. Le cardinal Zenari, qui est nonce en Syrie, m'a également dit quelque chose de similaire : la situation là-bas continue d'être dramatique, mais le monde n'en parle plus. Ici, en Ukraine, il y a des familles déplacées qui me disent combien il est difficile de vivre comme ça et qui essaient de comprendre s'il est possible de retourner chez elles et de dire : "Nous allons y retourner". Et ce alors qu'il y a souvent des familles qui passent la nuit dans leur voiture depuis des mois. Ils ne veulent pas partir à l'étranger et espèrent toujours pouvoir rentrer chez eux. Il est difficile de vivre sans nourriture suffisante, sans travail, sans maison, en passant les nuits dans la voiture, parce que même malgré tant d'initiatives humanitaires et tant d'aides, il n'est pas possible de répondre aux besoins de tous, parce que les chiffres sont élevés et l'engagement est très grand. Il y a donc ce problème de vivre dans des conditions difficiles en se sentant seul. C'est pourquoi le Saint-Père répète à chaque occasion que, au moins dans la prière, au moins avec le cœur, le monde ne doit pas oublier tant de familles qui traversent des moments si difficiles. Et cela ne concerne pas seulement l'Ukraine mais aussi d'autres pays. Même de nombreux journalistes me disent que ceux qui ne sont pas sur place ont du mal à comprendre le caractère dramatique de la situation. Et je tiens à exprimer ma reconnaissance aux nombreux journalistes qui se rendent dans des endroits très risqués, comme Mykolaiv, Odessa, Zaporijia, pour voir de leurs propres yeux à quoi ressemble la vie là-bas.
Vous serez à Odessa, d'où sont partis les premiers bateaux de céréales. Le Pape François, lors de l'Angélus du 7 août, a déclaré que "cet événement est aussi un signe d'espoir" et a espéré que, "en suivant ce chemin, nous pourrons mettre fin aux combats et parvenir à une paix juste et durable"...
Le Saint-Père n'est pas un politicien, c'est un pasteur. Lorsque le Saint-Père nous invite à croire en la possibilité d'un dialogue, bien qu'ici, en Ukraine, nous comprenions qu'une véritable négociation est vraiment très difficile à prévoir - précisément parce que la situation est si dramatique et que la logique humaine nous dit que, face à une guerre aussi féroce, il est difficile de prévoir que, d'un moment à l'autre... ceux qui ont commencé la guerre, la Russie, changent de position - quand le Pape, disais-je, répète son appel au dialogue, quelque chose qui pour nous semble humainement impossible, si nous sommes des personnes croyantes, nous espérons aussi dans l'impossible et nous confions cet appel, cette prière, non seulement aux hommes mais à Dieu lui-même. Quant aux navires céréaliers qui sont partis, là aussi on voit que c'était une étape très laborieuse, car l'Ukraine ne pouvait pas signer d'accords directs avec la Russie. Des accords ont été signés à différents niveaux entre l'Ukraine et certains partenaires qui, à leur tour, facilitent indirectement les contacts avec la Russie afin d'organiser l'exportation de céréales. Cette étape a donc été franchie de manière très laborieuse, mais comme l'a dit le Pape, c'est quelque chose de positif tant au niveau mondial que local. C'est donc un signe d'espoir. Nous nous accrochons aussi aux petits pas. Parfois, lorsque nous ne pouvons pas, comme par exemple maintenant, trouver des moyens immédiats d'arrêter la guerre, nous nous concentrons sur les aspects humanitaires pour ouvrir une brèche dans les contacts. Il est important de faire tout ce qui est possible, ce qui est à la portée de l'homme, pour qu'une atmosphère, sinon de dialogue, du moins de contact soit établie. Je pense donc que c'est le message le plus important du Saint-Père.
Vatican News
Le nonce à Kiev: «Dans cette situation dramatique, la Mère de Dieu est notre protectrice»
- Viết bởi Vatican News
Entretien avec Mgr Visvaldas Kulbokas qui depuis le début du conflit partage les souffrances du peuple ukrainien. Le représentant du Saint-Siège en Ukraine célèbrera la messe du 15 août dans la cathdérale d'Odessa durant laquelle l'icône de la Mère de Dieu sera couronnée.
Entretien réalisé par Svitlana Dukhovych-Cité du Vatican
Mgr Visvaldas Kulbokas, le 15 août, pour la solennité de l'Assomption, vous serez à Odessa et dans la cathédrale de l'Assomption de la Vierge Marie, vous présiderez une messe au cours de laquelle l'icône de la Mère de Dieu sera couronnée. Quelle signification cette fête a-t-elle pour vous et pour les Ukrainiens ? Pouvons-nous dire que ce moment sera un nouveau moment pour se confier à Marie ?
