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Syrie et Irak: le cardinal Parolin appelle à une « solution négociée » – ZENIT – Francais

Conférence sur la situation des chrétiens à l’Institut pontifical oriental

Destruction d'une église en Syrie © ACS

Destruction d'une église en Syrie © ACS

Le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin a appelé à « une solution négociée » en Syrie et en Irak. Lors d’une conférence à l’Institut pontifical oriental de Rome le 13 novembre, il a aussi plaidé pour les droits des chrétiens vivant sur ces terres.

Organisé du 11 au 13 novembre à l’occasion des cent ans de l’Institut, l’événement intitulé « Damas, prisme d’espérance », était centré sur la situation des chrétiens dans les deux pays en guerre. Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège a souhaité « que l’on parvienne à un cessez-le-feu, à la conclusion de la guerre par une solution négociée ».

Il est nécessaire, a-t-il ajouté dans des propos rapportés par Radio Vatican, « que les partis se mettent vraiment ensemble et cherchent à trouver une voie de sortie ». Le cardinal a aussi espéré « que les nouveaux scénarios internationaux – créés par l’élection aux Etats-Unis, avec le nouveau president – puissent servir cet objectif ».

Le « numéro 2 » du Vatican a appelé à « une solution pour les chrétiens : qu’ils puissent être citoyens de leur terre et de leur pays de façon intégrale. Qu’ils puissent contribuer à la construction, comme les autres citoyens, de leur société et qu’ils soient entendus comme des membres de cette société ».

Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, a quant à lui exprimé son « angoisse », unie « à la souffrance terrible de nos frères à Alep mais aussi dans tout le Moyen-Orient ». Malgré « ce panorama négatif et sombre, a-t-il ajouté, nous invoquons la lumière de la paix, de l’entente, du dialogue, de la rencontre entre toutes les personnes (…), de toutes les religions ».

Il a souhaité enfin « que les chrétiens puissent être toujours un point d’équilibre dans cette région bien-aimée ». En Irak, les villages de la plaine de Ninive se repeuplent, même si les majorité des chrétiens reste dans les camps de réfugiés du Kurdistan irakien. En Syrie, à Alep, plus de 250 000 personnes sont assiégées dans les quartiers est.

Mgr Pierbattista Pizzaballa, administrateur apostolique du Patriarcat latin de Jérusalem, a assuré que les chrétiens de Terre Sainte étaient solidaires de ceux d’Irak et de Syrie : « Il n’y a pas un chrétien qui ne parle de ses frères en Syrie et en Irak. (…) Ils sont admiratifs du témoignage qu’ils donnent et sont aussi encouragés ».

Il a évoqué le conflit israélo-palestinien : « il y a des phénomènes d’extrémisme et ils sont préoccupants parce qu’ils ne sont plus épisodiques », a-t-il déploré. Mais, a affirmé Mgr Pizzaballa, « il est encore temps de gérer ces situations, qui en revanche dans le reste du Moyen-Orient sont hors de contrôle ».