Dân Chúa Âu Châu

ROME, 2 février 2015 (Zenit.org) - Le pape François recommande de « valoriser l'agriculture », notamment par « des choix politiques et économiques concrets ».

« Il n'y a pas d'humanité sans culture de la terre », a affirmé le pape qui a reçu en audience les dirigeants de la Confédération nationale des cultivateurs italiens (Coldiretti), au Vatican, samedi 31 janvier 2015.

Il a donc souhaité que l'agriculture soit valorisée : « l’œuvre de ceux qui cultivent la terre, lui consacrant généreusement temps et énergie, se présente comme une vraie et particulière vocation. Elle mérite d'être reconnue et valorisée en conséquence, y compris dans des choix politiques et économiques concrets. »

Il s'agit notamment d'« éliminer les obstacles qui pénalisent une activité si précieuse et qui souvent la font apparaître peu attractive aux nouvelles générations », a-t-il précisé.

Le pape a aussi appelé à s'opposer au détournement « trop répandu » des terres agricoles pour « d'autres activités plus rentables en apparence ». Il a dénoncé la « domination du dieu argent » : « Comme ces personnes qui n'ont pas de sentiments, qui vendent leur famille, leur mère, ici la tentation est de vendre la terre mère. »

Il a également exhorté à « repenser profondément le système de production et de distribution de la nourriture », face à un système économique qui « exclut » une « vaste partie de l'humanité » du bénéfice des biens de la terre.

Le pape a condamné « l'absolutisation des règles du marché, la culture de l'exclusion et du gaspillage » : « on ne plaisante pas avec le pain » qui participe « à la sacralité de la vie humaine », et pour cela « ne peut pas être traité seulement comme une simple marchandise », a-t-il insisté.

« Quand j'étais petit, je me souviens que quand du pain tombait par terre, on nous apprenait à le prendre, à l'embrasser et à le remettre sur la table », a raconté le pape.

Anne Kurian