Comme vous le savez, cette période de la guerre en Ukraine est très lourde et il n'est même pas possible d'entendre tous les témoignages sur ce conflit. Je viens d'entendre un professeur qui vivait à Marioupol : tout a été perdu là-bas. Il y a une grande douleur, une grande souffrance, et la Mère de Dieu, dans un moment aussi dramatique, est celle qui nous protège. Il y a de nombreux aspects. L'une d'entre elles est ce que vous avez mentionné : même si l'acte de consécration au Cœur Immaculé de la Vierge Marie a été fait par le Saint-Père avec les évêques du monde, cet acte de consécration de nous-mêmes, de l'Ukraine et du monde, nous le renouvelons et nous devons le renouveler chaque jour. Lorsque nous voyons une situation aussi dramatique, nous n'avons pas d'autre choix que la Mère de Dieu, notre protectrice. Dans une guerre aussi dramatique dans toute l'Ukraine - et en ce moment particulièrement dans les régions de Mykolaiv, Kharkiv, Zaporijia et Odessa - chaque matin au réveil, nous sommes reconnaissants au Seigneur pour la vie, pour le don d'un jour nouveau.
Cela nous motive chaque jour à une vie spirituelle plus intense. Je ressens donc aussi très intensément la fête de l'Assomption, car l'Assomption de la Vierge Marie nous montre ce Ciel auquel nous aspirons. Et même si nous perdons cette vie humaine, le Ciel demeure, notre grande aspiration. Ce sera le moment de l'union, de notre union avec la Mère de Dieu et avec tout le Ciel. Nous demandons à la Mère de Dieu de nous protéger dans notre corps et notre esprit. La situation est dramatique, il y a tant d'atrocités, il y a des tortures, il y a même des attaques délibérées contre des ambulances, contre des hôpitaux, contre des enfants : de telles atrocités qu'il y a une tentation humaine de se mettre en colère et de perdre cette paix intérieure en se remplissant de haine. J'ai entendu de nombreux prêtres dire : "Oui, nous devons prier très fort pour ne pas devenir l'égal de l'agresseur, pour ne pas devenir l'égal de ceux qui sèment la mort, parce que si la victime se remplit de haine, elle a perdu d'un point de vue spirituel". Cette prière est donc aussi un moment où nous demandons l'intercession de la Vierge Marie pour que nos cœurs ne soient pas remplis de haine, mais de courage, de patience, d'esprit de martyre et de confiance dans le Seigneur.
Dans un certain sens, le Pape accompagne ce moment puisque le 3 août, à la fin de l'audience générale, il a béni la couronne qui sera placée sur la tête de l'icône de l'Assomption dans la cathédrale d'Odessa. En ce temps de guerre, quelle est la signification de ces gestes qui lient le Successeur de Pierre aux Églises locales ?
Ces gestes appartiennent à la tradition de l'Église : aux moments les plus solennels, on demande au Pape une bénédiction, et en particulier la bénédiction des couronnes destinées à la Vierge Marie. Nous savons que le Saint-Père répète à chaque occasion possible sa prière et ses appels à toute la chrétienté et au monde entier à prier pour l'Ukraine, à prier pour la paix : son cœur est avec le peuple ukrainien qui souffre. Nous savons donc que cette couronne, qui est arrivée de Rome après avoir été bénie par le Saint-Père, est un signe très concret - plein d'empathie, fait avec le cœur - de la prière du Saint-Père. C'est un grand signe de l'union de toute l'Église et de nous-mêmes avec le Saint-Père. Et l'union fait la force.
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Angélus dans l’avion: faisons ce voyage dans un esprit de pénitence
- Viết bởi Vatican News
À bord de l’avion pontifical l'emmenant au Canada, François a salué les 80 journalistes de dix pays différents qui le suivront durant six jours, et prononcé un bref salut concernant la Journée des grands-parents et personnes âgées célébrée dimanche 24 juillet. Le Pape a aussi rappelé la dimension pénitentielle de son déplacement canadien.
«Faisons attention pendant ce voyage: c'est un voyage de pénitence, faisons-le dans cet esprit», a d’emblée déclaré l’évêque de Rome aux journalistes accrédités près le Saint-Siège, proposant un angélus dans l’avion, dédié à tous les grands-parents et personnes âgées en cette journée du 24 juillet qui leur est consacrée.
Les grands-parents, gardiens des racines, traditions et habitudes
«Il n'y a pas d'angélus aujourd’hui, mais faisons-le ici… C'est la journée des grands-parents: grands-pères, grands-mères, qui sont ceux qui ont transmis l'histoire, les traditions, les habitudes et beaucoup de choses», a affirmé le Pape, exhortant les jeunes à se tourner vers leurs grands-parents, à maintenir des relations avec eux.
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24/07/2022
37e voyage apostolique, le Pape François s'est envolé pour le Canada
«Les jeunes doivent retourner à leurs racines, non pas pour y rester, non, mais pour les porter en avant, comme l'arbre qui prend sa force dans ses racines et la porte en avant dans les fleurs ,dans les fruits», a expliqué le Souverain pontife argentin, citant un poème du poète argentin Francisco Luis Bernárdez (1900-1978): «Tout ce que l’arbre a de fleurs vient de ce qu’il a d’enterré, à savoir les grands-parents».
“Tout ce que l’arbre a de fleurs vient de ce qu’il a d’enterré, à savoir les grands-parents”
Ne pas oublier les religieux et religieuses âgées
Le Pape a aussi souhaité penser aux religieux et religieuses âgées, «ces grands-parents de la vie consacrée». «S'il vous plaît, ne les cachez pas, ils sont la sagesse d'une famille religieuse; et que les nouveaux religieux et religieuses, les novices, aient des contacts avec eux: Ils nous donneront toute l'expérience de la vie qui nous aidera tellement, tellement à avancer...», a demandé le Pape, exhortant à prier, et se souvenir de manière spéciale aujourd’hui des grands-pères et des grands-mères, ceux partis, ceux vivants. «D'eux nous avons reçu tant de choses, tout d'abord l'histoire», a-t-il conclu.
Vatican News
François au lac Sainte-Anne: «L’Église aussi est femme, elle est mère»
- Viết bởi Vatican News
Pour la seconde journée de son étape à Edmonton, le Pape François s’est rendu sur les rives du Lac Sainte-Anne, à 75 kilomètres au nord-ouest de la capitale de l’Alberta, pour une liturgie de la parole. En ce jour de sainte Anne, grand-mère de Jésus vénérée dans les communautés autochtones, le Souverain pontife est revenu notamment sur le rôle des grands-mères pour guérir les blessures du cœur et sur le lac comme théâtre naturel pour accueillir la bonne nouvelle, à l’image de la mer de Galilée.
Marine Henriot – Envoyée spéciale au lac Sainte-Anne, Canada
Pour la première fois depuis son arrivée au Canada, le Pape François a pu sentir sur les rives du lac Sainte-Anne une réelle liesse populaire. Le long du chemin qui mène au lac, appelé «Lac de l'Esprit» par le peuple Cree, des centaines de pèlerins ont apporté chaises et parasols, attendant avec impatience le passage du Pape François. Parmi la foule, Michael Zol qui est venu avec sa femme depuis la réserve de River Cree Enok, à 50 kilomètres de là. Le couple et leurs amis sont arrivés à 9 h ce matin: «c’est excitant de voir le Pape en personne», s’exclame-t-il.
Après une rencontre avec des chefs locaux vers 17h heure locale, le Saint-Père a débuté son parcours en fauteuil roulant, accompagné des tambours, saluant la foule enthousiaste sur son passage et allant se recueillir au bord de l’eau, actuellement touchée par une vague de pollution aux algues à cause de la chaleur. Également postée derrière les barrières devant lesquelles passe François, Alice Rapska de la Cree Nation. Depuis 40 ans, elle vient chaque année en famille au lac Sainte-Anne «mais avec la Covid, cela fait trois ans qu’il n’y a pas eu de pèlerinage, nous retrouvons enfin ici nos vieux amis».
Sous les applaudissements de la foule et sous une température culminant à 30 degrés, François a ensuite rejoint un hangar en bois sous lequel il a célébré la liturgie de la parole, entouré des chefs autochtones.
Le battement maternel de la terre
«âba-wash-did ! Tansi ! Oki! ». C’est avec un bonjour en langue cree que le Saint-Père a commencé son homélie, touché a-t-il dit, par le son des tambours qui l’a accompagné partout où il est allé. Ici dans l’Alberta, François a dit ressentir le battement choral d’un peuple pèlerin, et ici sur les rives de ce lac sacré, se fait entendre un autre battement, «le battement maternel de la terre».
Le Pape François au lac Sainte-Anne, mardi 26 juillet.
Le Souverain pontife a construit sa réflexion autour du retour aux sources de la vie et aux sources de la foi. Jésus, a-t-il expliqué, a lui-même accompli une grande partie de son ministère sur les rives d’un lac, le lac de Galilée. Sur ces rives se rencontraient des femmes et des hommes venus de toutes les tranches de la société. «Là, précisément là, Jésus a prêché le Règne de Dieu: non pas à des personnes religieuses sélectionnées, mais à des populations diverses qui affluaient de partout». Ainsi, c’est le théâtre naturel que choisit Dieu pour «annoncer au monde quelque chose de révolutionnaire: “tendez l’autre joue, aimez les ennemis, vivez en frères pour être des enfants de Dieu, un Père qui fait resplendir le soleil sur les bons comme sur les méchants et qui fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes”».
Encore nommé «Lac de Dieu» par les Sioux Nakota, cet endroit est «métissé de diversité» a continué François, il est devenu le lieu d’une «révolution sans morts ni blessés, la révolution de l’amour».
La kokum, figure de la famille
Femme et aînée, sainte Anne, la grand-mère vénérée dans les communautés autochtones
De nombreux ainés ont fait le déplacement en ce jour de la Sainte-Anne, sous le regard toujours attentif de leurs proches ou anonymes qui veillent à leur bien-être. Pour les Premières nations, Métis et Inuits, les grands-parents représentent des figures de sagesse et selon la cosmologie autochtone de l’Est, c’est une figure féminine qui est à l’origine de la création du monde, avant de monter dans le ciel pour devenir la lune.
C’est donc tout naturellement que le Pape a tenu à s’adresser aux grands-mères présentes dans la foule de pèlerins: «mes chères, vos cœurs sont les sources d’où a surgi l’eau vive de la foi, avec laquelle vous avez désaltéré enfants et petits-enfants.» Frappé par le rôle essentiel des femmes dans les sociétés autochtones, François a eu une pensée pour sa «Kokum», grand-mère en langue cree; c’est d’elle qu’il a reçu sa première annonce de la foi, une foi qui se transmet «dans un climat familier», transmise «dans la langue des mères, par le doux chant en dialecte des grands-mères».
François au lac Sainte-Anne, mardi 26 juillet.
Ces mères et grand-mères aident à guérir les blessures du cœur, l’exemple avec Notre-Dame de Guadalupe, «qui transmit la foi droite aux autochtones, en parlant leur langue et en portant leurs vêtements, sans violences ni impositions.» Une «inculturation maternelle» a continué l’évêque de Rome, advenue ici par l’intermédiaire de sainte Anne, qui a unit «la beauté des traditions autochtones et de la foi, et en les façonnant avec la sagesse d’une grand-mère, qui est mère par deux fois. L’Église aussi est femme, elle est mère.»
«Vous êtes précieux pour l’Église»
La veille, sur le territoire de Maskwacis, auprès des survivants des écoles résidentielles et de leur famille, François a répété ses excuses pour le comportement de nombreux membres de l’Église, expliquant que cette demande de pardon n’était pas un point final mais celui du départ.
Ce mardi, sur les vertes rives du lac sacré, il a distillé des précisions pour la suite du chemin de guérison entre l’Église et les communautés autochtones: «Parfois, une bonne façon d’aider une autre personne consiste à ne pas lui donner tout de suite ce qu’elle demande, mais à l’accompagner, à l’inviter à aimer, à se faire don. Parce que c’est de cette façon que, par le bien qu’elle pourra faire aux autres, elle découvrira ses fleuves d’eau vive, qu’elle découvrira le trésor unique et précieux qu’elle est»
«Je suis venu comme pèlerin également pour vous dire à quel point vous êtes précieux pour moi et pour l’Église», a conclu le Saint-Père, en souhaitant que l’Église «soit tissée à vous, comme sont serrés et unis les fils des bandes colorées des tissus que nombreux d’entre vous portent», a conclu le Saint-Père, suscitant des applaudissements.
Un lieu de pèlerinage historique
Selon la tradition orale des Premières nations, le lac aurait toujours été habité par les esprits. Avant l’arrivée des Européens, rappelle l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française, c’était un lieu de rassemblement, de pêche, de chasse et de cérémonie, comme celle de la danse du soleil, interdite en 1885. Appelé «Lac des esprits» ou «Lac Sacré», le lac Sainte-Anne hérite de son nom actuel du père Jean-Baptiste Thibault, prêtre séculier envoyé en mission dans la région et qui en fera un lieu de mission catholique.
Le premier pèlerinage annuel a été organisé par les oblats en juillet 1889 et 400 personnes y ont participé. Depuis, chaque année pendant la semaine de la fête de la Sainte-Anne, des milliers de pèlerins s’y rendent chaque année. Le site a été déclaré lieu historique national par le gouvernement canadien en 2004.
L'intrégalité en vidéo
Vatican News
François chez les autochtones du Canada, fouler des terres traumatisées
- Viết bởi Vatican News
Ces dernières années, au fur et à mesure que des sépultures d’enfants ont été découvertes dans des pensionnats autochtones aux quatre coins du Canada, le monde découvre le traumatisme d’une population qui a souffert pendant des décennies d’un système visant à «tuer l’indien au sein de l’enfant». C’est sur des terres martyrisées que le Pape François effectue un pèlerinage pénitentiel, du 24 au 30 juillet.
Marine Henriot – Envoyée spéciale à Edmonton, Canada
En 1990, le chef Phil Fontaine, de l’Assemblée des Premières Nations, crevait l’abcès et dénonçait pour la première fois publiquement les cas d’abus dans les pensionnats autochtones gérés par le gouvernement fédéral canadien, soutenus par l’Église catholique. Dans le courant des années 2020, les découvertes de sépultures de centaines d’enfants aux abords de ces établissements ont provoqué une vague d’indignation et éveillé l’opinion canadienne et mondiale aux réalités des communautés autochtones du Canada. «On passe depuis quelques années d'une très grande ignorance et indifférence de la population canadienne à l'égard des autochtones, à une ouverture», constate Jean-François Roussel, chercheur rattaché à l’Université de Montréal, anthropologue et spécialiste des cultures autochtones.
C’est donc une population traumatisée que le Pape François vient rencontrer sur ses terres en cet été 2022. Une violence vécue dans les pensionnats, dont les marques traversent les générations. «Certains autochtones ont décidé de couper les ponts avec leurs familles, avec la communauté, parce que c’est trop difficile, poursuit Jean-François Roussel, d’autres n’ont jamais compris pourquoi leurs parents démontraient si peu d’amour, et l’insécurité se reproduit entre les générations. Il est très difficile de composer avec cette histoire-là, avec des réflexes que finalement l'on ne comprend pas très bien». D’autres encore, n’avaient pas les mots pour parler de ce qu’ils subissaient: «Il y a la honte et la colère retournée contre soi-même», explique l’anthropologue.
Être autochtone et catholique
L’Église catholique entretient des relations avec les populations autochtones du Canada depuis le XVIIe siècle. En 1998, le Conseil autochtone catholique du Canada est créé au sein de la conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) pour offrir informations et recommandations à propos des communautés autochtones et ainsi débuter un chemin de guérison.
En 2009, lors d’une audience exceptionnelle, Benoît XVI recevait des représentants autochtones en privé, le Pape bavarois avait alors fait part de ses regrets pour le rôle de l’Église dans l’assimilation forcée des enfants autochtones: «Le Saint-Père a exprimé ses regrets pour l’angoisse causée par la conduite déplorable de certains membres de l’Église et a offert sa sympathie et sa solidarité dans la prière. Sa Sainteté a souligné que les gestes d’abus ne sauraient être tolérés dans la société», détaille le communiqué de presse du Saint-Siège à l’époque.
L’Église canadienne de son côté a présenté officiellement ses excuses en septembre 2021 ; six mois plus tard elle annonçait la création d’un fonds de 30 millions de dollars pour financer différents projets de réconciliation à travers le Canada. Au printemps 2022, recevant plus de 150 membres d’une délégation autochtone venue au Vatican, François faisait part de son honte et de son indignation: «Pour la conduite déplorable de ces membres de l'Église catholique, je demande le pardon de Dieu et je voudrais vous dire du fond du cœur: je suis vraiment affligé».
Aujourd’hui, peut-on lire sur le site officiel des organisateurs nationaux de la visite papale, «l’Église catholique a la responsabilité de prendre des mesures authentiques et significatives pour accompagner les peuples autochtones de ce pays sur le long chemin de la guérison et de la réconciliation».
L'église du Sacré Coeur des Premières Nations. à Edmonton, au Canada
Elder Fernie Marty est l’aîné de l’église du Sacré Cœur des Premières Nations. Il accueillera lundi 25 juillet le Pape pour sa première journée à Edmonton. Cet homme solaire, à la queue de cheval et au regard profond, se définit comme catholique et autochtone. Né à Edmonton, il appartient à la Première nation Papaschase. «Je me sens bénis de vivre dans ces deux mondes», nous dit-il lors des derniers préparatifs pour accueillir François, «ma mère s’est assurée que je sois baptisé à ma naissance, et la famille de ma mère s’est assurée que je reste proche de notre culture autochtone. J’ai pu mélanger ces deux cultures dans lesquelles je suis né».
Selon le dernier grand recensement canadien réalisé en 2011, 36% des personnes autochtones se disaient catholiques et 31% affirmaient n’appartenir à aucun groupe religieux. Un recensement non obligatoire, nuance cependant Jean-François Roussel. «L’ensemble des chercheurs s’accordent à dire que ce recensement n’est pas très fiable», mais il est actuellement l'un des seuls outils statistiques disponibles pour déterminer la proportion de catholiques parmi les autochtones: «La foi catholique reste une référence importante parmi les communautés autochtones et dans la mémoire familiale. Il y a une dimension existentielle de la foi chrétienne, un attachement au Christ avec les formes communautaires locales».
Par ailleurs, si certains autochtones ont l’impression d’avoir été trahis par l’Église, le respect du choix des personnes et la liberté religieuse sont très valorisés dans la culture autochtone.
Elder Fernie Marty, de la Première nation Papaschase, prêt à accueillir François
Attachement à la terre
La terre est intrinsèquement attachée à la loi sur les Indiens de 1876. Cette même terre sur laquelle ont été érigés les 139 pensionnats, cette même terre confisquée par le gouvernement fédéral canadien, divisée en réserves «pour régler le problème indien», explique Jean-François Roussel. Ainsi, bien que l’Alberta soit le territoire traditionnel des Premières nations, les 138 réserves ne représentent aujourd’hui qu’un peu plus de 1% de la superficie totale de la province, abritant les membres des 47 Premières nations de l’Alberta.
Des réserves gérées avec des textes humiliants. Certains stipulent par exemple que ces territoires spoliés ne doivent pas mesurer plus de 2,6 km carrés pour chaque famille de cinq personnes. De nombreuses générations d’autochtones ont grandi sur des terres convoitées, confisquées. «La terre est liée à une expérience souffrante», explique l’anthropologue, «les pensionnats ont été créés pour transformer la mentalité des enfants, pour extirper ce rapport à la terre et en faire des Canadiens bien comme les autres, qui se mêlaient aux autres Canadiens».
Enfin, la terre représente également la mère nourricière, abris des bisons, source de nourriture et base du nomadisme, avant leur disparition progressive et l’arrivée de la famine dans certaines régions. «Oui j’ai entendu les excuses du Pape à Rome, et elles furent essentielles, mais c’est beaucoup plus important précisément ici, car c’est là que tout est arrivé. Je ne sais pas à quoi ressemble guérison dont on parle, mais quoi qu’il arrive, je suis prêt à la suivre!», conclut l’aîné Fernie Marty.
Vatican News
Les excuses du Pape aux autochtones, «première étape» vers une guérison
- Viết bởi Vatican News
Rendez-vous attendu de ce voyage apostolique au Canada, le Pape François s’est rendu ce lundi 25 juillet à Maskwacis, territoire accueillant différentes réserves indiennes, pour rencontrer des peuples autochtones. Dans un discours d’une grande force, il leur a renouvelé ses excuses pour le rôle de l’Église dans les écoles résidentielles, expliquant que cette demande de pardon représentait «un point de départ» d’une démarche de réconciliation et de renaissance.
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Dès le lendemain de son arrivée à Edmonton, le Saint-Père est allé à la rencontre des peuples autochtones, au cœur de ce «pèlerinage pénitentiel» au Canada. C’est à Maskwacis («colline de l’ours», dans la langue cree), à 83 kilomètres au sud de la capitale de l’Alberta, que s’est déroulé ce premier temps fort du 37e voyage apostolique du Pape.
Ce territoire abrite des réserves de tribus indiennes de l'Ouest canadien, les quatre nations Maskwacis: l’Ermineskin Cree Nation; Louis Bull Tribe; Montana First Nation e Samson Cree Nation. On y trouvait également l’un des 139 pensionnats autochtones du Canada - ouverts de 1874 à 1996 pour le dernier -, celui d’Ermineskin, détruit et devenu lieu de mémoire.
Ce premier déplacement du Souverain Pontife sur les terres d’autochtones, empreint d’émotion et de gravité, a débuté sur le seuil de l’église Notre-Dame des Sept Douleurs. François y a été accueilli par le curé de la paroisse et quelques anciens des peuples des Premières Nations, Métis et Inuits. Puis, au son de tambours, le Pape est arrivé au cimetière d’Ermineskin. Assis dans son fauteuil roulant, devant les alignements de croix blanches plantées en terre, François s’est recueilli quelques instants. Il a ensuite salué quelques chefs autochtones canadiens présents, à proximité de cinq tipis – représentant les différentes nations autochtones – érigés sur les lieux de l’ancienne école résidentielle.
François au cimetière d'Ermineskin - 25.07.2022
Une paire de chaussures symbolique
Il a ensuite pris la direction du Bear Park Pow-Wow Grounds, où il a été accueilli par une délégation de chefs indigènes venus de tout le pays, assis à ses côtés dans une tribune. D’autres autochtones, parmi lesquels des survivants des pensionnats, attendaient le Saint-Père sur des gradins et des chaises. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et la gouverneure générale Mary Simon ont aussi assisté à la rencontre.
Quelques chants et danses traditionnels, des visages tantôt attentifs, tantôt fermés, un ciel grisâtre : l’atmosphère était bien celle d’une commémoration et non d’une fête. L’un des chefs s’est adressé au Pape, avant que le Successeur de Pierre ne prenne la parole en espagnol.
«Je viens sur vos terres natales pour vous dire personnellement combien je suis affligé, pour implorer de Dieu pardon, guérison et réconciliation, pour vous manifester ma proximité, prier avec vous et pour vous», a-t-il d’abord déclaré.
Puis il a fait mention d’une paire de mocassins, symbole de la souffrance endurée par les enfants autochtones, qui lui avait été remise en avril dernier au Vatican lors de la visite de délégation d’autochtones. Une paire qu’il a rendue après avoir prononcé son discours. «Le souvenir de ces enfants suscite une douleur et incite à agir afin que chaque enfant soit traité avec amour, honneur et respect. Mais ces mocassins nous parlent aussi d'un cheminement, d'un parcours que nous désirons parcourir ensemble», a-t-il résumé.
Des politiques «dévastatrices»
Le Souverain Pontife a également fait mémoire de ce qui a marqué les peuples autochtones: leur manière respectueuse et sage de prendre soin de la terre, au fil des générations, mais aussi «les souffrances endurées dans les écoles résidentielles». «L'endroit où nous sommes maintenant fait résonner en moi un cri de douleur, un cri étouffé qui m'a accompagné ces derniers mois», a confié François, avant de mettre en garde contre l’oubli et l’indifférence face au drame vécu par des milliers d’enfants autochtones dans des pensionnats en grande majorité gérés par l’Église catholique.
«Il est nécessaire de rappeler à quel point les politiques d'assimilation et d’affranchissement, comprenant également le système des écoles résidentielles, ont été dévastatrices pour les habitants de ces terres», a souligné le Pape, reconnaissant que la rencontre souhaitée entre «les cultures, les traditions et la spiritualité» avait échoué. François a rappelé les vexations et mauvais traitements subis par les enfants dans les écoles résidentielles, et comment «les politiques d'assimilation ont fini par marginaliser systématiquement les peuples autochtones».
Le Pape saluant un couple d'autochtones, à la fin de la rencontre - 25.07.2022
La demande de pardon du Pape
«Je suis ici parce que la première étape de ce pèlerinage pénitentiel au milieu de vous est celle de renouveler la demande de pardon et de vous dire, de tout mon cœur, que je suis profondément affligé : je demande pardon pour la manière dont, malheureusement, de nombreux chrétiens ont soutenu la mentalité colonisatrice des puissances qui ont opprimé les peuples autochtones», a ensuite déclaré le Saint-Père, sur fond d’applaudissements.
«Je suis affligé, a-t-il insisté. Je demande pardon, en particulier, pour la manière dont de nombreux membres de l'Église et des communautés religieuses ont coopéré, même à travers l’indifférence, à ces projets de destruction culturelle et d'assimilation forcée des gouvernements de l'époque, qui ont abouti au système des écoles résidentielles».
Poursuivant son mea culpa, le Pape a reconnu que les conséquences des politiques liées aux écoles résidentielles «ont été catastrophiques. Ce que la foi chrétienne nous dit, c'est qu’il s’agissait d’une erreur dévastatrice, incompatible avec l'Évangile de Jésus-Christ». «Face à ce mal qui indigne, l'Église s'agenouille devant Dieu et implore le pardon des péchés de ses enfants. (…) Je voudrais le répéter avec honte et clarté : je demande humblement pardon pour le mal commis par de nombreux chrétiens contre les peuples autochtones», a encore déclaré François. Ses mots ont suscité une émotion visible dans l’assemblée.
Avancer ensemble dans la vérité
Mais les excuses formulées par le Successeur de Pierre «ne sont pas un point final», comme il l’a lui-même expliqué, elles sont «une première étape», un «point de départ». Il s’agit maintenant, avec du temps et de la patience, de «mener une sérieuse recherche sur la vérité du passé» et d’«aider les survivants des écoles résidentielles à entreprendre des chemins de guérison pour les traumatismes subis».
Le Pape a ensuite souhaité que les chrétiens et la société canadienne «grandiront dans leur capacité à accueillir et à respecter l'identité et l'expérience des peuples autochtones». Il s’est engagé à «encourager l'engagement de tous les catholiques à l’égard des peuples autochtones».
François a aussi expliqué ne pas pouvoir se rendre dans d’autres lieux du pays où se trouvent d'anciennes écoles résidentielles: Kamloops, Winnipeg, divers sites en Saskatchewan, au Yukon ou dans les Territoires du Nord-Ouest. «Même si ce n'est pas possible, sachez que vous êtes tous dans mes pensées et mes prières. Sachez que je connais les souffrances, les traumatismes et les défis des peuples autochtones dans toutes les régions de ce pays. Mes paroles prononcées tout au long de ce voyage pénitentiel s'adressent à toutes les communautés et à tous les autochtones, que j’embrasse de tout cœur», a assuré le Saint-Père.
25/07/2022
Une demande de pardon pour des attitudes incompatibles avec l'Évangile
Dans son éditorial, Andrea Tornielli propose une lecture des gestes et des paroles du Pape François au premier jour de son voyage au Canada et de sa rencontre avec les autochtones. ...
Une résurrection possible
«Face au mal prions le Seigneur du bien, et face à la mort prions le Dieu de la vie». Le Pape a enfin souligné l’importance du silence et de la prière, avant d’ouvrir un horizon plus lumineux en orientant les regards vers le Christ ressuscité. Car c’est Lui qui a fait du «tombeau le lieu de la renaissance, de la résurrection, d'où est partie une histoire de vie nouvelle et de réconciliation universelle. Nos efforts ne suffisent pas pour guérir et réconcilier, nous avons besoin de sa grâce: nous avons besoin de la sagesse douce et forte de l'Esprit, de la tendresse du Consolateur. Qu’Il comble les attentes de nos cœurs. Qu’Il nous prenne par la main. Qu’Il nous fasse marcher ensemble», a conclu François au terme de ce discours marquant.
Un chef autochtone, au son d’une musique traditionnelle, s’est ensuite avancé vers le Souverain Pontife pour le revêtir d’un couvre-chef en plumes d’aigle qu’il a gardé un bref instant. Puis plusieurs personnes sont venues le saluer.
La rencontre s’est achevée par la prière du Notre Père et la bénédiction apostolique du Successeur de Pierre.
Les peuples autochtones, qui habitent le territoire du Canada depuis des milliers d'années, comprennent trois grands groupes : les Premières nations, les Métis et les Inuits, au sein desquels il existe une grande variété de peuples, avec des coutumes, des habitudes et des langues différentes. Les Premières nations représentent la communauté autochtone prédominante du Canada, dans la partie sud du territoire national; les Inuits font partie de l'un des principaux groupes habitant la zone arctique; et les Métis, situés dans la partie la plus occidentale du Canada, sont les descendants métis de l'union entre les autochtones et les Européens.
Des chefs autochtones ont rencontré le Saint-Père - 25.07.2022
Une page sombre de l’histoire canadienne
Le douloureux chapitre des «écoles résidentielles» pour enfants autochtones, un système d'assimilation culturelle, a fait au moins 6 000 morts entre la fin du 19e siècle et les années 1990 et créé un traumatisme sur plusieurs générations. Environ 150 000 enfants autochtones ont été enrôlés de force dans ces écoles, où ils étaient coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture, et souvent victimes de violences physiques, psychologiques et sexuelles. La découverte de plus de 1 300 sépultures anonymes en 2021 près de ces pensionnats a créé une onde de choc.
Le gouvernement canadien, qui a versé des milliards de dollars en réparation à d'anciens élèves, s'est officiellement excusé il y a 14 ans pour avoir créé ces écoles mises sur pied pour «tuer l'indien dans le cœur de l'enfant».
En avril dernier, depuis le Vatican, le Saint Père avait pour la première fois présenté ses excuses pour le rôle joué par l'Église dans les pensionnats du pays, fustigeant la «colonisation idéologique» et l'«action d'assimilation» dont «tant d'enfants ont été victimes». (Avec AFP)
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